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Bientôt le dénouement pour un accord qui patine depuis des décennies? À l'approche d'une réunion imminente des cinq pays du Mercosur, perçus par certains dirigeants comme des moments propices pour finaliser un accord, le projet de traité reste fortement contesté par la France et ses agriculteurs.

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Transcription
00:00Un an après, ça recommence. La FNSEA et les jeunes agriculteurs appellent à une mobilisation nationale des agriculteurs à partir de lundi.
00:08Déjà, les actions se multiplient depuis le début de la semaine. Aujourd'hui, ils sont devant Bercy, ils sont à Bruxelles, ils sont à Chaumont, en Haute-Marne.
00:17Vous vous trouvez, Hugo Smag ? C'est le Mercosur qu'ils ont dans le viseur.
00:22C'est effectivement le Mercosur qu'ils ont dans le viseur et ils ont répondu à l'appel de la FNSEA.
00:29Vous pouvez le voir sur ces images de Nicolas de Roussy, il y a des centaines de panneaux qui ont été installés devant cette préfecture de la Haute-Marne.
00:37500 panneaux qui ont été décrochés lors de ces deux dernières nuits et qui ont été installés ici et qui nous rappellent les images que nous avions vues en janvier dernier avec les panneaux à l'envers devant les communes.
00:46Et puis aussi, il y a une autre action qui a été faite ici. Vous pouvez le voir, ce sont des cercueils qui ont été installés, 17 au total devant cette préfecture pour symboliser les 17 producteurs laitiers avec lesquels Lactalis a cessé de travailler récemment.
01:01C'est une des contestations ici en Haute-Marne. Alors, ils sont nombreux à avoir répondu à cet appel. Je vous le disais, ils sont une centaine d'agriculteurs avec une trentaine de tracteurs.
01:10Je suis justement avec Thomas Courageot. Vous êtes éleveur de volailles, vous, ici. Vous étiez déjà dans les contestations en janvier. Il y a un air de déjà-vu. Pourquoi vous revenez ?
01:21Bonjour. Effectivement, en fait, on revient parce que pour nous, on n'a pas été entendu. Ou alors, on a été entendu, mais aucun acte n'a été fait pour nous. On n'a vu aucun soutien de l'État envers nous.
01:31Surtout avec le changement de gouvernement, ils ont complètement oublié. Et du coup, on revient aujourd'hui pour... C'est un peu un premier acte pour dire on est encore vivant, on est encore debout et on est là. Pensez à nous, quoi.
01:42Pourtant, il y a eu des négociations aujourd'hui. On parle beaucoup du Mercosur. Pourquoi c'est quelque chose qui vous inquiète, vous, en tant qu'agriculteur ?
01:49Bah pour nous, c'est qu'aujourd'hui, ils veulent apporter des produits qu'en produisant en France, nous, de qualité... Vraiment de qualité de ce qu'on attend comme norme. Et aujourd'hui, ils veulent rentrer du produit de la viande, par exemple, qui ne respecte aucun critère que nous, on a en France.
02:03Et du coup, ça va être beaucoup moins cher pour nous. Bah du coup, le consommateur va peut-être s'y retrouver, mais il va manger de la merde, alors que nous, on produit du bon, quoi.
02:11Et du coup, aujourd'hui, on met plein d'éleveurs en difficulté à cause de ça.
02:15C'est une colère qui monte. On l'entend déjà arriver depuis plusieurs jours. Jusqu'où vous irez, vous, les agriculteurs ?
02:21Bah jusqu'à temps que le Mercosur ne soit pas signé. Donc s'il faut tenir jusqu'à Noël, jusqu'à janvier, jusqu'à juin, on est là, on sera présents.
02:29Merci beaucoup d'avoir été avec nous. Donc vous l'avez entendu, effectivement, ils sont déterminés à rester, à continuer cette contestation s'ils n'ont pas de réponse du gouvernement.
02:37Pour le moment, ici, les responsables des jeunes agriculteurs et de la FSA sont en discussion avec la préfète depuis ce midi.
02:45Nicolas de Roussy, manifestation également à Bruxelles. Aujourd'hui, il n'y a pas que des agriculteurs français. Ils viennent protester contre l'accord de libre-échange, l'accord du Mercosur.
02:57Le Premier ministre Bruno sera également à Bruxelles tout à l'heure pour justement évoquer cette question du Mercosur. Est-ce que la France a une marge de manœuvre ?
03:07Elles sont faibles parce que la France est aujourd'hui un peu isolée sur ce dossier, contrairement à ce qui s'était passé l'année dernière.
03:13Il faut dire qu'entre-temps, Emmanuel Macron, politiquement, n'est pas au mieux de sa forme en Europe, mais également en face en Allemagne.
03:20Maintenant, l'Allemagne veut vraiment se traiter. La Chess en a besoin sur le front pour des raisons politiques intérieures.
03:29L'Espagne souhaite aussi se traiter. Il faut quatre pays qui s'opposent pour qu'il y ait une minorité dite de blocage.
03:38Il y a éventuellement la Pologne et l'Autriche qui sont plutôt sur la ligne de la France, même s'ils l'affirment moins que les Français.
03:46D'autres pays sont plus hésitants, l'Italie, l'Irlande. Donc on voit bien que les marges de manœuvre de Michel Barnier,
03:53elles sont de l'ordre diplomatique et puis c'est convaincre toujours sur le fond du dossier.
03:57Mais les partisans du traité de Mercosur disent que c'est un traité qui va peut-être être pénalisant pour une partie des agriculteurs européens,
04:06mais qui aussi est susceptible d'apporter des ressources financières importantes. Les Allemands, c'est les ventes de voitures.
04:12Il y a d'autres dossiers, donc c'est aussi un dossier qu'il faut voir des deux côtés.
04:17Donc pour Michel Barnier, oui, c'est un dossier important. Il est ancien ministre de l'Agriculture, il connaît parfaitement ce dossier.
04:22Il sait ce que ça peut représenter en termes de difficultés sur le plan intérieur et il s'emploie depuis qu'il est nommé.
04:29Il a été allé au salon de l'élevage pendant le mois de septembre, un salon de l'élevage très important dans le Puy-de-Dôme.
04:37Vendredi, il communiquera sur des mesures concrètes qu'attendent les agriculteurs, notamment des aides pour pouvoir passer l'hiver.
04:44On sait qu'il y a un certain nombre d'agriculteurs qui ont eu une mauvaise récolte. On pense notamment aux céréaliers.
04:49Il y a aussi des problèmes sur la viticulture.

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