Les agriculteurs restent mobilisés dans plusieurs régions de France ce mardi pour dénoncer le projet de traité de libre-échange entre l'UE et le Mercosur et la non-concrétisation des engagements pris par le gouvernement Attal lors des mobilisations de l'hiver dernier. Ce mardi soir, sur BFMTV, la comédienne Mathilde Seigner leur a apporté son soutien.
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00:00Vous qui vous êtes définie tout à l'heure, avec un clin d'œil, mais peut-être avec sérieux, comme une actrice agricole, d'où vous vient cette connexion avec le monde agricole ?
00:08Moi, je vous ai croisé, déjà. Je sais très bien que vous aimez le plus possible vous extraire de la vie parisienne, mais d'où vous vient cette passion pour le monde agricole ?
00:16— Déjà, mon grand-père, Louis Saigné, étonnamment, était fils de paysan. Donc peut-être que ça vient de là.
00:26Il avait des champs de tabac dans la région, dans le Dauphiné. Donc il aimait les gens de la terre, mon grand-père. Donc je pense que j'ai plus...
00:35— Non mais ça va plus loin que ça, parce que vous... — C'est déjà pas mal, ce sujet. — Oui, mais vous aimez, vous, être au milieu de la ruralité ? Vous, vous, sans aller chercher...
00:45— Ah mais moi, je n'aime que la campagne. J'ai d'abord adoré les chevaux petits. J'adore les animaux. Et j'ai une passion pour les vaches. Vous ne me demandez pas pourquoi.
00:55Je peux regarder des vaches pendant des heures. J'adore les vaches. Bon. Et j'aime la campagne. Et je ne suis heureuse... Mais en fait, je n'ai pas fait tant de films agricoles que ça.
01:05Mais je rêve que de ça, c'est-à-dire que je suis heureuse que quand je fais des films dans le domaine... — Sur la ruralité, oui.
01:11— Est-ce que là, vous êtes tenté, Mathilde Saigné, de vous rendre aux côtés de ces agriculteurs mobilisés sur les barrages pour leur dire
01:20« Bah voilà, tout simplement, je suis là et je pense à vous ». — Ah mais déjà, je l'ai dit ce soir. Je suis là. Je pense à vous. Ça me rend malade, parce qu'en fait,
01:32je trouve ça très très très injuste. Et puis ce sont quand même des gens... Je dis pas que dans d'autres secteurs, ils travaillent pas. C'est pas ce que je dis.
01:41Mais ce sont des gens qui gagnent rien et qui bossent, mais comme des dingues. Alors c'est valable pour les infirmières aussi et le monde médical.
01:48Et ils ont quand même des salaires absolument minables. Alors nous, c'est facile, bien sûr. Nous, de notre point de vue, on peut dire « Ah bah oui, parisienne ».
01:58Quoique moi, je suis dans le coin de Perpignan, là. Vous venez d'en parler. — Mais ça vous a traversé l'esprit d'aller sur un barrage sur le terrain avec eux ?
02:08— Bah ça m'a pas traversé l'esprit, parce que j'irais pas me pointer si on me sollicite pas quand même au milieu d'eux, mais si on me sollicitait ou qu'ils voulaient un soutien.
02:21Je sais pas si je suis si importante que ça. Je sais pas si ma voix servirait à quelque chose. Moi, j'ai accepté de parler ce soir, parce que je ne comprends pas du tout.
02:34Je trouve ça épouvantable, épouvantable. Et il y a un an, je me suis dit que ça va bouger. Et c'est reparti comme il y a un an. Donc qu'est-ce qui s'est passé, en fait ?
02:46— Vous en voulez aux politiques, Mathilde Seignet ? — Bon bah leur en vouloir, on sait rien. Oui, oui, oui, oui. Bah oui, enfin leur en vouloir.
02:57Ils font rien, mais enfin ça fait longtemps qu'ils font pas grand-chose, que ça papote. Ah ça, pour papoter, ça papote. Et pour aimer bien manger, ça aime bien manger.
03:08C'est ça qui est paradoxal, parce qu'ils aiment bien les bonnes viandes, ils aiment bien les bons produits. On a quand même un pays qui a des moyens gigantesques.
03:19Alors il y a quand même des choses positives, parce que moi qui regarde beaucoup la télé, il y a énormément de commerces solidaires, de circuits courts qui s'ouvrent.
03:29Il y a des femmes, d'ailleurs, qui se mettent à faire du maraîchage, de l'agriculture. Beaucoup de femmes très courageuses. Et beaucoup d'éleveuses, maintenant, modernes, qui s'en sortent.
03:41Moi je vois des reportages sur France 2, tout ça, sur le front des Français. Il y a quand même des belles choses qui se font. Et un circuit court, parce que c'est vrai que c'est très très important.
03:53Après, sur le problème de l'Europe et du monde, je suis pas assez calée politiquement pour me permettre de faire ça.