Michel Barnier, qui a démarré une série de consultations avec les chefs de groupes parlementaires en vue de trouver un compromis sur le budget 2025 et éviter une motion de censure qui pourrait renverser son gouvernement, s’exprimera au journal de 20H de TF1 ce mardi soir.
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00:00Donc ce soir, vous attendez quoi ? Pas grand-chose ?
00:02Non, on n'attend pas grand-chose.
00:04Est-ce qu'il pourrait démissionner, selon vous ?
00:06Honnêtement, je ne connais pas assez la personnalité du Premier ministre pour me prononcer sur ses choix.
00:10Je pense qu'effectivement, et ça a été dit, je trouve l'attitude des macronistes absolument déplorable.
00:15Il faut qu'ils sachent ce qu'ils veulent.
00:17C'est-à-dire que nous, on sait qu'on n'est pas d'accord économiquement avec le programme.
00:22Néanmoins, on peut quand même remarquer que Michel Barnier, lui, tient la question budgétaire au sérieux.
00:26D'ailleurs, le Nouveau Front Populaire aussi, puisque notre budget côté recettes générait encore plus de recettes
00:31et permettait de retourner au 3% de déficit dès 2025.
00:34Dont acte, ils n'en ont pas voulu.
00:36Mais en tout cas, il n'y a que Michel Barnier dans le camp macroniste
00:38qui semble se soucier de l'équilibre budgétaire vis-à-vis de Bruxelles.
00:41Et côté Rassemblement National, c'est encore pire,
00:43puisque si on avait adopté tous leurs amendements,
00:46on serait à plus de 9 milliards en moins encore de recettes par rapport à la copie de M. Barnier.
00:51Nous, ce qu'on dit par contre, c'est qu'il faut aller plus loin que ce que propose M. Barnier.
00:54Ses propositions de recettes supplémentaires sur les grandes entreprises, sur les milliardaires,
00:58elles ne vont pas assez loin.
01:00Et les macronistes disent l'inverse.
01:01Ils disent qu'il ne faut surtout pas toucher à un cheveu des entreprises,
01:03alors qu'en fait, on est déjà un record de faillite depuis 12 ans.
01:07De toute manière, le modèle Macron est un échec sur tous les plans économiques.
01:10Et donc, nous, ce qu'on dit, c'est qu'il faut qu'ils nous laissent faire.
01:12– C'est plus les entreprises qui n'aident pas…
01:13– Les grandes entreprises.
01:14– Oui, les fameuses grandes entreprises qui embauchent aussi,
01:17qui font de l'activité en France.
01:19– Oui, enfin, si vous regardez l'INSEE, en fait,
01:21ils expliquent qu'en 15 ans,
01:22elles ont détruit de l'emploi les grandes entreprises,
01:24tandis que les créations d'emplois portaient sur les TPE, les PME, les ETI.
01:27Or, c'est elles qui font faillite aujourd'hui.
01:28– Les taxes en plus, elles vont créer des emplois.
01:30– Non, ce n'est pas elles qu'on leur demande de créer des emplois.
01:32Il faut qu'on aide à survivre les TPE, les PME, les entreprises industrielles.
01:36Il faut qu'on se concentre sur notre tissu productif.
01:38C'est elles qui font faillite aujourd'hui.
01:39C'est elles qui portent à bout de bras l'emploi en France.
01:41Et on n'a pas du tout proposé d'augmenter les taxes
01:43sur ces arguments-là d'entreprises, je précise.