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Chaque jeudi dans la matinale de Dimitri Pavlenko, Charlotte d'Ornellas livre son regard sur l'actualité.
Retrouvez "Charlotte d'Ornellas - Les signatures d'Europe 1" sur : http://www.europe1.fr/emissions/charlotte-dornellas-les-signatures-deurope-1

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Transcription
00:00Mais d'abord, Charlotte Dornela, c'est avec nous comme chaque jeudi sur Europe 1. Bonjour Charlotte.
00:04Bonjour Dimitri, bonjour à tous.
00:05Alors, le garde des Sceaux Didier Migaud était avec nous sur Europe 1, il a réagi à la menace d'une condamnation à risque d'inéligibilité pour Marine Le Pen.
00:15On en reparlera toute la journée sur Europe 1, notamment à partir de 9h avec Pascal Praud.
00:19Vous revenez sur une autre affaire qui occupe l'actualité judiciaire, celle de ce potentiel tueur en série arrêté à Toulon
00:26et qui interroge clairement Charlotte sur notre capacité à suivre des individus qui se révèlent aussi dangereux.
00:31Qu'est-ce qu'on peut en retenir ?
00:33Encore ce même sigle, OQTF, et derrière, le parcours d'un homme qui laisse songeur.
00:38Mardi soir, ce Camerounais de 22 ans est interpellé en gare de Toulon après avoir agressé une passagère.
00:43Il décline son identité, il est connu sous plusieurs autres identités, ce qu'on découvre avec son ADN, et il a une OQTF.
00:52En réalité non, deux OQTF, parce qu'au moment où la police aux frontières l'interpelle en juillet dernier, pour vérification de son droit au séjour,
00:59la préfecture de la Côte d'Or réalise qu'il en a déjà une, datée d'octobre 2020, délivrée cette fois-ci par la préfecture de Lessonne suite à un vol à l'étalage.
01:08Le tout assorti d'une interdiction de territoire.
01:11Mais ce n'est pas terminé, il a également un mandat d'arrêt sur le dos, délivré par un juge du tribunal d'Evry pour tentative d'homicide en octobre dernier, déjà une victime SDF.
01:20Entre temps, libre circulation oblige, il aurait agressé une femme à Dijon sans être interpellé, le procureur avait tout juste précisé qu'il était identifié comme ayant récemment fait l'objet d'une OQTF.
01:31Il aurait également tué à Lyon, peut-être agressé à Strasbourg, et très probablement ajouté une victime à son palmarès à Rotterdam.
01:38Depuis quatre ans pourtant, cet homme était interdit de territoire et se voyait dans l'obligation de le quitter.
01:44On peut se demander pourquoi, inlassablement, mais l'histoire se répète, pas de placement en crâ, parce qu'aucune des conditions pour un placement en centre de rétention, la liberté et la règle nous dit-on.
01:53Pour lui, en tout cas, il est donc passé outre librement ce que l'Etat appelle une obligation.
01:59D'accord, pas d'accord, le constat est le même, nous sommes dépassés, et tant pis pour les victimes.
02:03Dépassé, c'est aussi le mot employé par Bruno Retailleau lors de son audition pour le budget 2025.
02:08En effet, le ministre parlait immigration, et il a jugé que nous étions dépassés par le nombre, ce qui a, surprise, des conséquences pour le budget d'une France qui cherche des économies.
02:17Et Bruno Retailleau a pris un exemple, qui ne doit probablement rien au hasard, celui de l'hébergement d'urgence.
02:23Sans doute parce qu'Emmanuel Macron et ses partisans se félicitent régulièrement d'avoir doublé le nombre de places, plus de places et plus d'immigration.
02:3070 à 80% des places, a poursuivi le ministre de l'Intérieur, sont occupées par des étrangers, en situation irrégulière.
02:37La conséquence, ce n'est pas plus d'humanité pour les publics initialement visés, qui, eux, dorment toujours dans la rue, les victimes que nous venons d'évoquer, par exemple.
02:46Nous sommes dépassés, en effet, au détriment, comme toujours, des plus faibles.
02:49Alors, ces derniers jours, cette même idée, elle a été portée aussi par Estelle Youssoupha, députée de Mayotte, alors qu'il était question de l'aide au développement.
02:56Que nous a-t-elle dit, Estelle Youssoupha ?
02:59Eh bien, là encore, nous avons perdu la maîtrise.
03:01Prévu à 150 millions d'euros en 2019, l'aide au développement atteint désormais 250 millions dans les Comores, pour des projets de santé, d'écoles et d'eau, qui manquent en Outre-mer et notamment à Mayotte.
03:12En échange, disait l'accord, le gouvernement comorien devait réduire l'immigration illégale.
03:16La France a bien investi l'argent. Pour quelles conséquences ?
03:19Eh bien, en février dernier, le chef régional de l'INSEE déclarait qu'à Mayotte, près d'un habitant sur deux est de nationalité étrangère, 48% de la population,
03:27et 95% de ses étrangers sont comoriens.
03:30Pire, le gouvernement comorien évoquait à l'époque la soi-disant appartenance de l'île de Mayotte à la France.
03:35Pas de baisse de l'immigration donc, et un déni de notre souveraineté.
03:39L'argent de la France est jeté par les fenêtres et ne contribue absolument pas à aider la population, a conclu Estelle Youssoupha.
03:45Et pourtant, la pauvreté grignote la France, là-bas comme ici, où que nous tournions la tête, nous sommes en effet dépassés.
03:51Signature européen, Charlotte Dornelas. Merci beaucoup, Charlotte.

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