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Deux livres et un restaurant en plein cœur de Paris : le célèbre chef, Alain Ducasse, ne manque pas de faire parler de lui. Toute son actualité dans le Journal Inattendu.
Regardez Le Journal Inattendu avec Stéphane Boudsocq du 09 novembre 2024.

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00:00RTL
00:06Mais combien de fois je dois vous dire que c'est susceptible une aubergine,
00:08qu'il faut pas lui faire de la peine, qu'il faut pouvoir la regarder dans les yeux.
00:12Je vais la regarder dans les yeux, chef.
00:14Le journal inattendu d'Alain Ducasse
00:16Le vin, c'est la terre.
00:18Celle-ci est légèrement graveleuse.
00:21C'est un médoc.
00:22Avec Stéphane Boutsok sur RTL
00:24Bonjour à toutes et à tous.
00:26Excellent samedi midi avec nous sur RTL.
00:28Si vous passez à table ou si vous préparez le déjeuner,
00:30notre invité de ce 9 novembre
00:32va vous mettre en appétit.
00:34C'est sans doute le plus grand chef au monde, et même si ce mot ne lui plaît
00:36évidemment pas.
00:38Une institution de la gastronomie française.
00:40Bonjour Alain Ducasse.
00:41Bonjour.
00:42Bienvenue dans votre journal inattendu.
00:44Jusqu'à 13h30, nous allons parler de votre actualité,
00:46toujours très riche.
00:48Entre autres l'ouverture de ce nouveau restaurant parisien
00:50chez Baccarat, mais aussi l'apparution de deux
00:52très beaux livres passionnants.
00:54L'un dédié à la naturalité,
00:56l'autre à l'aspect du produit et de l'environnement.
00:58C'est votre obsession. Il s'appelle
01:00ADN Ducasse. Et l'autre,
01:02l'art de la manufacture dans lequel
01:04vous parlez de vos fabriques artisanales.
01:06De chocolat, de café, de glace
01:08et maintenant de biscuits.
01:10Programme alléchant, donc sans oublier
01:12votre invité surprise. C'est la tradition,
01:14ce sera après 13h. Et bien évidemment,
01:16la très riche actualité du jour
01:18à laquelle vous réagissez exactement
01:20quand vous le souhaitez. En voici d'ailleurs
01:22les titres.
01:24Direction les Sables d'Olonne dans un instant.
01:26Départ demain de la 10ème
01:28édition du Vendée Globe, le mythique
01:30Tour du Monde à la voile sans escale.
01:32Très grosse affluence ce samedi pour voir
01:34de près les bateaux. On va rejoindre
01:36Frédéric Veil sur place. Week-end
01:38sportif plutôt musclé avec aussi ce soir
01:40France-Japon de rugby et le
01:42championnat de foot de Ligue 1, notamment
01:44Lens-Nantes et Angers-Paris-Saint-Germain
01:46ce samedi. Nous irons
01:48aussi à Amsterdam où l'enquête avance.
01:50Deux jours après les terribles violences dont ont été
01:52victimes des supporters israéliens du
01:54Maccabi Tel Aviv. La sortie aujourd'hui
01:56du livre « Ce que je cherche »
01:58premier ouvrage de Jordan Bardella
02:00président du Rassemblement National.
02:02Un détour par les Etats-Unis
02:04après la réélection de Donald Trump.
02:06Le cas du Michigan qui a abandonné
02:08le camp démocrate pour voter républicain
02:10cette année. Enfin, et ça va
02:12directement vous intéresser à l'Inducas, nous irons
02:14dans les allées du salon du
02:16Made in France qui se tient ce week-end Porte de Versailles
02:18à Paris. Coup de projecteur sur
02:20les cornichons et le whisky
02:22je ne sais pas si ça va ensemble. Jusqu'ici
02:24en tous les cas ils venaient de très loin et bien
02:26notre pays a décidé de les produire.
02:28N'oublions pas la météo
02:30de ce samedi. Bonjour Valérie Quintin.
02:32On va surveiller le sud-est aujourd'hui.
02:34Oui, alors c'est vrai que l'eau des Leraux ne sont plus
02:36en vigilance et pourtant il y a encore des pluies
02:38orageuses qui durent depuis ce matin. Depuis
02:40tôt ce matin sur le département de Leraux et sur le département
02:42du Gard. Et puis il y a la Haute-Corse qui va passer en
02:44vigilance orange pour des risques de pluie
02:46et d'inondations cet après-midi. Une vigilance
02:48qui va courir toute la nuit prochaine
02:50donc jusqu'à demain matin. Surtout sur l'est
02:52de l'île, c'est là que les pluies seront les plus abondantes.
02:54Pour le reste du pays, contre toute attente
02:56c'est un peu moins plombé que prévu.
02:58Donc c'est toujours pas mal avec du soleil dans l'est
03:00aussi dans les régions centrales. C'est totalement
03:02raté pour le nord, pour le bassin parisien ou encore
03:04pour l'ouest. Mais c'est juste de la grisaille.
03:06Les températures, on part de 10 degrés à Lille
03:08pour atteindre 22 degrés à Bastia cet
03:10après-midi. Comptez 13 à Paris
03:12comme à Nantes, 17 à Lyon et
03:1419 à Bordeaux et à Nice. Merci Valérie.
03:16Le journal inattendu
03:18sur RTL.
03:28Alors ça ne sera pas mardi mais bien demain
03:30dimanche, 40 marins dont 6 femmes vont
03:32s'élancer des Sables d'Olonne pour un tour du monde
03:34à la voile sans escale. Bonjour
03:36Frédéric Veil. Bonjour Stéphane.
03:38Vous êtes sur place pour suivre les ultimes préparatifs
03:40de la course avec des milliers
03:42de spectateurs qui vont donc venir
03:44voir de près les navires qui s'alignent
03:46demain au départ. Exactement
03:48alors l'organisation ne nous donne pas
03:50de chiffres précis sur la fréquentation
03:52elle nous dit seulement ce midi que
03:54tous les records d'affluence ont explosé.
03:56Est-ce que je peux vous confirmer puisque cela fait quand même
03:58quelques éditions que je viens ici aux Sables d'Olonne
04:00pour le Vendée Globe et je n'ai jamais
04:02vu autant de monde.
04:04Hier il y avait près de 3 heures de queue
04:06pour accéder aux pontons.
04:08Les pontons aujourd'hui sont malheureusement
04:10fermés au public mais il faudrait aussi un peu
04:12préserver les marins. Christelle et ses
04:14enfants eux sont tout de même bien là dans
04:16le village de course. Oui c'est pour
04:18découvrir un peu ce monde là
04:20ce qu'on ne connait pas, c'est magnifique, c'est
04:22très beau et on a cette chance
04:24de les voir de près.
04:26Voilà. Et de les voir
04:28parce qu'ils partent demain. Oui et aussi
04:30avant qu'ils partent, c'est cool.
04:34Frédéric, un mot aussi
04:36de la vie à bord pour ces
04:38femmes et ces hommes qui partent quand même parfois
04:4070 ou 80 jours de mer.
04:42Tout simplement, qu'est-ce qu'on mange
04:44sur un bateau du Vendée Globe ?
04:46Ce qu'il faut savoir d'abord c'est que l'avitaillement
04:48du bateau c'est en moyenne 150 kilos.
04:50Ce sont essentiellement
04:52des plats hyophilisés, c'est-à-dire
04:54de la poudre auquel il suffit d'ajouter un petit
04:56peu d'eau chaude. Il y a aussi des plats
04:58apertisés, c'est-à-dire sous-vides
05:00bien meilleurs en goût. Certains ont d'ailleurs été
05:02élaborés par des chefs étoilés.
05:04Enfin, ils emportent des barres de céréales.
05:06Clarisse Kramer, l'une des concurrentes, a
05:08pris des pamplemousses. Isabelle Jochequeux,
05:10elle a embarqué ce matin 80
05:12des œufs tout frais.
05:14Et puis évidemment, il y a quelques douceurs comme du chocolat,
05:16du saucisson, des fruits secs, des bonbons.
05:18Et enfin, pour Noël et le jour
05:20de l'an, parce que ça sera fait même sur
05:22les bateaux pour les skippers.
05:24Je veux vous dire que Charlie Dalin aura un homard.
05:26Il y aura quelques bonnes bouteilles de vin aussi qui seront
05:28là, du champagne. Donc voilà,
05:30on prend aussi quelques petites
05:32comme ça, allez, un peu de plaisir
05:34quand on sera très très loin en mer.
05:36Merci, Frédéric Veil, vous suivrez pour RTL
05:38le départ demain du Vendée Globe aux Sables de Lonne
05:40en compagnie de Mathieu Lopinot. Notez bien,
05:42fil rouge dans la matinale de Stéphane Carpentier
05:44dès 6h et puis le départ
05:46de la course à vivre en direct
05:48à 13h sur notre antenne. Alain Ducasse,
05:50je vous regardais écouter le reportage.
05:52On va parler tout à l'heure dans votre journal
05:54inattendu de ce que j'appelle moi
05:56la cuisine de l'extrême, notamment avec nos spationautes.
05:58La course en mer,
06:00les plats préparés pour les marins, vous avez fait ?
06:02Non, on fait pour les spationautes
06:04mais on n'a pas fait pour les marins, mais on pourrait descendre
06:06d'en haut, sur l'eau,
06:08sans problème.
06:10On a commencé il y a 20 ans
06:12suite à un constat des
06:14hommes et des femmes qui volaient, quelle que soit
06:16la nationalité, la première revendication c'est
06:18on mange mal, donc on s'est collé au dossier
06:20et aujourd'hui on est validé par
06:22l'ensemble des gens qui mettent
06:24des pays
06:26qui mettent sur orbite
06:28des gens qui volent.
06:30J'aime ça, ça s'appelle
06:32Food for Extreme Pleasure
06:34c'est dans les conditions extrêmes.
06:36J'aime beaucoup
06:38chaque année
06:40faire des collections différentes pour
06:42les hommes et les femmes qui tournent autour de la
06:44terre. Pour les avoir rencontrés
06:46je suis allé voir d'abord les conditions
06:48extrêmes dans lesquelles on devait réchauffer
06:50et manger, je suis allé voir
06:52les espaces dans lesquels on devait
06:54manger, on serait très contraints
06:56donc on s'est plié à cette contrainte depuis 20 ans
06:58et on a fini chaque année le trait, je suis assez content.
07:00On ne communique pas beaucoup là-dessus
07:02on en parle aujourd'hui mais
07:04parce que c'est de la R&D très avancée.
07:06On parle les voiles, on parle rugby
07:08maintenant ce soir, début de la tournée
07:10d'automne du 15 de France et le match des
07:12Bleus face au Japon, ça se passe au Stade de France
07:14coup d'envoi, notez bien, 21h10
07:16Bonjour Cédric Chasseur
07:18Ça faisait un bout de temps
07:20Cédric, qu'on n'avait pas vu, l'équipe tricolore
07:22Oui, et plus encore que les Bleus
07:24la France du rugby attend aussi
07:26et surtout de retrouver Antoine Dupont
07:28champion olympique de rugby à Sète cet été
07:30une parenthèse qui l'a obligé à mettre de côté
07:32cette équipe de France dont il portera le maillot
07:34ce soir pour la première fois depuis
07:36un triste soir d'octobre 2023
07:38où les Bleus de Fabien Galtier avaient été éliminés
07:40en quart de finale de Coupe du Monde par l'Afrique du Sud
07:42Le retour d'Antoine Dupont, c'est une
07:44éclaircie dans un ciel un peu gris
07:46pour le 15 de France qui nous aura fait vivre l'enfer
07:48cet été en Argentine, les affaires
07:50Jégou Radou, les propos racistes de Melvin Jaminet
07:52et puis le tournoi destination
07:54en demi-teinte de cet hiver comme le reconnaît
07:56celui qui était absent, alors Antoine Dupont
07:58Tout le monde a été un peu frustré
08:00du tournoi surtout
08:02je parle aussi pour les joueurs, même si moi j'y étais pas
08:04mais je me doute qu'ils n'ont pas pris le maximum de plaisir
08:06sur le terrain et qu'ils ont envie d'en prendre là
08:08et on sait les ingrédients qu'il faut mettre pour arriver à prendre du plaisir
08:10sur un terrain de rugby, donc de l'enthousiasme
08:12de la volonté de bien faire et
08:14beaucoup de motivation, j'espère que ça se verra
08:16Une stat qui va nous donner
08:18du beau moqueur, Antoine Dupont c'est 9 victoires
08:20lors des 10 derniers matchs disputés à l'automne
08:22avec l'équipe de France, donc normalement
08:24ça devrait bien se passer contre le Japon
08:26On croise les doigts, France-Japon de rugby à suivre ce soir
08:28en direct et en intégralité sur RTL
08:30avec vous Cédric Chasseur
08:32et notre consultant Olivier Magne
08:34à vivre aussi la 11ème journée du
08:36championnat de Ligue 1, ça c'est du football
08:38Strasbourg-Monaco 17h, Lens
08:40Nantes 19h et Angers-Paris
08:42Saint-Germain à 21h
08:44hier soir je vous rappelle que Marseille
08:46a été nettement dominée à domicile par
08:48Auxerre 3 buts à 1
08:50Le journal inattendu
08:53Les suites à présent des très graves
08:55violences qui se sont produites jeudi soir à l'issue
08:57du match de foot entre l'Ajax Amsterdam
08:59et le Maccabi Tel Aviv aux Pays-Bas, des supporters
09:01israéliens ont été attaqués
09:03poursuivis dans la rue, bilan
09:055 hospitalisations, 62
09:07arrestations, l'enquête est en cours
09:09pour déterminer exactement
09:11ce qui s'est passé, Franck Hanson bonjour
09:16Bonjour Franck, vous êtes envoyé spécial de RTL
09:18à Amsterdam, la police néerlandaise
09:20décrypte minutieusement les images
09:22des affrontements et en jeu notamment
09:24l'attitude des taxis d'Amsterdam
09:26qui ont été accusés par certains de complicité
09:28Oui, la police d'Amsterdam
09:30a confirmé qu'une enquête est en cours
09:32sur une possible implication de ces chauffeurs
09:34de taxi dans ces agressions
09:36ils pourraient avoir notamment diffusé largement
09:38des appels à la haine contre des supporters
09:40israéliens, voire plus grave selon
09:42certains réseaux sociaux, tenter
09:44d'en écraser certains, des accusations
09:46balayées par la principale compagnie
09:48néerlandaise, aucune image ne montre
09:50des chauffeurs de la TCA jouant
09:52un rôle dans ces abus, mais les conducteurs
09:54que j'ai croisé ce matin à la gare centrale
09:56à Sermonté, m'expliquent aussi qu'un
09:58des taxis a été pris pour cible
10:00par des ultra israéliens bien avant
10:02le match
10:04Regardez, après
10:06c'est Amsterdam qui défend sa ville
10:08les gens en ont assez de tout ça
10:10la police ne fait rien
10:12des chauffeurs souvent issus de la communauté
10:14maghrébine, ils n'en diront pas plus sur
10:16ces accusations, mais aspirent à
10:18retrouver une certaine sérénité
10:20On n'a aucun problème avec les juifs
10:22nous avons des problèmes avec
10:24les hooligans du Maccabi qui viennent détruire
10:26notre cité, ici on vit en harmonie
10:28en paix les uns avec les autres
10:30que vous soyez juif ou musulman, peu importe d'où vous venez
10:34Les investigations des policiers néerlandais
10:36se poursuivent en ce moment avec notamment
10:38l'exploitation des images de vidéosurveillance
10:40qui ont permis hier l'interpellation
10:42d'un homme de 26 ans reconnu
10:44un train de frapper au sol des jeunes supporters
10:46une cellule spéciale a été montée
10:48sur les 60 émeutiers arrêtés
10:50une dizaine pourraient être jugées rapidement
10:52selon les autorités locales
10:54Frank Hansen, envoyé spécial de RTL à Amsterdam
10:56les premiers supporters israéliens évacués
10:58par avion sont arrivés hier à Tel Aviv
11:00des violences qui inquiètent évidemment
11:02avant le match France-Israël
11:04jeudi prochain au stade de France
11:064000 policiers et gendarmes seront mobilisés
11:08dont 2500
11:10aux abords même du stade
11:12Rassemblement cet après-midi à 15h30
11:14à Poitiers pour saluer la mémoire d'Anis
11:16jeune garçon victime collatérale d'une fusillade
11:18c'était durant la nuit d'Halloween le 31 octobre
11:20la famille de l'adolescent
11:22est en colère contre Bruno Retailleau
11:24le ministre de l'intérieur avait dans un premier temps
11:26fait l'amalgame entre la victime
11:28et les bandes rivales qui s'affrontent sur place
11:30sur fond de trafic de drogue
11:32Maitre Yasmina Djoudi, c'est l'avocate
11:34des parents d'Anis, elle évoque le recueillement
11:36prévu tout à l'heure
11:38Un hommage et une minute de silence
11:40C'est par les lycéens et collégiens
11:42et puis les amis du foot
11:44d'Anis
11:46puis sa famille se représente
11:48A quelques heures de cet hommage, quel est le message
11:50que vous voulez faire passer ?
11:52J'aimerais beaucoup que les pouvoirs publics
11:54présentent toutes leurs excuses
11:56et leurs condoléances
11:58soit par voix de presse, soit de manière écrite
12:00pour l'instant
12:02la maman d'Anis
12:04n'a pas reçu de condoléances
12:06L'avocate des parents d'Anis au micro
12:09Info pratique, notez bien, si vous habitez le sud-est
12:11ou si vous devez vous y rendre en train
12:13depuis hier soir, la ligne à grande vitesse
12:15est totalement fermée
12:17pour travaux, et ça va durer jusqu'à jeudi matin
12:19conséquence, une très forte réduction du trafic
12:21sur l'axe Paris-Lyon-Marseille
12:23avec seulement 30%
12:25des trains habituels et des retards
12:27parfois importants à prévoir pour ceux qui rouleront
12:29Notez aussi que l'ensemble
12:31des syndicats de la SNCF
12:33appellent à une grève illimitée
12:35à partir du mercredi 11 décembre
12:37prochain pour réclamer
12:39un moratoire contre ce qu'ils considèrent
12:41comme le démantèlement du fret
12:43Un autre mouvement est déjà programmé
12:45du 20 au 22 novembre
12:47On marque une pause
12:49à 12h42 dans ce journal inattendu
12:51Dans un instant, on parle
12:53d'un livre dont la sortie est très politique
12:55Le premier ouvrage signé
12:57Jordan Bardella
12:59Le journal inattendu
13:01Alain Ducasse, Stéphane Boutsot
13:03Le journal inattendu sur RTL
13:05Avec Alain Ducasse et Stéphane Boutsot
13:07« Ce que je cherche »
13:09c'est le titre du premier livre signé
13:11Jordan Bardella. Il arrive aujourd'hui en librairie
13:13à 29 ans. Le président du Rassemblement
13:15National passe lui aussi par la case
13:17écriture avec un ouvrage qui revient sur son
13:19parcours et sur sa vie. Sortie
13:21remarquée. Vous le savez, la régie
13:23publicitaire ferroviaire Médiatransport
13:25a refusé la campagne publicitaire du livre
13:27sur son réseau. Reste
13:29maintenant à savoir si « Ce que je cherche »
13:31va trouver son public. Romaric
13:33Cahier, bonjour. Bonjour,
13:35bonjour à tous. Vous êtes allé ce matin dans une grande
13:37librairie à Lille sur ces terres
13:39du Nord qui sont aussi maintenant celles du
13:41RN. Oui, dans cette
13:43librairie, les Furets du Nord, c'est un lancement
13:45plutôt timide ce matin. Trois ventes
13:47parmi les curieux. Axel
13:49à cinquantaine. Livre à la main, il sort
13:51tout juste des caisses. En tant qu'électeur
13:53il est venu acheter ce livre car il s'interroge
13:55encore sur la personne de
13:57Jordan Bardella. Il a envie de le
13:59connaître plus personnellement
14:01pour notamment se faire un avis. Il faut pouvoir
14:03lire tous les livres, voilà, pour se faire son
14:05opinion soi-même. Voilà, on lit
14:07après que chacun se positionne
14:09par rapport à ça. Plutôt que se fier
14:11à l'avis
14:13d'autres personnes qui sont peut-être
14:15qui ont peut-être des intérêts qu'on ne connaît
14:17pas, qui ne sont pas explicités.
14:19Vous savez, tous les supermarchés
14:21ont leur tête de gondole, donc
14:23voilà.
14:25Oui, car Axel n'est pas choqué
14:27de voir le livre occuper toute
14:29une colonne en tête de gondole dans la
14:31catégorie nouveauté. C'est un livre
14:33comme un autre, me souffle hors micro
14:35le responsable du rayon des Furets du Nord.
14:37Dans une autre librairie indépendante,
14:39cette fois-ci, la procure située dans le
14:41Vieux-Lille, on a fait le choix de limiter
14:43les commandes. D'ailleurs, la patronne n'est pas
14:45forcément pressée de le mettre en rayon.
14:47On est encore en train de débarler les nouveautés des jours
14:49précédents, on n'a pas encore fini. On a commandé
14:51deux exemplaires, histoire d'avoir le livre
14:53et de ne pas refuser de vente, mais on n'avait pas non plus
14:55envie de faire des piles à l'entrée de la librairie.
14:58Il trouvera sa place au rayon politique
15:00au fond du magasin, sans mise en avant
15:02donc ce matin. En tout cas, aucun client
15:04ne s'est présenté pour lui demander le livre.
15:06Merci Romaric Cayet, un des correspondants
15:08de RTL dans le Nord, aux Etats-Unis.
15:10L'heure est maintenant à l'analyse des résultats
15:12après la très large élection de Donald Trump.
15:145 millions de voix le séparent
15:16de Kamala Harris. Victoire sans
15:18conteste donc, est aussi due au retour
15:20dans le giron républicain
15:22de certains Etats qui avaient voté démocrate
15:24en 2020. C'est le cas du Michigan
15:26où Emily Beaujard s'est rendue
15:28pour RTL. Oui, on retrouve Eric
15:30devant un garage automobile de la banlieue
15:32de Détroit. Les mains noires de cambouis,
15:34ce père de famille de 42 ans
15:36travaille plus de 40 heures par semaine
15:38pour un salaire qui tourne autour
15:40de 15 dollars de l'heure. Avec l'inflation,
15:42il dit ne plus y arriver.
15:44Alors, comme en 2016, Eric a
15:46voté Donald Trump.
15:48J'ai l'impression que je bosse 3 ou 4
15:50fois plus dur qu'avant pour la moitié de ce que je
15:52gagnais.
15:54J'ai retrouvé les tickets de course
15:56d'il y a deux ans. Beaucoup de produits sont
15:58aujourd'hui deux fois plus chers.
16:00Et je sais que ce n'est pas entièrement la faute de Biden
16:02mais en face, les profits des multinationales
16:04ont explosé.
16:06Eric est lucide,
16:08il admet que les démocrates ont fait
16:10beaucoup pour les ouvriers ces dernières années
16:12mais cela ne suffit plus. Il
16:14espère donc que Donald Trump répare
16:16tout ça.
16:18On est censé être le pays de tous les possibles
16:20mais si on n'a pas les moyens de payer pour notre
16:22santé et pour manger, alors de quelles
16:24opportunités on parle ? Je voudrais
16:26gagner plus d'argent pour donner à ma famille
16:28une meilleure vie.
16:30Eric l'admet lui-même, il y place
16:32beaucoup d'espoir, trop peut-être
16:34mais il veut y croire, pour lui,
16:36sa femme et ses trois filles adolescentes.
16:38Emilie Beaujard, envoyée spéciale
16:40de RTL aux Etats-Unis. Alain Ducasse,
16:42vous connaissez très bien l'Amérique, vous y avez des établissements,
16:44des restaurants, New York, Las Vegas.
16:46Est-ce que ça change
16:48quelque chose, l'élection de Donald Trump
16:50pour la place de la gastronomie française,
16:52pour la marque France là-bas ?
16:54D'abord, j'y suis installé depuis 2000
16:56et j'y suis
16:58très content. Finalement,
17:00ça n'a pas changé grand-chose.
17:02Puis c'est l'expression de la démocratie.
17:04La démocratie à parler, dont les
17:06clients vont continuer à venir.
17:08Je crois que
17:10la capacité de l'Amérique,
17:12c'est cette capacité,
17:14on l'a prouvé de nombreuses fois, moi j'étais à New York
17:16le 11 septembre 2001,
17:18la capacité de se régénérer, d'être toujours
17:20l'Amérique, d'être toujours positif,
17:22de croire toujours en l'avenir que tout est possible.
17:24C'est la démonstration que
17:26Trump explique que tout est possible, c'est pour ça
17:28qu'il est
17:30loin devant et la démocratie parle.
17:32Je vais continuer à aller à New York, j'y vais bientôt
17:34pour le Grand Prix de Las Vegas, où j'ai un restaurant.
17:36Je vais préparer des nourritures
17:38pour les spectateurs
17:40puisque c'est nouveau que l'Amérique reçoive
17:42le Grand Prix de F1
17:44à Las Vegas. Moi j'y suis depuis 20 ans,
17:46je m'y trouve bien, on connaît
17:48la tendance
17:50du Nevada,
17:52c'est comme ça, je suis toujours
17:54très heureux de m'y rendre.
17:56Vous avez cuisiné pour Donald Trump lors d'une visite
17:58d'Etat, c'est un gastronome ?
18:00En tout cas, il a apprécié ce qu'on
18:02lui a donné, puisque je m'étais attaché
18:04à appeler la chef d'un Maison Blanche,
18:06qui m'avait donné des indicateurs de ce qu'il préférait le plus,
18:08on a fait en mieux
18:10ce qu'il était habitué à manger
18:12à Maison Blanche.
18:14La chef me dit ça,
18:16maman, on lui faisait
18:18des meat pie, traduction de meat pie,
18:20c'est pâté en croûte, on lui a fait
18:224 bébés pâté en croûte délicieux,
18:24ensuite on avait fait, pour séduire Melania,
18:26des légumes
18:28magnifiques, ensuite
18:30une saule, des épinards à la crème, une sauce hollandaise,
18:32finalement une cuisine très française,
18:34il aime ça, et je suis sûr qu'il aime ça
18:36mieux que ses burgers,
18:38s'il devait l'avouer.
18:4012h50 sur RTL, l'édition
18:422024 du Salon du Made in France
18:44a ouvert ses portes, ça dure jusqu'à lundi,
18:46au Parc des Expositions, porte de Versailles à Paris,
18:48on y attend 100 000 visiteurs
18:50qui vont découvrir ces produits fabriqués
18:52dans notre pays, alors c'est valable dans
18:54tous les domaines, et bien entendu dans celui
18:56de l'alimentation. Les produits
18:58de proximité, c'est un de vos combats, l'Inducas,
19:00écoutez ce reportage de
19:02Johanna Chabas, qui a découvert ce matin, parmi
19:04les 1000 exposants du Salon, des
19:06producteurs français de cornichons et de
19:08whisky. « Les curieux se bousculent
19:10pour déguster Hugo, le cornichon français,
19:12la marque est partie d'un constat,
19:1480% des cornichons vendus en France
19:16sont fabriqués en Inde, où la main-d'oeuvre
19:18est moins chère, la filière française avait
19:20complètement disparu avant de se relancer il y a à peine
19:2210 ans, Alexia travaille aujourd'hui avec
19:24une vingtaine d'agriculteurs. « Le cornichon Hugo,
19:26il est cueilli, ensuite mis en bocole,
19:282-3 jours après la récolte,
19:30sans sulfite, donc en effet un croquant
19:32normalement inégalable, et ensuite
19:34un produit en termes de composition qui est très clean finalement.
19:36Alors forcément, il faut compter un peu plus
19:38cher, presque 3 euros de plus que le pot
19:40qui vient d'Inde, et pour accompagner vos cornichons,
19:42pourquoi pas un verre de whisky français,
19:44oui oui, la ferté vient à peine de se lancer,
19:46et Loïs insiste, tout est local.
19:48« L'orgée française est brassée puis
19:50distillée dans différents endroits de France,
19:52pour ensuite arriver à un assemblage qu'on avait en tête,
19:54une version douce, fruitée, florale
19:56du whisky. On a l'espoir d'aller dire au monde
19:58la France sait faire du whisky, elle maîtrise
20:00la plupart des étapes et peut
20:02devenir une place forte du whisky, comme l'est,
20:04l'Ecosse, le Japon
20:06ou d'autres pays. » Avec la Fédération française
20:08de producteurs de whisky, il travaille même à la création
20:10d'une appellation pour garantir officiellement
20:12un whisky 100% français.
20:14« Joanna Chabas au salon du Made in France
20:16pour RTL, Alain Ducasse, on peut
20:18tout faire, on peut tout produire
20:20à condition d'avoir quoi, la connaissance ?
20:22« Tout le monde sait.
20:24Tout le monde sait faire du vin, tout le monde sait
20:26faire du whisky, tout le monde sait faire de bons cornichons.
20:28Nous avons
20:30repris la main. Il faut aussi
20:32accepter de payer
20:34un peu plus cher, puisqu'on sait que
20:36la main d'oeuvre coûte plus cher.
20:38Il vaut mieux manger moins, mais mieux, de meilleure qualité.
20:40Voilà, je suis un partisan
20:42de l'excellence.
20:44Moins, mais mieux.
20:46Moins de quantité, de meilleure qualité.
20:48On aurait pu continuer à manger des cornichons
20:50français, mais il faut accepter
20:52que le consommateur les paie plus et pour
20:54que son budget reste contraint,
20:56mais il faut en manger moins.
20:58C'est pareil pour la viande, c'est pareil pour tout en fait.
21:00Moins, mais mieux. » Vous restez évidemment
21:02à mes côtés Alain Ducasse. Dans un instant, on continue
21:04de parler gastronomie, nature et plaisir.
21:06En parlant de votre actualité, ce nouveau
21:08restaurant Paris, la parution
21:10de deux très beaux livres. A tout de suite
21:12sur RTL, il est pile 12h53.
21:14Le journal inattendu
21:16d'Alain Ducasse
21:18avec Stéphane Boutsoc
21:2012h30
21:2213h30
21:24Le journal inattendu d'Alain Ducasse
21:26avec Stéphane Boutsoc sur RTL
21:28Depuis cet automne,
21:30Alain Ducasse, vous vous êtes installé,
21:32place des Etats-Unis, c'est à Paris, juste derrière
21:34l'Arc de Triomphe, au cœur de la maison Baccarat,
21:36entre les murs de l'ancien hôtel
21:38particulier de la vie comtesse de
21:40Noailles. À 68 ans,
21:42qu'est-ce qui pousse un cuisinier,
21:44un chef, un entrepreneur comme vous,
21:46qui est célébré depuis 45 ans, à se lancer
21:48dans l'aventure
21:50d'un nouveau restaurant ? « Non mais, à continuer
21:52chaque jour. J'ai plus
21:54de choses à faire que j'en ai déjà fait.
21:56Ça s'appelle aussi l'expérience et c'est l'envie
21:58d'être dans une adresse
22:00extraordinaire, dans un
22:02lieu historique
22:04et d'y proposer une cuisine contemporaine
22:06parce qu'il s'agit de séduire le consommateur
22:08d'aujourd'hui, pas celui d'hier, ni celui de demain, celui
22:10d'aujourd'hui. Donc, nous
22:12y faisons avec des proches
22:14collaborateurs, avec Christophe Sainte-Anne qui a été mon chef
22:16au plaisir Athénée et au
22:18Meurisse, et avec un jeune
22:20collaborateur qui s'appelle Robin. Voilà, c'est
22:22trois générations qui vont proposer
22:24une nourriture, un lieu différent.
22:26C'est plus qu'un restaurant,
22:28nous allons y avoir aussi
22:30des activités culturelles.
22:32Oui, on en parlera tout à l'heure, absolument.
22:34Nous continuerons. Votre cuisine, Alain Dupias...
22:36Le pire, c'est de s'arrêter. Oui, c'est ça.
22:38Votre cuisine, depuis toujours, elle fait appel à nos souvenirs,
22:40au goût de notre enfance.
22:42La vôtre, c'était au cœur de la Gascogne, dans les Landes
22:44où votre famille avait une ferme. Si je vous demande
22:46le premier plat, vraiment,
22:48le premier goût qui vous a vraiment
22:50marqué et peut-être donné l'envie de
22:52passer derrière les fourneaux, vous vous en souvenez ?
22:54Des souvenirs d'odeur de
22:56ma chambre qui était au-dessus
22:58de la cuisine. Ça sentait le
23:00cèpe ou la blanquette. Et ma
23:02grand-mère, au printemps, quand on disait « qu'est-ce qu'on mange
23:04à midi ? », on allait au jardin, on ramassait
23:06trois petits pois, trois oignons, trois pommes nouvelles,
23:08un bout de lard de la ferme pour le faire fondre.
23:10On cuisinait comme ça. C'était une cuisine immédiate,
23:12finalement. Je n'ai pas beaucoup de mérite puisque je
23:14puise dans ce qui est mon indéen
23:16de là où je viens.
23:18De toute façon, aujourd'hui, quand je vais au restaurant
23:20dans un endroit du monde, je regarde ce que
23:22j'ai, je regarde ce que je sais, c'est ce que
23:24je fais là où je suis, avec l'attention,
23:26la passion, la rigueur, la discipline, le jus
23:28de s'assidonnement, le jus de cuisson, etc.
23:30Finalement, c'est simple. Il faut avoir
23:32une grande expérience pour ne garder que
23:34l'essentiel, c'est-à-dire une cuisine de
23:36naturalité. — Alors, justement, l'essentiel,
23:38deux questions, deux réponses
23:40courtes, si vous le voulez bien. Vous voyagez dans le monde entier.
23:42Moi, j'ai vu des documentaires sur vous, des reportages.
23:44Vous goûtez tout le temps,
23:46tout, n'importe où, dans la rue. Le dernier goût,
23:48la dernière chose qui vous est surpris ?
23:50— Ce que je vais vous dire, c'est
23:52que j'ai goûté un dessert au pamplemousse
23:54imaginé par
23:56Cédric Rollet,
23:58au Maurice, dans mon restaurant, que je n'avais
24:00pas goûté, qu'il a imposé
24:02puisque je n'avais pas eu le temps de le goûter.
24:04Il était déjà au menu.
24:06C'était extraordinaire. C'est amer,
24:08acide. C'est des goûts que j'adore, en plus.
24:10Sortir du sucré,
24:12le sucre
24:14et la drogue
24:16la plus dangereuse
24:18puisque ça ne coûte pas cher.
24:20C'est une addiction totale.
24:22Donc on a enlevé le sucre partout.
24:24D'ailleurs, je trouve
24:26une bonne idée de taxer le sucre.
24:28J'ai entendu ça au
24:30gouvernement. C'est une bonne idée.
24:32Acide amer,
24:34le dessert au pamplemousse que nous avons aujourd'hui
24:36au restaurant L'Inducas, au Maurice.
24:38C'est le meilleur. — On continue de discuter
24:40avec vous, L'Inducas. Dans un instant, il y aura le rappel des
24:42titres. Dans quelques minutes,
24:44puisqu'il est 12h59.
24:46Le journal inattendu d'Alain Ducas
24:48avec Stéphane Boutsoc
24:50sur RTL.
24:52RTL.
24:54Il est 13h01.
25:00Le journal inattendu d'Alain Ducas.
25:0213h, les titres de l'actualité.
25:04Stéphane Boutsoc.
25:06Du Monde aux Sables d'Olonne pour admirer de près les voiliers
25:0824h avant le départ du Vendée Globe.
25:1010e édition du Tour du Monde en solitaire
25:12qui s'élancera demain à 13h02.
25:14Les 40 marins,
25:16dont 6 femmes, s'occupent des derniers préparatifs
25:18avant de quitter
25:20les pontons. Au programme pour leur départ,
25:22une météo qui sera clémente avec peu de vent.
25:24Grève illimitée, attention,
25:26et reconductible dès le 11 décembre,
25:28annonce des syndicats de la SNCF
25:30pour réclamer un moratoire contre le démantèlement
25:32du fret SNCF
25:34chargé du transport des marchandises.
25:36Mouvement reconductible par période
25:38de 24h. Les syndicats qui
25:40maintiennent leur appel à une autre grève,
25:42ce sera du 20 au 22 novembre.
25:44Sports, rugby, premier match de la tournée
25:46d'automne du 15 de France.
25:48France-Japon, ce soir à Saint-Denis.
25:50Coudonvoie, 21h10 à suivre, évidemment,
25:52sur RTL. Le football, suite
25:54de la 11e journée de Ligue 1, 3 matchs
25:56aujourd'hui. Strasbourg-Monaco,
25:58Lens-Nantes et Angers-Paris-Saint-Germain.
26:00La météo, évidemment,
26:02ça c'est le domaine de l'invité du journal
26:04inattendu, c'est donc à vous de jouer Alain Ducasse.
26:06Un temps toujours bien gris
26:08sur les régions de la moitié nord du pays,
26:10avec des chances de soleil un peu plus large
26:12vers le nord-est cet après-midi.
26:14Au sud, un ciel bien chargé,
26:16souvent plus vieux, avec des pluies
26:18assez soutenues en Corse. Ceux à des régions
26:20alpines profiteront d'un soleil assez généreux.
26:22Les températures iront de
26:2410 à 21 entre l'Alsace et la Corse.
26:26Il fera 14 degrés à Rennes comme à Paris,
26:2820 degrés sur le Rocher. Merci Alain Ducasse.
26:30Le journal inattendu
26:32d'Alain Ducasse.
26:34Avec Stéphane Boutsoc sur RTL.
26:36ADN Ducasse, c'est le titre
26:38d'un superbe livre qui paraît aux éditions,
26:40Alain Ducasse, dans lequel vous donnez
26:42quelques recettes, mais où vous donnez
26:44surtout la parole à trois de vos chefs.
26:46Trois étoiles,
26:48Emmanuel Pilon, au fourneau du Louis XV
26:50de Monaco, Amaury Bourse,
26:52qui dirige le Meurice à Paris, et Jean-Philippe
26:54Blondet du Dorchester à Londres.
26:56Dans la préface, Alain Ducasse, vous écrivez ceci.
26:58« La cuisine française n'est pas
27:00un objet de musée. Elle ne travestit
27:02pas la nature brute des aliments
27:04à force de sophistication inutile,
27:06mais poursuit le goût de l'essentiel. »
27:08Si je résume, faire simple
27:10et bon en respectant l'environnement,
27:12c'est ça la recette de la gastronomie aujourd'hui ?
27:14Oui, tous les jours.
27:16C'est ce qu'on a en ligne de mire depuis
27:18bientôt un demi-siècle.
27:20Il faut faire école. Ce sont des jeunes
27:22élèves passionnés. Ils ont du talon.
27:24Ils ont développé chacun leur ADN.
27:26C'est un ADN commun, c'est-à-dire
27:28le savoir-faire.
27:30Préparer, cuire, assaisonner, sélectionner
27:32les produits. Et chacun
27:34a développé son style
27:36sur un périmètre
27:38que nous avons dessiné ensemble.
27:40A Londres, nous ne faisons pas la même cuisine qu'à Monaco.
27:42A Paris, nous ne faisons pas la même cuisine qu'à New York.
27:44Donc nous avons décidé
27:46de développer, d'accompagner ces jeunes talents
27:48pour aller toujours plus haut
27:50vers une gastronomie française essentielle.
27:52Vous parlez d'accompagner,
27:54d'accompagnement.
27:56Utilisons le mot, la transmission.
27:58Apprendre aux autres, c'est votre credo
28:00depuis toujours. Mais vous venez de la
28:02École du Casameudon.
28:04On enseigne maintenant partout dans le monde.
28:06Nous avons l'École du Casameudon
28:08où il y a 340 élèves.
28:10À Y-Saint-Jean, nous avons
28:12aussi 300 élèves en pâtisserie.
28:14Nous enseignons auprès de
28:1685 nationalités. Nous enseignons
28:18aux Philippines, en Inde,
28:20au Moyen-Orient, au Pérou,
28:22en Égypte et bientôt. Nous sommes
28:24obsédés par transmettre la connaissance
28:26pour tous.
28:28Chacun doit apprendre
28:30mais pas simplement
28:32à faire la cuisine,
28:34à avoir un comportement citoyen,
28:36acheter
28:38aux plus proches.
28:40Moins de gras, moins de sel, moins de sucre.
28:42Tout ça est une vision
28:44commune que je partage
28:46à l'ensemble des nationalités
28:48qui viennent jusqu'à dans mon école.
28:50C'est un
28:52cuisinier militant. Ce sont des cuisiniers
28:54militants que je veux former, des cuisiniers
28:56qui sont conscients des ressources
28:58rares de la planète. La planète, elle ne pourra
29:00pas nourrir les milliards d'individus, donc il va la consommer
29:02différemment. Moins de protéines animales,
29:04davantage de légumes, de céréales.
29:06Ce n'est pas une question de coûts, c'est une décision.
29:08C'est une vision aussi des
29:10surnourris, le milliard de surnourris
29:12que nous sommes mangés
29:14différemment. Les 800 millions
29:16de sous-nutris pourraient certainement
29:18vivre confortablement de la nourriture
29:20partagée pour tous.
29:22Ils vous disent quoi, ces jeunes femmes,
29:24ces jeunes hommes qui sont en formation,
29:26qui apprennent le métier. On a beaucoup dit
29:28après le Covid qu'ils n'avaient plus la foi,
29:30qu'ils voulaient gagner plus d'argent, qu'ils voulaient avoir
29:32une vie à côté des fourneaux. Vous les sentez
29:34toujours motivés, vous ?
29:36Oui, bien sûr. On n'a jamais vu autant de jeunes talents
29:38passionnés. Et il y a du talent
29:40en France, mais il y en a surtout partout à l'étranger.
29:42Le talent, on n'a pas de religion, on n'a pas de
29:44couleur de peau. Le talent, il est partagé par tous.
29:46Il faut accompagner ces jeunes,
29:48il faut être en modèle.
29:50Donc, pour modéliser,
29:52ça passe par l'enseignement
29:54dans mes écoles, et ça passe aussi par l'édition
29:56de livres de cuisine qui sont traduits,
29:58qui sont regardés.
30:00Je donne le chemin
30:02d'une nourriture différente
30:04pour que chacun puisse manger
30:06à la fin sur cette planète, parce que c'est vraiment
30:08le sujet. Il y a un danger
30:10que je vois, c'est le sucre, le sucre, le sucre,
30:12c'est la drogue la plus
30:14puissante. Ensuite, il y a le gras.
30:16Donc, c'est moins de gras, moins de sel,
30:18moins de sucre, moins de gras, moins de sel, moins de sucre.
30:20Il faut manger différemment. Ce n'est pas une question de coûte, c'est une décision.
30:22La cuisine, Alain Ducasse,
30:24c'est aussi une mode.
30:26Ertel appartient au groupe M6 et sur la chaîne M6,
30:28il y a beaucoup d'émissions qui sont dédiées à la cuisine.
30:30Top Chef, vous y avez d'ailleurs
30:32participé, Le Meilleur Pâtissier, La Meilleure Boulangerie,
30:34Cauchemar en Cuisine, J'en Passe et d'autres.
30:36Des jeunes chefs talentueux
30:38en sortent d'ailleurs régulièrement.
30:40De quel oeil vous regardez ça ?
30:42Et si ça avait existé quand vous étiez
30:44vous-même un jeune chef en
30:46devenir, est-ce que vous auriez tenté l'aventure ?
30:48Non, je ne pense pas, parce que
30:50je n'aime pas la compétition, j'aime bien me pédaler
30:52tout seul.
30:54Non pas que je ne veux pas
30:56me comparer, mais tout ça participe
30:58à ce que le
31:00public regarde notre industrie
31:02avec beaucoup d'attention et cela
31:04sert très clairement notre profession.
31:06Les médias servent notre profession.
31:08Puisqu'on parle de la transmission
31:10et de la célébration de la cuisine,
31:12le repas gastronomique français a
31:14déjà été classé au patrimoine mondial de l'UNESCO,
31:16tout comme la baguette par exemple.
31:18Pour être le tour, dit-on bientôt, des bistrots
31:20et des brasseries, c'est un combat
31:22avec des guillemets, que vous soutenez ?
31:24Pour l'instant ça a été classé au niveau français, maintenant il faut
31:26passer au niveau international, c'est l'UNESCO.
31:28La réponse est oui, bien sûr.
31:30C'est la notion de commensalité, de partage, d'échange
31:32de ce qui se passe dans un monde
31:34où le réseau social
31:36s'est infiltré partout.
31:38Il faut préserver
31:40la notion des individus
31:42qui se parlent autour d'un verre de vin
31:44dans un bistrot, c'est le partage,
31:46c'est l'échange, la commensalité, je pense qu'il faut
31:48à nouveau se reparler,
31:50il faut à nouveau
31:52se réunir dans un bistrot.
31:54Mais d'ailleurs on a divisé par 10,
31:56de 500 000 bistrots, nous sommes
31:5840 000 en 20 ou 25 ans, c'est pareil.
32:00C'est un phénomène sociétal
32:02qu'il faut peut-être inverser.
32:04Et c'est peut-être grâce
32:06à ce genre de protection, de classement,
32:08c'est pas pour muséifier,
32:10c'est pour rester actuel
32:12dans...
32:14Ça nous permet d'imaginer qu'on va à nouveau se parler autour d'un bistrot.
32:16Oui, faire continuer à vivre cette tradition.
32:18Commensalité, partage, échange.
32:20Je vous ai demandé en préparant cette émission à l'Inducas
32:22de choisir plusieurs chansons,
32:24plusieurs musiques.
32:26Parmi celles que vous avez choisies,
32:28il y a ce moment qui va nous ramener,
32:30il n'y a pas si longtemps, c'était l'été dernier,
32:32en haut de la tour Eiffel à Paris.
32:34...
32:36...
32:38...
32:40...
32:42...
32:44...
32:46...
32:48...
32:50...
32:52La réapparition de Céline Dion
32:54lors de la cérémonie d'ouverture des Jeux Olympiques.
32:56On n'a pas oublié ses trombes d'eau,
32:58et elle en haut, et ce piano de la tour Eiffel.
33:00C'est une image qui vous a marquée.
33:02Ce sont les Jeux Olympiques.
33:04Je viens de voir le film
33:06dénodé sur les Jeux Olympiques.
33:08Je vous invite à le voir, les 4 ou 5 épisodes.
33:10J'en ai vu 4, je n'ai pas vu le cinquième.
33:12C'est émouvant, et surtout la préparation
33:14des Jeux Olympiques des handicapés.
33:16C'est extraordinaire.
33:18C'est une leçon de vie extraordinaire
33:20quand tu as la volonté de grandir.
33:22Il n'y a pas d'handicap, il n'y a que dans le mental
33:24qu'on permet de sortir et de grandir.
33:26C'est une grande leçon.
33:28Les Jeux Olympiques pour la France, c'était extraordinaire.
33:30Merci Alain Ducasse, vous restez avec nous.
33:3213h10, on marque une pause, et puis on continue
33:34de parler musique, mais surtout
33:36gastronomie, avec ces deux livres qui
33:38paraissent l'art de la manufacture
33:40ou encore ADN Ducasse.
33:42Et puis ce nouveau restaurant aussi à Paris.
33:44A tout de suite.
34:01Jusqu'à 13h30, vous êtes notre invité Alain Ducasse
34:03à l'occasion de l'ouverture de votre nouveau restaurant
34:05parisien chez Baccarat, la parution
34:07de deux très beaux livres, ADN
34:09et l'art de la manufacture.
34:11C'est le principe de l'émission, le coup de fil
34:13de l'invité, surprise,
34:15de l'invité. Parmi les gens
34:17que vous admirez, il y a toutes celles,
34:19tous ceux qui œuvrent, on en a parlé
34:21déjà avec vous, dans le domaine de la santé
34:23et ça tombe bien. Bonjour
34:25David Cahillat.
34:27Vous êtes un des spécialistes
34:29français du cancer, parmi
34:31les plus réputés. Je sais qu'il y a une vraie
34:33amitié entre vous et Alain Ducasse.
34:35Racontez-nous, ça remonte à quand ?
34:37Ça remonte
34:39à il y a longtemps. 20 ans peut-être ?
34:41Oui, je pense.
34:43Un quart de siècle, oui.
34:45On s'est retrouvés
34:47avec...
34:49D'abord, avant tout, moi j'ai une immense
34:51admiration. Je rêvais
34:53de connaître Alain Ducasse
34:55et c'est vrai que cette admiration
34:57elle est justifiée, parce que 25 ans
34:59à ses côtés, à faire plein de choses avec lui.
35:01J'ai découvert
35:03un type absolument merveilleux.
35:05Même par exemple,
35:07on sait que c'est un immense entrepreneur, il a
35:09des restaurants magnifiques un peu partout.
35:11Une chose que j'apprécie,
35:13c'est la philosophie qu'il y a
35:15derrière tout ça, dans son
35:17espèce de paradigme, comment il pense la vie,
35:19comment il pense le monde, avec
35:21justement le climat,
35:23les déchets,
35:25la représentation équilibrée
35:27dans la planète et ça.
35:29En plus, j'ai eu la chance de
35:31partir avec lui, y compris chez lui.
35:33C'est un merveilleux cuisinier
35:35et puis surtout, ce que vous célébrez
35:37depuis ce matin, c'est ce passeur
35:39de talent incroyable, parce que
35:41vous avez des tas de sociétés qui
35:43possèdent des restaurants et
35:45quand le chef exécutif est là, c'est bon.
35:47Et puis quand le chef exécutif
35:49du groupe n'est pas là, c'est nettement moins bon.
35:51Alain, il a formé des gens
35:53qui sont capables de continuer
35:55à faire de la très bonne cuisine dans les restaurants
35:57même quand lui se déplace
35:59et n'est pas physiquement présent.
36:01Il faut dire aussi, David Kayad, que vous êtes un
36:03passionné de cuisine. Quand je vous ai appelé pour préparer,
36:05vous m'avez dit, la bouffe,
36:07j'adore, c'est ma vie.
36:09Vous avez suivi des cours, d'ailleurs,
36:11dispensables à Paris du Caste.
36:13On en est où de ce CAP Cuisine ?
36:15C'est en mai, je croise les doigts.
36:17Il a plus que le niveau du CAP.
36:19Tu as plus que le niveau du CAP, je suis désolé
36:21Je suis allé
36:23deux fois
36:25à l'école professionnelle,
36:27pas les cours pour amateurs,
36:29des écoles à l'Inducas.
36:31Je fais moi-même mes jus,
36:33mes fonds,
36:35je lève les filets, je fais tout moi-même.
36:37Il est doué à l'Inducas.
36:39Je te recommande,
36:41ne fais jamais de restaurant, tu seras un
36:43redoutable concurrent.
36:45Tu le sais.
36:47C'est vraiment un ami,
36:49on a passé un moment avec lui.
36:51On a créé une fondation
36:53pour une gastronomie humaniste
36:55auprès de l'Institut.
36:57Il y a une vraie pensée, un vrai savoir
36:59et un vrai comportement.
37:01C'est rare d'avoir les trois
37:03qui sont en symbiose,
37:05qui sont dans une sincérité,
37:07qui font que l'un des aspects
37:09de la personnalité renvoie à l'autre
37:11avec beaucoup de réalité.
37:13Là, vraiment, il y a tout.
37:15C'est quelque chose d'extraordinaire.
37:17Si le monde change sa façon
37:19de manger, de s'alimenter,
37:21de prendre du plaisir en mangeant,
37:23parce que c'est ça qui est important.
37:25On peut toujours dire ce qu'on veut,
37:27mais ça ne marchera pas.
37:29Si ce n'est pas bon,
37:31vous pouvez dire ce que vous voulez,
37:33qu'il faut manger circuit court,
37:35bio, tout ce que vous voulez,
37:37mais si ce n'est pas bon, les gens ne mangeront pas.
37:39C'est ça la première qualité, c'est bon.
37:41Et puis, il faut faire école.
37:43Mon obsession, c'est de faire école,
37:45de faire des écoles, d'éditer, de transmettre,
37:47de passer, de continuer
37:49à m'enrichir de ce que je goûte
37:51dans le monde. Je ne passe pas une semaine
37:53sans découvrir un goût extraordinaire.
37:55C'est mon obsession, c'est ma quête.
37:57Je ne veux pas le garder pour moi,
37:59je veux l'inclure dans mes contenus pédagogiques
38:01pour le transmettre au plus grand nombre.
38:03Et ma grande fierté, c'est aujourd'hui,
38:05nous avons, je dis bien, 92 nationalités
38:07qui apprennent la cuisine française
38:09selon nos préceptes,
38:11et nous faisons des cuisiniers
38:13citoyens, des cuisiniers
38:15humanistes, des cuisiniers...
38:17La cuisine ne suffit pas,
38:19il faut rayonner autre chose.
38:21Et ces jeunes, quand ils rentreront dans leur pays,
38:23il faut qu'ils aient la même attention
38:25de sélectionner et de ne pas gaspiller,
38:27de manger différemment,
38:29moins de gras,
38:31moins de sel, moins de sucre, moins de viande,
38:33mais de meilleure qualité, etc.
38:35Je ne suis pas
38:37obsédé du véganisme, j'adore.
38:39Nous sommes en train, aujourd'hui,
38:41d'expérimenter des plats véganes qui sont
38:43au niveau de sa pilité, d'un livre à la royale.
38:45La prochaine étape, c'est...
38:47J'ai goûté un plat
38:49extraordinaire la semaine dernière à Monaco,
38:51que m'a fait mon chef, Emmanuel Pilon,
38:53un plat végane qui était
38:55extraordinaire. David, tu peux
38:57noter une date, on va aller le goûter.
38:59Si on peut vous accompagner,
39:01on est plutôt partout.
39:03Alain Ducasse,
39:05votre invité surprise, c'est donc David Cahillat,
39:07oncologue, cancérologue.
39:09Vous avez un profond respect,
39:11vous aussi, pour ces gens
39:13qui dédient leur vie, aussi,
39:15à notre santé. Vous avez eu vous-même
39:17un très grave accident, il y a des années, quand vous étiez
39:19jeunes, accident d'avion, vous avez passé
39:21un an à l'hôpital. C'est marrant, parce que
39:23David, quand je vous ai appelé, vous m'avez dit, moi, les cuisiniers,
39:25pour moi, c'est des héros. Je pense que vous pouvez
39:27dire exactement la même chose.
39:29Je sais,
39:31malheureusement,
39:33combien David m'a sauvé de proches
39:35et d'amis.
39:37J'aurais bien aimé me passer
39:39de devoir l'appeler pour qu'il regarde
39:41les conditions de santé
39:43de certains proches,
39:45certains sont encore là, d'autres ont disparu,
39:47parce que c'est inéluctable.
39:49J'ai une grande complicité avec David.
39:51On a besoin de se parler, et le peu qu'on se parle,
39:53quand il prend un ami ou un proche
39:55en charge, il s'en occupe avec passion.
39:57Et moi, quand je prends
39:59David en charge pour lui apprendre la cuisine, je m'en occupe
40:01avec passion. La passion régit
40:03tout ça.
40:04Merci beaucoup, David Kaya, d'avoir été
40:06l'invité surprise
40:08d'Alain Ducasse, ce midi.
40:10Merci Alain, passe une bonne journée, à très vite.
40:12Je t'amène à Morocco pour manger le plat que j'ai goûté,
40:14je l'ai dans ma mémoire.
40:15Le plat vegan, je ramène.
40:17Dans un instant, Alain Ducasse,
40:19suite de votre journal inattendu,
40:21mais avant cela, écoutez bien, musique.
40:23C'est le temps de l'amour,
40:25le temps des copains
40:27et de l'aventure.
40:29Quand le temps
40:31revient, ne pense à rien
40:33malgré ses blessures.
40:35Cette voix sublime, c'est celle de la
40:37mezzo-soprano franco-italienne Léa Dessand,
40:39nouvelle star de Lyrique. Elle se produira
40:41d'ailleurs le 19 novembre, à
40:4319h30, dans votre restaurant Alain
40:45Ducasse Baccarat. Les réservations
40:47sont ouvertes. C'est une volonté, faire
40:49de ce lieu un lieu de culture.
40:51Une destination, mais la nourriture, c'est déjà de la culture.
40:53Donc, faire une destination
40:55où on ne vient pas simplement pour manger,
40:57on vient pour boire un verre, on vient pour écouter,
40:59on vient pour entendre. On a une programmation
41:01qui est en train de se monter, dont régulièrement,
41:03deux, trois fois
41:05par mois, nous allons recevoir des hommes
41:07et des femmes rares. Et nous avons
41:09une salle de bal qui sera dédiée
41:11qu'on vient
41:13de finir de restaurer. C'est
41:15ni trop grand, ni trop petit.
41:17Venez nombreux, regardez notre programmation.
41:19Elle est magnifique.
41:21Ça se passe donc chez Alain Ducasse
41:23Baccarat, place des Etats-Unis.
41:25À Paris, il est 13h20 sur RTL.
41:27Dernière partie du
41:29Journal inattendu, dans un instant.
41:33Le Journal inattendu d'Alain Ducasse
41:35avec Stéphane Boutsog
41:37sur RTL.
41:39Le Journal inattendu
41:41d'Alain Ducasse
41:43avec Stéphane Boutsog sur RTL.
41:45Dernière partie de cette émission Alain Ducasse,
41:47je voudrais qu'on revienne, on en a un tout petit peu parlé
41:49au début, à ce que j'appelle moi la cuisine
41:51de l'extrême. On vous connaît
41:53évidemment pour vos restaurants,
41:55vos manufactures, chocolat, café,
41:57glace et biscuits maintenant. D'ailleurs, il y a un
41:59très joli bouquin qui sort également chez Assouline
42:01l'art de la manufacture Alain
42:03Ducasse. On en a parlé au début
42:05avec le Vendée Globe d'un
42:07côté. Vous nous disiez que vous aviez et que vous
42:09travailliez pour les spationaux,
42:11les astronautes de la station spatiale.
42:13Il y a également un de vos restaurants
42:15qui se trouve à bord d'un bateau de
42:17croisière de la flotte du Ponant. Il s'appelle
42:19le Bougainville. Il navigue en Méditerranée,
42:21dans l'Adriatique, le Golfe Persique, l'Océan
42:23Indien.
42:25Il s'appelle le commandant
42:27Charcot. Il a cette
42:29capacité, sans casser
42:31la glace, plutôt de
42:33naviguer au milieu
42:35des icebergs.
42:37Il s'appelle le commandant Charcot, il est 100% électrique
42:39et nous nourrissons
42:41d'une nourriture juste,
42:43économe des ressources
42:45rares de la planète. Voilà, on n'est pas là
42:47pour la démonstration.
42:49Je vais l'expérimenter bientôt.
42:51En vrai, mes équipes l'ont accompagné.
42:53Je sais que les gens
42:55qui ont eu la chance de
42:57naviguer sur ce bateau, avec cette nourriture
42:59en harmonie avec
43:01le bateau, puisque ce bateau, il est
43:03unique, puisqu'il est...
43:05Il y a 100 tonnes
43:07de batterie
43:09de l'électro...
43:11du gaz compressé.
43:13Donc voilà,
43:15je suis content de participer
43:17à faire en sorte qu'on nourrit
43:19mieux pour la compagnie du bonheur
43:21sur l'ensemble de la compagnie,
43:23mais spécifiquement sur ce bateau
43:25électrique. C'est un restaurant à l'Inducas
43:27et cela m'amuse beaucoup. Des nourritures de l'extrême
43:29à la fois, des spationautes
43:31et sur un bateau, comme j'avais fait, la nourriture
43:33du Concorde, un Mach 2.
43:35J'aime savoir si je sais faire
43:37et si je ne sais pas faire, j'apprends. Et finalement, on l'apprend.
43:39Ce qui peut apparaître peut-être
43:41comme un petit paradoxe. Je rebondis sur ce qu'on disait pendant
43:43le journal. Vous nous parliez de Las Vegas, qui est un lieu
43:45extrêmement polluant
43:47ici, en plein milieu du désert. Vous nous parliez du Grand Prix
43:49de Formule 1, qui est un événement sportif
43:51extrêmement polluant.
43:53Est-ce que ce n'est pas paradoxal de me dire
43:55moi je vais sur le ponant, un bateau électrique,
43:57on respecte la pêche, etc.
43:59Je fais ma part.
44:01Pour compenser, c'est une question
44:03de compensation.
44:05Si tout le monde
44:07en fait autant que moi, ce sera pas mal.
44:09Je fais ma part.
44:11Mais le Grand Prix de Las Vegas, il existe, je ne vais pas l'empêcher.
44:13Donc je vais préparer la nourriture
44:15pour les hommes et les femmes qui viennent le voir.
44:17Puisque je suis à Las Vegas depuis 20 ans,
44:19et un des sponsors c'est MGM,
44:21la compagnie qui possède mon restaurant.
44:23Donc je suis un
44:25participant pour nourrir
44:27les spectateurs du
44:29Grand Prix de Las Vegas.
44:31Et on arrive à trouver dans ce cadre-là le moyen justement
44:33d'utiliser des produits...
44:35Bien sûr, mais aux Etats-Unis aujourd'hui, moi je suis arrivé
44:37à 25 ans, on a
44:39bien sûr ramené du légume,
44:41de la céréale, moins de gras, moins de sel,
44:43moins de sucre. Oui, bien sûr.
44:45Donc on fait notre part.
44:47Jusqu'à Nouvelle-Orde,
44:49je n'ai pas cédé à faire
44:51des compagnies de burgers, etc.
44:53Bien que
44:55il y a toujours autant de publics
44:57à manger gras, mou, sucré. Il y en a toujours
44:59autant de publics, puisque je crois savoir qu'en
45:01France, c'est là où se développe le plus
45:03de burgers
45:05et de...
45:07Donc voilà.
45:09Je fais ma part.
45:11Je m'enseigne,
45:13je montre la voie de ce qu'il faut faire.
45:15Donc je...
45:17Je fais mon job.
45:19Vous avez cuisiné...
45:21On peut toujours faire mieux. Oui, toujours.
45:23Vous avez cuisiné, vous continuez
45:25évidemment de cuisiner
45:27partout dans le monde, parfois pour les plus
45:29grands de ce monde. On a évoqué Donald Trump tout à l'heure,
45:31il y a eu Poutine, il y a eu le président chinois et tellement
45:33d'autres, et des chefs d'Etat français.
45:35Est-ce qu'il y a encore un rêve, un truc que vous n'avez pas
45:37pu accomplir ? Je ne parle pas forcément de personnalité
45:39mais de choses très prestigieuses
45:41que vous aimeriez
45:43accomplir, engager ?
45:45Non, très clairement, c'est l'enseignement.
45:47Enseigner partout, toujours.
45:49Voilà, on vient de signer
45:51pour enseigner en Égypte, on vient de signer
45:53pour enseigner au Pérou. Voilà, donc
45:55mon obsession, c'est
45:57partager tout ce que je sais.
45:59Je vous promets
46:01que je viens de remettre des diplômes
46:03à mes jeunes élèves
46:05venus du monde entier. C'est
46:07une drogue totale de voir
46:09le sourire de ces jeunes.
46:1160% de femmes
46:13dans les formations pâtissières,
46:1540% de femmes dans les formations
46:17culinaires. Le mouvement
46:19est acté, ils ont le sourire,
46:21ils sont porteurs d'un message que
46:23se nourrir, c'est un enjeu de société,
46:25c'est un enjeu planétaire, c'est un enjeu
46:27environnemental. Donc ça, je suis content
46:29parce que, vraiment,
46:31on leur apprend tout ça.
46:33Je veux laisser
46:35beaucoup de générosité, je vais continuer
46:37à éditer des livres. Je veux que
46:39ces jeunes soient
46:41des jeunes modèles.
46:43On a
46:452000 élèves aujourd'hui dans le monde, c'est Paris.
46:47On a tout ça fait école, on a un réseau d'alumni
46:49extraordinaire. J'irai les voir.
46:51Certainement, je leur dis, soyez bons,
46:53je viens vous voir bientôt.
46:55Merci Alain Ducasse d'avoir été
46:57mon invité dans ce journal inattendu. La semaine prochaine,
46:59Nathalie Renaud sera de retour.
47:01Dans un instant, vous avez rendez-vous avec Anthony Martin
47:03pour un nouveau numéro de Confidentiel
47:05consacré à un dieu vivant du football,
47:07une icône sociétale, Zinedine Zidane.
47:09Très bon samedi après-midi
47:11avec nous sur RTL.

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