• il y a 3 semaines
Pierre de Vilno reçoit la ministre de la Transition écologique, Agnès Pannier-Runacher, dans #LeGrandRDV, en partenariat avec Europe 1 et Les Echos

Category

🗞
News
Transcription
00:00Bonjour, bonjour à tous, bienvenue au Grand Rendez-vous européen à CNews, Les Echos.
00:05Bonjour Agnès Pannier-Runacher.
00:06Bonjour Pierre de Villeneuve.
00:07Merci d'être avec nous, c'est votre Grand Rendez-vous ce dimanche.
00:10Vous êtes la ministre de la Transition écologique, de l'énergie, du climat et de la prévention
00:14des risques.
00:15Climat et prévention des risques dont il sera question en deuxième partie d'émission
00:19où nous évoquerons ces inondations terribles en Espagne où d'ailleurs 10 000 militaires
00:24français de plus vont venir en aide aux populations.
00:28Nous parlerons d'abord sur le budget, le budget d'un point de vue économique, d'un
00:31point de vue politique, comment faire adopter ce budget à part un 49-3 ou un débat sans
00:38vote, vous allez nous le dire.
00:39Et puis nous évoquerons bien sûr en premier lieu les questions de sécurité dont il a
00:43été question dans les informations à l'instant.
00:45L'ado de 15 ans mort à Poitiers, cet autre de 22 ans dont on apprend la mort à Crépole,
00:51victime collatérale du narcotrafic, ces bus incendies à Rieux-la-Pape également, l'insécurité
00:55quasi quotidienne et le refus d'autorité, c'est ce qui est mis en exergue.
01:00Bruno Retailleau a-t-il raison de parler de point de rupture ? Nous vous poserons la question
01:05pour vous interroger ce matin.
01:06Clémence Lemestre du journal Les Échos, bonjour Clémence.
01:09Bonjour.
01:10Et Mathieu Boquecote.
01:11Bonjour cher Mathieu.
01:12Bonjour.
01:13Après l'ado à Poitiers mort hier, 15 ans, ce nouveau drame collatéral des règlements
01:18de comptes, vraisemblablement lié au narcotrafic, Nicolas, 22 ans, tué à Crépole, tout comme
01:24Thomas il y a un an, ils étaient tous les deux camarades dans le même club de rugby.
01:29Votre collègue de l'intérieur à propos du drame de Poitiers, Bruno Retailleau, indique
01:33que nous sommes à un point de bascule et qu'il faut soit une mobilisation générale,
01:38soit ce sera la mexicanisation du pays.
01:41Est-ce que vous êtes d'accord avec lui ?
01:42D'abord, je veux dire toutes mes pensées qui vont vers ces deux jeunes gens.
01:49Moi je suis la mère d'enfants de 13 à 22 ans, donc je me projette évidemment dans
01:55ces drames qui sont terribles, et dire qu'en la matière il faut faire preuve de fermeté,
02:00ça c'est très clair.
02:01Ensuite, on le voit, beaucoup des faits divers qui ont émaillé ces dernières semaines
02:09et ces derniers mois sont liés au narcotrafic, et c'est également un constat, ce narcotrafic
02:18s'est renforcé, s'est professionnalisé d'une certaine manière et devenu très international.
02:23C'est la première cause de criminalité en France actuellement.
02:25Voilà, et ce qui est assez frappant d'ailleurs, c'est que lorsqu'on regarde les statistiques
02:30de crimes, on a une baisse depuis 20 ans de 50%, ce qui est significatif, mais en revanche
02:38il y a une augmentation de la violence autour de tout ce qui est trafic de drogue, et donc
02:42il faut agir.
02:43Et agir très fermement, c'est ce que avait porté Éric Dupond-Moretti, si vous en souvenez,
02:51qui était une loi très structurante, transformante, sur la lutte contre le narcotrafic, qui crée
03:00un statut de repenti, qui crée un parquet spécialisé, comme on l'a fait pour la
03:05lutte antiterroriste, avec la même fermeté et des magistrats professionnels spécialisés
03:14en la matière, et qui allait jusqu'à considérer que même un règlement de compte de nature
03:21crapuleux et qui souvent est traité par des juges non professionnels, donc des jurés
03:27sur lesquels on peut faire pression, devait remonter au niveau de ce parquet professionnel,
03:33parce que ces petits règlements de compte, en fait, participent de trafics beaucoup plus
03:39organisés, qui d'ailleurs pour certains viennent nourrir, viennent financer le terrorisme,
03:45et que donc effectivement il faut mettre le paquet, et moi je soutiens la mise en œuvre
03:49de cette loi qui est prête aujourd'hui.
03:51Est-ce qu'on craint une mécanisation du pays ? Est-ce que vous êtes d'accord avec
03:53cette image utilisée par votre collègue de l'intérieur ?
03:56Je pense que surtout il faut agir, moi je ne paye pas de mots, je suis pour l'action,
04:02je suis pour qu'on ait des résultats, et c'est clairement ce qu'attendent les
04:05Françaises et les Français.
04:06Mais la bonne action présuppose de bons diagnostics, vous avez utilisé le terme « faits divers »
04:10pour parler de ces événements, Bruno Retailleau, je me fais pris de revenir sur ce terme, utilise
04:14le mot « mexicanisation », on ne décrit pas la même situation s'il s'agit d'une
04:18accumulation de faits divers ou s'il s'agit d'une guerre.
04:20C'est exactement ce que je disais Mathieu Bocquete, c'est-à-dire que les faits divers
04:24doivent être reliés de manière plus spécifique au narcotrafic, de manière à traiter l'intégralité
04:31de ce sujet, il ne faut pas traiter un fait divers qui met en jeu un trafic de stupéfiants
04:38comme un fait divers normal, précisément parce qu'il participe d'un trafic qui
04:43est plus important, où en gros il faut aller chercher les gros poissons.
04:46Je pense que tout le monde le comprendra, si on veut être efficace, il faut remonter
04:49la filière.
04:50C'est ce qu'a fait l'Italie avec la lutte contre la mafia, c'est qu'à un moment
04:54elle a mis en place une loi qui a permis de traiter les repentis, d'avoir un parquet
05:01spécialisé et de systématiquement prendre tous les faits petits ou plus importants pour
05:06les rattacher à cette lutte contre un phénomène qui gangrenait à l'époque l'Italie.
05:12Il y a les gros poissons, comme vous dites, je reprends vos termes, qu'il faut traquer
05:16par différents moyens et puis il y a aussi les jeunes qui sont de plus en plus jeunes
05:21qui se font enrôler dans ce narcotrafic et qui sont à l'origine également de ces
05:27bus caillassés incendiés dans la nuit d'Halloween à Rieux-la-Pape.
05:31Le maire Alexandre Vincentdet a donné l'âge des interpellés, 13 à 17 ans, ça veut dire
05:37que les peines ne sont pas du tout les mêmes puisqu'il y a l'excuse de minorité.
05:41Il souhaite priver les parents d'aide municipale si des faits identiques se reproduisent.
05:45Est-ce qu'il a raison de proposer ça ? Est-ce que vous le suivez dans cette démarche ?
05:47Alors, il est maire, c'est lui qui attribue les aides et je respecte ses choix politiques.
05:54En revanche, lorsqu'on parle des aides nationales, l'automaticité d'un retrait des aides
06:01est questionnable.
06:02Là aussi, il ne faut pas réagir à chaud.
06:04Vous avez deux types de situations.
06:06Nous, on l'a vu lorsqu'on a analysé…
06:07Il réagit à chaud pour vous ?
06:08Je ne dis pas ça.
06:10Je dis, s'agissant du gouvernement, il ne faut pas réagir à chaud, il faut prendre
06:17de la hauteur par rapport au sujet.
06:18Lorsqu'on a analysé les situations des jeunes qui étaient impliqués dans les émeutes
06:25de l'année dernière, on a pu constater qu'il y avait souvent la démission des parents.
06:31Et dans ces situations-là, il faut pouvoir agir.
06:34On a également constaté que beaucoup de familles étaient des familles monoparentales
06:41où la mère se battait pour aller chercher de l'argent pour ses enfants avec des fratries
06:51de deux ou trois enfants qui travaillaient la nuit.
06:54Il y a des cas comme ça, mais ce n'est pas tous les cas.
06:56Ce n'est pas tous les cas, mais c'était très représentatif et représenté de manière
07:00très importante dans ce qu'on a pu analyser.
07:04Donc, il faut aussi agir sur ce volet-là, notamment impliquer les pères démissionnaires,
07:09notamment agir par rapport à ces situations, parce qu'une mère qui est dépassée par
07:13la situation, qui parfois se fait même violenter par son ado qui fait 15 centimètres de plus
07:19qu'elle, 20 kilos de plus qu'elle, elle doit aussi être accompagnée.
07:23Et je pense que dans ces sujets-là, pas d'automaticité, mais bien sûr, l'importance…
07:27Et pas d'automaticité des cas non plus, ce n'est pas toujours…
07:30Exactement.
07:31Vous avez un diagnostic très bas.
07:32C'est pour ça que ce diagnostic doit être fait dans la nuance, mais qu'en revanche,
07:36il va falloir pouvoir accompagner.
07:38Moi, je suis pour le respect de l'autorité.
07:40Le respect de l'autorité, c'est partout.
07:42Oui, mais l'enjeu suivant, c'est que l'autorité n'est pas toujours la même.
07:44C'est à l'école, c'est à l'hôpital.
07:45Et c'est pour tous et pour tous les âges, parce qu'il y a aussi cette notion d'exemplarité.
07:49Je trouve affolant aujourd'hui de voir qu'à l'hôpital, des aides-soignantes, des infirmières
07:55se font insulter, pas par des jeunes, mais par des citoyens.
07:59Mais parce qu'il y a un refus de l'autorité.
08:00Qu'est-ce qui s'est passé avec l'autorité ?
08:02Nous devons faire en sorte que toutes les figures d'autorité, à l'école, à l'hôpital,
08:07dans les services publics, et pas seulement, et évidemment aussi les forces de l'ordre,
08:11les magistrats, soient respectées, et par tous, quelle que soit votre couleur de peau
08:16et quel que soit votre âge.
08:17Est-ce que vous n'avez pas une diagnostic incomplète ?
08:19Je m'explique, vous parlez des figures d'autorité.
08:21Mais pour reprendre la formule encore une fois de Bruno Retailleau,
08:23il y a des narcos, des petits narco-états qui se constituent sur le territoire national.
08:27Dans le même esprit, les autorités, les gangs de la drogue sont les autorités.
08:31Elles sont les autorités alternatives à l'État français.
08:33Et ces autorités-là sont respectées parce qu'elles font peur,
08:36à la différence quelquefois des autorités nationales.
08:38Et j'ajoute un troisième élément, les jeunes qui sont mobilisés quelquefois,
08:42est-ce que ce ne sont pas les enfants soldats du trafic de la drogue aujourd'hui ?
08:45On connaissait le phénomène des enfants soldats en Afrique autrefois,
08:47et encore aujourd'hui un peu.
08:48Aujourd'hui, est-ce qu'il n'y a pas des enfants soldats du trafic de la drogue
08:51en France aujourd'hui, utilisés comme tels par les gangs et les mafias ?
08:54C'est pour ça qu'il faut attaquer ces narco-trafiquants et qu'il faut attaquer les gros poissons.
08:58C'est pour ça qu'il faut remonter les filières.
09:00C'est pour ça qu'il faut aussi utiliser toutes les armes financières
09:04pour pouvoir taper au portefeuille de ces gangs.
09:08On le sait que les jeunes, lorsqu'ils sont enrôlés, sont menacés, sont battus à mort.
09:15C'est-à-dire qu'il n'est pas facile de sortir du trafic du drogue
09:19une fois que vous êtes enrôlé.
09:21On vous fait miroiter une vie facile,
09:23et derrière, si vous ne faites pas ou ne rapportez pas ce que vous devez rapporter,
09:28c'est une forme de trafic humain, comme on le trouve dans la prostitution.
09:33Face à cela, effectivement, aucune tolérance n'est possible.
09:37Qu'avance le maître ?
09:39Sur l'immigration, Bruno Retailleau a également annoncé des mesures.
09:43Il veut remettre en place les procédés anciens
09:47et de retour des émigrés vers leur pays d'origine.
09:50L'idée, c'est de libérer les CRA.
09:53Il faut leur donner plus de capacités d'accueil.
09:56On parle des vols groupés, ce qui avait été fait par Nicolas Sarkozy et Charles Pasqua.
10:01Est-ce que vous êtes encore sur ce volet-là,
10:05solidaires avec le ministre de l'Intérieur ?
10:07Vous pensez qu'il faut renvoyer davantage ?
10:09En fait, il faut juste respecter la loi.
10:12Un OQTF, c'est un départ du territoire.
10:15Je pense que les Français attendent de Bruno Retailleau d'être efficace.
10:22Les instruments législatifs existent.
10:25On n'a pas attendu Bruno Retailleau pour travailler
10:28avec les pays de départ d'immigration et les pays de transit,
10:32parce que c'est également très important.
10:34Là aussi, il faut s'attaquer au cœur du sujet.
10:37Le cœur du sujet, c'est les passeurs.
10:39Le cœur du sujet, c'est des gens qui font miroiter un Éden qui serait l'Europe
10:47contre des montants astronomiques payés par ceux qui partent de leur pays
10:56et qui en réalité affrontent des violences sans nom.
11:02On va parler de l'immigration et d'autres sujets.
11:04Le budget également qui nous attend, Agnès Pannier-Runacher
11:06et l'invité du grand rendez-vous ce matin.
11:12Agnès Pannier-Runacher, ministre de la Transition écologique
11:15et l'invité du grand rendez-vous ce matin.
11:17On était resté un peu au milieu du guet avant la pause publicitaire.
11:21Agnès Pannier-Runacher et Mathieu Beaucoupté vous interrogez
11:24sur ces fameux charters qui refont surface tout d'un coup avec Bruno Retailleau.
11:28On se souvient de Charles Pasqua, ensuite Nicolas Sarkozy utilisait ce procédé.
11:32Concrètement, vous êtes pour ou vous êtes contre ?
11:35Je pense qu'il faut surtout aller à la source de cette immigration,
11:38des causes de l'immigration.
11:40Vous avez dit qu'il fallait traiter l'immigration avec humanité.
11:43Est-ce que le procédé du vol groupé, autrement dit le charter,
11:47est aujourd'hui pour vous une preuve d'humanité envers les immigrants ?
11:52En fait, ça ne répond pas à la question.
11:54La question est comment agissons-nous pour limiter l'immigration illégale ?
11:58Une fois qu'ils sont ici et qu'ils doivent repartir,
12:00cette question se pose aussi.
12:01Essayons quand même d'aborder le fond de la question.
12:04Le fond de la question, c'est comment on agit pour qu'il n'y ait pas
12:07une immigration importante vers l'Europe qui ne soit pas souhaitée.
12:11Vous avez trois causes d'immigration.
12:13Vous avez les guerres et les dictatures.
12:16Et ça, c'est notre honneur d'accueillir des réfugiés qui demandent l'asile politique.
12:22Y compris les 20 millions de femmes afghanes si elles le demandent.
12:25Écoutez, il se trouve que pour le moment,
12:28elles ne sont pas en situation de le demander.
12:30Je pense que le monde devrait se mobiliser
12:32pour faire en sorte qu'elles vivent dans un monde un peu plus agréable,
12:34si je puis me permettre.
12:36Deuxième sujet, c'est les réfugiés climatiques.
12:42Et c'est les réfugiés économiques.
12:44Et pour les réfugiés climatiques et les réfugiés économiques,
12:47il faut agir.
12:48Et agir, c'est agir à la source.
12:50C'est-à-dire favoriser le développement
12:52pour qu'un certain nombre de pays en développement
12:54ne se retrouvent pas privés de leur jeunesse.
12:57C'est ça le cœur de l'action.
12:58C'est là où on a de l'efficacité.
13:02Et c'est pour ça que c'est important,
13:04dans les budgets qu'on porte,
13:05et dans les politiques qu'on porte,
13:06d'avoir ce volet-là.
13:07Il est extrêmement important.
13:08Et sur le climat,
13:10si on n'agit pas contre le dérèglement climatique,
13:13vous allez mettre sur les routes des millions de personnes.
13:16Ça ne sera pas des milliers,
13:17ça sera des millions de personnes.
13:18J'entends cette vision d'ensemble et elle est importante.
13:20Je pense que cette vision est absolument essentielle.
13:22Mais pour le retour,
13:23ceux qui sont déjà ici doivent repartir.
13:26Entre l'anecdote de mettre 10 personnes dans un avion
13:29et le fait d'agir à la source de l'immigration,
13:32le fait effectivement d'attaquer les passeurs.
13:35Moi, je viens d'un département,
13:36j'ai été élue d'un département,
13:38le Pas-de-Calais,
13:39où toutes les semaines,
13:40vous avez des migrants qui veulent partir de France.
13:44Ils veulent partir de France.
13:46Ils partent dans des conditions épouvantables.
13:48Et toutes les semaines,
13:49on les ramasse sur les plages.
13:50Mais tout ça est fondamental.
13:51Mais là, il y a une question
13:52qui se pose concrètement,
13:53politiquement aujourd'hui,
13:54c'est le retour d'une pratique
13:55qui n'était plus considérée,
13:56les charters.
13:57Par votre gouvernement,
13:58est-ce qu'il s'agit,
13:59selon vous,
14:00d'une bonne manière ?
14:01Tout ce que vous avez dit
14:02est très intéressant,
14:03mais pour ou contre
14:04l'utilisation des charters ?
14:05Mais c'est tellement plus essentiel
14:06que de se poser la question
14:07est-ce qu'on peut revenir
14:08à 5 personnes dans un charter ?
14:09Moi, je ne partage pas cette vision.
14:11Je vous le dis très simplement
14:12parce que je souhaite
14:13qu'on ne soit pas dans la distraction,
14:15mais qu'on s'intéresse
14:16aux causes fondamentales
14:18aux causes fondamentales
14:20de l'immigration.
14:22Agnès Pannier-Lénaché,
14:24avant toute réforme quelconque,
14:26la feuille de route
14:27de Michel Barnier,
14:28c'est d'adopter le budget.
14:30Le Premier ministre
14:31a préféré l'examen
14:32par la représentation nationale
14:33plutôt qu'un 49.3 d'office.
14:35Le texte revient mardi
14:36à l'Assemblée.
14:37Cependant, le climat,
14:39dès demain,
14:40vous avez des profs,
14:41des syndicats
14:42de la fonction publique
14:43hospitalière,
14:44certains journalistes
14:45du service public
14:46qui se mettent en grève.
14:47Les agriculteurs,
14:48vous le savez,
14:49puisque dans votre département
14:50également,
14:51ils sont très présents,
14:52menacent.
14:53Est-ce qu'il ne vaut pas mieux
14:54accélérer la cadence ?
14:55Je crois que l'enjeu
14:58que nous avons,
14:59c'est d'adopter un budget
15:00en responsabilité,
15:01en faisant en sorte
15:03que la démocratie
15:04puisse faire son travail.
15:05La démocratie,
15:06c'est de rouler.
15:07C'est la représentation populaire.
15:08C'est la représentation nationale.
15:09Elle a été élue
15:10au mois de juillet dernier.
15:12Elle représente les Français.
15:14Elle doit pouvoir
15:15faire son travail
15:16et c'est ce que nous souhaitons.
15:17Donc nous allons laisser
15:19les différents groupes politiques,
15:20travailler.
15:21Examiner tous les amendements
15:23pour arriver à un débat sans vote
15:25puisque ça va tranquillement
15:26aller vers le Sénat
15:27et selon l'acte 47,
15:28on n'aura pas besoin
15:29d'utiliser 49.3.
15:30Il appartient à l'Assemblée nationale
15:33d'agir.
15:34Vous avez pu constater
15:35que mon groupe politique,
15:36Ensemble pour la République,
15:37avait retiré des amendements
15:39pour accélérer les débats.
15:41Vous avez constaté aussi
15:42que le Nouveau Front Populaire
15:44avait retiré des amendements
15:46et la droite républicaine également.
15:49Mais ça ne suffit pas.
15:51Je ne vais pas me mettre
15:53à la place des députés.
15:54C'est eux qui sont aujourd'hui
15:56à la manœuvre
15:57et je sais compter
15:58sur leur responsabilité
15:59pour aller jusqu'au bout
16:00de l'examen.
16:01Mais je pense que c'est important.
16:02C'est important
16:03que la démocratie soit respectée.
16:04C'est important
16:05que le vote des Français
16:06soit respecté.
16:07Clément Semestre.
16:08En même temps,
16:09comme vous dites,
16:10le vote des Français
16:11ne sera pas forcément respecté
16:12si ça part au Sénat sans vote.
16:13Que pensez-vous justement
16:15sur cette...
16:16Vous parlez beaucoup
16:17de démocratie,
16:18de discussion
16:19à l'Assemblée nationale.
16:20C'est intéressant.
16:21Il y a plein d'amendements.
16:22Il en reste 1 500.
16:23On est déjà
16:24à 40 milliards d'impôts en plus.
16:25Ça va s'arrêter où ?
16:27Vous allez laisser
16:28les milliards d'impôts s'accumuler ?
16:30Alors moi,
16:32je ne peux que constater
16:34et vous le dites très bien
16:35que 40 milliards d'impôts en plus,
16:37c'est impossible
16:38à supporter économiquement.
16:40Ça mettrait à genoux
16:42notre économie.
16:43Et ce sont des milliards
16:44qui évidemment frappent
16:46les classes moyennes.
16:47Parce qu'on ne sait pas
16:48aller trouver 40 milliards d'impôts
16:49comme ça,
16:50soi-disant,
16:51sur les plus aisés.
16:52Et donc,
16:53ce sont des impôts
16:54qui portent massivement
16:56sur ceux qui travaillent
16:58dans notre pays.
16:59Donc,
17:00ceci étant posé,
17:01on a une Assemblée nationale.
17:03Elle doit aller
17:04jusqu'au bout du texte.
17:05On a un Sénat
17:06qui examinera le texte
17:07qui, je pense,
17:08ne partage pas
17:09la même vision
17:10sur la question
17:11de l'imposition.
17:12Et on prendra
17:13nos responsabilités
17:15pour avoir un budget
17:16qui permette
17:17de baisser
17:18notre déficit public.
17:20Ça,
17:21c'est notre responsabilité.
17:23Qui permette
17:24de rendre crédible
17:26notre capacité
17:27à continuer
17:28à payer
17:29notre dette.
17:30Parce que tout l'enjeu
17:31qu'il y a derrière,
17:32c'est que
17:33la signature de la France
17:34reste de bonne qualité.
17:35C'est-à-dire
17:36que notre niveau
17:37de taux d'intérêt
17:38reste
17:39le plus petit
17:40possible.
17:41C'est les agences
17:42de notre pays
17:43qui ont fait
17:44ce qu'ils ont fait.
17:45C'est les agences
17:46de notation
17:47qui notent
17:48cette fameuse
17:49dette de la France
17:50qui commence
17:51à avoir des perspectives
17:52négatives.
17:53Ce qui va faire
17:54augmenter
17:55nos taux d'intérêt.
17:56Juste pour
17:57que tout le monde
17:58l'ait en tête,
17:59une augmentation
18:00de 0,1 %
18:01de notre
18:02taux
18:03d'intérêt,
18:04c'est 3 milliards
18:05d'euros
18:06en plus
18:07à payer
18:08à nos financeurs.
18:09Je pense que
18:10c'est l'intérêt
18:11collectif
18:12de faire en sorte
18:13qu'on n'aille pas
18:14payer plus de dettes
18:15mais qu'on mette
18:16cet argent
18:17dans les politiques
18:18publiques,
18:19dans le service
18:20public,
18:21dans la santé,
18:22dans l'école,
18:23dans l'écologie.
18:24C'est exactement
18:25cette ligne
18:26que nous avons
18:27avec le gouvernement
18:28et nous ferons en sorte
18:29d'avoir un budget
18:30qui soit responsable
18:31mais en allant
18:32jusqu'au bout
18:33de la discussion.
18:34C'est ce que dit
18:35Antoine Armand
18:36qui sera l'invité
18:37d'ailleurs demain matin
18:38de CNews et d'Europe 1
18:39à 8h10.
18:40Il dit redresser
18:41les finances publiques,
18:42c'est un pays
18:43espagnol et nagé
18:44qui connaissait bien
18:45Bercy.
18:46Vous y avez été
18:47pendant 4 ans.
18:48Une enquête
18:49est en cours
18:50par la Commission des Finances
18:51sur le dérapage
18:52des comptes
18:53en 2024.
18:54Question directe,
18:55est-ce que Bruno Le Maire
18:56a menti aux Français ?
18:57Je laisserai s'expliquer.
18:58Moi,
18:59ce que je constate,
19:00j'ai été effectivement
19:01à Bercy pendant 4 ans,
19:02je n'étais pas en charge
19:03des comptes publics,
19:04je le précise.
19:05J'étais en charge
19:06de l'industrie
19:07et de l'artisanat
19:08et du commerce.
19:09Voilà.
19:10Et de la consommation
19:11et de la consommation.
19:14Qu'est-ce qu'on a
19:15quand même observé
19:16sur les finances publiques
19:17sur l'année 2024 ?
19:18Deux choses.
19:19La première chose,
19:20c'est que nos prévisions
19:21de croissance
19:22et nos prévisions de chômage
19:23étaient bonnes.
19:24Mais que les recettes
19:25que nous avons obtenues
19:26dans notre budget
19:27étaient décalées
19:28de l'ordre
19:29de 20 milliards d'euros.
19:30C'est énorme.
19:31Donc,
19:32pourquoi notre prévision ?
19:33Alors que nous avions
19:34les bonnes hypothèses économiques,
19:35on n'a pas triché
19:36sur les hypothèses
19:37économiques,
19:38on n'a pas triché
19:39sur les hypothèses
19:40économiques,
19:41on n'a pas
19:42surestimé la croissance,
19:43on n'a pas sous-estimé
19:44le taux de chômage.
19:45On n'a rien sous-estimé
19:46en se disant
19:47qu'il y avait
19:48des échéances électorales
19:49qui arrivaient en juin ?
19:50Non, mais
19:51je le dis très factuellement.
19:52Oui.
19:53On a le bon taux
19:54de croissance
19:55dans le budget,
19:56on a le bon niveau
19:57de chômage
19:58et on n'a pas
19:59les bonnes recettes.
20:00On n'a pas
20:01les bonnes recettes
20:02en face.
20:03Comment on peut expliquer
20:04qu'on n'a pas
20:05les bonnes recettes ?
20:06Pardon,
20:07si je peux aller
20:08jusqu'au bout.
20:09Nous avons pris
20:10des mesures
20:11de réduction
20:12de la dépense publique
20:13qui étaient massives
20:14et nous en avons repris
20:15au mois de mai.
20:16Mais ce n'était pas
20:17sur le budget.
20:18Et le budget
20:19qui est présenté
20:20est très largement
20:21fondé
20:22sur la copie budgétaire
20:23qui avait été préparée
20:24par le gouvernement
20:25précédent.
20:26Moi, je le vois
20:27sur le budget
20:28de la transition écologique.
20:29Grosso modo,
20:30la copie présentée
20:31par le Premier ministre
20:32Attal
20:33et à peu près
20:34celle du Premier ministre
20:35Barnier.
20:36Donc,
20:37nous avons
20:38la décélération
20:39de la dépense publique
20:40avait bien été
20:41prise en compte.
20:42Mais oui,
20:43nous devons éclaircir
20:44la représentation nationale
20:45pour savoir
20:46exactement
20:47ce qui s'est passé.
20:48Est-ce que
20:49ce sont nos modèles
20:50de prévision
20:51qui déraillent ?
20:52Est-ce qu'il y a eu
20:53une sous-estimation
20:54de la dynamique
20:55des dépenses
20:56des collectivités locales
20:57qui,
20:58tout en ayant
20:59des budgets
21:00à l'équilibre,
21:01ont beaucoup plus investi ?
21:02Ce qui est
21:03une bonne chose,
21:04une collectivité locale
21:05qui investit,
21:06elle investit
21:07dans les services
21:08de ses habitants.
21:09Mais,
21:10est-ce que
21:11c'est là
21:12où on a eu
21:13une mauvaise prévision
21:14de leur dynamique
21:15de dépenses ?
21:16En tout cas,
21:17on se pose la question
21:18au gouvernement,
21:19clairement.
21:20Il faut éclaircir ça
21:21parce que c'est
21:22la meilleure façon
21:23de redresser
21:24les comptes demain.
21:25Mais,
21:26est-ce qu'il n'y a pas
21:27une question presque
21:28de principe
21:29à poser derrière ça ?
21:30C'est-à-dire,
21:31est-ce que,
21:32fondamentalement,
21:33les Français
21:34sont trop taxés,
21:35trop imposés ?
21:36C'est ce que dit
21:37le ministre de la Transition
21:38écologique,
21:39Agnès Pannier-Runacher,
21:40l'invité du Grand Rendez-vous
21:41tout de suite.
21:42Retour
21:43sur le plateau
21:44du Grand Rendez-vous
21:45européen.
21:46CNews,
21:47Les Échos,
21:48Agnès Pannier-Runacher,
21:49ministre de la Transition
21:50écologique et notre invité
21:51ce matin,
21:52et Mathieu Beaucoté
21:53avec cette question
21:54sur les impôts.
21:55Question toute simple,
21:56en fait.
21:57C'est-à-dire,
21:58le commun immortel
21:59regarde sa fiche de paie
22:00et constate qu'entre
22:01le net,
22:02le brut,
22:03il paie démesuré,
22:04de son point de vue,
22:05est-ce qu'en tant que tel,
22:06ce n'est pas une question
22:07à part entière,
22:08l'idée qu'il faudrait
22:09baisser significativement
22:10le fardeau fiscal
22:11pour le commun immortel ?
22:12Vous savez,
22:13c'est ce qu'on a apporté
22:14ces sept dernières années.
22:15C'est effectivement
22:16le constat que la France
22:17est une des championnes
22:18du monde,
22:19si ce n'est la championne
22:20du monde des prélèvements
22:21obligatoires,
22:22donc à la fois
22:23les impôts
22:24et les charges sociales.
22:25Ce n'est peut-être pas
22:26un titre désirable.
22:27Ce que vous dites
22:28sur le décalage
22:29entre la somme en haut
22:30de la fiche de paie
22:31et ce qui est finalement
22:32payé en bas de la fiche
22:33et que c'est un frein
22:34au développement
22:35de l'économie.
22:36Et d'ailleurs,
22:37la baisse
22:38de près de 50 milliards
22:39d'euros des impôts
22:40est concomitante
22:41à la création
22:42de 2,5 millions
22:43d'emplois en France.
22:44Elle est concomitante
22:45avec une baisse importante
22:46du chômage en France.
22:47Dans mon territoire,
22:48sur certains bassins
22:49d'emploi,
22:50on est passé
22:51de 15 % de chômage
22:52à moins de 10 %.
22:53Et tout ça,
22:54c'est bien Agnès Pannier-Rudré,
22:55mais c'est le passé.
22:56C'est énorme.
22:57Qu'est-ce qu'on fait
22:58maintenant ?
22:59Qu'est-ce qu'on fait
23:00face aux déficits ?
23:01Qu'est-ce qu'on fait
23:02face à la dette ?
23:03C'est pour ça que nous,
23:04ce que nous portons,
23:05c'est des augmentations
23:06d'impôts.
23:07Dans une situation
23:08où le déficit public
23:09a dérapé,
23:10les augmentations
23:11d'impôts
23:12ne peuvent être
23:13que ultra-ciblées
23:14et elles doivent
23:15être provisoires.
23:16Mais il n'y a pas
23:17que les impôts.
23:18Il y a par exemple
23:19l'augmentation
23:20du délai de carence
23:21à trois jours
23:22pour le remboursement
23:23des arrêts maladie
23:24chez les fonctionnaires.
23:25Ça fait couler
23:26beaucoup d'encre.
23:27Est-ce que ça,
23:28par exemple,
23:29vous y êtes favorable ?
23:30C'est pas tout à fait
23:31la même chose.
23:32Dans un système
23:33où vous avez
23:34des dépenses et des recettes…
23:35Je sais bien qu'il y a
23:36deux caisses.
23:37Il y a les dépenses
23:38et les recettes.
23:39Exactement.
23:40Mais vous entendez bien
23:41qu'au final,
23:42c'est de l'argent
23:43et c'est ce que dit Mathieu.
23:44C'est-à-dire qu'à la fin,
23:45c'est pour chacun
23:46d'entre nous,
23:47on a une fiche de paye
23:48et puis on a
23:49ce qu'on paye
23:50en plus ou pas.
23:51Oui, mais justement,
23:52la question qui est posée,
23:53c'est comment on utilise
23:54l'argent des impôts,
23:55l'argent de nous tous,
23:56des contribuables,
23:57pour les meilleures
24:01avoir ce système
24:02de sécurité sociale
24:03que tout le monde
24:04nous envie
24:05à l'international.
24:06C'est pour ça que je reviens
24:07au jour de carence.
24:08Que tout le monde nous envie
24:09à l'international,
24:10qui nous permet
24:11d'être prêts en charge
24:12pour des cancers,
24:13des accidents de la vie majeurs
24:14avec un minimum de frais.
24:15On s'en rend compte
24:16quand on voyage
24:17à l'étranger.
24:18Beaucoup d'observateurs
24:19se demandent
24:20si ça va durer encore.
24:21Et donc, c'est pour ça
24:22qu'il faut être capable
24:23aussi de faire des efforts
24:24et de baisser
24:25nos dépenses publiques.
24:26Donc, il ne doit pas avoir
24:27de tabou sur la question,
24:28par exemple,
24:29des jours de carence.
24:30Je suis à l'aise
24:31avec le fait
24:32qu'on regarde cela
24:33et qu'on aille chercher
24:34la baisse des dépenses
24:35liées aux arrêts maladie.
24:36On a constaté
24:37qu'ils avaient été multipliés
24:38ces dernières années.
24:39Ça veut dire
24:40agir sur deux fronts.
24:41Surtout pas
24:42de stigmatisation
24:43de quiconque.
24:44Mais, un,
24:45est-ce que les conditions
24:46de travail
24:47permettent
24:48d'avoir
24:49une meilleure
24:50qualité de vie ?
24:51Et deux,
24:52est-ce qu'il y a
24:53des mesures
24:54qui permettent
24:55d'avoir
24:56une meilleure qualité
24:57de vie ?
24:58Est-ce qu'il y a
24:59des mesures
25:00qui permettent
25:01effectivement
25:02de garantir
25:03que les gens
25:04restent en bonne santé
25:05dans leur travail ?
25:06Parce que ça,
25:07c'est une partie
25:08de la réponse.
25:09Et deux,
25:10faire en sorte
25:11effectivement
25:12que ce qui est d'ailleurs
25:13aujourd'hui
25:14appliqué au privé
25:15puisse être
25:16appliqué au public.
25:17Ça ne vous choque pas
25:18parce qu'on dit
25:19que vous êtes
25:20l'aile gauche
25:21du gouvernement ?
25:22Mais l'aile gauche
25:23du gouvernement,
25:24ce n'est pas le
25:25je m'en foutisme,
25:26pardon,
25:27c'est que notre
25:28pays a justement,
25:29et c'est les grands
25:30hussards noirs
25:31de la République,
25:32de la Troisième
25:33République,
25:34a fondé
25:35l'égalité des chances
25:36sur le mérite
25:37et sur le travail.
25:38Donc ce n'est pas
25:39moi qui vais dire
25:40on va mettre
25:41un obstacle
25:42à ceux qui travaillent
25:43et ne pas récompenser
25:44ça.
25:45Ce que dit
25:46l'aile gauche,
25:47c'est qu'il faut que le
25:48travail rémunère mieux.
25:49C'est qu'il faut
25:50désmicardiser
25:51le pays.
25:52C'est ce que porte
25:53beaucoup
25:54Gabriel Attal
25:55notamment.
25:57Attention à ne pas
25:58caricaturer
25:59l'aile gauche.
26:00Sur les dépenses,
26:01justement,
26:02parce qu'on a beaucoup
26:03parlé des recettes
26:04et des impôts,
26:05sur les dépenses,
26:06effectivement,
26:07le gouvernement précédent
26:08a beaucoup baissé
26:09les impôts.
26:10C'est un fait.
26:11En revanche,
26:12sur les dépenses,
26:13et c'est aussi une
26:14explication du budget
26:15qu'on a actuellement,
26:16les dépenses ont explosé
26:17pour tout plein de
26:18bonnes raisons.
26:19Vous êtes favorable
26:20à quelle baisse
26:21de dépense ?
26:22Alors, moi,
26:23je peux vous dire
26:24qu'on a des baisses
26:25d'efforts
26:26sur la transition
26:27écologique.
26:28La question
26:29qui est posée,
26:30c'est d'avoir la dépense
26:31qui a le maximum
26:32d'impact.
26:33Et c'est pour ça
26:34que,
26:35dans mon budget
26:36par exemple,
26:37je soutiens plus
26:38l'argent
26:39qui est dépensé,
26:40par exemple,
26:41sur le fonds chaleur
26:42qui est un dispositif
26:43qui permet aux
26:44collectivités locales
26:45de développer
26:46des réseaux de chaleur
26:47qui font baisser
26:48la facture des Français
26:49et qui font baisser
26:50les émissions
26:51de gaz à effet de serre
26:52que des dépenses
26:53sur d'autres périmètres
26:54Il me semble,
26:55par exemple,
26:56que sur ma prime Renov'
26:57on peut aller
26:58faire quelques économies
26:59sans mettre en difficulté
27:00notre économie
27:01et notre transition.
27:02Donc, le fonds chaleur,
27:03justement,
27:04vous le maintenez,
27:05le fonds chaleur ?
27:06Le fonds chaleur,
27:07de mon point de vue,
27:08il faut effectivement
27:09donner les moyens
27:10aux collectivités locales
27:11de développer
27:12des dispositifs
27:13qui font baisser
27:14la facture des Français
27:15et qui baissent
27:16nos émissions
27:17de gaz à effet de serre.
27:18C'est gagnant-gagnant.
27:19Ça fait partie
27:20des dispositifs
27:21qui, en plus,
27:22suscitent le maximum
27:23d'investissements
27:24et donc de retombées
27:25économiques dans notre pays.
27:26Donc, vous voyez,
27:27sélectionner
27:28la bonne dépense publique,
27:29faire en sorte
27:30que ce soit
27:31une dépense publique
27:32qui crée de l'emploi,
27:33qui crée de la richesse
27:34dans notre pays
27:35et qui, en même temps,
27:36permet d'améliorer
27:37notre bilan écologique,
27:38ça, c'est gagnant.
27:39Et donc, justement,
27:40pour continuer là-dessus,
27:41vous, vous êtes plutôt
27:42favorable à une taxe
27:43sur le gaz
27:44qu'augmenter
27:45les taxes sur l'électricité ?
27:46Alors, moi,
27:47en tant que ministre
27:48de l'énergie,
27:49je suis défavorable
27:50à l'augmentation
27:51de la fiscalité
27:52sur l'énergie
27:53en général,
27:54au-delà du fait
27:55qu'on revienne
27:56à la situation
27:58antérieure.
27:59Vous savez que
28:00nous avions mis en place
28:01un bouclier énergétique
28:03et que le Parlement,
28:05d'ailleurs,
28:06a rétabli
28:08ce qui était déjà dans le...
28:09Et que les Français
28:10sont très sensibles
28:11à leur facture d'électricité
28:12et de gaz.
28:13Et de gaz.
28:14Et de gaz.
28:15Donc, il n'est pas question
28:16pour moi de dire
28:17qu'il faut augmenter
28:18la taxation
28:19de telle énergie
28:20ou de telle autre.
28:22Ce qui est important,
28:23c'est que l'électricité,
28:25qui est produite en France,
28:26qui crée de l'emploi en France,
28:28qui a des retombées économiques
28:29en France,
28:30et qui est souveraine,
28:32soit plus taxée
28:36que le gaz
28:37qui est produit à l'étranger,
28:38qui crée une dépendance.
28:40Regardez ce qui s'est passé
28:41avec la Russie,
28:43mais également
28:44le Moyen-Orient
28:45ou les États-Unis.
28:46Nous sommes dépendants
28:47d'importation
28:48de ces différentes
28:49zones géographiques.
28:50Moi, j'ai choisi mon camp.
28:51Il vaut mieux soutenir
28:53l'électricité que le gaz.
28:55Et puis, l'électricité en France,
28:57elle est quasiment
28:58à 100% décarbonée.
28:59Ce n'est pas le cas du gaz.
29:01Donc, taxer plus l'électricité
29:02que le gaz,
29:03c'est contre-productif
29:05économiquement et écologiquement.
29:07C'est cet équilibre-là
29:09qu'il faut trouver.
29:10Agnès Pannier-Runacher,
29:12vous avez été ministre
29:14de l'Industrie.
29:15Vous êtes aujourd'hui
29:16ministre de l'Écologie.
29:17C'est important et intéressant
29:19ce matin de vous entendre
29:20aussi sur la filière automobile
29:21qui rencontre
29:22beaucoup de difficultés.
29:23Cette transition vers
29:25la voiture 100% électrique
29:26qui est remise en cause
29:28maintenant, même par
29:29certains grands constructeurs
29:30allemands,
29:31est-elle encore possible
29:32dans un agenda aussi court ?
29:33Mais je crois qu'il faut
29:34arrêter d'être naïf.
29:36Ce qui est en train
29:37de se passer aujourd'hui,
29:38c'est que vous avez
29:39des pays qui sont en train
29:41de produire massivement
29:42des véhicules électriques,
29:44qui sont en train
29:45de les vendre massivement,
29:47notamment en Europe
29:48et qui rencontrent
29:49leur public.
29:50Vous parlez des voitures chinoises.
29:51Je parle effectivement
29:52des voitures chinoises
29:53et que si notre secteur automobile
29:56ne s'adapte pas à ça,
29:58ça fera comme la transition
30:01entre la photo argentique
30:04et la photo numérique.
30:05C'est-à-dire que les acteurs
30:06de la technologie d'avant
30:08vont disparaître.
30:09Moi, je me bats pour que
30:11notre secteur automobile
30:13se transforme et reste compétitif.
30:15Est-ce qu'on va faire
30:16comme en Allemagne ?
30:17Est-ce qu'on va arrêter
30:18de payer les bonus ?
30:19Déjà, on continue
30:20de payer des bonus.
30:21On a une enveloppe
30:22dans le budget, certes,
30:24qui a été recentrée,
30:26mais qui reste importante.
30:28C'est un point important.
30:30Mais surtout, on accompagne.
30:32Aujourd'hui, avec la mesure
30:34que j'avais prise
30:35avec Bruno Le Maire
30:36l'année dernière
30:37et Elisabeth Borne,
30:39on avait mis un système
30:41qui faisait que le bonus
30:42bénéficie à des voitures
30:44qui sont construites
30:45en Europe et en France
30:47parce que leur empreinte écologique
30:49est bien meilleure
30:50que des voitures
30:51qui sont construites
30:52à l'autre bout du monde.
30:53C'est une forme aussi
30:55d'accompagnement
30:56de la transformation
30:57de notre industrie.
30:58Il n'y a pas de raison
30:59que notre industrie
31:00fasse face
31:01à de la concurrence déloyale.
31:02On arrive à un plafond de verre
31:03sur les ventes de voitures.
31:04On est à 15 %
31:05de ventes de voitures
31:06neuves en électrique.
31:08Les politiques disent
31:09que si c'est bien,
31:10ça veut dire qu'on sera
31:11à 20, 25 ou 30.
31:14Les concessionnaires eux-mêmes
31:16voient tous les jours
31:17des gens qui rentrent
31:18de leur voiture électrique
31:19et qui reprennent une thermique
31:20parce qu'ils n'arrivent pas
31:21à avoir suffisamment d'autonomie.
31:22Qu'est-ce que vous leur dites
31:23à tous ces gens-là
31:24et accessoirement
31:25aux concessionnaires ?
31:26Je me permets de vous signaler
31:27qu'en Chine,
31:28c'est 50 % des voitures
31:29qui sont vendues en électrique.
31:30Attendez,
31:31je vais jusqu'au bout.
31:32En Norvège, c'est 80 %.
31:33Quand on parle
31:34d'un plafond de verre,
31:35attention,
31:36parce qu'il semblerait
31:37que des pays qui ont
31:38quelques années d'avance
31:39aient dépassé
31:41ce plafond de verre
31:42depuis...
31:43Mais moi aussi,
31:44je les ai les chiffres
31:45et on a passé 20 %
31:46en 2023.
31:47Donc,
31:48l'enjeu que nous avons,
31:49c'est effectivement
31:50d'accompagner
31:51cette transformation.
31:52Je ne dis pas que c'est facile.
31:53C'est évidemment
31:54une transformation
31:55en profondeur.
31:56Mais je rappelle une chose,
31:57c'est qu'il y a
31:58des milliers d'emplois
31:59à la clé.
32:00Lorsqu'on crée
32:01la batterie électrique
32:02comme on l'a fait
32:03avec les gouvernements
32:04précédents,
32:05dans les Hauts-de-France,
32:06que vous avez
32:07quatre usines
32:08qui sortent de terre,
32:09vous avez 20 000
32:10emplois à la clé.
32:11Donc on est dans
32:12une transition
32:13et toute transition
32:14est dure.
32:15Et il faut l'accepter.
32:16Toute transition est dure.
32:17Il faut l'accompagner.
32:18Non, il ne faut pas l'accepter.
32:19Il ne faut pas la subir.
32:20Rien ne serait pire
32:21que la subir.
32:22Et c'est pour ça
32:23que nous agissons.
32:24C'est pour ça
32:25que l'Union Européenne
32:26s'autorise
32:27à mettre
32:28et à taxer
32:29les voitures chinoises
32:30jusqu'à 35 %.
32:31Justement pour lutter
32:32contre la concurrence déloyale.
32:33C'est pour ça
32:34que nous avons
32:35des dispositifs
32:36qui sont ciblés
32:37sur les voitures
32:38de transition écologique
32:39les plus favorables.
32:40Il se trouve
32:41que ce sont les voitures
32:42françaises
32:43et européennes.
32:44Nous faisons en sorte
32:45d'accompagner la fusillade.
32:46Et effectivement
32:47c'est difficile
32:48mais l'enjeu
32:49est essentiel.
32:50Sinon c'est notre secteur
32:51automobile qui va
32:52s'effondrer
32:53parce qu'il n'aura pas
32:54su se transformer.
32:55Agnès Pannier-Runacher
32:56invitée du Grand Rendez-vous
32:57à tout de suite.
32:58Dernière partie
32:59du Grand Rendez-vous
33:00européen
33:01CNews,
33:02les échos
33:03avec Agnès Pannier-Runacher,
33:04la ministre
33:05de la Transition écologique.
33:06La France envoie
33:0710 000 soldats supplémentaires
33:08pour venir en aide
33:09aux populations espagnoles
33:10de la région de Valence
33:11touchées par ces inondations
33:12terribles.
33:13Le bilan ce matin
33:14est de 213 morts.
33:15Beaucoup d'observateurs
33:16se sont précipités
33:17pour dire que
33:18ces inondations
33:19sont dues
33:20au réchauffement
33:21climatique.
33:22Vous revenez tout juste
33:23de Cali en Colombie
33:24où s'est tenue
33:25la COP diversité.
33:26Est-ce que vous partagez
33:27ce diagnostic
33:28ou est-ce que
33:29c'est un raccourci
33:30un peu rapide ?
33:31Non.
33:32On voit bien qu'il y a
33:33une multiplication
33:34d'épisodes
33:35de fortes
33:37précipitations
33:38qui entraînent
33:39des dégâts
33:40indescriptibles.
33:41Effectivement,
33:42je l'ai dit
33:43à mon homologue
33:44espagnol,
33:45tout mon soutien
33:46aux Espagnols
33:47dans ces moments
33:48très difficiles.
33:49Il faut avoir
33:50les yeux
33:51grands ouverts.
33:52Je reprends
33:53les dernières semaines.
33:54Sur quatre semaines,
33:55nous avons eu
33:56des épisodes
33:57d'inondations
33:58dans le Pas-de-Calais,
33:59en Eure-et-Loire,
34:00en Seine-et-Marne,
34:01dans l'Ardèche,
34:02dans le Rhône,
34:03dans le sud
34:05dans le sud-est
34:06de la France,
34:07plusieurs fois,
34:08et dans le sud-ouest
34:09de la France.
34:10J'ai fait peut-être
34:11cinq déplacements.
34:12Trois sont liés
34:13aux inondations.
34:14J'ai dû tenir
34:15un certain nombre
34:16de cellules de crise
34:17sur ce sujet-là.
34:18On voit bien
34:19qu'il y a une accélération.
34:20On voit deux choses.
34:21Il y a des épisodes
34:22plus nombreux,
34:23ils sont plus intenses.
34:24Ça, c'est l'impact
34:25du dérèglement climatique
34:26et c'est pour ça
34:27qu'il faut agir
34:28et qu'il est urgent
34:29de mettre le paquet
34:30pour agir.
34:31Mais il y a presque
34:32une question philosophique
34:33sur ce sujet-là.
34:34D'un côté,
34:35certains se disent
34:36qu'on peut encore
34:37renverser la tendance,
34:38c'est-à-dire renverser
34:39les dérèglements climatiques,
34:40et d'autres disent
34:41qu'il y a une part
34:42probablement fatale
34:43à travers cela
34:44et qu'on doit s'y adapter
34:45le plus possible.
34:46Est-ce que ces deux options
34:47sont pour vous contradictoires ?
34:48Absolument pas.
34:49En fait,
34:50ce que l'on sait,
34:51c'est qu'on ne doit pas
34:52dépasser un certain nombre
34:53de degrés de réchauffement
34:54de la planète
34:55parce que les conséquences
34:56seraient immétrisables.
34:57Et donc,
34:58on doit continuer
34:59à baisser nos émissions
35:00de gaz à effet de serre.
35:01Et je veux dire ici,
35:02parce qu'on a l'impression
35:03qu'il ne se passe rien,
35:04non, ça fonctionne.
35:05L'Europe a annoncé
35:06il y a quelques jours
35:07que nous avions baissé
35:08nos émissions de gaz
35:09à effet de serre
35:10de 37 %
35:11depuis 1990
35:12et que,
35:13dans le même temps,
35:14nous avions augmenté
35:15notre PIB,
35:16donc la production,
35:17la richesse européenne,
35:18de 68 %.
35:19Donc, oui,
35:20on est capable
35:21de baisser nos émissions
35:22de gaz à effet de serre.
35:23Toujours se pose
35:24un peu la même question
35:25sur l'économie.
35:26Est-ce qu'il y a
35:27une solution ?
35:28Est-ce qu'il y a
35:29une solution ?
35:30Toujours se pose
35:31un peu la même question,
35:32c'est-à-dire l'Europe
35:33fait d'immenses efforts,
35:34l'Amérique du Nord aussi
35:35à sa manière,
35:36la Chine, l'Inde,
35:37peut-être un peu moins.
35:38Donc autrement dit,
35:39les efforts sont portés
35:40par le monde occidental.
35:41Je ne dis pas qu'il n'y a
35:42pas d'efforts ailleurs,
35:43je dis que néanmoins,
35:44c'est néanmoins l'Europe
35:45qui prend une surcharge.
35:46Alors, attention,
35:47parce que nous partons
35:48beaucoup plus haut
35:49que les autres.
35:50Nous sommes des pays développés
35:51et historiquement,
35:52nous avons l'empreinte carbone
35:53la plus élevée du monde
35:54avec les États-Unis
35:55et quelques autres pays
35:56très développés.
36:01Certes, l'empreinte de l'Inde
36:02augmente,
36:03mais par habitant,
36:04elle est plus de 5 fois
36:06inférieure à la nôtre.
36:07Donc...
36:08Mais la tendance l'offre
36:09elle est dubeuse.
36:10Ça ne veut pas dire
36:11que leur situation...
36:12Non, par habitant,
36:13Pierre de Villeneuve,
36:14je vous parle par habitant.
36:15Mais la situation en Inde
36:16est catastrophique,
36:17on est d'accord.
36:18La situation en Inde
36:19et surtout,
36:21c'est un pays
36:22qui est en développement,
36:23c'est-à-dire
36:24qui a besoin
36:25de sortir sa population
36:28de la pauvreté.
36:29C'est ça qui est en jeu.
36:30Donc aujourd'hui,
36:31nous,
36:32notre responsabilité,
36:33c'est de baisser
36:34nos émissions de gaz
36:35à effet de serre.
36:36Méfiez-vous de la Chine.
36:37On parlait
36:38de l'électrification
36:39des véhicules,
36:40elle est aujourd'hui
36:41en pôle position
36:42sur les énergies renouvelables,
36:43c'est elle qui va
36:44le plus rapidement.
36:45Mais je reprends votre analyse,
36:46il y a un transfert
36:47de l'empreinte carbone
36:48du système.
36:49Juste, pardon,
36:50pourquoi la Chine va si vite ?
36:51Parce qu'elle a compris
36:52qu'il y avait un enjeu économique
36:53derrière cette baisse
36:54des émissions de gaz
36:55à effet de serre.
36:56Parce qu'elle a compris
36:59que les énergies
37:00qu'on était en train
37:01de développer
37:02sur les énergies renouvelables,
37:03sur le nucléaire d'ailleurs,
37:04qui fait partie
37:05des technologies bas carbone
37:06sur la voiture électrique,
37:09c'était des enjeux économiques
37:11de demain.
37:12Mais les Chinois,
37:13ils sont pragmatiques,
37:14ils transforment
37:15toutes les usines,
37:16les centrales à charbon
37:17aux centrales nucléaires.
37:18Aujourd'hui,
37:19nous encore aujourd'hui,
37:20et vous n'allez pas le nier
37:21Agnès Pannier-Richard,
37:22je sais que vous êtes
37:23pro-nucléaire,
37:24mais ce n'est pas le cas
37:25de tous les partis.
37:26Et à chaque fois
37:27qu'il faut prendre une décision
37:28il y a un débat.
37:29Et quand ça fait débat,
37:30ça retarde les choses.
37:31Non, alors là,
37:32je pense qu'on a
37:33une majorité très large
37:34qui s'est prononcée
37:35à l'Assemblée nationale
37:36lorsque j'ai porté...
37:37Encore aujourd'hui
37:38dans le contexte actuel
37:39avec les trois couloirs de nage ?
37:40Ah mais totalement.
37:41Alors là,
37:42la loi que j'ai portée
37:43sur l'accélération
37:44du nucléaire,
37:45elle a été votée
37:46par près de 400 députés.
37:47Mais c'était quand ?
37:48C'était il y a deux ans,
37:49mais...
37:50Ce n'était pas dans l'actuel...
37:51Comment on appelle ça ?
37:52Ce n'est même plus
37:53une majorité.
37:54Encore une fois,
37:59je ne prends aucun risque
38:00en disant qu'il y a
38:01une très large majorité
38:02en soutien du nucléaire.
38:03Y compris à l'intérieur du NFP
38:04aujourd'hui ?
38:05Aujourd'hui, alors pas
38:06à l'intérieur du NFP,
38:07mais le Parti communiste
38:08est favorable au nucléaire,
38:09le Parti socialiste
38:10est favorable au nucléaire existant,
38:12est prêt à regarder
38:13l'installation de nouveaux réacteurs.
38:14Ni les écologistes,
38:15ni les insoumis
38:16qui sont majoritaires
38:17dans le NFP.
38:18Mais ils ne sont pas majoritaires
38:19à l'Assemblée nationale
38:20et de loin.
38:21Personne n'est majoritaire
38:22à l'Assemblée nationale.
38:23Ça représente peut-être
38:2420 % de l'Assemblée nationale.
38:25Ce que je veux dire,
38:26c'est que s'il y a une discussion
38:27aujourd'hui sur le nucléaire,
38:28vous n'êtes pas aussi sûr
38:29d'avoir la même majorité
38:30que vous l'aviez il y a deux ans.
38:31Ce n'est pas vrai.
38:32Alors là, je suis tranquille.
38:33Attention, vous avez une mouche
38:34qui est en train de vous attraper.
38:35Non, je suis très tranquille sur cela.
38:37Il y a une majorité aujourd'hui
38:39et des Français,
38:40et des députés,
38:41et des sénateurs
38:42en soutien du nucléaire.
38:43C'est très clair.
38:44Et nous agissons
38:45en faveur du nucléaire.
38:46Nous avons relancé cette filière.
38:48Vous savez que Flamanville,
38:50le réacteur,
38:51a été connecté au réseau.
38:55Nous avons augmenté
38:56la production nucléaire
38:57ces deux dernières années
38:58significativement,
38:59de l'ordre de 30 %.
39:01Vous savez que nous avons lancé
39:03la construction de nouveaux réacteurs.
39:05Tout cela ne se fait pas
39:06en claquant dans les doigts.
39:08Un projet nucléaire,
39:10c'est 10 à 15 ans.
39:12C'est assez long.
39:13Mais notre objectif,
39:15c'est effectivement
39:16de développer le nucléaire.
39:17Vous parlez d'une majorité
39:18pour le nucléaire
39:19à l'Assemblée nationale.
39:20Cela implique,
39:21si je peux me permettre
39:22de le rappeler,
39:23les députés du Rassemblement national
39:24sont-ils légitimes
39:25sur le nucléaire ?
39:26Au Sénat,
39:27je n'ai pas un député
39:28ou je dois en avoir un
39:29qui est non inscrit
39:30ou quelques sénateurs
39:31qui sont non inscrits.
39:32J'ai une très large majorité.
39:34Mais à l'Assemblée nationale,
39:35vous avez référé
39:36la majorité à l'Assemblée.
39:37J'y avais une majorité,
39:39y compris sans l'URN
39:41lorsque le projet de loi
39:42a été voté.
39:43Mais cette majorité
39:44serait légitime ?
39:45En fait,
39:46l'élément d'URN
39:47dans cette majorité,
39:48il est légitime ?
39:49Non mais...
39:50Je me rappelle
39:51que vous avez refusé
39:52de serrer la main
39:53aux députés RN.
39:54Tout à fait,
39:55parce que je ne serre pas la main
39:56aux idées du Rassemblement national.
39:57Ils sont sur le nucléaire.
39:58Il se trouve que je serre la main...
39:59Mais non,
40:00ce n'est pas ce que je dis.
40:01Je serre la main aux députés
40:02à la sortie du groupe.
40:03Mais là,
40:04c'était une mise en scène
40:05pour montrer la notabilisation
40:06du Rassemblement national.
40:07Il n'y a pas si longtemps,
40:08François Fillon
40:09ne serrait pas la main
40:10à Marion Maréchal-Le Pen
40:11dans exactement
40:12les mêmes circonstances.
40:13Ça montre bien
40:14à quel point
40:15certains ont changé
40:16ou ont évolué
40:17et ont finalement
40:18un peu perdu
40:19leur boussole.
40:20Moi,
40:21je ne serre pas la main
40:22à des idées
40:23qui sont
40:25contre la France,
40:26contre
40:27les intérêts
40:29des Françaises
40:30et des Français
40:31qui défendent
40:32des pays comme la Russie
40:33qui sont des agresseurs.
40:34Par exemple,
40:35je ne vais pas rentrer
40:36dans le détail
40:37de tout ce qui peut être
40:38reproché
40:39au Rassemblement national.
40:40Pour revenir
40:41à l'écologie,
40:42l'enjeu aujourd'hui,
40:43c'est de baisser
40:44les émissions
40:45de gaz à effet de serre.
40:46Nous ne sommes pas
40:47les seuls à le faire
40:48et c'est aussi
40:49une bataille économique
40:51et c'est pas l'acceptabilité.
40:53Après,
40:54c'est la désirabilité
40:55de ce que nous sommes
40:56en train de faire.
40:57C'est important
40:58parce que
40:59ce qui est désirable
41:00est beaucoup plus agréable
41:01que ce qui est acceptable.
41:02Vous demandez aux agriculteurs
41:03l'acceptabilité ?
41:04Mais,
41:05M. de Villeneuve,
41:06les premières victimes
41:07du dérèglement climatique,
41:08c'est les agriculteurs.
41:10Regardez la répétition
41:12des événements climatiques
41:14qui fait qu'ils ont perdu
41:15de revenus
41:16ces dernières années.
41:17Vous allez demander
41:18aux jeunes agriculteurs
41:19ce qu'ils pensent
41:20de la transition agroécologique,
41:22ils vous disent
41:23il faut la faire.
41:24Simplement,
41:25donnez-nous les moyens
41:26de la faire
41:27et ne nous mettez pas
41:28en situation
41:29d'être en concurrence déloyale.
41:30C'est ça,
41:31leur revendication.
41:32C'est pas de nier
41:33le dérèglement climatique.
41:34Ils sont les premiers
41:35concernés.
41:36Ils ont perdu
41:37des millions d'euros
41:38ces dernières années
41:39à cause du dérèglement climatique.
41:40Est-ce qu'ils le comprennent
41:41quand vous allez les voir,
41:42M. de Villeneuve ?
41:43C'est eux qui le demandent.
41:44Dans la plateforme
41:45des jeunes agriculteurs,
41:47ils demandent
41:49un contrat de transition.
41:51Ce n'est pas moi qui le dis,
41:52c'est les jeunes agriculteurs.
41:53Ceux qui se mettent en grève,
41:54ceux qui bloquent,
41:55ceux qui veulent bloquer
41:56le salon de l'agriculture,
41:57ceux qui arrivent...
41:58Mais ils ne sont peut-être
41:59pas représentatifs
42:00de tous les agriculteurs.
42:01Je vous parle de ceux
42:02qui vont reprendre
42:03les exploitations agricoles.
42:05Vous savez que
42:06dans les 10 ans qui viennent,
42:07nous allons avoir
42:08un départ à la retraite
42:09d'à peu près 50%
42:11de nos agriculteurs.
42:12Les jeunes qui rentrent
42:13aujourd'hui dans le métier,
42:14leur revendication principale,
42:16c'est
42:17« Donnez-nous la possibilité
42:19de reprendre
42:20avec des contrats
42:23de transition écologique
42:25des exploitations
42:26et faites en sorte
42:28que nous ne soyons pas
42:29victimes de la concurrence
42:31déloyale d'autres pays
42:33qui ne font pas
42:34ces transitions écologiques. »
42:35Et un dernier point,
42:36pourquoi c'est important l'écologie ?
42:38Parce que c'est la qualité
42:39de ce que vous buvez,
42:40c'est la qualité de l'eau,
42:41c'est la qualité de ce que vous mangez,
42:43la qualité de l'alimentation,
42:44c'est la qualité de l'air,
42:46c'est toutes les maladies environnementales,
42:48l'augmentation d'un certain nombre
42:50de cancers,
42:51dont on pense qu'ils ont
42:52des raisons environnementales.
42:54C'est pour ça que c'est important.
42:56Et ça, il n'y a que les Français
42:58qui peuvent résoudre
42:59les problèmes des Français.
43:00Ce n'est pas la faute de la Chine,
43:01ce n'est pas la faute de l'Inde
43:02si nos points de captage sont pollués
43:04ou si nous avons une alimentation
43:06qui pourrait être polluée.
43:08Alors dans 72 heures environ,
43:10on aura le résultat
43:12des élections américaines,
43:13d'un côté Donald Trump,
43:14de l'autre côté Kamala Harris.
43:15Pour vous, c'est une élection
43:17ordinaire comme les autres
43:18ou une élection historique
43:19comme certains l'entendent ?
43:20C'est évidemment une élection historique
43:22parce que si le candidat Trump
43:26est élu,
43:28cela peut bouleverser
43:30la géopolitique internationale.
43:33Je pense évidemment
43:35au sujet de l'Ukraine.
43:36Je crois que le candidat Trump
43:38ne cache pas son souhait
43:40de retirer son soutien à l'Ukraine.
43:43C'est évidemment très impactant
43:46pour l'Europe.
43:47Vous savez qu'il y a
43:48une guerre aux portes de l'Europe
43:50et que si l'Ukraine tombe,
43:52la question qui se posera,
43:53c'est quel est le pays d'après ?
43:55Et qu'à un moment,
43:56cela finira par être
43:57un pays de l'Union européenne.
43:58Donc ça, c'est un point important.
44:00Deuxième sujet,
44:01on parle de transition écologique,
44:03c'est l'attitude et le déni
44:06du candidat Trump
44:07par rapport au dérèglement climatique.
44:10Et là, pour le coup,
44:11on a une responsabilité collective
44:12de continuer.
44:13Merci Agnès Pannier-Runacher
44:15d'avoir été l'invité du grand rendez-vous
44:17ce dimanche.
44:18Très très bonne journée
44:19sur nos deux antennes.

Recommandations