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Nicolas Pouvreau-Monti, de l'Observatoire de l'immigration et de la démographie : «Le resserrement de l'octroi de visas à un certain nombre de pays du Maghreb n'a pas marché parce qu'on ne s'est pas donné les moyens de tenir le rapport de force dans la durée».

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Transcription
00:00Bien sûr, et il relève du devoir du pays en question de le réadmettre,
00:03tout l'enjeu ayant à voir avec le profil des gens qu'on cherche à éloigner dans ces pays.
00:06On sait qu'aujourd'hui, dans nos centres de rétention administrative,
00:09il y a environ 90% de profils connus pour des troubles à l'ordre public
00:12ou signalés au fichier de surveillance et de prévention de la radicalisation.
00:16Donc, on comprend sur un plan cynique, rationnel,
00:19que le Maroc et d'autres pays ne soient pas spécialement pressés
00:21de réadmettre ces ressortissants-là.
00:23Pour ce qui est du rapport de force globale, ça a été dit à juste titre,
00:26ce qui a été tenté sur les visas sous le ministère d'Armenins,
00:29c'est-à-dire le resserrement de l'octroi de visas
00:31à un certain nombre de pays du Maghreb n'a pas marché.
00:33Pourquoi ça n'a pas marché ?
00:35Parce qu'on ne s'est pas donné les moyens de tenir ce rapport de force dans la durée.
00:38Dans le rapport de force, il y a un enjeu psychologique.
00:40Il faut qu'on soit en mesure de comprendre
00:42que l'interlocuteur peut tenir sur la durée le bras de fer,
00:44que la restriction des visas peut être durable.
00:46Force est de constater que le gouvernement de l'époque s'est ravisé assez vite.

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