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00:00Il y a donc une première journée ultimatum le 21 novembre, un prochain appel à une grève illimitée à compter du 11 décembre prochain.
00:06Donc il y aura peut-être des grèves pendant les vacances de Noël.
00:09SNCF, faut-il interdire leur droit de grève à Noël ?
00:12Et c'est vrai qu'il y a beaucoup de gens qui se posent la question là-dessus.
00:15Gilles Verdet, c'est non.
00:16– Bien sûr, il faut défendre les travailleurs à Noël ou à un autre moment.
00:19Qu'est-ce que ça peut faire que nos petites vacances de Noël soient remises en cause
00:22pour que des gens…
00:23Je vous le dis, en fait vous raisonnez en termes d'intérêt individuel, c'est qu'ils mettent oui.
00:27Moi je raisonne en termes collectifs, les travailleurs sont menacés, ils sont épuisés à la SNCF.
00:32Il y a un problème avec la reconstruction totale du fret qui est incroyable.
00:37Donc vive la grève à la SNCF, voilà à Noël on a n'importe quoi.
00:40– Le souci avec toi Gilles, c'est que tu raisonnes comme un riche
00:43et tu ne raisonnes pas comme tout le reste de la France
00:45qui galère toute l'année à économiser pour partir en vacances
00:47et pour leur gâcher au dernier moment de cette façon.
00:49– Il raisonne comme un riche.
00:50– Tu raisonnes comme une personne qui est riche.
00:51– Il est riche de toute façon, donc il raisonne comme lui.
00:53Il raisonne comme lui, il est riche.
00:55– Vous êtes riche, donc vous ne pensez pas aux autres.
00:58– Bien sûr que je pense aux autres.
00:59– Non, vous êtes riche donc c'est pas bon.
01:00– Ce sont les travailleurs de la SNCF qui galèrent et qui défendent, bien entendu.
01:03– Cette année c'est le fret, les autres années c'est autre chose.
01:06– Oui, vous ne voyez pas que vous êtes en train de rendre malade Mamie ?
01:08– Mais oui, évidemment c'est autre chose,
01:10et quand c'est autre chose on dira qu'il faut faire grève.
01:11– Il y a des pays qui sont très démocratiques
01:13et qui interdisent les grèves au départ en vacances et à Noël.
01:15– On a la chance d'avoir fabriqué une vision, un pont.
01:17– Je veux vous poser une question, ce qui est intéressant,
01:19ce que vous dites et que vous avez raison sur la question de la grève,
01:21la lien entre la grève et les travailleurs, c'est lié effectivement.
01:24Depuis 1947, combien d'années sans grève a connu la SNCF ?
01:30– Aucune. – Zéro.
01:32– Donc c'est-à-dire que la SNCF, vous m'expliquez que les travailleurs
01:35sont menacés depuis 1947, c'est la seule entreprise de France
01:41dont les travailleurs sont menacés depuis 1947.
01:43Et c'est la seule entreprise de France
01:46dont les salariés ont encore quelques privilèges,
01:48sans doute insatisfaisants, il faut bien le comprendre,
01:51mais néanmoins, c'est-à-dire qu'il y a quand même un moment donné
01:53quand vous avez zéro, pas une seule année sans grève depuis 1947
01:57avec une législation sociale qui n'a pas arrêté de bouger,
02:00il faut quand même vous demander à un moment donné
02:02si on est encore dans le droit ou dans l'abus de droit.
02:06Thomas. – Oui, la grève de la SNCF,
02:10je suis d'accord avec absolument tout ce qu'a dit Gilles,
02:12au mot près, et j'ajouterai que la journée de travail de 8 heures,
02:17limitée à 8 heures, c'est grâce aux grèves de 1919,
02:20les congés payés et la semaine de 40 heures,
02:22c'est les grèves de 1936, et qu'en mai 68,
02:25quand il y a eu la plus grande grève générale de l'histoire du pays,
02:27il y a eu 35% de grève de la SNCF, et donc je dis juste,
02:32si vous êtes contre l'utilisation du droit de grève,
02:35rendez-vous aux congés payés.
02:37– Fabrice Divio, Fabrice Divio, vous confondez l'émission
02:42avec une tribune politique, on ne vous a pas interrogé
02:46sur l'intérêt du droit de grève, ce n'est pas ça le débat,
02:50le débat c'est le droit de grève de la SNCF,
02:52ce n'est pas le droit de grève en général.
02:54– Je ne voulais pas le défoncer, je le connais, je ne le défonce pas.
02:59– C'est-à-dire que, en fait, c'est ça, le débat de fond il est là,
03:03c'est ce que vous dites sur le droit de grève, forcément.
03:05– Là, il faut parler de pourquoi ils font la grève.
03:06– Il faut surtout parler de la question de savoir
03:08pourquoi depuis 1947, on n'a pas une seule année sans grève.
03:11– Puisque le droit de grève existe, et que vous êtes d'accord là-dessus,
03:13la question devient dans ce cas-là, est-ce qu'on n'approuve pas
03:15leur motif de grève, suffisamment pour dire que la grève à Noël,
03:18on est d'accord, je suis d'accord, c'est là que le rapport de force
03:23est maximum, en utilisant, le droit de grève c'est fait pour gêner,
03:26je vous rappelle, et donc, ils le font contre la privatisation,
03:29je suis d'accord avec eux, ils le font pour augmenter leur salaire,
03:32grand bien leur face, je suis d'accord avec eux,
03:34et je leur dirais, rendez-nous la SNCF d'avant,
03:37– Non, les billets n'étaient pas chers,
03:39celles où les prix n'augmentaient pas juste avant l'effet,
03:41on les laissait parler pas trop longtemps.
03:43– Il y a un élément sur lequel il serait intéressant de réfléchir,
03:46c'est effectivement, depuis 1947, l'entreprise SNCF
03:51a des conditions de travail qui sont effectivement plus mauvaises
03:55que toutes les entreprises de France.
03:57– Ce n'est pas ce que je dis moi.
03:58– Non, c'est une question, parce que vous comprenez
04:01qu'ils ont toujours un motif de faire grève depuis 1947,
04:04c'est la seule entreprise de France qui fait grève sans discontinuer,
04:08tous les ans, est-ce que vous admettez l'idée
04:11qu'il puisse y avoir, que ça puisse dégénérer en abus, le droit de grève ?
04:14– Dans la mesure où en 1995, ce qui avait été le point d'austérité,
04:17c'est les cheminots, entre autres, je suis plutôt content qu'ils aient ce droit.
04:20– Mais je vais vous dire un truc, vous dites qu'ils font grève contre privatisation,
04:26vous savez ce qui va se passer ? On va privatiser plus vite,
04:29parce que la solution contre ça, c'est d'accélérer la privatisation du rail
04:33et de mettre les lignes étrangères.
04:34– Mais qu'est-ce que vous voulez qu'ils fassent si ce n'est pas la grève ?
04:36– Mais surtout, vous voyez bien que la grève, effectivement,
04:39je vais vous dire, la grève contre la privatisation,
04:41la privatisation, elle est déjà actée, donc cette grève, c'est déchiffre pour ça.
04:45– Non, il ne faut pas confondre, vous êtes d'accord ?
04:47– Eh les mecs, c'est bon là, eh !
04:49– Non, non, il y a la privatisation, il y a une nouvelle salle de confiance.
04:52– Eh ben tant pis, Thomas Guénolé, tant pis, mise à pied une semaine, voilà.
04:55– Ah voilà, cool !
04:57– Voilà, mise à pied une semaine, c'est comme ça.
04:59– Et moi, vous allez revoir Bernard Montiel, j'adore, je l'embrasse en plus, il me manque.
05:02– Il faut rappeler que sur les 20 derniers Noël, il y a 15 Noël où la SNCF était en grève,
05:06donc c'est un scandale, et quand Gilles dit qu'il faut penser au collectif,
05:08le collectif, ce n'est pas les salariés de la SNCF, c'est les millions de Français
05:11qui ne vont pas pouvoir rejoindre leur famille en province ou à Paris pour certains,
05:15qui se font emmerder, et d'ailleurs, pour répondre à la question,
05:17oui, il faut interdire leur droit de grève, et Fabrice, dites-moi si je me trompe,
05:20mais je crois qu'en Italie, c'est le cas, ils n'ont pas le droit de faire grève à Noël
05:22pour ne pas emmerder les gens, voilà. – Oui, en Italie et en Toscane.
05:26– C'est encadré.
05:27– Et puis, il faut rappeler quand même que le but d'une grève,
05:30ce n'est pas d'emmerder les Français, c'est d'emmerder la direction de son entreprise,
05:32ils n'ont qu'à laisser les passagers rentrer sans billet,
05:35ça va emmerder la société parce qu'ils ne payeront pas leur billet,
05:37mais pas emmerder les Français qui vont voir leurs petits-enfants en vacances,
05:40je suis désolé. – Exactement, ouais.
05:43– Pas les moyens de prendre un jet pour leurs vacances, pas tout le monde.
05:47– Oui, Verdez, non mais si la direction acceptait de discuter hors période de Noël,
05:51il ne ferait pas grève à Noël, c'est un levier maximal.
05:53– C'est qui ce mec ?
05:54– Et quand M. Janton prend l'extrême-droite italienne comme…
05:57– Quoi, qu'est-ce qu'il y a ? – M. Janton.
05:58– Je vous l'ai dit, c'est M. Janton, là.
06:00– Quand M. Janton, jusque-là, ça va. – C'est qui, je ne sais pas qui c'est.
06:02– Ben quand lui, le clown blond, quand il prend l'extrême-droite italienne comme modèle,
06:08je veux bien, mais ce n'est pas notre modèle social,
06:10on a le droit de faire grève à Noël, oui, quel est le problème ?
06:13– Oh, mais Thomas, oh !
06:15– Où est le problème ? Tu ne vois pas où est le problème ?
06:18– Non, je ne vois pas où est le problème.
06:19– Pas une équilibre des gens qui ont économisé pour les vacances de Noël,
06:22pour se retrouver en famille et qui ne peuvent pas y aller,
06:24pour la 18e ou 19e fois, oui, ça fait chier.
06:26– La grève, c'est fait pour gêner, si tu fais grève le 3 octobre,
06:30tu n'en as à personne, là, tu vas gêner les gens.
06:32– J'ai compris pourquoi Yannollé et vous, vous ne faites jamais grève,
06:35parce que vous savez que ça ne va pas du tout me gêner,
06:37en fait, vous n'allez pas être là, je vais être assez content,
06:39non mais c'est fou, j'ai compris.
06:40– Le problème, si vous voulez, Gilles, il y a un élément,
06:43je suis d'accord avec vous deux sur le fait qu'il faut faire très attention
06:45quand on touche au droit de grève, il faut faire très attention quand on fait ça.
06:48Maintenant, attention quand même, parce que la SNCF a quand même
06:51une petite tendance à avoir un droit de grève qui dégénère en abus,
06:55et il est là le problème, c'est qu'en fait, de long en long,
06:58vous voyez bien que vous le dites d'ailleurs, vous le dites vous-même,
07:00vous dites finalement que c'est une technique de chantage,
07:02oui mais le droit de grève ne peut pas être seulement une technique de chantage,
07:06il ne peut pas être d'emmerder les Français qui voyagent uniquement,
07:10effectivement, ça ne peut pas être ça.
07:12– Je veux répondre.
07:13– Ramenez-moi la bague au lieu de répondre, tiens.
07:15– Je peux faire les deux.
07:17– Non mais tu voles des bagues et il vient…
07:19– Non, arrêtez, je n'ai pas volé des bagues,
07:21vous m'avez offert en amie une bague.
07:23– Non, je n'ai pas volé, j'ai offert une bague, si vous vous mariez avec elle,
07:25vous n'êtes jamais marié avec elle, vous lui rendez la bague.
07:27– Mais vous revenez là-dessus, là, maintenant ?
07:29– Sinon je vais venir ce soir chez vous, tu vas voir.
07:31– Avec plaisir.
07:33– Je vais chercher la bague, demain je veux la bague, je n'en ai rien à foutre,
07:35sinon, vous n'en avez pas marre d'être en situation d'échec ?
07:39– Non, mais les propos de M. Divizio qu'Audemer en j'aime bien sont mensongers.
07:43– Non, jamais, alors ce n'est pas Divizio, donc je vous le dis, stop,
07:45vous ne parlez pas comme ça Fabrice Divizio, c'est un ponte,
07:47c'est le ponte d'Avignon.
07:49– Le ponte, voilà, j'ai dit rapport de force
07:51et vous transformez ça en technique de chantage,
07:53c'est dégueulasse, c'est un peu un rapport de force, Fabrice.
07:55– C'est du chantage. – Vous le savez très bien.
07:57– C'est du chantage.
07:59– Combien de jours de rêve ont été recensés à la SNCF depuis le 2002 ?
08:01469. La SNCF, 3 semaines de grève en moyenne par an depuis 20 ans,
08:05c'est Jean-Marc d'Orangeon.
08:07– Ici, zéro.
08:09– Ici, zéro, vous pouvez en prendre, merci Fabrice Divizio.
08:11– Merci.