Un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah est entré en vigueur tôt mercredi au Liban, après plus d'un an d'hostilités transfrontalières et deux mois de guerre ouverte entre l'armée israélienne et le mouvement libanais armé soutenu par l'Iran. Pour Lise Benkemoun, correspondante en Israël, «on espère que ça va permettre la libération des otages».
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00:00Oui, bonjour Romain, bonjour à tous, il est respecté et effectivement le nord d'Israël
00:04retrouve un calme précaire après plus d'un an d'affrontements qui avaient débuté
00:10au lendemain des attaques du 7 octobre, même si évidemment parmi la population israélienne
00:15de nombreux doutes subsistent, on est content de ne plus se réveiller à 6 heures du matin
00:22avec les alertes, ça c'est certain et on espère que ça va continuer pendant ces deux
00:27mois et si bien entendu ensuite ça mène à un accord de paix plus pérenne ce serait
00:34encore mieux, mais c'est vrai que pour l'instant il y a une grande méfiance en Israël, on
00:38attend de voir exactement ce qui va se passer, hier Benjamin Netanyahou a pris la parole,
00:43il a donné toutes les conditions de cette trêve de deux mois, il sait très bien que
00:49même dans son camp et pas seulement parmi ses détracteurs, il y a beaucoup de gens
00:53qui pensent que cet accord n'est pas bon, que si le Hezbollah l'a réclamé c'est que
00:58Israël n'avait pas forcément intérêt à le faire maintenant après avoir frappé
01:02durement l'organisation terroriste, et donc il a justifié tout cela, il s'est félicité
01:07d'avoir ramené le Hezbollah des dizaines d'années en arrière, mais particulièrement
01:12chez les habitants du Nord, on se méfie, on attend de voir ce qui va se passer sur
01:17le terrain, si ça ne va pas reprendre, et hier il y avait une image qui était assez
01:21forte, c'était celle d'un papa qui habite dans le Nord, qui s'est assis sur la route
01:25de Tel Aviv avec ses quatre enfants, pour vraiment alerter l'opinion et dire aux gens
01:30comment est-ce que vous voulez que je revienne dans le Nord alors que j'ai comme voisin
01:33le Hezbollah.
01:34Donc on est content et en même temps on se méfie aujourd'hui en Israël.
01:39Voilà, bon, des Israéliens qui vont s'installer à nouveau, rentrer chez eux dans le Nord,
01:44et puis des Libanais qui retourneront peut-être dans les villages frontaliers, et à l'instant
01:49l'armée libanaise demande aux déplacés de ne pas regagner les villages frontaliers
01:53avant le retrait de l'armée israélienne.
01:56Bon voilà, il va falloir attendre un petit peu que tout ça se mette en place, espérons-le,
02:00espérons le retour à la paix, enfin en tout cas le calme à la frontière.
02:05Quel impact cela va-t-il avoir sur Gaza ?
02:08Alors évidemment, l'un des avantages que Benjamin Netanyahou a mis en avant et qui
02:13est réel, c'est de séparer les deux fronts.
02:16On a bien compris que le Hezbollah est rentré dans cette guerre le 8 octobre pour soutenir
02:21le Hamas, et donc l'idée que le Hamas se retrouve tout seul, on espère bien entendu
02:27en Israël que ça va permettre la libération des otages, puisque la pression va continuer
02:32sur le Hamas à Gaza, le retrait de Tsaïd du Liban il peut commencer dès aujourd'hui,
02:38il va y avoir une couverture aérienne assez importante, et donc ça va peut-être permettre
02:43aussi à Israël de remettre éventuellement des troupes sur Gaza s'il y en a besoin,
02:48pour terminer le travail et pour préparer ce fameux jour d'après dont on parle depuis
02:53un certain temps, et bien entendu que les négociations continuent et c'est ça qui
02:57est important.
02:58On entendait qu'une délégation égyptienne venait aujourd'hui en Israël, probablement
03:05pour discuter justement, donc on espère que ces négociations sur la libération des otages
03:10vont pouvoir reprendre maintenant que le Hamas va se sentir plus isolé et va peut-être
03:16se rendre compte que l'Iran a d'autres choses à faire en ce moment que de le soutenir.