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Retrouvez Cyril Hanouna le samedi et le dimanche dès 19h10 pour une nouvelle saison de Face à Hanouna !


Au programme : des débats sur l'actualité politique, mais aussi le retour de séquences cultes.

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Transcription
00:00Allez, on passe aux témoins du dimanche, Claude Fournier, producteur historique de Pierre Palmade est avec nous, Jean-Marie Bigard, évidemment.
00:07Vous êtes avec nous depuis le début de cette émission. Enfin, une partie. Et Andréa vient de nous rejoindre sur le plateau.
00:15Andréa, bonsoir. – Bonsoir.
00:16– Ancienne Escort Girl qui a passé beaucoup de temps avec Pierre Palmade avant son accident et qui était là le soir du drame.
00:25On va parler effectivement de l'affaire Palmade parce qu'il y a un procès le 20 novembre, Gilles.
00:28– Absolument, Pierre Palmade va être jugé à Melun le 20 novembre, il va être jugé pour blessure involontaire aggravée
00:34et non pas pour homicide involontaire parce que, rappelons-le, lors de l'accident du 10 février 2023,
00:39Pierre Palmade qui conduit, en ayant pris des stupéfiants, percute une voiture avec trois personnes
00:43et il y a une femme enceinte qui perd son fœtus.
00:45Mais ce fœtus n'est pas reconnu comme personne vivante, viable par la justice, donc il ne sera pas pris en compte.
00:51Ce n'est pas homicide, c'est blessure. Mais Palmade risque quand même 14 ans de prison
00:56parce que comme il est en état de récidive légale, les peines doublent, ça passe de 7 à 14, voilà, et 200 000 euros d'amende.
01:04Rappelons qu'il y a eu trois blessés graves, le conducteur qui va très mal, multiples opérations,
01:10qui marche encore très difficilement, son fils qui a des crises de panique,
01:15qui a redoublé son CE1, qui a été 6 jours dans le coma,
01:17et donc cette femme enceinte qui aujourd'hui n'arrive pas à se reconstruire.
01:22– Alors vous nous disiez tout à l'heure, Jean-Marie, Pierre Palmade c'est votre copain, vous l'avez dit.
01:26– Oui.
01:26– Vous l'avez eu récemment, vous dites que ça y est, il a tout arrêté, plus de drogue, plus d'alcool, rien, rien, rien.
01:33– C'est sa grande victoire, je veux dire, la seule satisfaction qu'il vit au quotidien maintenant,
01:40c'est de dire putain je suis clean, quoi, et donc il fallait la remonter la pente quand même.
01:49– Non, il fallait la remonter, donc là il est clean aujourd'hui pour aborder son procès,
01:52est-ce qu'il a conscience qu'il risque 14 ans de prison comme Gilles vient de le dire ?
01:56– Moi je pense qu'il est plutôt, d'après ce que je ressens, confiant, il espère avoir un bracelet,
02:07et puis il espère que tout ça sera remis à plat,
02:14il ne faut pas oublier que si ce n'était pas appelé Pierre Palmade, 48 heures après,
02:19on n'entendait absolument plus parler de cette histoire qui se produit régulièrement,
02:24c'est-à-dire des mecs flingués avec plein de drogues qui font un accident
02:32et même qui tuent quelqu'un, le lendemain ils sont dehors, on ne sait même pas que…
02:37– Non, non, pour un homicide quand on tue quelqu'un on ne peut pas être dehors le lendemain,
02:40surtout sous emprise de drogue, c'est du pénal,
02:44mais je comprends ce que vous voulez dire Jean-Marie Bigard,
02:46je comprends ce que vous voulez dire, est-ce qu'il a pris conscience vraiment de ce qui s'est passé ?
02:49Est-ce qu'il a vraiment conscience aujourd'hui ?
02:51– Il est absolument dedans, il est noyé dedans, il est détruit, il est détruit pour toujours,
03:00il est, toi, quand tu passes d'avoir consommé des trucs très forts pendant très longtemps et tout,
03:10quand il est revenu sur terre, si j'ose dire, il ne peut pas se remettre de ça,
03:19donc bon, c'est évidemment pas considéré comme une compensation de quoi que ce soit,
03:27mais il est marqué à vie, il est détruit à vie,
03:31il sait qu'il a en tout cas empêché une vie d'exister, même si ça n'est pas…
03:36– Je rappelle effectivement, ça c'est de la justice, que ce n'est pas un homicide,
03:39ça n'avait pas été retenu comme un homicide, puisque le bébé, Gilles, c'est la loi,
03:44n'était pas reconnu comme un être vivant à ce stade de la grossesse.
03:47– Absolument, c'est pour ça qu'il n'est pas jugé pour homicide involontaire.
03:50– Exactement, c'est important de le préciser pour l'équité d'esprit.
03:53– Il est sur un volontaire aggravé parce qu'il était en état de récidive
03:56et qu'il a reconnu avoir pris des stupéfiants cocaïne et drogue de synthèse.
04:00– Jean-Marie Bigard, est-ce qu'il a encore des copains, Pierre Palman,
04:03parce que c'était compliqué, il y a de nombreux à la lâcher ?
04:06– Oui, il a moi déjà, parce que…
04:12– Vous l'avez tous les jours au téléphone ?
04:13– Je ne peux pas, non, pas tous les jours, mais je l'ai de temps en temps,
04:18et je sais que quand je l'ai appelé, ça a été un grand réconfort pour lui,
04:25en se disant, j'ai un ami qui est resté mon ami, quoi.
04:30– Marie-Anne Robbin, on va regarder ce qu'elle disait sur RTL.
04:34– Un, je sais, deux, j'ai vu et entendu des choses qui ne sont pas en sa faveur,
04:39et c'est pour ça que je ne me suis jamais exprimée,
04:41et que je ne m'exprimerai pas,
04:43mais je pourrais dire que je ne suis plus son amie.
04:45Parfois, on aime pour deux.
04:47– Perdre un ami, c'est un deuil ?
04:49– Oui, mais moi, j'ai dit que je n'étais plus son amie,
04:52je ne sais pas s'il était le mien.
04:54– Voilà, c'est Gilles, des mots très durs de Muriel Robbin.
04:56– Des mots très durs, et Jean-Marie, tout le monde l'a lâché,
04:58tout le monde l'a lâché, et je dirais presque sauf vous.
05:01– C'est vrai que tous ses amis antérieurs, Muriel Robbin a des mots très durs,
05:05beaucoup ne lui ont pas pardonné ce qu'il avait fait.
05:07– C'est-à-dire, même Muriel Robbin, je vais la charger un petit peu,
05:11pardon Muriel, mais elle empêche les deux pièces qu'elle a co-écrites avec Pierre,
05:21« Il s'aime, il se re-aime », qui ont été les deux cartons sublimes au théâtre,
05:27eh bien, elle refuse qu'elles soient jouées pour que Pierre ne touche pas de droit d'auteur.
05:33C'est quand même assez sévère parce que c'était le seul moyen pour lui de subsister,
05:39d'un point de vue financier, quoi.
05:41Donc, elle le fait, ça fait beaucoup de peine à tous les jeunes metteurs en scène
05:46qui s'y seraient bien collés, aux jeunes comédiens
05:50qui auraient joué dans ces pièces merveilleuses,
05:53avec un rire toutes les 15 secondes, et elle s'y oppose.
05:58Et je trouve que ce n'est pas très sport, sans parler des bienfaits du pardon,
06:07j'ai envie de dire à Muriel, de ce point de vue,
06:11vas-y, essaye le pardon, ça te fera chanter du bien.
06:13– Vous lui lancez un appel, ce soir, sur le plateau de face à Naunav,
06:16si vous l'aviez en face de vous, Muriel Robbin,
06:18vous lui diriez quoi, les yeux dans les yeux, Jean-Marie Bigard ?
06:21– Je lui dirais, laisse ces deux pièces se jouer,
06:26parce que c'est bien pour les jeunes comédiens,
06:28c'est bien pour les jeunes réalisateurs,
06:31c'est bien pour les spectateurs qui vont le voir,
06:34et tu prends une initiative,
06:37parce que vous avez déclaré ces deux pièces co-écrites,
06:44et co-écrites, ça veut dire aussi, pour ma part,
06:50je sais que Muriel ne va pas être contente,
06:52mais la vraie plume la plus importante, c'est celle de Pierre, tu vois.
07:01– Ça, elle ne va pas être contente, oui, j'ai l'intention.
07:04Mais ce qui est d'avoir des chaussures, Jean-Marie Bigard,
07:06un coup de téléphone, je pense.
07:08– Non, non, non, il ne faut pas oublier que c'est Pierre Palma,
07:11bel et bien, qui révèle Muriel Robbin.
07:15Si Muriel Robbin est toute seule avec une feuille blanche,
07:20elle n'écrit pas tout ce qu'elle a écrit, je veux dire,
07:23il y a quelqu'un d'autre qui tient la plume et qui la tient bien.
07:27Donc, pour toutes ces raisons-là, elle pourrait,
07:32en ne disant tout simplement rien, qu'elle est contente
07:37que les pièces qu'elle a faites avec autant de succès.
07:40– Il y a une raison supplémentaire, Jean-Marie, c'est qu'en plus,
07:42les victimes auront certainement des dommages à intérêts
07:45et qu'il faudra que Pierre Palma, entre autres, paye les choses
07:49et que s'il n'a plus une thune, il ne pourra pas dénommager.
07:52– Les 200 000 balles que j'ai entendues tout à l'heure,
07:54je ne sais pas où il ira les chercher.
07:56– Claude Fournier, c'est quoi, vous savez, vous êtes son producteur historique.
07:59– Je suis le premier, moi.
08:00– Quel est l'état de ses finances, aujourd'hui, à Pierre Palma ?
08:03– Il y a deux, trois choses, je voudrais réagir sur ce que tu disais, Laurent.
08:06Effectivement, il faudrait que Muriel comprenne
08:09que ses sous vont également servir à aider les victimes.
08:12– Bien sûr.
08:13– Et je voudrais d'ailleurs, à cette occasion,
08:15commencer par avoir une pensée pour les victimes.
08:18J'ai vu un reportage terrible dimanche dernier sur une autre chaîne
08:24et j'ai été effondré de la misère physique, sociale, le drame que vit cette famille,
08:31ce petit garçon, ce monsieur, c'est Robocop,
08:36il ne peut pas passer un portique à l'aéroport, c'est dramatique.
08:41Et j'ai été vraiment ému et je voulais absolument commencer
08:45ma présence dans cette émission par penser très fort aux victimes.
08:50– Voilà, mais c'est très bien, c'est très bien,
08:51effectivement, on pense aux victimes dans cet accident.
08:54C'est vrai, vous avez raison de le souligner, c'est important, Claude Fournier.
08:58– Il faudrait que Muriel Robin comprenne qu'il faut organiser les victimes.
09:02– Robin Robin à lâcher, pour qu'il puisse organiser les victimes,
09:06sinon il n'a plus d'argent, il n'a plus d'argent, Pierre Palmane, Claude Fournier ?
09:09– Non, je ne crois pas, non.
09:11– Jean-Marie, je pense qu'il est dans le besoin.
09:13– Ah, il est dans le besoin, carrément, Jean-Marie.
09:16– Oui, tout à fait, oui, il n'a plus aucune recette.
09:21– Il n'a plus aucune recette qui rentre aujourd'hui.
09:23– Voilà, il n'a plus le droit d'avoir de rien.
09:24– C'est-à-dire que même si, par exemple, si Muriel lui avait dit
09:28« Ecoute, je suis d'accord, mais tout ce qui te revient,
09:32tu le donnes à la famille, par exemple, qui a été meurtrie. »
09:35– Oui, ça serait bien.
09:36– « Tu vois, ça serait pas mal, mais au moins la pièce se jouerait, tu vois. »
09:40Là, elle dit non pour priver d'argent.
09:46– Pierre Palmane, mais dit qu'il y en a besoin pour reverser aux victimes,
09:48sinon il sera insolvable, on en est là ?
09:50– Oui, oui, oui.
09:51– Ah, vous pensez qu'il est insolvable aujourd'hui ?
09:53– Oui, je pense qu'il…
09:54– La maison, elle a été vendue, la maison à la campagne ?
09:57– On parle de millions d'euros d'indemnisation, on parle pas de 50 000 euros.
10:01C'est à vie, le gamin, qu'il va falloir suivre.
10:05Et le père, il n'a que 40 ans, enfin l'oncle, il a une quarantaine d'années.
10:09On parle de millions, on parle pas de centaines ou de dizaines de milliers d'euros.
10:14– Oui, mais l'important, c'est de… Est-ce qu'il donne, par exemple ?
10:19Si tout ce qu'il gagne, il le donne, c'est un geste.
10:22– Il faut qu'il puisse avoir des rentrées d'argent.
10:24– Et puis, attendez, il risque la prison, s'il ne rembourse pas.
10:27– 14 ans de prison, effectivement, 14 ans de prison.
10:29– Donc, il faut qu'il puisse donner un petit peu, au moins, tous les mois.
10:33– Oui, juste un mot, peut-être, Claude Fournier, est-ce que vous…
10:35Bon, Jean-Marie Bigard a des nouvelles régulièrement.
10:37– T'en as marre de moi, maintenant, ça y est, c'est bon.
10:40– Mais je te prends comme support,
10:41puisque t'as régulièrement Pierre Palman au téléphone,
10:43qui nous dit, comme t'es moi, Jean-Marie Bigard, qui dit,
10:46voilà, plus d'alcool, plus de drogue, rien, il est sobre, entièrement sobre.
10:49Vous y croyez, vous qui avez pratiqué sur la longueur.
10:52Non, mais je parle à Claude Fournier, parce que je sais que…
10:54Tu crois, parce que tu m'as dit que c'était vrai.
10:56– Non, mais en plus, Jean-Marie pourrait aussi bien répondre,
10:59mais oui, c'est possible, j'en suis l'exemple vivant.
11:03– Vous aussi, vous avez connu des extrémités, et vous avez sorti…
11:06– Pas les mêmes que Pierre, mais le produit principal, oui.
11:10– Oui, parler des substances illicites.
11:12– Je peux vous dire qu'on peut arrêter.
11:13– Oui, on peut arrêter, moi, c'est un bon exemple.
11:15– On prend du bois, après.
11:16– Ah oui, bon, bah, écoutez, Andrea, merci d'être là, Andrea,
11:21escort girl, qui vous connaissez bien, Pierre Palmade,
11:24vous étiez là le soir du drame.
11:29Vous vous souvenez de cette soirée ?
11:31– Oui, très bien.
11:33– Vous étiez dans la maison, je crois ?
11:36– Oui, j'étais dans la maison.
11:37– Oui, et ça a été une soirée épouvantable, même pour Pierre Palmade.
11:43– Épouvantable dans le sens où la seule chose qui nous préoccupait,
11:49c'était d'avoir de la drogue, et on ne s'amusait plus personnellement.
11:55Normalement, on voulait faire des jeux, on ne voulait pas rigoler,
11:59parce qu'il n'était pas du genre à utiliser son humour dans ce genre de soirée.
12:06Mais on ne s'amusait plus à la fin non plus du tout.
12:09– Et vous croyez aujourd'hui au fait qu'il soit sobre,
12:12comme le dit Jean-Marie, c'est-à-dire plus de drogue, plus d'alcool ?
12:16– Si monsieur le dit, j'y crois, oui.
12:18Il va pouvoir tenir, c'est dur, non ? C'est dur de s'en sortir, en vrai.
12:21– C'est très dur de s'en sortir, oui.
12:23– Parce que, Pascal, je rappelle quand même qu'en fait, après l'incident,
12:28on avait quand même eu des photos et des vidéos
12:30où on avait aperçu Pierre Palmade en boîte de nuit,
12:33et que ça avait beaucoup choqué l'opinion, à raison.
12:35– Ça, c'était à Bordeaux, mais c'était après.
12:37– Voilà, c'était après, donc on peut quand même se demander
12:40si aujourd'hui il est réellement sobre, combien de temps ça a pris ?
12:43Est-ce qu'il a tout de suite pris conscience des responsabilités
12:47qui étaient les tiennes de se soigner ?
12:50– Quand on arrête, il peut y avoir un ou deux petits rebonds.
12:52– Oui, bien sûr.
12:53– Ce n'est pas pour ça que c'est dramatique.
12:55Ce qu'il faut, c'est qu'il n'y ait pas 50 ou 1 000 rebonds.
12:59– Vous y croyez, Andréa, parce que c'est très dur de tenir,
13:01il faut se faire accompagner, j'imagine, Claude Fournier,
13:03moi, je n'ai pas vécu cette expérience,
13:04j'imagine qu'il faut se faire accompagner,
13:06être très bien entouré pour arrêter les substances.
13:10Andréa, vous vous avez réussi à arrêter ou pas ?
13:13– Pas totalement, non.
13:15J'ai réussi à beaucoup espacer les prises,
13:19et je le fais rarement de temps en temps.
13:21– Mais c'est une horreur, on est d'accord.
13:24Ça vous met dans quel état ?
13:27– Une euphorie, une confiance en soi exacerbée, une motivation exacerbée.
13:36– Oui, une possibilité de boire une très grosse quantité d'alcool
13:39sans être bourrée.
13:41– Oui, c'est ça aussi.
13:42– C'est terrible parce que la nuit n'est infinie jamais,
13:45tu continues, tu as l'after, et puis après, tu as le before,
13:48et après, tu as l'after.
13:50– C'est de la destruction.
13:51Andréa, vous avez encore des nouvelles de Pierre Palma ?
13:53Est-ce que vous en avez eu depuis l'accident ?
13:55– Depuis l'accident, je n'ai aucune nouvelle de lui.
13:56– Vous avez essayé d'en prendre ?
13:57– J'ai essayé, oui, tout à fait.
13:59Mais il a changé de numéro, tout comme moi,
14:03et je pense qu'il ne veut plus forcément avoir de contact avec moi.
14:07– Il ne veut plus avoir de contact, il ne vous manque pas ?
14:09– C'est une personnalité qui me manque, oui.
14:12– Parce que vous voyez souvent,
14:14vous aviez souvent des soirées avec Pierre Palma ?
14:17– Oui, plusieurs fois par mois.
14:18– Plusieurs fois par mois, et ça a duré combien de temps ?
14:20– Plusieurs jours.
14:21– Plusieurs jours ? Non, mais plusieurs fois par mois.
14:23Mais en année, vous l'avez vu pendant des années ?
14:26– Pendant 3-4 ans.
14:27– Pendant 3-4 ans, d'accord.
14:28Et vous vous entendiez très bien.
14:29Aujourd'hui, il vous manque ?
14:31– Oui, il me manque un peu, oui.
14:34– Un peu.
14:35Quel type de relation vous entreteniez, au-delà de la fête, évidemment ?
14:39– Une relation affective, affective et sexuelle.
14:44– D'accord. Vous vous confiez ?
14:47– Oui, de temps en temps, je le voyais sobre,
14:49et il m'invitait à des soirées à lui.
14:52– D'accord. D'accord, et quelles types de soirées ?
14:56– À l'anniversaire, avec Christine Bravo, ou…
14:59– Ah oui, d'accord. C'était des soirées où c'était sobre,
15:03c'est-à-dire que ce n'étaient pas des soirées comme celles que vous avez pratiquées.
15:06– Il n'y avait pas de drogue.
15:06– Oui, voilà, il n'y avait pas de drogue, c'était des soirées Gilles.
15:09– Oui, Andrea, donc vous étiez à Séliambière,
15:11lors de la soirée qui a préludé l'accident,
15:14et vous vous disputez avec Pierre Palmade.
15:16– Oui, je me suis disputée.
15:17– Pourquoi vous vous disputez avec lui ?
15:18Vous sentez que là, ça va déborder, que c'est trop ?
15:21– Très honnêtement, on se dispute parce qu'on est en train de perdre la tête.
15:25On ne sait plus ce qu'on dit, on ne sait plus quoi penser, on devient parano.
15:29Et cette paranoïa déclenche des disputes très facilement.
15:34– Andrea, j'ai une question peut-être un peu personnelle,
15:38mais est-ce que, d'après vous, Pierre Palmade est coupable, est responsable ?
15:44– Ça reste un adulte, donc il est responsable, il n'avait pas le droit de se droguer.
15:49Mais il est irresponsable dans le sens où quand on est toxicomane,
15:53on ne peut pas, c'est très difficile de juger une personne qui se drogue
15:56alors qu'elle est en dépens.
15:57– Il ne peut pas prendre la voiture dans ces cas-là.
15:59– Il ne peut pas prendre la voiture dans ces cas-là, tout à fait.
16:01– Il ne peut pas prendre la voiture, il ne peut pas prendre la voiture dans ces cas-là.
16:03– Oui, c'est ça, c'est ça.
16:04– Jean-Marie, et je pense qu'il le sait, Pierre Palmade,
16:06il sait qu'il va payer toute sa vie.
16:07– Oui, je sais, mais enfin, il faut dire d'abord que Pierre Palmade
16:10est une force de la nature incroyable, c'est-à-dire qu'avec tout ce qu'il a appris,
16:15on se demande comment il est vivant.
16:19Au tout début, quand j'ai vu partir à fond là-dedans, même dans le métier,
16:26on disait, dans deux ans, il est mort, et puis on n'en parle plus.
16:31Mais il est d'une résistance absolument incroyable.
16:35– Oui, et aujourd'hui, il est sobre, il est prêt à affronter son procès.
16:38Il risque 14 ans de prison.

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