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Aujourd'hui dans "Punchline", Laurence Ferrari et ses invités débattent des suites au procès des assistants parlementaires du RN et si les réquisitions du parquet contre Marine Le Pen, qui pourrait être inéligible pour la prochaine présidentielle.
Retrouvez "Punchline" sur : http://www.europe1.fr/emissions/punchline

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Transcription
00:00Punchline, 18h-19h, Laurence Ferrari sur CNews et Europe 1.
00:1218h20 de retour dans Punchline sur CNews et sur Europe 1.
00:15On va évoquer le procès du Rassemblement national La Défense, à comment tous ces plaidoiries.
00:19Aujourd'hui, elle dénonce une procédure politique.
00:22Elle a demandé au tribunal de chasser le vent mauvais qui a fait souffler l'accusation,
00:26avec ses réquisitions extrêmement sévères à l'encontre de Marine Le Pen.
00:29Il y a notamment une peine d'inégibilité avec exécution provisoire, c'est-à-dire tout de suite,
00:33sans possibilité de faire appel.
00:35Écoutons Sébastien Chenu qui était l'invité de Sonia Mabrouk ce matin sur CNews et sur Europe 1.
00:40Cette crise de régime, elle existe déjà.
00:42Cette crise politique, nous y sommes.
00:44Qu'envoyer les réquisitions, les demandes d'un parquet sur Marine Le Pen,
00:48qui veut envoyer Marine Le Pen en prison,
00:50c'est-à-dire la ruiner financièrement, l'empêcher politiquement de continuer son parcours
00:55et l'envoyer en prison, c'est-à-dire davantage que ce qu'on fait
00:57pour n'importe quel racaille, n'importe quel voleur et violeur.
01:00Vous dites que oui, nous sommes déjà dans une crise politique et une crise de régime.
01:03C'est totalement disproportionné.
01:05Les réquisitions sont totalement disproportionnées avec le fond du dossier.
01:08Et nous l'avons démontré, comme nous avons démontré la partialité de la procureure
01:12qui a dit, qui a avoué, qui a reconnu que ça lui ferait trop mal de demander la relax.
01:17Là, pour Sébastien Chenu ce matin sur nos antennes,
01:19François Puponi, même Jean-Luc Mélenchon, qui est franchement l'ami de Marine Le Pen,
01:22dit qu'il ne faudrait pas qu'il y ait de l'inégibilité sans possibilité de faire appel.
01:27Oui.
01:28Pour les élus.
01:29Ça pose un vrai sujet.
01:31Ah oui ?
01:32C'est le vrai sujet.
01:33Mais là, c'est un procès politique ou pas ?
01:34Alors, dès lors qu'il y a une politique qui est... et que ce sont des faits politiques,
01:38parce que c'est la gestion de leur personnel politique qui est en cause.
01:41Là, on n'est pas sur les tournements de fonds publics ou même privés par quelqu'un de politique.
01:46C'est dans la manière dont ils ont utilisé leurs collaborateurs.
01:49Donc, c'est vraiment, on est en plein dans la politique.
01:51Avaient-ils ou pas le droit de faire ça ? C'est tout le débat.
01:54Mais effectivement, priver Marine Le Pen pour cela, alors qu'imaginez qu'elle fasse appel.
01:58Qu'elle gagne en appel.
02:00Mais là, ça ne changerait rien.
02:01On l'a empêchée de se présenter.
02:03L'élection présentée...
02:04Donc, ça pose un vrai sujet.
02:05D'ailleurs, tout le monde est bien conscient que...
02:08Parce que, d'abord, tout le monde pense que ça peut leur arriver à eux aussi.
02:10Mais tout le monde est bien conscient qu'il y a un problème.
02:12Alors, est-ce que la défense de Marine Le Pen va sensibiliser les juges ?
02:16On le verra dans quelques mois, lorsque l'on aura la sentence.
02:19Vous avez la réponse dans la question, François.
02:20Mais je ne suis pas sûr que de mettre la pression soit d'une efficacité réelle dans ce domaine-là.
02:25Mais il faudrait qu'elles disent oui, super.
02:26Non, je ne dis pas ça.
02:27Mais il n'y a pas de bonne défense.
02:28Parce qu'à un moment, c'est soit on met la pression sur la justice.
02:31Et la justice considère que cette pression est insupportable.
02:33Et ils vont faire ce qu'ils ont envie de faire.
02:35Mais c'est vrai qu'aujourd'hui, il se pose un vrai problème démocratique dans notre pays.
02:39C'est-à-dire que s'il y a des faits condamnables, il faut les condamner.
02:41Après, l'inégibilité, c'est encore autre chose.
02:43Oui, mais il faut laisser l'appel.
02:45Il faut laisser aller jusqu'au bout la justice.
02:51Si, effectivement, le jugement est définitif.
02:53Tant qu'il n'est pas définitif, pénaliser lourdement une élue pour cela, ça pose un problème.
02:58Et pas n'importe quelle élue.
02:59Louis, et après on écoutera Didier Migaud.
03:03La question ne se poserait pas.
03:05Là, ce qui est assez frappant, c'est que tous les politiques qu'on entend, tous ceux qu'on appelle,
03:09il y a un consensus total.
03:10Tout le monde est à la fois sidéré et extrêmement choqué par ce qui arrive à Marine Le Pen.
03:14Et pourtant, vous pouvez appeler, on citait tout à l'heure Jean-Luc Mélenchon,
03:18il y a des gens qui la détestent et qui la combattent depuis toujours.
03:21Gérald Darmanin.
03:22Ils trouvent ça absolument scandaleux.
03:24Et moi, ce que j'y vois derrière aussi, c'est une tentative de la part de la justice
03:27de vouloir aseptiser la vie politique et qui veut expliquer
03:31voilà comment doit fonctionner la vie politique.
03:34Donc, c'est une volonté d'encadrer la vie politique.
03:37Et je pense que la suite de l'histoire,
03:39déjà, ça va créer une espèce de gronde populaire extrêmement forte.
03:43Il ne faut pas oublier que la base de l'électorat de Marine Le Pen,
03:46c'est elle qui a l'électorat le plus populaire.
03:49Et ça, ce n'est pas un détail du tout.
03:51Et par ailleurs, il y a d'autres politiques qui veulent se présenter aux élections
03:57qui vont se dire mais en fait, je vais être barré, je vais être condamné.
04:01C'est l'infamie en fait.
04:03Si il y a des faits condamnables, ils doivent être condamnés.
04:06Le sujet n'est pas ce qui s'est passé.
04:08Est-ce qu'il faut assortir ça d'une peine d'inéligibilité ?
04:11Est-ce que dans l'histoire des 50 dernières années,
04:13le candidat à l'élection présidentielle a été condamné à une peine d'inéligibilité
04:16pour des faits comme ça ?
04:18Non ?
04:19Pourtant, il y a eu le scandale de la mairie de Paris,
04:21il y a eu le sang contaminé, il y a eu plein de scandales.
04:24Il n'y a jamais...
04:25Y compris de financement, le RPS, le Rue des scandales,
04:28bien plus l'Urba.
04:30Tout le monde a été blanchi dans l'affaire quasiment du sang contaminé.
04:33Attendez, c'est ce que disait François Puponi,
04:36Marine Le Pen sera peut-être blanchie en cassation,
04:38mais sauf qu'entre-temps, une élection présidentielle sera passée.
04:41Le vrai sujet de fond aussi, c'est la question de l'exécution provisoire.
04:45On aimerait bien que l'exécution provisoire soit appliquée
04:48dans des affaires pénales qui pourrissent la vie des Français.
04:51Ça n'arrive jamais.
04:52Vous n'avez pas tort.
04:53Là, vous tombez sur une affaire qui globalement...
04:55Si vous mettez vos mains dans le dossier,
04:57c'est le procès de quoi ?
04:59C'est le procès de toute la vie politique française.
05:01Ça ne concerne pas que le Rassemblement national.
05:03On concerne le MoDem dans une moindre mesure.
05:06Mais ce n'est pas une moindre mesure.
05:08On ne parle pas des mêmes hommes.
05:09C'est parce qu'ils avaient moins de députés.
05:11Il y a une enquête préliminaire qui vise la France insoumise
05:14pour les mêmes faits à Bruxelles.
05:16Et par ailleurs, les législations au sein de l'Union européenne,
05:21la réglementation a beaucoup évolué ces dernières années.
05:24On écoute juste Didier Migaud, ministre de la Justice.
05:26Le point soulevé par Louis est très important
05:28sur l'évolution de la législation.
05:30On va juste écouter le ministre de la Justice,
05:32qui lui nous dit qu'il revendique l'indépendance
05:34et l'impartialité des juges.
05:36Ecoutez Didier Migaud.
05:38Le garde des Sceaux défend l'indépendance de la justice,
05:42des juges et l'impartialité de la justice.
05:47Pour moi, il est inconcevable que la justice soit partiale.
05:51La collégialité protège de la partialité.
05:58Vous avez un certain nombre de principes
06:00qui font que la justice est indépendante et impartiale.
06:06Il parle de la justice en général.
06:14On n'est jamais déçus avec Didier Migaud,
06:16parce que ce n'est même pas de l'eau tiède.
06:20Il nous dit juste deux choses.
06:22Oui, c'est vrai que ce qui choque là-dedans,
06:23ce n'est pas l'application de la loi.
06:24Je rappelle que depuis l'affaire Jérôme Cahuzac,
06:26la loi 5.1.2 s'applique.
06:285 ans d'inéligibilité si vous êtes reconnu bon.
06:31Là, ce sont des réquisitions.
06:32Ça ne s'applique pas à ce que l'on a de parlementaire.
06:34Oui, sauf s'il y avait une dissolution.
06:36Auquel cas, si elle est condamnée,
06:37elle ne pourra pas se représenter.
06:39Ne nous perdons pas.
06:41En revanche, il y a un point sur lequel
06:43je ne suis pas du tout d'accord avec Sébastien Chenu
06:45quand il dit qu'au-delà de la mort politique de Marine Le Pen,
06:47qui est une vraie question,
06:48le RN est ruiné.
06:50Non, pas du tout.
06:51C'est 1,51 € par voix aux élections législatives.
06:55Si vous multipliez par 11 millions,
06:57ça fait 17 millions d'euros par an pour les caisses du RN.
07:00Je crois qu'il a dit que c'était elle qui serait ruinée.
07:03C'est la réquisition.
07:05Elle est condamnée à 300 000 € d'amende.
07:06C'est une réquisition économique.
07:07C'est une réquisition de la méfiance que ça va donner.
07:09C'est parti des Français,
07:10parce qu'évidemment, faire barrage...
07:12Attendez, laissez-la parler, messieurs.
07:13Faire barrage à Marine Le Pen,
07:14c'est faire barrage aussi à des millions de Français
07:16qui votent pour elle et qui, par définition,
07:17ça a été dit, font partie déjà d'un électorat populaire
07:20qui est méfiant vis-à-vis de la caste politique, médiatique, etc.
07:23Donc, ce sont déjà les gens qui votent pour Marine Le Pen,
07:26des gens qui sont méfiants.
07:28Et donc là, si on leur retire leur voix,
07:30si on leur retire la personnalité française féminine
07:33qui porte leur voix au cours de ces élections françaises,
07:35eh bien, on va augmenter cette frustration
07:37et on va créer encore une fracture avec un certain nombre de Français
07:40qui ne vont plus croire même au processus démocratique qui est le nôtre.
07:43Il y en a beaucoup qui n'y croient plus déjà.
07:44Il y en a beaucoup qui n'y croient plus quand vous regardez
07:46qu'il y a près de 50 % de la population française
07:48qui ne vote pas aujourd'hui aux élections présidentielles.
07:50C'est déjà un signe.
07:52On est à un tournant d'une petite histoire de notre vie politique.
07:57Si effectivement, pour la première fois,
07:59des juges sont en capacité de mettre hors jeu,
08:01d'une manière préventive,
08:03avant un jugement définitif,
08:05un candidat majeur de l'élection présidentielle,
08:07c'est-à-dire que c'est la porte ouverte à tout.
08:09Et donc, ça va bousculer beaucoup de choses.
08:11Et effectivement, le rapport de l'électeur populaire au système,
08:15je suis pas sûr d'ailleurs que ça desserve le Rassemblement national,
08:18parce que les gens vont dire non, trop, c'est trop,
08:20mais ça, on verra plus tard.
08:21Mais en tout cas, c'est majeur.
08:23C'est la première fois que ça serait arrivé
08:25et qu'il y aura un précédent qui aurait été posé d'une manière forte.
08:28Oui, mais vous savez quoi, François Buponi,
08:30peut-être que ça ne le pénalisera pas,
08:32mais ça alimente la petite musique du tous pourris.
08:35Ils sont tous pareils, au fond.
08:37Regardez, l'argent, ils le prennent pour eux.
08:39Mais ça, c'est une petite musique qui...
08:41Oui, Joseph.
08:43Il y a aussi la question...
08:49Il faut arrêter deux secondes avec la justice.
08:52Les politiques l'ont voulu.
08:54Ils l'ont voté.
08:55La loi.
08:57Pardonnez-moi, il faut juste arrêter.
09:00Ensuite, je regarde quand même beaucoup les réseaux sociaux
09:04et il y a beaucoup de personnes qui ne comprennent pas.
09:07Ce qu'elles comprennent, c'est qu'il y a une tentative
09:10de défendre l'impunité de la classe politique,
09:13y compris parmi des gens qui votent Rassemblement national.
09:17Evidemment, nous avons rappelé tous ici qu'il ne s'agit pas de cela.
09:21Louis Ragnet a très justement rappelé
09:24l'évolution de la législation européenne dans ce domaine.
09:27C'est très important. Pourquoi c'est très important ?
09:29Parce que l'article 432.15 du Code pénal,
09:35qui condamne maintenant, depuis 2018,
09:39parce qu'il y a eu un certain nombre de jugements qui ont été rendus,
09:44toute possibilité d'utiliser des sommes du Parlement européen
09:50n'a pas d'autre fin que celle prévue.
09:52C'est ça. Depuis 2018, c'est ça.
09:54Il y a quand même un problème, c'est que tous ceux dont on parle,
09:58ils ont été assistants parlementaires ou députés avant.
10:01Donc, pardonnez-moi, mais il y a quand même un problème de droit fondamental,
10:05qui est celui de la rétroactivité.
10:06Merci beaucoup Simon Guy.
10:07Alexandre Devecchio, sur l'affaire Marine Le Pen,
10:10le Rassemblement national, on va écouter dans un instant Jordan Bardella.
10:12Qu'est-ce que vous vouliez dire ?
10:13Non, beaucoup de choses en réalité.
10:16On ne va pas y passer la soirée non plus.
10:18Les politiques ont fait leur malheur en s'aidant à la pression médiatique,
10:22en faisant de la démagogie,
10:23en voulant faire des lois de moralisation politique
10:26où ils se sont mis eux-mêmes entre les mains des juges.
10:28Le Rassemblement national, le Front national à l'époque, comme les autres.
10:32Comme les autres, oui.
10:33Ça rappelle aussi François Fillon qui disait,
10:35vous imaginez le général de Gaulle en examen.
10:37Oui, en examen.
10:38C'était d'ailleurs un premier précédent.
10:40Une intervention aussi rapide durant la campagne présidentielle.
10:45La justice avait accéléré son calendrier.
10:49Louis Dragonel disait que c'est la volonté d'encadrer.
10:52C'est déjà encadré, si vous voulez, par la loi de plus en plus.
10:56Non, je crois que c'est une volonté de prendre une revanche.
10:58C'est-à-dire que les juges pensent être le cœur de la démocratie.
11:01Ce que je ne crois pas du tout, ce sont les bouches de la loi.
11:03Ils doivent appliquer la loi, ni plus ni moins.
11:05Là, ils le font un peu plus avec Marine Le Pen qu'avec les autres
11:08parce que l'exécution provisoire, c'est légèrement plus.
11:11Mais en réalité, le cœur de la démocratie, c'est la souveraineté populaire.
11:15Et dans tous les domaines, on voit une justice qui jurise prudence,
11:18qui décide que les délinquants, ce n'est pas grave, ils ont des excuses.
11:21Mais par contre, les hommes politiques, parce qu'ils sont puissants,
11:23il faut leur taper dessus.
11:25Et donc, c'est ça l'évolution.
11:26Et c'est très problématique pour la démocratie.
11:29Au-delà du fait qu'une candidate majeure de l'élection présidentielle
11:32va être éliminée.
11:34D'ailleurs, certains pensent servir la démocratie en disant
11:37il y a un parti fasciste qu'on élimine.
11:39On s'en débarrasse comme ça.
11:41Mais en réalité, moi, je pense que si jamais le RN arrivait au pouvoir,
11:45c'est un parti populiste, on en a vu d'autres, ça ne change rien à la démocratie.
11:48Par contre, c'est le coup d'après.
11:49Si on empêche les gens de choisir par les urnes,
11:52je pense qu'un jour ou l'autre, vous aurez réellement des fâchés.
11:54Dans la Constitution française, on parle du pouvoir législatif.
12:00On parle du pouvoir exécutif.
12:02Mais on parle de l'autorité judiciaire.
12:04On ne parle pas de pouvoir judiciaire.
12:07Donc, c'est un coup de force qui est en train d'être fait.
12:09C'est-à-dire qu'on est en train, en disant,
12:11désormais, la justice va choisir qui peut se présenter
12:13ou qui ne peut pas se présenter.
12:15Ça renvoie à un système politique, vous savez lequel,
12:18ça s'appelle le suffrage censitaire.
12:21Alors, est-ce qu'au fond, il y a des gens qui disent
12:23c'est pas grave, s'il n'y a pas Marine Le Pen, c'est Jordan Barbera qui ira ?
12:25Est-ce qu'il y a un plan B comme Bardella ?
12:27On va écouter la réponse de Jordan Barbera
12:29et vous allez nous dire s'il y a un plan B.
12:32Ce qui serait irresponsable, c'est de répondre à ce genre de questions
12:35quand on a un genou à terre.
12:37Parce qu'aujourd'hui, mon mouvement politique,
12:39il a un genou à terre.
12:41Je me prépare à exercer le pouvoir,
12:43mais pas aux mêmes fonctions que celles auxquelles Marine Le Pen se prépare.
12:46Voilà, c'est clair.
12:47Je ne compte pas faire mon beurre dans cette période,
12:49je vous le dis tout de suite,
12:50donc je ne vais pas répondre à ce genre de questions.
12:51Et évidemment que je serai moi,
12:53aux côtés de Marine Le Pen dans cette période,
12:54parce que c'est mon rôle de chef de parti.
12:56Voilà pour Jordan Barbera.
12:57Tout le monde va lui poser la question,
12:59tant que le jugement ne sera pas rendu,
13:00c'est-à-dire, elle est là au printemps prochain.
13:02Tout le monde va lui poser la question.
13:05Est-ce que vous allez être candidat à la présidentielle ?
13:06Mais tant que tous les recours n'ont pas été épuisés,
13:08évidemment, officiellement, il n'y aura jamais de plan B.
13:11Puisque si Marine Le Pen dit,
13:13écoutez, oui, il y a un plan B, je me retire.
13:15C'est une reculade aussi de sa part,
13:17elle ne peut pas faire ça.
13:19Ensuite, le principe de réalité et de responsabilité
13:21fait que mécaniquement,
13:23et normalement, même s'il ne le dit pas,
13:25forcément, Jordan Barbera se prépare.
13:27Il s'était déjà préparé à Matignon,
13:29alors il redit qu'il s'est préparé à Matignon,
13:31mais pas à l'Elysée.
13:32Mais inéluctablement, vous savez qu'il y a une possibilité,
13:35et il va falloir, c'est quand même une responsabilité immense
13:37d'être candidat à l'élection présidentielle,
13:39et forcément, il a d'ailleurs la nécessité.
13:42Pour les candidats sérieux, oui.
13:44On a eu quelques trublions.
13:45Non, mais s'il veut faire ça de manière sérieuse,
13:47il a l'obligation, au moins dans sa tête,
13:49intérieurement, de se préparer à être candidat à l'élection.
13:53Il fait une campagne de promotion pour son livre,
13:55qui marche assez bien apparemment.
13:57Ça l'occupe un petit peu.
13:59En tout cas, c'est ça l'effet.
14:01Éric Zemmour, souvenez-vous, il avait commencé justement
14:04par faire la promotion de ce livre avant d'annoncer...
14:06Petite pause.
14:07On continue ce débat sur le Rassemblement national,
14:09sur Dan Bardella.
14:10Dans un instant, dans Punchline sur CNews et sur Europe 1,
14:12on sera rejoint par Alain Madelin.
14:13À tout de suite.
14:1618h-19h sur CNews et Europe 1.
14:19Punchline.
14:20Laurence Ferrari.
14:21Peugeot.
14:22Vous êtes un pro,
14:23et vous voulez donner une nouvelle énergie à votre entreprise.
14:25Alors avec Peugeot,
14:26le leader des utilitaires électriques en France,
14:28profitez des bénéfices de l'électrique.
14:30Économie à l'usage, silence et accès libre au centre-ville.
14:33Et en ce moment chez Peugeot,
14:34nos utilitaires électriques sont au prix du diesel.
14:37Par exemple, le nouveau e-partner est à partir de 200 euros par mois.
14:40Exemple crédit by 60 mois, 75 000 kilomètres
14:42réservés aux professionnels pour un nouveau e-partner
14:44après un premier loyer de 8820 euros hors taxes, bonus déduit.
14:47Sous réserve d'acceptation crédit part.
14:49Condition sur Peugeot.fr.
14:50Stéphane Berne.
14:51Dans votre nouveau best-seller,
14:53vous nous embarquez à la Maison Blanche,
14:55citadelle imprenable des plus grands mystères.
14:57C'est absolument vrai.
14:58Pour la première fois, je vous dévoile les secrets les mieux gardés
15:02de ce lieu légendaire et de ses présidents.
15:04Vous n'avez pas fini d'être surpris.
15:06Vous saurez tout des grandeurs et faiblesses du pouvoir.
15:09Les énigmes de l'histoire à la Maison Blanche.
15:12Un livre exceptionnel de Stéphane Berne.
15:14Aux éditions Fayard.
15:16Plus on se voit, moins on se voit.
15:18Mais pourquoi se voir si c'est pour se revoir ?
15:20Mieux vaut se voir, et on verra si on se revoit, non ?
15:23On peut prévoir de se revoir,
15:25mais on préfère prévoir de ne pas se revoir.
15:27Plus on se voit, moins on se voit.
15:29En tout cas, c'est notre vision de la révision.
15:31Avec Dacia Zen, bénéficiez d'un an de garantie supplémentaire
15:34en effectuant votre entretien avec un forfait Dacia Essentiel
15:37dans l'un de nos 4000 ateliers Dacia Service.
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15:44prise de rendez-vous sur dacia.fr.
15:47À tous ceux qui demandent « Quelqu'un veut la dernière chips ? »
15:50et à celui qui répond « Euh, moi, je veux bien. »
15:53Il n'y a plus qu'une chips, et on est deux dans cet apéro.
15:56Tu vas devoir me passer sur le corps, Patrice.
16:00Pour éviter ça, dès mardi chez Intermarché,
16:02pour l'achat d'un produit de la marque Lay's,
16:04vous avez 60% de remise immédiate sur le second.
16:06Et c'est aussi sur notre appli.
16:08Intermarché, tous unis contre la vie chère.
16:10Jusqu'au 1er décembre, sur le moins cher des deux.
16:12Modalité sur intermarché.com.
16:13Pour votre santé, limitez les aliments grâces à les sucrés.
16:15CNews et Europe 1.
16:17Punchline.
16:18Des débats, de l'analyse, du décryptage,
16:20c'est dans Punchline.
16:21A tout de suite.
16:27Un impact à réparer.
16:28Carglass directement.
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18:38Punchline.
18:3918h-19h.
18:40Laurence Ferrari sur CNews et Europe 1.
18:4518h40 de retour dans Punchline sur CNews et sur Europe 1.
18:48La petite équipe est toujours là.
18:49On accueille Alain Madelin, ancien ministre.
18:50Bonsoir à vous.
18:51Merci d'être avec nous.
18:52On avait entamé la discussion sur le rassemblement national,
18:54sur les réquisitions extrêmement lourdes du parquet contre Marine Le Pen,
18:59notamment avec une peine d'inigibilité pour l'exécutoire.
19:02Vous avez une théorie en ce moment,
19:04vous avez une peine d'inigibilité pour l'exécutoire.
19:06Vous avez une théorie originale à nous proposer ?
19:09Qu'est-ce que vous en pensez ?
19:10J'ai pas dit tout simplement.
19:11J'ai une théorie un peu hors les clous,
19:14mais si j'avais eu à défendre Marine Le Pen,
19:16peut-être qu'elle va faire d'ailleurs dans la dernière ligne droite,
19:18je n'en sais rigoureusement rien.
19:20Comme je l'aurais fait d'ailleurs pour le Modem,
19:22je disais exactement la même chose.
19:26Dans la vie, il y a des lois qui sont supérieures.
19:29Et puis des lois, on appelle ça le droit positif,
19:32qui sont les lois ordinaires.
19:34Les lois supérieures, par exemple,
19:36c'est le droit constitutionnel chez nous.
19:39C'est d'ailleurs la vieille idée,
19:41ce qu'on appelle l'état de droit,
19:43avec un petit T, il n'y a pas un E majuscule à l'état de droit.
19:46Avec un petit T, c'est la situation de droit.
19:49La situation de droit, c'est l'idée d'un droit supérieur
19:51aux lois que les hommes peuvent faire.
19:52C'est Antigone.
19:53Au-dessus des lois que les hommes peuvent faire,
19:55il y a les lois de la nature
19:57qui ne peuvent m'interdire d'enterrer mon frère.
20:00Alors ça, en réalité, c'est que vous avez un cheminement
20:04tout au long des siècles de l'histoire de France
20:06pour affirmer, on va l'affirmer très fort
20:08au moment de la Révolution française,
20:10mais ça existait déjà du temps des rois.
20:12Il y a les lois...
20:14Comment on disait ?
20:16Les lois fondamentales du royaume
20:18m'empêchent de... etc.
20:20Donc il y a toujours l'idée de lois supérieures
20:22à celles que les hommes peuvent faire.
20:24Alors je reviens maintenant à Marine Le Pen.
20:30Il y a les lois fondamentales
20:32de la politique du droit
20:34qui consistent à dire
20:36qu'un député s'est indépendant.
20:40Il est élu au Parlement européen,
20:42on lui donne des attachés parlementaires,
20:44il en faisait ce qu'il voulait pendant un certain temps,
20:46puis à un moment donné, vous avez un règlement qui arrive,
20:48il vous dit non, non, non, il faut que les attachés parlementaires
20:50fassent ceci, ceci et cela, et on commence à considérer
20:52les attachés parlementaires comme des fonctionnaires
20:54du Parlement européen
20:56assignés à résidence au Parlement européen.
20:58Mais qu'est-ce qui dit ça ?
21:00C'est le règlement de l'Assemblée parlementaire.
21:02Non, au-dessus, il y a une loi fondamentale,
21:04c'est l'indépendance du parlementaire.
21:06Imaginez que
21:08je fasse un parti politique
21:10très hostile à l'Europe.
21:12L'Europe, il en a marre,
21:14la Commission européenne, je n'y crois pas,
21:16le Parlement européen, c'est une bêtise
21:18du temps de Giscard d'Estaing, il va falloir la réparer,
21:20supprimer le Parlement européen, je suis élu.
21:22J'ai des députés
21:24qui protestent
21:26contre un certain nombre de lois au Parlement européen
21:28mais qui n'en foutent pas beaucoup,
21:30puisque leur objectif, c'est la protestation
21:32et casser le Parlement européen.
21:34Ils ont le droit, c'est leur opinion.
21:36Et ensuite, qu'est-ce qu'ils font ?
21:38Ils ne vont pas travailler au Parlement européen
21:40une fois de temps en temps, c'est le député qui y va.
21:42Mais pour le reste, ils mettent leurs députés
21:44en poule pour combattre le Parlement européen.
21:46Qu'est-ce que va faire le Parlement européen ?
21:48Il va dire, non, non, mais vous n'avez pas le droit.
21:50Au nom de quoi, j'aurai pas le droit ?
21:52Vous voyez bien qu'il y a un droit supérieur
21:54qui existe.
21:56C'est ma plaidoirie pour Marine Le Pen,
21:58pour une fois que je peux être pour elle.
22:00Gratuitement !
22:02Pour tous les cas de figure analogue,
22:04c'est la plaidoirie que l'on peut faire
22:06à savoir qu'il y a un droit supérieur
22:08et c'est pour ça que,
22:10sur le fond, je ne vais pas rentrer dans les faits,
22:12sauf s'il y avait enrichissement personnel.
22:14Bien évidemment, ça casserait.
22:16C'est sa liberté politique d'organiser
22:18ses parlementaires comme elle veut.
22:20Et donc, l'inégibilité requise contre elle
22:22est pour vous insupportable ?
22:24Bien évidemment !
22:26De toute façon, il n'y a pas lieu à faire un procès.
22:28Carrément !
22:30Vous aviez aussi une théorie.
22:32J'ai essayé de me projeter en me disant
22:34si le tribunal confirme
22:36les réquisitions du parquet,
22:38comment ça peut se terminer ?
22:40Il n'y a pas de recours constitutionnel.
22:42J'avais en tête, parce que vous posiez la question,
22:44du plan B,
22:46pourquoi ne pas imaginer,
22:48puisque Alain Madeleine donne ses conseils
22:50comme juriste,
22:52je vais donner modestement mes conseils
22:54de scénario politique,
22:56pourquoi ne pas imaginer un Bardella
22:58qui se présente
23:00en binôme avec Marine Le Pen,
23:02comme ça, c'est aux Etats-Unis,
23:04président, vice-président,
23:06et là, Bardella, candidat à la présidentielle,
23:08et Marine Le Pen, dans ces cas-là, Premier ministre.
23:10Comme Poutine et Medvedev.
23:12Oui, très bien, mais là,
23:14vous n'avez pas besoin d'être élue.
23:16Ceux qui ne pourraient pas
23:18voter Le Pen, pourraient voter Bardella,
23:20en ayant l'assurance qu'elle serait Matignon
23:22si Bardella était élue.
23:24Paradoxalement,
23:26par rapport au Front National,
23:28qui a un peu trop d'amitié pour Poutine,
23:30à mon goût,
23:32si on avait fait la même chose à un opposant
23:34de Poutine,
23:36comme c'est arrivé d'ailleurs,
23:38eh bien, on pourrait protester.
23:40On l'aurait fait, sans doute.
23:42D'ailleurs, je regrette que le Front National,
23:44le Rassemblement National, n'ait pas davantage
23:46protesté au Parlement
23:48européen pour la liberté
23:50de Navalny.

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