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La trêve entrée en vigueur mercredi avec le Hezbollah au Liban est accueillie avec une joie teintée de scepticisme en Israël, suscitant l'espoir ténu qu'elle permette de déboucher sur un accord de cessez-le-feu et de libération des otages dans la bande de Gaza. Pour Gilles Kepel, spécialiste de l’islam, c’est «un soulagement humanitaire très important pour le Liban».

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Transcription
00:00Oui, c'est même un cessez-le-feu, puisque les Israéliens
00:03ils ont tapé jusqu'à un quart d'heure avant, à trois heures du matin,
00:07parce qu'ils souhaitaient détruire le maximum de personnages opérationnels
00:13du Hezbollah au Liban.
00:15Mais je crois que dans les deux cas, c'est une nécessité.
00:19C'est une nécessité pour le Hezbollah et surtout pour son parrain iranien,
00:23puisque la situation était en train de s'aggraver de manière dramatique.
00:27Je crois que les Iraniens ont donné instruction d'accepter,
00:32parce que sans cela, il ne resterait plus grand-chose du Hezbollah dans un certain temps.
00:37Par ailleurs, du côté de la trêve, il y a eu bien sûr le Liban,
00:42parce qu'outre le Hezbollah, c'est le Liban dans l'ensemble qui subit les effets de la guerre.
00:47Vous avez vu du reste que depuis ce matin,
00:49une grande partie du million et demi de personnes qui avaient fui vers le nord
00:55pour se réfugier contre les bombardements,
00:57sont revenus dans les villes de Tyre et du Sud, où l'armée israélienne n'est pas présente.
01:04Et donc, c'est un soulagement humanitaire très important pour le Liban,
01:07qui ne pouvait plus supporter cette situation.
01:10La France, bien sûr, s'est tenue aux côtés des autorités libanaises dans ce processus.
01:16Et c'est ça qui explique que la résolution est portée à la fois par les États-Unis,
01:21qui évidemment ont le pouvoir militaire de faire pression sur Israël,
01:26et par la France, parce qu'elle est perçue dans ce cadre comme en défense du Liban,
01:32en dépit du fait que M. Netanyahou s'y était au départ opposé,
01:37du fait des bisbilles en cours entre celui-ci et le président de la République,
01:41pour utiliser un mot aimable.

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