Sabrina Agresti-Roubache, secrétaire d'État chargée de la Citoyenneté et de la Ville, est l'invitée de BFM Story ce jeudi pour évoquer les mesures de Gabriel Attal concernant les violences des mineurs.
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00:00 Bonsoir à tous. Tout d'abord, non, non, c'est pas chercher des bonnes idées ailleurs.
00:06 Vous savez, le constat est le même pour tout le monde.
00:09 Donc moi, déjà, je ne parle pas de bonnes idées d'un tel ou un tel.
00:13 Ce que je veux, c'est qu'on puisse protéger notre jeunesse, la protéger d'elle-même et protéger les autres
00:18 d'une petite minorité de jeunes ultra violents qui vont jusqu'aux crimes, aux assassinats.
00:24 Ce matin, à Viry-Châtillon, le symbole était fort et on est venu là où est décédé le jeune Shem Sedin, 15 ans.
00:32 15 ans, c'est l'âge de ma fille. Donc comment vous dire que nous, on n'était pas dans de savoir
00:38 est-ce que c'est les LR ou le RN qui a telle ou telle bonne idée ?
00:41 Par contre, si vous voulez que je vous dise les choses, comme j'ai l'habitude de les dire,
00:44 est-ce qu'il faut avoir des tabous sur ces sujets ? Je dis non.
00:47 Est-ce qu'à un moment donné, on ne peut pas collectivement se poser la question ?
00:51 Évidemment que la jeunesse a changé, les réseaux sociaux ont largement participé, je l'ai suffisamment rappelé.
00:57 C'est une arme de destruction massive de notre jeunesse.
01:00 Donc par exemple, je vous parle aussi, puisque vous avez parlé de certaines mesures qui ont été évoquées,
01:05 ce sont des pistes de travail, ce ne sont pas des décisions fermes qui ont été annoncées ce matin.
01:09 Ce matin, le Premier ministre a juste dit, est-ce qu'on doit avoir des tabous ? Évidemment que non.
01:13 Est-ce que nous ouvrons les chantiers ? Évidemment que oui.
01:15 Et nous discuterons avec tous ceux qui ont envie de parler de la prévention de la délinquance pour nos jeunes.
01:21 Et par exemple, la majorité numérique à 15 ans, c'était le projet de loi, la PPL de Laurent Marcangeli,
01:27 qui fixe une majorité numérique à 15 ans. Bien sûr, maintenant, il faut appliquer la loi.
01:32 Et la réalité aussi, c'est qu'il faut faire appliquer la loi.
01:36 Je disais tout à l'heure, juste à certains de vos confrères encore, il y a quelques minutes,
01:40 nous l'avons fait sur la cigarette, l'alcool, les jeux, où nous interdisons d'acheter des cigarettes et des jeux,
01:46 des jeux de hasard aux jeunes de moins de 18 ans.
01:51 Tant qu'on ne fixe pas des règles, tant qu'il n'y aura pas de sanctions, vous savez, moi, je crois beaucoup à la sanction,
01:57 mais pas la sanction pour la sanction, la sanction pour la compréhension de ce qui s'est passé et de ce qu'ils font.
02:03 On ne peut pas considérer qu'un enfant... Vous parlez d'excuses de minorité.
02:07 Un enfant à 13 ans n'est pas physiologiquement, vous le savez mieux que moi, puisqu'on est tous un peu parent, je crois, autour de ce plateau,
02:12 on ne peut pas avoir le même développement physiologique, le même développement psychologique et le même développement mental.
02:19 En revanche, les actes qu'ils commettent sont d'une gravité absolue.
02:23 Donc, est-ce que le débat doit s'ouvrir ? Probablement qu'il doit s'ouvrir.
02:27 En revanche, moi, ce que je crois, c'est que tout n'est pas foutu pour notre jeunesse.
02:32 Heureusement que nous, et une enfant comme moi qui vient des quartiers pauvres de Marseille,
02:35 heureusement que nous y croyons, heureusement qu'on a envie de se battre et qu'on est capable de remettre les choses à leur place.