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00:00Bonsoir. La déclaration avait fait en 2022 l'effet d'un coup de tonnerre. Issa Thiruma Bakary,
00:13le ministre de l'Emploi et de la Formation Professionnelle, réputé pour ne pas avoir
00:18sa langue dans sa poche, avait décrété la nullité et la vacuité de certaines études
00:25en lettres et sciences humaines. Péram Thouar, celui qui est à la base ingénieur des chemins
00:32de fer, dansait vertement les parents camerounais pour l'envoi des enfants dans ces facultés qui
00:38forment, disait-il, des gens qui ne travailleront jamais, c'était lors d'un forum sur l'emploi,
00:45à Douala. L'on n'a beau s'émouvoir, il disait tout haut ce que d'autres pensent tout bas,
00:51un appel à une révolution copernicienne de l'école, comparable à peu près à celle opérée
00:57par le Japon et qui avait aussi fait grand bruit en 2015. Il vous souvient que cette année-là,
01:04le Japon, qui est aujourd'hui quatrième puissance économique mondiale, derrière les Etats-Unis,
01:11la Chine et l'Allemagne, annonçait la fermeture de 26 facultés des sciences humaines et sociales.
01:18Une mesure d'austérité du gouvernement dirigée à l'époque par le très conservateur premier
01:23ministre Shinzo Abe et qui voulait favoriser, avait expliqué le ministre japonais en charge
01:29de l'éducation, les disciplines qui servent mieux les besoins de la société. On est donc là,
01:36dans l'espace comme dans l'OTAN, bien loin de la formule établie depuis le 17e siècle par le
01:42philosophe français Blaise Pascal et qui relativisait les choses selon qu'elles étaient
01:49vues d'ici ou d'ailleurs par ces mots « vérité en deçà des Pyrénées, erreur au-delà ». Cette
01:57semaine encore, l'Assemblée nationale a remis au goût du jour, lors d'un forum organisé par la
02:03Commission de l'éducation, de la formation professionnelle et de la jeunesse, ce fameux
02:09sujet. L'on s'y est accordé sur la nécessité d'adapter plus que jamais la formation des jeunes
02:16aux besoins du marché de l'emploi et aux prétentions économiques du Cameroun qui affichent
02:21cette année 2024 un très fort taux de chômage, si l'on en croit en tout cas l'Institut national
02:28de la statistique. Il faut donc former et bien se former au métier mais aussi enraciner l'esprit
02:35et la culture d'entreprise dans l'imaginaire social national. Pour explorer ce qui se fait
02:42déjà avec un certain bonheur et que le numérique pourrait à la fois amplifier et moderniser,
02:48Actualité Hebdo ouvre la clé USB d'un informaticien dont les fichiers contiennent des données stockées
02:56pendant plusieurs décennies d'expérience comme éducateurs et entrepreneurs. Antoine
03:03Biyidi Nkolo est par-dessus tout directeur général de GFN Center, un centre d'innovation et
03:11d'entrepreneuriat. Vous l'aurez compris, c'est notre invité ce dimanche. Antoine Biyidi Nkolo,
03:18bonsoir et bienvenue. Bonsoir monsieur Tuisset, merci de me convier à cette conversation.
03:25Réflexion à la fois républicaine et dominicale qui commence par un sujet d'actualité avec donc
03:32ce forum d'informations et d'échanges sur la formation professionnelle à l'Assemblée
03:37nationale que j'imagine vous avez suivi. Il appelle de votre part quelles réflexions ?
03:42Écoutez, nous saluons dès demain et nous applaudissons même cette initiative qui s'est
03:52tenue à l'Assemblée nationale. Nous sommes d'autant plus heureux de faire le constat que
03:59l'exécutif représenté par monsieur Issa Chiroma Bakary, le ministre de l'Emploi et de la Formation
04:07Professionnelle, que le législatif représenté par les élus du peuple, que le productif représenté
04:15par monsieur Ngoc, le directeur général du PAN, se sont mis à table. Monsieur Cyrus Ngoc. Monsieur
04:22Cyrus Ngoc, pardon, se sont mis autour d'une table pour agresser ce sujet capital qu'est la
04:28formation professionnelle. À GIF1, nous avons fait depuis longtemps une priorité, la formation
04:36professionnelle. Et c'est une composante essentielle de notre modèle industriel d'insertion socio-professionnelle,
04:44d'employabilité et d'entrepreneuriat. De quoi s'agit-il d'ailleurs quand on parle de la formation
04:50professionnelle ? Il faut savoir que dans un monde socio-économique qui est en pleine mutation, comme
04:56celui dans lequel nous vivons aujourd'hui, le marché de l'emploi est un marché lui-même qui est
05:04volatil, qui est incertain, qui est en mutation permanente, en mouvement. Et on a besoin donc
05:13que des individus qui disposent des compétences pratiques, et ainsi suits, pratiques, et immédiatement
05:23applicables puissent répondre aux exigences de ce marché du travail. Donc, dans un pays comme le
05:34Nôtre, où l'industrialisation est un sujet préoccupant, nous avons besoin d'avoir des
05:42jeunes, et même des moins jeunes, qui disposent des compétences techniques et spécifiques,
05:48souvent absents des cursus académiques classiques. C'est ainsi que la formation
05:55professionnelle devient incontournable pour permettre aux jeunes camerounais, aux moins
06:05jeunes qui veulent se reconvertir, de pouvoir acquérir ces compétences et de pouvoir
06:12satisfaire les datains du marché. Dans cette formation professionnelle, on va beaucoup parler
06:17du numérique, présenté comme sinon une solution, une solution miracle, du moins comme le dada de
06:25l'heure. Pour vous qui êtes informaticien, dites-nous, le Cameroun dispose-t-il des atouts et de
06:33l'environnement permettant d'étirer avantage du numérique ? Naturellement. Vous savez qu'on a
06:39souvent le coutume de présenter le Cameroun comme l'Afrique en miniature. Et le Cameroun
06:45dispose de nombreux atouts, n'est-ce pas, pour embrasser sa transition numérique avec une
06:52réussite certaine. Alors, ces atouts sont nombreux et divers. Au plan humain, on peut observer que la
07:04population camerounaise, elle est jeune et elle est connectée. Les statistiques, n'est-ce pas,
07:10officielles, nous rappellent que près de 100% de nos concitoyens sont âgés au moins de 25 ans.
07:18Ceci constitue un vigile, n'est-ce pas, important d'utilisateurs du numérique, d'entrepreneurs,
07:26des créateurs du contenu du numérique. Voilà, déjà, il y a des atouts. Mais il y a aussi des atouts
07:34qu'on retrouve dans le secteur de l'éducation. On observe que les universités publiques, privées,
07:39et même les instituts privés d'enseignement supérieur aujourd'hui, offrent, intègrent dans
07:46leur cursus, n'est-ce pas, des formations aux technologies émergentes, aux technologies de
07:53rupture, à ces technologies qui soutiennent, n'est-ce pas, la nouvelle évolution industrielle,
07:58qui sont l'intelligence artificielle, la CBS Sécurité, la blockchain, la réalité virtuelle,
08:04la science des données, et j'en passe. Il y a des atouts au plan infrastructurel. Le Cameroun,
08:13quand même aujourd'hui, compte 12 000 kilomètres de fibres optiques, n'est-ce pas, qui interprètent
08:20l'ensemble des dix régions du Cameroun. Il y a la situation même géographique du Cameroun qui...
08:29Cette fibre optique a beaucoup de problèmes, quand même, en termes d'exploitation et d'efficacité,
08:35mais bon, cela ne vous regarde pas. Oui, effectivement, et naturellement. Ce que
08:41vous avancez comme problème peut trouver des solutions, n'est-ce pas, dans l'offre que nous
08:49proposons. L'offre de formation. L'offre de formation, parce qu'en réalité, ce qui manque,
08:53et pourquoi ces problèmes sont constatés, observés, c'est parce qu'il manque suffisamment
08:57de personnes compétentes, n'est-ce pas, adéquatement formées pour maintenir, n'est-ce pas,
09:03cette infrastructure qui existe, n'est-ce pas. Et nous, aujourd'hui, à GIFN, nous offrons déjà des
09:11formations de qualité avec des certifications. Et là, nous rejoignons encore le sujet de la formation
09:17pour... suffisant, n'est-ce pas, à la pose, n'est-ce pas, mais aussi à la maintenance, n'est-ce pas,
09:27de tout ce qui est fibre optique. Nous aurons à parler des enjeux de la certification pour les
09:32professionnels, mais pour le moment, dites-nous un peu, quelles sont à la fois les filières les
09:38plus porteuses et les débouchées du numérique. Les filières les plus porteuses pour le numérique,
09:49il y a d'abord le développement des logiciels et de la programmation. En fait, pour qu'il y ait
09:57d'applications, pour développer des logiciels et des plateformes pour diviser dans l'éducation,
10:02dans la santé, dans l'e-commerce, dans l'agriculture, on a besoin, n'est-ce pas,
10:07des personnes qualifiées et compétentes, des développeurs. Il y a la cybersécurité à la
10:14protection des données. Avec l'augmentation des menaces numériques, et nous savons que...
10:19Et dont le Cameroun n'est pas à l'abri.
10:20Le Cameroun n'est pas à l'abri, la cybersécurité est devenue une priorité. On a besoin donc des
10:26experts capables, n'est-ce pas, de protéger ces données très importantes, informatiques et même
10:33des données sensibles. Vous savez aujourd'hui que la donnée est devenue la ressource la plus
10:38importante. D'ailleurs, certains l'appellent, la qualifient de la nouvelle or. Il y a l'intelligence
10:43artificielle et l'apprentissage automatique. Cette intelligence artificielle peut révolutionner de
10:49nombreux secteurs, n'est-ce pas, d'activités telles que la médecine, telles que la finance,
10:54telles que l'agriculture, tels que les transports, n'est-ce pas. On a besoin des compétences pour
11:02pouvoir développer des solutions intelligentes capables d'automatiser ces tâches complexes.
11:07Il y a le big data, l'analyse des données, c'est-à-dire qu'il faut être capable de collecter
11:13de la donnée, de l'analyser, de l'exploiter afin de permettre, d'aider à la prise de décision,
11:18pour permettre aux décideurs qu'ils décident vite, qu'ils décident juste, qu'ils décident bien.
11:23Il y a enfin la création, les réseaux de télécommunication, vous n'avez pas vu la fibre
11:28optique, n'est-ce pas. On a besoin d'avoir des personnes compétentes, n'est-ce pas, pour concevoir,
11:33installer, n'est-ce pas. Et enfin, il y a la création numérique et multimédia, n'est-ce pas.
11:39Ça concerne le graphisme, l'animation, la conception et ça permet, n'est-ce pas, de révolutionner
11:46notre secteur culturel, par exemple. Voilà, ces filières-là sont importantes. Maintenant,
11:53les débouchés, où s'occupent-ils ? Dans le secteur public, c'est ce qu'on appelle l'administration.
12:00Il faut moderniser les services publics, n'est-ce pas. On a besoin d'experts en gestion de plateformes.
12:08Dans le secteur privé aussi, les start-up. Le Cameroun en compte près de 300 start-up
12:15actifs aujourd'hui, selon les sous du ministre Poussel. C'est assez ou il faut aller plus loin ?
12:20Il faut aller plus loin, naturellement. Et on est capable de multiplier ce chiffre par 5 parce
12:26que les jeunes Camerounais ont le génie créateur, n'est-ce pas, qui est important. Il faut simplement
12:34les accompagner. Mais pour ça, il faut être adéquatement formé. C'est pour ça que GIFN
12:38existe. Parce que nous, nous apportons ces compétences, n'est-ce pas. Nous les offrons à
12:46ces jeunes Camerounais. Nous leur permettons de se former et de se certifier. C'est ce qui est
12:51important, de se certifier. C'est-à-dire avoir la compétence reconnue par la communauté nationale
12:58et internationale et être capable d'opérationner. Et dans les industries, toutes les industries,
13:05les banques, les secteurs, le secteur manufacturier, toutes ces entreprises ont
13:09besoin de se transformer digitalement. Sinon, elles vont disparaître. Et pour cela,
13:13il faut qu'il y ait des experts qui soient capables de les accompagner. Il faut qu'ils
13:17donnent la main d'oeuvre, n'est-ce pas, disponible. Donc, dans l'éducation, c'est une débouchée. De
13:23plus en plus, la demande des formateurs, elle est croissante, n'est-ce pas, dans les TIC. Il y a
13:31de nombreuses écoles universitaires. Avec l'enseignement à distance. Avec l'enseignement
13:34à distance. On a besoin des experts qui peuvent former, n'est-ce pas, mais qui peuvent aussi
13:41mettre en place, n'est-ce pas, des plateformes d'enseignement à distance pour faire le e-learning.
13:46Et il y a aussi le travail à distance. Le travail à distance, c'est très important. Nous assistons
13:52aujourd'hui à un exode important, n'est-ce pas, de nos cerveaux à l'extérieur. La filière Canada,
14:00tout le monde sait de quoi il s'agit. Mais aujourd'hui, on a la possibilité de maintenir,
14:06n'est-ce pas, nos jeunes qui travaillent sur le sol cambrounais, en leur donnant quand même
14:10l'opportunité de pouvoir travailler, n'est-ce pas, à distance, n'est-ce pas, dans des multinationales
14:18installées à l'étranger et s'insérer comme ça dans des chaînes de valeurs mondiales qui vont
14:27leur permettre, n'est-ce pas, d'améliorer leurs compétences et de nous rapporter les divises.
14:32Pour vous qui avez un établissement de l'enseignement supérieur, on parle aujourd'hui
14:37d'université-entreprise au plan du numérique. Comment cela se traduit-il notamment au niveau
14:45de l'enseignement ? Vraiment en quelques mots. Le concept d'université-entreprise repose sur
14:50une idée. C'est celle de créer une collaboration entre le monde académique et le secteur privé.
14:58Pour quoi faire ? Pour mieux répondre aux attentes, aux besoins de l'industrie locale,
15:03mais tout en préparant, n'est-ce pas, les apprenants aux exigences du marché du travail.
15:09Donc il ne s'agit pas nullement, comme certains veulent le faire croire, de transformer les
15:14universités en commerce, en supermarché, en promodules immobilières. Ce n'est pas de ça
15:18qu'il s'agit. Vous voyez donc que c'est la collaboration entre l'université, entre le
15:24monde académique en général, l'université en particulier, et le secteur privé. Alors cette
15:30collaboration, pourquoi le numérique ? Qu'est-ce que le numérique y apporte ? Le numérique vient
15:34simplement transformer, faciliter, booster, n'est-ce pas, cette collaboration. Le numérique
15:42permet de faire des plateformes, n'est-ce pas, immersives, c'est-à-dire dans lesquelles les
15:47étudiants peuvent, grâce à la réalité virtuelle, à la réalité augmentée, le métavers, n'est-ce pas,
15:52toutes ces technologies de rupture, permettre à ce que les étudiants puissent, n'est-ce pas,
15:58se retrouver dans des environnements virtuels, mais qui sont similables à des environnements
16:06réels, et pouvoir donc mener des projets au profit, n'est-ce pas, du secteur privé.
16:13Antoine Collot-Bihidi, je voudrais vous permettre de vous vanter un peu en tant que directeur général
16:19de JFN Center. Alors, cet enseignement sur le numérique est une des clés de votre centre JFN
16:29Group. Pourquoi un tel positionnement et pour quels objectifs ? JFN Group est un ensemble, n'est-ce pas,
16:38d'entités et de piliers, n'est-ce pas, qui, mis ensemble, propose un modèle, un modèle industriel
16:48d'insertion socioprofessionnelle, d'employabilité et d'entreprenariat, qui, ce modèle, n'est-ce pas,
16:54découle d'une vision, qui est une vision voulue des promoteurs. Et JFN Group, et le promoteur
17:05principal, en l'occurrence, M. Alphand Nafat, n'est-ce pas, ancien banquier, qui a eu le mérite,
17:12n'est-ce pas, d'avoir cette vision qui a pour objectif principal de transformer les talents
17:21locaux en moteurs de croissance pour le Cameroun et pour l'Afrique. Cette vision, donc, elle est
17:27opérationnalisée à travers une stratégie, n'est-ce pas, qui s'articule autour de ce modèle d'insertion
17:35socioprofessionnelle, d'employabilité et d'entreprenariat. JFN Group repose donc sur
17:42sept piliers stratégiques. Quels sont-ils, rapidement, sans développer ? Oui, le premier pilier, c'est une
17:47école maternelle et primaire qui pose les bails éducatifs, n'est-ce pas, dès le jeune âge. Dès le
17:54jeune âge, les enfants qui sont ancrés dans le JFN Group, à l'école primaire, n'est-ce pas, sont tout
18:01de suite formés, n'est-ce pas, à des sciences qui vont leur permettre, n'est-ce pas, de suivre
18:10adéquatement, n'est-ce pas, le parcours futur, c'est-à-dire les sciences, les technologies,
18:14l'ingénierie et les mathématiques. Ensuite, il y a un collège, un collège qui offre un enseignement
18:19secondaire de qualité. C'est le complet scolaire bilingue NAL. Ensuite, il y a l'université, la JFN
18:25High Tech University Institute, n'est-ce pas, qui, elle, forme des talents compétitifs sur le
18:31plan international, notamment dans les technologies émergentes. Vous voyez, il y a donc le centre
18:36d'innovation appliqué, JF Center, qui héberge quoi ? Le premier incubateur agréé par l'État
18:43du Cameroun, l'accélérateur national des références et un centre de formation professionnelle. Vous
18:48voyez que, depuis longtemps, dans notre modèle, nous avons pensé à la formation professionnelle
18:53et nous avons donc une fondation, la fondation NAL, qui, elle, soutient des initiatives à fort
18:59impact social, parce qu'il y a aussi, dans cette formation, le savoir-être. Il faut former les
19:05citoyens, n'est-ce pas, pour qu'ils soient un bon citoyen, sur le plan moral et sur le plan
19:10savoir-être. Il y a maintenant le Douala Tech Park, je ne sais pas, je suppose que vous avez
19:16suivi l'actualité d'il y a quelques jours, où nous avons inauguré à Douala le Douala Tech Park,
19:22qui est un projet ambitieux pour, je veux dire, un véritable technopole.
19:26Votre travail est de raconter au quotidien l'actualité.
19:30Voilà, donc le Douala Tech Park, n'est-ce pas, vient apporter, n'est-ce pas, cette composante
19:34qui manquait dans nos édifices et qui va donc appuyer l'industrialisation du Cameroun. Et ce
19:41Douala Tech Park, je vous en informe, mais je sais que vous le savez déjà, nous l'avons mis en place
19:49avec le partenariat de Dassault Systèmes. Il a fallu convaincre Dassault, n'est-ce pas, de croire
19:55au Cameroun. Et pour le moment, Dassault l'avait fait déjà dans deux pays simplement en Afrique,
20:00le Maroc, l'Afrique du Sud. Vous avez pu observer vous-même, n'est-ce pas, les résultats que le
20:05Maroc engrange, n'est-ce pas, dans ces domaines-là et l'Afrique du Sud. Le Cameroun a été le troisième
20:11choix de Dassault grâce à GFN. Ensuite, nous devons donc une SAI, société civile immobilière,
20:18qui gère donc le patrimoine immobilier, mobilier et roulant de GFN. Donc tous ces piliers reflètent
20:26l'engagement des GFN Group à bâtir un écosystème durable et innovant, capable de transformer le
20:34Cameroun et de répondre aux défis de l'avenir. Très bien, ça c'était vraiment pour vous permettre
20:40de vous vanter un peu avant de poursuivre notre... Je vous coupe pas. Nous vanter, je mets ça en
20:47question, c'était important, n'est-ce pas, d'expliquer ce que GFN... Evidemment. N'est-ce pas,
20:53et que les gens comprennent notre positionnement qui est un peu différent de ce qu'on observe. Je
21:02dirais pas plus. Très bien. Donc on va poursuivre avec un élément d'actualité, nous en avons parlé
21:09déjà, des travaux à l'Assemblée nationale, qui a donc, à l'instar de l'autre chambre du Parlement,
21:18le Sénat, ouvert la troisième session ordinaire de l'année législative 2024 cette semaine. Voici
21:26globalement ce qu'on peut en retenir, en tout cas en ce qui concerne l'Assemblée nationale,
21:31dans ce reportage de Clarisse Tang. Après une trêve de quatre mois comme les précédents du
21:38genre, les membres du gouvernement, dont le banc affiché complet, sous la conduite du Premier
21:42ministre Joseph Djengouté, ceux du Sénat, de la Cour suprême, les diplomates et les élus du
21:48peuple, toutes chapelles politiques confondues, se sont retrouvés à la maison du peuple au palais
21:52des congrès de Yaoundé. Avant d'entrer dans le vif du sujet, à savoir l'examen et l'adoption du
21:57budget de l'État, au titre de l'exercice 2025, le chef de chambre, le très honorable Kava Yégué
22:04Dibril, a tenu dans son discours d'ouverture à en rappeler les orientations ainsi que les
22:09priorités telles que consignées dans la séculaire signée par le président Paul Biya et récemment
22:15rendue publique. Hors de question pour les acteurs impliqués de son départir, le très honorable
22:21président a dit n'avoir aucun doute sur ce que le programme économique, financier, social et
22:26culturel que présentera bientôt le chef du gouvernement aux élus, de même que le projet
22:31de budget de l'État seront conformes à l'esprit et à la lettre de la séculaire présidentielle.
22:36Il s'agira, renchérira le très honorable Kava Yégué Dibril de consolider les acquis, de mettre les
22:42Camerounais en confiance et de susciter leur adhésion massive au plan de société du chef de
22:47l'État. Et de saluer une autre victoire diplomatique du Cameroun sous la roulette du chef de l'État avec
22:53l'élection à l'unanimité du ministre du commerce Luc Magloire Mbargatana au poste de président du
22:59conseil international du CACAO. L'offre agricole est primée, l'offre énergétique doit être améliorée.
23:06Une interpellation, le gouvernement doit augmenter la masse totale des crédits octroyés à la jeunesse
23:11et aussi asseoir des mécanismes adaptés en amont comme en aval afin de mettre les populations à
23:18l'abri des catastrophes et de leurs effets néfastes. La représentation nationale restera
23:24en tout cas attentive à la mise en oeuvre de ces initiatives. Antoine Collot-Bihidi, je voudrais
23:32qu'on parle un peu de la vision 2035 du Cameroun mais aussi de la stratégie nationale de
23:39développement la SND30. Il y a là des préoccupations majeures, l'industrialisation, l'emploi et l'insertion
23:46des jeunes, l'import substitution, la limitation des importations et ainsi de suite. Comment tout
23:52cela peut-il être pris en compte dans la production des biens et services numériques ?
23:58Écoutez, vous avez énoncé les quatre piliers de la SND30. L'industrialisation, le développement du
24:10capital humain, la promotion de l'emploi et de l'insertion socio-économique, la gouvernance et la
24:18performance institutionnelle. Effectivement, le numérique en général apporte une contribution
24:28importante, déterminante même, dans la réalisation de ces objectifs fixés par la SND30. Au point
24:38de l'industrialisation, en réalité, nous avons besoin de développer localement une industrie
24:47locale et qui va permettre de transformer de manière valorisante les matières premières
24:57locales dont nous sommes dotés. Et pour cela, on a besoin des compétences qui vont permettre à ce
25:08que cette transformation puisse se faire sans avoir à recourir à une expertise étrangère ou
25:16internationale. C'est la raison pour laquelle j'ai fait une groupe à apporter une solution tout à fait
25:26pertinente. Le Douala Tech Park, dont je viens de parler, est un espace, un lieu où vont être
25:35assemblées toutes les technologies innovantes qui sont portées par des partenaires comme
25:45Dassault Systèmes, comme Google Cloud, comme Microsoft et d'autres entreprises de la Silicon
25:52Valley, qui vont donc mettre en place un certain nombre d'infrastructures techniques et technologiques
25:58qui vont donc permettre à ce que l'on puisse non simplement former, mais donner la possibilité aux
26:07startups, aux entreprises innovantes, même aux entreprises manufacturières, la possibilité de
26:15trouver sur place un ensemble de ressources pour leur apporter des solutions à leurs problématiques.
26:21On n'a plus besoin de recourir à une expertise étrangère. Et c'est ainsi que nous serons
26:28capables de développer des technologies comme la robotique, comme la fabrication additive,
26:37comme la stimulation, qui permettent donc de fabriquer le reverse engineering par exemple,
26:45qui permettent à ce qu'il suffit d'observer une pièce, un objet, un produit et de pouvoir, n'est
26:54ce pas, très rapidement, grâce à ces logiciels, le reconcevoir, le conceptualiser, le reconcevoir,
27:03l'adapter à notre contexte et n'est ce pas, le produire avec des technologies comme l'impression
27:08qu'on a dit. A propos des technologies, quelles sont les nouvelles technologies dont le Cameroun
27:16a réellement besoin pour, on va dire, relever les défis socio-économiques ? Alors effectivement,
27:24ces technologies, elles sont, par exemple, le génie mécanique. Dans tout ce qui est génie
27:35mécanique, pourquoi ? Parce que nous avons, nous devons améliorer, par exemple, les chaînes de
27:41production agricole, c'est-à-dire que dans l'agriculture, qu'on appelle l'agriculture
27:44intelligente, la nouvelle agriculture, n'est-ce pas, l'agriculture moderne, l'agri-tech si on veut,
27:50on doit être capable de pouvoir améliorer, n'est-ce pas, les chaînes de production,
27:56les techniques de production et les chaînes de valeur, n'est-ce pas, productives de l'agriculteur.
28:01Il faut pour cela donc avoir des personnes adéquatement formées à des compétences,
28:07n'est-ce pas, qui peuvent donc permettre de construire, n'est-ce pas, ces équipements qui
28:13vont nous, qui vont permettre d'automatiser, n'est-ce pas, le secteur agricole et qui vont
28:18permettre également de maintenir, n'est-ce pas, les équipements qui existent, soit pour la
28:27transformation, soit pour la production en chaîne. Nous avons aussi besoin, dans des domaines dont les
28:35compétents numériques, on en parle, n'est-ce pas, dans l'industrie du numérique, le numérique lui-même
28:38est une industrie à part entière, que ce soit pour produire des contenus numériques, que ce soit
28:46pour produire, développer des solutions. Est-ce que vous avez des cas concrets, disons, de solutions,
28:53d'innovations que vous avez développées dans votre structure et qui montrent aujourd'hui des résultats ?
29:02GFM Center abrite un Accélérateur National des Références. C'est quoi l'Accélérateur National
29:10des Références ? C'est-à-dire que nous identifions des start-up innovantes qui viennent chez nous et
29:17que nous accompagnons pour leur monter en puissance. Et nous avons accompagné ces start-up qui ont
29:24pensé à des solutions. Par exemple, vous savez aujourd'hui que lorsque vous voyagez à travers le
29:33monde, vous voyagez à travers le monde, qu'est-ce que vous observez dans les aéroports ? A chaque fois
29:38que vous arrivez dans un aéroport, vous êtes capable de pouvoir utiliser votre smartphone, de vous
29:44connecter à un wifi qui est gratuit, n'est-ce pas, et vous pouvez donc converser avec le monde entier.
29:51Nos aéroports de Cameroun n'offrent pas cette possibilité, que ce soit à Douala, que ce soit à
30:00Érondé. Aujourd'hui, ça va être possible parce que nous avons un start-up chez nous, UBTS, que nous
30:07avons accompagné et qui a besoin de ce qu'on appelle le wifi intelligent, qui sera donc un wifi
30:12qui est offert pour pouvoir déployer d'accès libre dans les aéroports, dans les hôpitaux, dans les
30:20écoles, un peu partout, dans les hôtels, et qui permettra à ce que tout le monde puisse se connecter,
30:27n'est-ce pas, partout où il se trouve, gratuitement, et ça c'est une solution qui est portée par GFN et
30:34son partenaire UBTS et qui va dans les jours à venir, n'est-ce pas, être déployée un peu partout. Voilà un
30:41exemple. Nous sommes là, on va dire, au cœur de la promotion même de l'entrepreneuriat et du
30:48développement des entreprises, tel que préconisé dans la vision même du chef de l'État. Tout à fait.
30:55Vous savez que, de manière récurrente, depuis 2015, on peut observer et faire constater que le chef d'État,
31:03dans tous ses messages à la nation, toutes ses adresses aux populations, n'a eu de cesse, n'est-ce pas,
31:13d'évoquer la place à accorder à l'entrepreneuriat, parce que c'est l'entrepreneuriat qui permet de
31:20créer de la valeur, c'est-à-dire créer des richesses et créer des emplois. GFN, vous l'accomplis depuis longtemps,
31:28et c'est pour ça que, dans son modèle, a donné une place, a accordé une place importante à
31:33l'entrepreneuriat. Je vous rappelle que nous sommes le premier incubateur agréé par l'État
31:38du Cameroun. Je vous rappelle encore que nous sommes l'accélérateur national des références,
31:43n'est-ce pas, ces deux instruments nous permettent d'accompagner, n'est-ce pas, tous ceux qui veulent
31:49entreprendre. Actif d'exemple, avec un financement de la BAD, nous avons, nous accompagnons aujourd'hui
31:5560 entreprises dirigées par des femmes camerounaises, 60, qui sont dans une dynamique, n'est-ce pas, de
32:07monter en puissance pour en faire des champions nationales. Et aujourd'hui, ce sont des entreprises,
32:13pour certaines, qui font, qui réalisent des chiffres d'affaires de 500 millions, un milliard, le franc,
32:19c'est fort. Voilà ce que nous faisons, ça c'est du concret. Vous parliez, il y a un instant, de
32:24l'agriculture, notamment de ce que vous avez appelé l'agri-tech. Nous allons nous arrêter pour,
32:33justement, nous intéresser au développement de l'agriculture, dans la partie septentrionale.
32:38Le ministre en charge de l'agriculture et du développement rural, Gabriel Bayrobé, était
32:44cette semaine dans la Damaoua, où il est allé lancer le projet de développement rural de la
32:51Damaoua et du Nord, Barbara Padiama. Si proche, mais inaccessible, les villages de Sangué-Répaul,
32:59Engal, Dangarroa III, tournaient à perte sur place, avec leurs grandes moissons, qui sortaient
33:04même de ces petites pistes agricoles. Quand on cultive, il n'y a pas de moyens de transport,
33:09les milliers restent bloqués à la maison. Et ici, au village, il y a les femmes qui achètent,
33:14mais pas au prix convenable. C'est un projet de désenclavement des bassins de production. Ce qui
33:20sera fait, c'est la réhabilitation des tronçons de route, la résolution des points critiques,
33:25qui empêchait les populations de sortir leurs produits des bassins de production. Avec ce
33:32projet, ces populations pourront amener leurs produits auprès de ceux qui vivent dans les
33:37zones urbaines, et les vendre au prix homologué, et qui pourra améliorer leurs revenus dans ces
33:44bassins de production. La saison sèche commence à peine, les récoltes sortent des champs portés
33:49sur le dos de ce tronçon de cinq kilomètres. Le recrutement local est à plus de 90%. Ces
33:56travaux lancés en mai dernier introduisent le projet de développement rural des régions du
34:00nord et de la Damaoua. 19 communes à désenclaver, pour laisser passer tous les bassins de production.
34:06Le gouvernement de la République fédérale d'Allemagne a mis à disposition du gouvernement
34:13camérounais, sous forme de dons, la rendez-vous de 12,5 milliards de francs, pour réaliser 1044
34:22kilomètres de route rurale, construire des ouvrages de passage dans ces zones dans les
34:33régions du nord et de la Damaoua. Nous avons associé les populations dans la réalisation des
34:40travaux à travers l'initiative de haute intensité de main d'oeuvre. Ce projet vient compléter le
34:49travail que le ministère de l'agriculture fait déjà avec les mairies, parce que nous mettons
34:55chaque année environ 3,5 milliards. Le ministre de l'agriculture et du développement rural, Gabriel
35:02Bayroubé, en inspectant ce matin l'avancée du ligné Babla Israël, avec les représentants du
35:09ministère fédéral allemand économique de la banque mondiale et ceux de l'union européenne, veut rassurer
35:15les riverains que c'est bel et bien parti pour 1044 kilomètres à réaliser dans les deux régions
35:21concernées. La frontière entre la demande des marchés et l'offre des agriculteurs et éleveurs est
35:27levée. La voie des affaires est tracée. Quel commentaire appelle de votre part ce sujet ?
35:35Alors nous parlons de l'agriculture et nous avons évoqué il y a quelques instants l'agriculture
35:43intelligente, l'agriculture connectée, l'agri-tech. Effectivement grâce aux technologies émergentes,
35:52c'est à dire l'intelligence artificielle, l'internet des objets, même la data science, nous sommes
36:00capables d'apporter là des solutions qui permettent de transformer vraiment radicalement le secteur
36:07de l'agriculture et pour, disons, non seulement le moderniser, mais également améliorer, n'est-ce pas,
36:14sa performance et même sa compétitivité. Et ce reportage me donne l'occasion de partager avec
36:23vous, n'est-ce pas, une réflexion que nous menons au sein des GFN Group. Quelles sont ces réflexions ?
36:30Alors nous avons, nous développons aujourd'hui une filière chez nous, nous formons des jeunes
36:37camerounais à, n'est-ce pas, à des technologies comme la fabrication des nanosatellites, comme la
36:49fabrication des robots, la fabrication des drones. Et ces jeunes, là aujourd'hui, sont formés,
36:57sont certifiés et sont capables de fabriquer, j'ai dit, de fabriquer localement des nanosatellites.
37:05A quoi vont-ils servir ? Bon, ils vont servir, n'est-ce pas, à aller collecter des données qui
37:15vont être utiles pour analyser les sols, pour améliorer les rendements agricoles et à travers
37:24des solutions, n'est-ce pas, qu'on aura développées. D'ailleurs, je vous rappelle que nous avons été
37:29en Afrique la seule université qui a vu quoi de ses étudiants être retenus par un programme
37:35spatial de la NASA. Ils ont participé, n'est-ce pas, à partir du Cameroun, n'est-ce pas, en travaillant
37:42à distance à ce programme, mais également pour, disons, leur faire plaisir. Lorsqu'ils ont fini,
37:50ils ont terminé leur travail et pour qu'ils voient le résultat, ils ont été invités, n'est-ce pas,
37:57aux Etats-Unis et ils ont, avec les honneurs, n'est-ce pas, qu'ils leur venaient. Et ils sont
38:03revenus. Ils sont revenus, naturellement. Très bien. Vous avez évoqué, il y a un moment, tout ce
38:08que vous tirez de vos partenariats avec des géants comme Google, Microsoft, mais aussi des
38:13institutions comme la BAD. Mais le Cameroun est à l'ère de la décentralisation. Il me semble,
38:19d'ailleurs, que vous travaillez avec certains acteurs comme le FECOM et d'autres, peut-être.
38:24Quelles sont les solutions que vous pouvez apporter aux collectivités territoriales décentralisées
38:31pour, disons, développer leurs compétences ? Alors, nous, le partenariat avec le FECOM nous permet
38:37d'être un acteur majeur, n'est-ce pas, dans la transformation des collectivités territoriales
38:42décentralisées. Déjà, avec le FECOM, vous savez que le FECOM héberge en son sein une direction
38:47de l'innovation qui a pour mission, n'est-ce pas, de penser, de réfléchir, de conceptualiser des
38:54solutions innovantes au bénéfice des collectivités. Nous sommes donc le partenaire du FECOM et nous
39:00imaginons donc des solutions qui vont uniquement du renforcement des capacités, n'est-ce pas,
39:07du personnel affecté aux collectivités territoriales décentralisées, dans la gestion de projets et dans
39:14un espace d'essai pour tous les projets. Mais également, nous amenons les collectivités
39:26territoriales décentralisées à leur système de management, n'est-ce pas, à, disons, l'aligner
39:35à une stratégie qui est fortement axée sur le digital pour leur permettre, n'est-ce pas,
39:43de réduire et, enfin, non seulement de mutualiser leurs efforts, c'est pour ça que nous sommes en
39:48train de réfléchir, n'est-ce pas, à une plateforme qui va donc permettre aux collectivités d'interagir,
39:57n'est-ce pas, de mutualiser, n'est-ce pas, leurs réflexions, leurs solutions et de ne pas avoir
40:04chaque collectivité à recommencer la même chose qu'a faite une autre collectivité. Donc nous allons
40:12mettre en place ce projet avec, n'est-ce pas, en collaboration avec le FECOM. Antoine Collot
40:19dit, il y a souvent, dans la sphère du développement des compétences et de la formation continue, ce
40:26que vous appelez les technologies de rupture, de quoi s'agit-il exactement et puis est-ce que le
40:33Cameroun peut aussi tirer, peut déjà à ce stade tirer bénéfice de ces technologies de rupture ?
40:39Ces technologies permettent quoi ? De créer des marchés nouveaux, mais également de, comment je
40:47vais dire, de redéfinir les normes pour remplacer les solutions traditionnelles, qui sont souvent
40:55plus accessibles. C'est ça que permet les technologies de rupture, c'est-à-dire que le
41:01même secteur d'activité, l'agriculture, la santé, tel que l'on l'opérationnalise actuellement,
41:07avec les technologies de rupture, on observe que lorsqu'elles sont mises en oeuvre dans ce secteur,
41:14ce secteur devient plus askeptique, c'est-à-dire que c'est ouvert au plus grand nombre, c'est-à-dire
41:19que même si on est dans des zones rurales, on peut y accéder, elles sont moins coûteuses,
41:22elles sont plus performantes. Alors vous me direz quels sont ces technologies de rupture ? En premier
41:27lieu, c'est l'intérêt artificiel, n'est-ce pas, qui les définit dans de nombreux secteurs comme la
41:32santé, la finance, ensuite il y a les énergies renouvelables. Ce sont des technologies de rupture
41:38parce que les technologies solaires, les technologies éluennes sont en passe de transformer
41:44l'industrie énergétique. Il y a la blockchain, ah oui, la blockchain, n'est-ce pas, c'est un moyen
41:52de mieux sécuriser les données, n'est-ce pas, et ça vient transformer des secteurs comme la
41:57finance, comme la logistique, n'est-ce pas, pour offrir des solutions de décente création et de
42:02transparence. L'impression croidée, ça c'est une technologie de rupture parce qu'elle change la
42:08manière dont les produits sont fabriqués. Alors en un mot comme en mille, le Cameroun n'a plus que
42:12jamais besoin de développer ces technologies de rupture. Tout à fait. Une structure comme la
42:19vôtre est-elle, on peut dire aujourd'hui, à son apogée, ou alors il y a encore, disons, des
42:28chantiers, des aspirations, des ambitions majeures ? Nous devons déjà, n'est-ce pas, par nous-mêmes,
42:36poser des actes. Vous avez évoqué ici le partenariat avec Google, n'est-ce pas, Cloud, qui est un
42:48leader dans l'industrie numérique, qui a, comme nous avons amené Accor au Cameroun, nous avons signé
42:54un partenariat exclusif, n'est-ce pas, pour permettre aux Africains de se former aux compétences
43:01numériques les plus recherchées au monde. Et nous avons donc constitualisé un programme que nous
43:08avons baptisé Aracon. Ce programme, n'est-ce pas, s'inscrit lui-même dans l'ambition du chef de
43:16l'État, le président son excellent, le président Paul Billard, de faire du Cameroun un hub de
43:21référence dans l'économie numérique. Notre projet Aracon vise à former des millions, enfin, des
43:29milliers et des milliers de Camerounais à ces compétences. Je vous rappelle, M. Tuisset, que les
43:35études les plus sérieuses, et l'une des études les plus récentes qui est portée par le Boston
43:41Consulting Group, qui est un cabinet d'études de référence américain, n'est-ce pas, postule qu'on
43:47aura besoin que 650 millions, j'ai dit 650 millions d'Africains, soient formés aux compétences
43:54numériques d'ici 2050, pour un marché qui va représenter près de 1000 milliards de dollars.
44:02Vous voyez donc, si le Cameroun s'organise, n'est-ce pas, apprend simplement 1% de ce
44:11marché, vous voyez ce que ça peut représenter, n'est-ce pas, dans la transformation et la
44:18croissance de notre pays. C'est pour ça que, Jeff en a compris très rapidement, que l'objectif, la
44:25priorité était, n'est-ce pas, de disposer des compétences suffisantes. Nous avons, il y a quelques
44:31mois, n'est-ce pas, organisé à travailler quelques pays africains, en partenariat avec des hauts cadres
44:37installés en France, n'est-ce pas, qui travaillent pour les entreprises du CAC 40, n'est-ce pas, des
44:42journées qu'on avait appelées, n'est-ce pas, des déjeuners du numérique et de l'emploi, pour
44:48sensibiliser aussi bien au Cameroun, au Gabon, au Congo et en RDC, les jeunes africains ont dit
44:55mais formez-vous aux compétences numériques, c'est là le marché du demain, c'est là qu'il faut y
45:01aller. Et parce que ces cadres africains se sont rendus compte que, lorsqu'on leur demandait de
45:09faire du recrutement, ils allaient recruter où ? En Asie, ils allaient recruter en Inde, ils allaient
45:16recruter timidement au Maroc, mais l'Afrique sous-saharienne, dont ils sont pour la plupart
45:21originaires, n'en profitaient pas. Aujourd'hui, avec le ministère de la jeunesse et de l'éducation
45:27civique, nous déroulons un programme aujourd'hui de formation de 200 jeunes camerounais aux
45:35compétences les plus recherchées. Ils sont en ce moment en formation. Ils sont tous titulaires à
45:40la cage biométrique et c'est l'occasion pour moi de saluer le ministre de la jeunesse et de l'éducation,
45:45le ministre Mounouna Foutsour, pour sa clairvoyance, son dynamisme et sa disponibilité
45:56à nous prêter l'opportunité d'une vraie tentative. Alors vous me posez la question, qu'est-ce qu'on
46:01attend ? Mais naturellement, nous attendons le soutien des pouvoirs publics. Dans toutes ces
46:08démarches, nous avons réussi déjà à ramener, ici au Cameroun, Google Cloud, Dassault Systèmes,
46:14Microsoft, Amazon, dans des partenariats qui sont signés et conclus, et qui nous disent tous,
46:22une fois que vous allez nous convaincre que vous avez une masse critique, quand vous venez
46:29informer, nous viendrons investir sur place, parce que nous serons certains, sûrs, que nous
46:37pouvons être de la même deux fois qualifiés sur place. Voilà l'enjeu, voilà le deal. Et nous
46:44sommes tout de suite disposés à ce que les pouvoirs publics nous accompagnent dans cette
46:50affaire. Et je suis certain qu'à travers vous, et grâce à vous, cette sollicitation sera entendue
47:01pour nous permettre, une fois de plus, de rester, n'est-ce pas, dans le top 5. En tout cas, je peux
47:12vous rassurer que tous les dirigeants regardent Actualité Hebdo en ce moment. Et je vais vous
47:19ramener à des questions qui sont également nécessaires pour le développement, c'est la
47:23santé. Et cette semaine en Corse célébrait la journée mondiale du diabète, avec non seulement
47:33des statistiques qui sont un peu préoccupantes pour le Cameroun. Plus d'un million de personnes
47:40affectées par le diabète, d'où la nécessité d'avoir une hygiène de vie, de santé, et des gestes
47:49qui sauvent. Voici un peu le rappel de ces gestes avec Elvira Angelini-Ballet. Les experts ne le
47:58diront jamais assez. Une alimentation saine et équilibrée reste le meilleur traitement préventif
48:04contre le diabète. Et saviez-vous que de nombreuses plantes y participent ? Alors, les naturopathes
48:10préconisent entre autres la citronnelle, le thé vert, le ndolet et les aubergines. Et on doit bien
48:15manger. Il faut augmenter les végétaux principalement, les fruits, donc les crudités.
48:21Donc nous avons les repas qui glissent, qui facilitent l'élimination intestinale, à diminuer
48:27par exemple les viandes. Un petit morceau de viande, au fils, il y a de la graisse dedans. Donc
48:32il y a une façon de manger contrôlée. Les repas colorés et variés apportent également des
48:36nutriments essentiels de manière équilibrée. Vous mettez des protéines en avant, avec les
48:42légumes en avant, et on va maximiser en fibres et en protéines. Le problème avec le diabète ici,
48:50c'est la quantité. Donc on doit avoir un repas équilibré, mais ne jamais sauter un groupe
48:56d'aliments. Et surtout d'éviter le sucre et les matières grasses qui semblent être les meilleurs
49:01alliés du diabète. Le diabète, il faut le comprendre, c'est l'excès de stockage de graisse
49:05dans l'organisme. C'est-à-dire que ces sucres qui sont en excès sont prélevés dans le sang et sont
49:10redirigés à l'intérieur du corps pour être stockés et pour être réutilisés plus tard. Et du reste,
49:17pour vivre longtemps, il faut se reposer, il faut avoir des loisirs, il faut faire toutes ces belles
49:23choses qui rallongent la vie également. Bouger, c'est très bien, n'est-ce pas, ça aide. Côté
49:29alcool, un peu de vin en passant de temps en temps. La bière et les autres, vraiment il faut
49:37limiter au maximum. Autre astuce serait recommandée contre ces mauvaises graisses, la pratique
49:42régulière du sport. Et on voit par votre silhouette, monsieur le directeur général, que vous devez être
49:48un grand sportif. Alors je ne l'ai été pas dans le passé, j'ai joué au football, comme tout
49:58amourneux qui se respecte. Et aujourd'hui, naturellement, je pratique moins de sport,
50:07mais je continue pour me maintenir et pour des raisons de santé. Terminons par quelques
50:12questions d'actualité. Vous qui êtes dans le numérique, on vous accuse de faire la science
50:19sans conscience, selon l'expression arabe-lésienne. En d'autres termes, il n'y a pas d'éthique dans
50:26votre domaine, pas de morale non plus, seuls comptent la course vers l'innovation et vos
50:33fameuses technologies, disons, de rupture, comme vous disiez tout à l'heure, et qui sont de plus
50:40en plus inhumaines parfois. Cela vous préoccupe-t-il ou alors ça ne vous regarde pas ?
50:46Il faut être irresponsable pour éluder ce sujet. L'éthique dans le numérique, c'est un sujet
50:57crucial, surtout à l'heure où l'intelligence artificielle, en particulier, mais la transformation
51:06numérique en général, touche tous les aspects de nos vies, de nos sociétés, de nos économies.
51:12Alors la question de l'utilisation d'une technologie numérique de manière responsable et respectueuse
51:19des droits humains, et des valeurs sociales aussi, et même de l'environnement, est au coeur, n'est-ce pas,
51:26des préoccupations ? Alors, l'aspect de la vie privée, vous-même vous savez les dégâts qui
51:32sont causés aujourd'hui par les réseaux sociaux. A propos d'intelligence artificielle, il y a un
51:39certain nombre de greffes qu'on formule. C'est une technologie de travers et de
51:45travestissement, par exemple, dit-on. Le Cameroun est-il donc prêt à cette technologie-là, à son
51:52usage, son implémentation ? Est-ce qu'il ne faudrait pas avant tout légiférer ? Le numérique,
51:59en général, ne s'embarrasse que de tout ce qui est règles, cadres réglementaires. En général,
52:11on observe, l'histoire de la poule avant l'œuf, on observe que les techniques numériques s'imposent,
52:19et après, n'est-ce pas, on légifère, parce qu'il faut les encadrer. L'intelligence artificielle,
52:27n'échappe pas à cette vérité. Vous avez raison, il faut légiférer plus que jamais,
52:33parce que la puissance de l'intelligence artificielle, aujourd'hui, avec l'intelligence
52:38générative, celle qui permet de générer le contenu, vous voyez, n'est-ce pas, les risques.
52:44Dans un pays, par exemple, je prends quelque chose d'extérieur comme ça, un pays où le diplôme est
52:53adoré, aimé. Il y a une obsession du diplôme. Imaginez ce qu'on peut faire avec l'intelligence
53:01artificielle, n'est-ce pas ? Vous pouvez régner une tête, avec l'intelligence artificielle.
53:06Et donc, voilà. C'est la voie ouverte à toutes sortes d'impostures.
53:14Toutes sortes d'impostures. Mais est-ce qu'il faut pour autant se détourner de cette technologie ? Non.
53:21Ma dernière question, Antoine Colobi dit, j'ai pu voir dans votre CV que vous faites
53:27également de la politique. Vous le confirmez ? Est-ce une question de piège ? Je n'en sais rien.
53:37Effectivement, quelqu'un disait que si vous ne faites pas la politique, la politique vous fera.
53:42Et donc, dans votre cas, vous faites de la politique en militant du RDPC,
53:47ayant été par le passé conseiller municipal de la commune de Mbanjok. Tout à fait. En politique,
53:54comment on a fait ? C'est le règne des calculs. Vous calculez donc quoi que vous n'ayez pas encore
54:01eu jusqu'ici ? Écoutez, pour moi, la politique, c'est là d'améliorer la vie dans la cité. Et est-ce
54:13forcément pour cela qu'il faille calculer ? Je ne pense pas. Pour ma part, et c'est pour ça que
54:23j'ai été conseiller municipal, j'ai adoré jouer ce rôle parce que j'ai pu apporter ma contribution
54:33à l'amélioration des administrés de la commune, la commune pour la cité, la commune de Mbanjok,
54:43où j'ai été conseiller municipal. Je n'aurais même plus impliqué le poste de maire, mais j'ai voulu
54:50d'abord contribuer, n'est-ce pas, à la réalisation de ce projet JFN, où je suis un acteur, parce que
55:01les promoteurs de ce projet m'ont fait confiance, m'ont appelé à leur côté pour apporter mon
55:06expertise, n'est-ce pas, dans ce domaine, et j'ai voulu qu'on arrive à transformer, n'est-ce pas,
55:13cette vision en quelque chose de concret qui puisse apporter une contribution. Et après ça,
55:19vous occupez de la mairie ? Après ça, je reçois toujours, n'est-ce pas, quelqu'un d'attaché à ma
55:28communauté et j'essaye donc d'apporter ma contribution. Est-ce que ce sera au niveau de la
55:32mairie, de la députation ? Et peut-être, pourquoi pas, si on pense que je peux apporter ma contribution
55:40à quelque poste que ce soit, je suis un Camerounais et je suis prêt à servir partout où, n'est-ce pas,
55:47le pays m'appelle. En tout cas, vous avez des calculs, mais que vous ne pouvez pas développer ici.
55:52Tout à fait. Antoine Biyidi-Ngcolo, informaticien, éducateur, entrepreneur et directeur général des
56:02JFM Center. Merci d'être venu à Actualité Hebdo. Monsieur Tuisset, c'est moi qui vous remercie.
56:08Nous pensons aujourd'hui, comme d'autres, que le numérique et l'entrepreneuriat sont des léviers,
56:15sont le piclot de demain pour nos pays et sont les léviers qu'il faudrait tout à fait prendre en
56:22compte dans l'élaboration des politiques publiques pour assurer le développement durable de notre
56:27pays. Vivement le développement. Mesdames et Messieurs, tout passe et nous passons tous,
56:32mais ce pays reste et restera. Prenons donc grand soin du berceau de nos ancêtres, le Cameroun.
56:39Bonsoir.