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Transcription
00:00La vie dans le quartier a été très agréable et paisible.
00:05Nous avons habité à la Rue de la Garenne,
00:08c'est un quartier à côté de la Rue du Haut-Bach.
00:13Pendant la guerre, la Rue de la Garenne n'a pas pu s'appeler la route de la carte géniale.
00:22Elle a d'abord été nommée la route de la porte et ensuite la route de Goethe.
00:27C'est un peu poétique.
00:28Oui, c'est ça.
00:30Et la Rue de la Garenne n'a pas pu s'appeler la route de Goethe.
00:36Et bien sûr, quand on a commencé,
00:41est venu le directeur du quartier.
00:43C'était aussi un des agents de notre quartier
00:47qui avait cru au royaume des milliers.
00:53Il est passé dans tous les quartiers
00:55et a fait attention à ce qu'il n'y ait rien de français.
01:00Il n'y en avait pas avant.
01:02Mais qu'est-ce qui n'avait pas de sens français ?
01:05Les bouchons françaises.
01:07Tout ça a disparu.
01:08Pour ce qui nous intéressait,
01:10nous avions déjà longtemps gardé les bouchons françaises.
01:12Mais toutes les tables sur la walle
01:14où il y avait quelque chose de français,
01:17nous avions dû mettre un papier dessus
01:19et il n'y avait rien de français.
01:23Quand un peintre Alsacien peint quelque chose en français,
01:29qu'est-ce qu'ils ont fait ?
01:32Il a pu mettre son signe.
01:35Mais quand il est resté,
01:37il a été arrêté.
01:39Il n'y avait plus rien.
01:43Dans le quartier, avec tes amis en tant qu'enfants,
01:46est-ce que vous avez pu en parler un peu ?
01:49Est-ce que vous avez joué avec eux ?
01:52Oui, pas de problème.
01:54On en parlera peut-être un peu plus tard.
01:57Ce que je voulais dire sur ce quartier,
02:01c'est qu'il y avait beaucoup d'hommes de la rue.
02:06Beaucoup d'hommes de la rue ont vécu ici.
02:09Ils ont tous leur jardin.
02:14Je sais qu'il y avait un beau jardin chez nous.
02:21La moitié a été plantée avec des rhumbeurs.
02:25L'autre moitié a été peinte avec des chenilles.
02:29Chaque famille avait le droit d'avoir deux chenilles.
02:34Mais on a eu plus.
02:37Pour moi, c'est comme ça.
02:39Oui, oui.
02:41Pourquoi ont-ils eu le droit ?
02:42Est-ce que toutes les familles ont eu le droit ?
02:45Oui, oui.
02:46C'est pour l'alimentation des gens.
02:51Et puis, ce qu'il reste à dire,
02:55c'est qu'un dimanche, tous les policiers
02:58ont dû s'entraider pour les grandes manifestations nazies.
03:07Et ça s'est passé à Traguenach.
03:10Et à Traguenach, il s'agissait du quartier de Göring.
03:17Et le dimanche matin,
03:20ils devaient porter leur uniforme,
03:23leur uniforme jaune,
03:25et ils ont eu le droit.
03:27Et l'un a attendu l'autre
03:29pour qu'ils ne partent pas ensemble dans les rues,
03:32parce qu'il n'avait pas les pieds.
03:37Et ont-ils eu le droit ?
03:39Parce qu'ils n'étaient pas seuls ?
03:41Non, non, non.
03:42Ils se sont réspectés.
03:43Ils se sont réspectés.
03:44Ils se sont réspectés.
03:45Ils se sont réspectés.
03:46Et puis, à Traguenach,
03:48il y a eu des grandes manifestations,
03:51et des manifestations de loin.
03:53Et puis, il y a la musique.
03:55Tu fais une parade,
03:57dans la ville,
03:58jusqu'au quartier de Göring,
04:00au militaire.
04:02Chaque dimanche.
04:04Chaque dimanche.
04:05C'est comme ça qu'il s'est passé.
04:07Et ça, en tant qu'enfant,
04:09ça t'a un peu impressionné,
04:11quand tu étais à Hamburg ?
04:12Oui, oui.
04:13En tant qu'enfant,
04:15on s'est fait plus ou moins participer.
04:17Je me souviens,
04:18on avait 4 ou 5 ans,
04:21on se trouvait autour de la maison,
04:24avec deux camarades,
04:26et avec une flingue de bois,
04:29et un casque de papier,
04:31et on chantait ce qu'on entendait,
04:34principalement, « Panzerrollen in Afrika vor ! »
04:37C'était une chanson,
04:39de Rommel, avec l'Afrika Korps,
04:41où ils se battaient avec les Anglais,
04:44en Libye.
04:45Et un beau jour,
04:47je suis allé seul,
04:49dans le quartier,
04:51et un voisin m'a appelé,
04:53« Oui, Georges,
04:55« Panzerrollen in Afrika vor ! »
04:57Et j'ai dit,
04:58« Oui, oui, mais n'aie pas faim ! »
05:01Il s'est tourné,
05:03pour voir s'il avait entendu,
05:06un voisin,
05:07mon mère,
05:08m'a appelé,
05:09un voisin,
05:10et il s'est regardé,
05:11derrière le fenêtre,
05:12pour voir s'il allait manger.
05:15Oui.
05:16Mais pour le coup,
05:17il n'y avait plus qu'une flingue de bois.
05:18C'est ça.
05:19Les souvenirs d'« Panzerrollen in Afrika vor ! »
05:21ont été récits,
05:22grâce à Georges Mauler,
05:24qui nous a raconté ces souvenirs,
05:26et il y a encore des petits animaux,
05:28avec ce grand agrafeur,
05:29qui s'appelle « Griff »
05:30et qui s'appelle « Zavora ».

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