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Transcription
00:00Entre 7 et 22 heures, parce qu'effectivement, il y a une partie de la journée qui est intermédiaire.
00:04Mais c'est vrai qu'après, vous allez nous dire que la société d'aujourd'hui est la même qu'avant et qu'il y a...
00:09Et que c'est un sentiment d'insécurité.
00:10La violence est pareil, il y a un sentiment d'insécurité.
00:13Merci, Kylian Dresden et Maguindonné.
00:14Ce qui est vrai, c'est qu'en fait, on est impuissant face à la délinquance, à la violence.
00:18Donc on se dit plutôt que de combattre ça, de combattre le danger, on va s'adapter, on va payer des gardes du corps.
00:22Et pardon, mais l'intérêt des transports en commun, c'est quand même de se déplacer au moindre coût pour tout le monde, etc.
00:27On se retrouve à payer des mecs et bravo, mais ça coûte plus cher, autant leur prendre un taxi à ce moment-là.
00:31Mais au lieu de combattre la délinquance, de combattre la violence, on se retrouve à payer des gens, à dépenser de l'argent, encore une fois.
00:37C'est incroyable.
00:39Les consommateurs de crack sont des malades, t'es au courant.
00:41De quoi ?
00:41Les consommateurs de crack sont des malades.
00:43Et alors ?
00:44Je m'en fous.
00:45Mais ils sont peut-être malades.
00:46Arrêtez avec ça.
00:48L'urgence, en fait, c'est de s'en occuper et de les traiter médicalement.
00:51Ils font peut-être un danger aussi quand tu passes à côté d'un consommateur de crack.
00:54Ça fait une raison supplémentaire de s'occuper d'eux médicalement.
00:56Jean-Michel, répondez-lui.
00:58Je ne sais plus quoi dire parce que j'ai l'impression qu'à chaque fois, il n'entend rien, il est toujours dans ses trucs.
01:02C'est des malades et la personne qui se fait buver par un malade.
01:04C'est quoi le problème ?
01:06Un consommateur de crack est a priori un violeur.
01:08Il est exactement ce que décrivait Pascal Praud ce matin.
01:11On va passer l'extrait dans un instant.
01:12Vous allez voir, vous allez vous reconnaître dans ce que dit Pascal ce matin.
01:15Ne faites pas trop cette intention.
01:17Thomas, est-ce que tu reconnais ?
01:19Est-ce que tu reconnais malgré tout que le consommateur de crack, quand bien même c'est un malade,
01:25il est hostile et il est dangereux pour quelqu'un qui passe à côté de lui ?
01:28Absolument, raison pour laquelle il faut le traiter.
01:30Donc, il faut s'organiser.
01:32C'est l'approche pénale du consommateur de crack qui est débile.
01:34C'est un malade volontaire.
01:36Au début et ensuite, il est addict.
01:38J'aime bien avoir aimé ça.
01:40Je pense que c'est surtout l'échec du monde magique de certaines personnes.
01:44Ce n'est pas que Thomas.
01:45Quand on dit les woke, les bobos,
01:47ces entreprises-là, ce n'est que des grandes entreprises qui étaient à la défense,
01:51qui étaient dans le 16e arrondissement, dans le 8e arrondissement.
01:53Et il y a des gens comme vous qui ont dit,
01:54non mais attendez, il faut emmener ces entreprises-là en Seine-Saint-Denis,
01:57c'est vachement bien, on va exonérer d'impôts, on va construire là-bas.
02:01Alors, pas de problème, sauf qu'il faut nettoyer aussi.
02:03Il faut mettre les gens en sécurité.
02:04Je ne te parle pas d'angélisme.
02:05D'accord, mais moi je t'explique ce qui s'est passé en vrai.
02:07Je t'explique, tous ces gens-là, ils travaillaient sur Paris avant.
02:10Et dans le monde des bobos, on leur a dit,
02:12non mais il faut aller dans le 9-3, il faut aller dans le 9-4,
02:14il faut aller en banlieue, il faut aller à côté du Stade de France.
02:16Vous allez voir, c'est génial.
02:17Mais Stade de France, ce n'est pas génial en fait.
02:19Le Stade de France, il y a une insécurité là-bas.
02:21Au Bervilliers, la Plaine-Saint-Denis, il y a de la criminalité.
02:25Il faut nettoyer, il faut faire en sorte que tout se passe bien là-bas
02:29et arrêter de croire que vous allez déplacer les entreprises là-bas
02:32et ça va aller.
02:33C'est comme l'a dit Guillaume, c'est dramatique.
02:34On est obligé d'escorter des gens qui ont été au travail.
02:37Le mec, il est venu taper des fiches de paye,
02:39il sort du travail, il est escorté.
02:41Ce n'est pas une rockstar.
02:42Je ne t'ai pas dit que j'étais pour le fait qu'il y ait des consommateurs de crack.
02:44Moi, je suis totalement contre.
02:45Je n'ai pas du tout dit ça.
02:46Il faut être compréhensif.
02:47Non, j'ai dit que c'était traité médicalement.
02:48Thomas, Thomas.
02:49Moi, je me suis fait arrêter un jour en excès de vitesse.
02:51Ils m'ont pris, j'avais consommé des stupéfiants.
02:55Quand ils m'ont demandé mes trucs, je n'ai rien dit,
02:57j'ai fermé ma gueule, j'ai été en garde à vue,
02:59je n'ai pas dit oui mais je suis malade.
03:00Maintenant, j'ai fermé ma gueule.
03:01Je suis coupable.
03:02Moi, je suis là pour protéger les gens qui se lèvent tôt le matin pour aller bosser
03:05que les consommateurs de crack.
03:06C'est humainiste.
03:08Arrête de faire du zèle avec l'humainiste.
03:11À ce moment-là, les violeurs, c'est des pauvres, c'est des malades.
03:13Ce qui marche, ce qui ne marche pas.
03:14Les pédophiles sont des malades aussi, Thomas.
03:16Les pauvres sont attirés par les enfants.
03:18Arrête de protéger les vieillards.
03:20C'est marrant que tu mettes dans le même sac
03:22les consommateurs de crack et les pédophiles.
03:23Tu te rends compte de ce que tu dis ?
03:24Non, je te dis que c'est les deux.
03:25C'est que dans ce cas-là, si tu dis que tout le monde est malade...
03:28Justement, être hors-la-loi, c'est une chose,
03:30mais être dans une situation d'addiction à un produit
03:33pour laquelle tu as besoin d'un accompagnement médical,
03:35ce n'est pas exactement la même chose que d'être un violeur de gosses.
03:38Non, je ne veux pas la même chose.
03:40Dans les deux cas, tu es dans l'illégalité.
03:42Déjà, commence par ne pas prendre de crack,
03:43par ne pas t'en procurer,
03:44par ne pas faire tourner une bombe immédiatement.
03:46Tu suis des gens et tu ne te rends pas bien,
03:47c'est de l'économie.
03:48Je te souhaite que tes personnes ne soient pas détruites.
03:50C'est une toxico.
03:51Une addiction, c'est quand ça te fait faire quelque chose
03:54qui n'est pas normal dans ta vie.
03:55Ça joue dans ta vie.
03:56Que ce soit aller chercher du crack,
03:57c'est toi qui fais la démarche en premier.
03:59Quand tu vas chercher de la coke,
04:00c'est toi qui la fais.
04:01T'es lucide la première fois que tu vas chercher de la coke.
04:03Pourquoi ?
04:04Parce que c'est une addiction.
04:07Je sais que c'est une addiction.
04:09Je n'irai jamais.
04:10J'ai peur de la coke.
04:11Parce que j'ai grandi dans un quartier
04:12où on vendait de la coke.
04:13Moi, j'ai enjambé le matin pour aller à l'école,
04:15j'ai enjambé des toxico dans la cage d'escalier.
04:17J'ai vu ce que ça faisait.
04:18Ça me fait flipper.
04:19Je n'en prendrai jamais
04:20parce que ça me fait flipper.
04:21À chaque fois que j'étais dans des endroits
04:22où on m'a dit
04:23« Tiens, tu veux taper ? »
04:24« Je veux me taper avec qui ? »
04:25« Je vais me battre ? »
04:26« Non, tu veux taper de la coke ? »
04:27Je n'ai jamais de la vie.
04:28La première décision,
04:29c'est toi qui la prends.
04:30Ensuite, si t'as une addiction
04:31et qu'après des gens,
04:32on se retrouve dans des situations là
04:34où c'était très bien d'emmener des gens en Seine-Saint-Denis
04:36pour la mixité, pour tout,
04:38on a fait une chose bien
04:39juste parce qu'il y a des gens
04:40qui n'ont pas su dire non
04:42ou qui n'ont pas su faire un truc.
04:43On me parle de maladie.
04:44Moi, j'aime bien mettre le cursus
04:46ou le curseur.
04:47J'aime bien mettre le curseur de la maladie
04:49quand c'est involontaire.
04:50Quelqu'un qui est malade
04:51qui ne l'a pas décidé.
04:52Celui-là, il faut l'aider.
04:53Celui qui a une maladie du sang,
04:55celui qui a une maladie à un cancer,
04:56quelqu'un qui a un handicap.
04:58Venez, on met l'argent
04:59sur ces gens-là
05:00qui n'ont rien demandé.
05:01Pas sur quelqu'un
05:02qui est parti de lui-même
05:03se foutre en l'air, en fait.
05:04Vous vous en faites enfoncer
05:05la tête sous l'eau
05:06à des gens qui sont malades.
05:07Au départ, il n'est pas malade.
05:08Thomas, il n'est pas malade au départ.
05:10Quelqu'un qui est malade pour moi,
05:12c'est quelqu'un à qui ils tombent quelque chose.
05:14Ils ont une maladie.
05:15Une diarrhée.
05:16Une fille.
05:17Vous croyez que les gens
05:18qui consomment des crânes
05:19de manière générale,
05:20ça va bien dans la vie ?
05:21Cela, on ne les aide pas, par contre.
05:22On ne reçoit pas un message.
05:23Thomas ou les autres même
05:25qui sont d'accord avec Thomas
05:26qui veulent tout faire
05:27en excusant, pour moi, l'inexcusable.
05:30Ce qui est insupportable,
05:31c'est de diaboliser comme ça
05:32des gens qui sont malades.
05:33Mais s'il y avait un problème avec eux,
05:35Si il n'y avait aucun problème avec eux,
05:38pourquoi on met des gardes du corps ?
05:39Je n'ai pas dit qu'il n'y avait pas de problème avec eux.
05:40Je te dis de les soigner
05:41au lieu de les faire entendre.
05:42Va dormir à la colline du crac, mec.
05:43Vas-y.
05:44Je ne suis pas en train de te dire.
05:45Je t'ai dit trois fois, je crois,
05:46qu'il ne faut pas les laisser
05:47se balader loin de nature
05:48alors que ce sont des malades.
05:49Ce sont des gens
05:50qu'il faut accompagner,
05:51soigner, traiter.
05:52Sauf que là où tu n'es pas honnête, Thomas,
05:53c'est que tu dis la première fois
05:54et puis après ils sont devenus maliques.
05:56Et toi, il aurait fallu t'accompagner,
05:57te soigner et te traiter.
05:58Te mettre en garde à vue
05:59n'a rien changé
06:00puisque tu as continué
06:01à prendre de la coque après.
06:02Oui, voilà.
06:03C'est pour ça que je ne suis pas dit malade.
06:04Et je peux te dire
06:05que quand tu ne tombes pas addict
06:06la première fois,
06:07tu mets peut-être un an, deux ans
06:08pour devenir addict.
06:09Donc tu as largement le temps
06:10de freiner et d'arrêter.
06:11Mais le crac,
06:12tu ne commences pas par le crac,
06:13tu commences par d'autres drogues
06:14et tu termines par le crac
06:15parce qu'il est beaucoup moins cher.
06:16Voilà.
06:17Et donc, du coup,
06:18tu perds ton emploi,
06:19tu n'as plus d'argent
06:20et tu termines au crac.
06:22Ah pardon.
06:23Ah oui.
06:24Oui.
06:25Alors,
06:26il y a deux sociétés
06:27parce que tu as des gens
06:28qui mettent des mois
06:29à avoir des fois des rendez-vous
06:30avec un médecin,
06:31il y a des déserts médicaux partout
06:32et toi tu dis
06:33qu'il faut soigner en priorité
06:34les autres
06:35parce qu'ils sont dangereux.
06:36Mais alors du coup,
06:37tu te rends compte
06:38de la société qu'on fait,
06:39le message qu'on envoie ?
06:40Ceux-là peuvent nous tuer en plus
06:41donc il faut s'occuper de deux
06:42en priorité.
06:43Non, tu ne vas pas en plus dire
06:44que les consommateurs de crac
06:45sont a priori des assassins.
06:46Ah bah si, mais c'est possible.
06:47Non, ce n'est pas vrai.
06:48Pourquoi on met des gardes ?
06:49Pourquoi on met des gardes ?
06:50Pourquoi on met des gardes du corps
06:51qui accompagnent les gens au RER ?
06:52Allez, merci.
06:53Vous faites un lien de cause à effet
06:54qui est complètement mal.
06:55On peut voir ce qu'en pensent
06:56les téléspectateurs
06:57si on a lancé un sondage là-dessus
06:58parce que, voilà, 93,2, merci.
06:59Et tu sais très bien
07:00que c'est une drogue qui rend agressif,
07:01qui rend fou en fait.

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