L'ancienne secrétaire d'Etat chargée de la ville et de la citoyenneté Sabrina Agresti-Roubache était l’invitée de Punchline WE ce dimanche 3 novembre sur CNEWS. Elle s’est exprimée au sujet de l'ensauvagement présumé de la société : «Les consommateurs de drogue ont tous du sang sur les mains»
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00:00l'ultra-violence de nos jeunes n'est plus à démontrer.
00:04Donc, est-ce que c'est un ensauvagement ?
00:06Oui, parce que les actes de sauvagerie
00:09sont tels qu'on ne peut pas...
00:11Enfin, ça serait curieux de dire le contraire.
00:14En revanche, moi, ce que je vois surtout,
00:16c'est que je travaillais beaucoup sur la prévention de la délinquance.
00:20J'ai toujours pensé, je n'ai pas changé d'avis,
00:23qui viens de ces quartiers-là, très populaires, très pauvres,
00:26qu'on ne peut pas travailler uniquement sur le répressif
00:28si on ne travaille pas sur la prévention.
00:31Mais la prévention à quoi ?
00:32La prévention contre les luttes, contre les conduites addictives.
00:36La lutte contre les conduites addictives, c'est quoi ?
00:38C'est, pour expliquer, essayer d'emmener nos jeunes à leur dire,
00:42voilà, ce drogué, vous faites du mal, vous faites du mal à la société.
00:46Donc, évidemment que la consommation de drogues,
00:48parce que cet ensauvagement, il n'est pas dû,
00:50c'est pas le hasard, c'est pas l'opération du Saint-Esprit,
00:53c'est bien la consommation de drogues qui emmène à cette ultra-violence.
00:57Et ces réseaux de stupéfiants, ces réseaux de drogues,
01:00ces dealers sont prêts à tout.
01:03Regardez ce qu'il s'est passé à Marseille.
01:04Mais regardez, on parle souvent, on ne parle que de Marseille.
01:07Regardez Grenoble, regardez La Balance, regardez Crépol.
01:10J'avais reçu la maire de Crépol au ministère de l'Intérieur
01:14et on tombait d'accord sur une chose,
01:16c'est que si on ne travaille pas le bas du spectre,
01:19qui est vraiment la prévention
01:20et la lutte contre les conduites addictives,
01:23on va continuer à tourner en rond.
01:24Et quand je vois que nous avons,
01:26dans notre représentation nationale,
01:28des députés qui se droguent,
01:30qui achètent de la drogue à des mineurs,
01:33des substances de drogue dures,
01:34avec leurs indemnités de parlementaires,
01:37quel message envoyons-nous ?
01:39Et encore une fois, je mets aussi les Français
01:41face à leur responsabilité.
01:43Ils ont voté pour ces gens-là, ils votent pour eux.
01:46Mais ça serait aussi injuste de ne parler que de ce cas.
01:48On pourrait aussi parler du sénateur,
01:51qui avait...
01:52Il y a une présomption d'innocence,
01:54et je sais si j'y suis attachée.
01:56Mais en attendant, ma collègue Sandrine Jossot,
01:59pareil, mon ex-collègue, mène un combat important.
02:02Encore une fois, consommer de la drogue,
02:04les consommateurs, on ne peut pas dédouaner.
02:06Ils ont tous du sang sur les mains.
02:09Et tant qu'on ne leur dira pas les choses en face
02:11et que les Français ne prendront pas conscience
02:14que parler de légalisation...
02:16Est-ce que vous pensez vraiment que légaliser...
02:19Et qui peut penser que légaliser, c'est la baguette magique
02:22et la source... On va retrouver une paix sociale
02:24grâce à la légalisation.
02:26Regardez les chiffres autour de nous.
02:28Je pense sincèrement qu'on est face à quelque chose
02:31de terriblement grave, mais regardez,
02:34le gouvernement actuel, quand vous êtes dans l'opposition,
02:37le ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau,
02:39est confronté à la réalité du terrain.
02:41Et Didier Migaud, avec la justice,
02:43se retrouve aussi face à une réalité.
02:46Donc moi, je leur souhaite de réussir.
02:48Mais vous savez, si nous avions la solution magique,
02:51nous l'aurions appliquée, personne ne l'a.
02:54Par contre, je crois aux mesures fortes et aux mesures de courage.