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00:00Une place de marché mesurée à plus de 80 décibels. C'est un environnement sonore quasi
00:20naturel. Ici, commerçants et clients inter-échangent dès 8 heures du matin et ce,
00:28jusqu'à très tard le soir. Le seuil de tolérance de l'audition humaine aux nuisances sonores est
00:35évalué à 85 décibels. Au-delà, on a des conséquences sur l'ouïe qui peuvent être
00:42irréversibles en fonction de la durée d'exposition à ces bruits excessifs. Au-dessus de 80 décibels,
00:50il suffit de se placer sur la chaussée, vous allez voir tout le monde klaxonne. Le klaxon
00:54est évalué à 80 décibels. Un klaxon est déjà au seuil de la limite du bruit qui gêne
01:00l'audition humaine. De fait, c'est pratiquement tous nos environnements urbains et semi-urbains
01:08qui font cette expérience amère au quotidien. Le silence ailleurs est un atout recherché,
01:19convoité même. Dans nos rues et au creux de nos choumières par contre,
01:25le silence doit être rempli absolument.
01:29La nuisance sonore, c'est l'exposition au bruit qui dérange. Déjà l'audition,
01:42on peut entendre à partir de 0 décibel. Les décibels, c'est l'unité de mesure des sons.
01:47Le bruit commence à être gérable à partir de 70 ou 75 décibels. Dans l'état actuel des choses,
01:52il n'y a pas vraiment de travail. Ils ont été faits pour évaluer la nuisance sonore au Cameroun,
01:58mais en se fiant avec des villes comparativement au même niveau économique que nous et d'autres
02:05plus évoluées, on peut caractériser la ville de Douala comme étant des villes très polluantes
02:11sur le plan sonore. Des nuisances à l'oreille, un modèle de cheval de Troyes ici,
02:24qui nous donne accès à un univers aux mille possibles. La frontière entre ce qui vous
02:36paraît naturel, parfois culturel, et qui devient pourtant gênant, nuisible pour le voisinage,
02:42n'est pas clairement entendue de tous. On a réalisé une étude à un moment donné dans les
02:49cités-cycles à Douala et à Oude. Les cités-cycles par excellence sont des lieux où on pourrait se
02:55dire qu'on a affaire à la classe moyenne, à une classe citadine qui a eu le temps de s'imprégner
03:01des valeurs de la vie citadine. Et malheureusement, vous allez vous rendre compte que dans ces espaces,
03:09dans ces cadres de villas, c'est même là où le village s'est installé. Vous imaginez quelqu'un
03:16qui a des moutons et des cabris à héberger dans sa maison. Et évidemment, ces moutons et ces cabris
03:24participent à des nuisances sonores, parce qu'à un moment donné, leur bêlement et autres gênent
03:32l'entourage. On est rentré dans une phase où la dynamique de l'autocontrôle vis-à-vis de toutes
03:40ces nuisances, de toutes ces violences qui sont vécues par les autres, n'est pas encore installée.
03:45À l'échelle du Cameroun, nous avons la ruralité et l'urbanité. Nous avons sur le plan de l'occupation
03:56géospatiale des villes, vous avez des lieux par exemple de commerce, vous avez des lieux de loisirs,
04:02vous avez des lieux de prière et vous avez des lieux domestiques. Et si on prend même l'espace
04:08domestique, vous verrez que cet espace-là est également compartimenté. On a le séjour, là on
04:13reçoit tout le monde, on a les toilettes, on a la chambre à coucher, on a la cuisine, etc. Et la
04:21nuisance intervient donc lorsque ce qui doit être fait, c'est-à-dire le son ou l'odeur qui doit
04:30être produit dans un espace se retrouve dans un autre. On peut prendre l'exemple de quelqu'un
04:38qui va peut-être dormir, qui prend l'hôtel, là où on prie à l'église, comme sa chambre à coucher.
04:46Donc ça devient donc une nuisance. Dans la chambre à coucher par exemple, vous êtes habillé de façon
04:54extrêmement frugale, c'est-à-dire de façon extrêmement simple. Mais si vous vous retrouvez au séjour
04:59ou même en route avec une tenue de la chambre à coucher, ça devient une nuisance. Au niveau
05:06également de nos tenues vestimentaires, ce problème-là se pose. Aujourd'hui, les uns et les
05:12autres se mettent comme ils le veulent. Dans les amphis, on est bien résolu à cette vérité. Le
05:21concept de ville n'a pas les mêmes contours, la même configuration, ni la même résonance sous
05:29les tropiques que chez les autres. Il y a des gens qui font pratiquement un élevage domestique avec
05:36une très forte proximité avec le voisinage. Et cela tient à un phénomène qui a suffisamment
05:43été documenté, à savoir la mauvaise globalisation de nos villes, au point où on se demande si nos
05:51villes sont vraiment des villes. Et je crois qu'il y a des drafts spécialistes qui ont dit que nous
05:57vivons dans une sorte de ruralité, dans l'urbanité. Sociologiquement, on peut comprendre que les uns
06:04aient transposé leur modèle d'existence de part et d'autre, et qu'en ville, on se soit retrouvé en
06:14face de ce qu'on peut appeler, les sociologues et les géographes appellent ça la rurbanisation,
06:21c'est-à-dire la rencontre entre le rural et l'urban dans un même cadre. Et qu'à ce titre-là,
06:28pour certains, ça pourrait se faire voir comme étant une crise. Mais d'un autre point de vue,
06:34cela c'est un ensemble d'indicateurs qu'il faut prendre au sérieux, en disant aujourd'hui il
06:42faut construire une ville dans ces modèles, dans ces référentiels, qui soient en rapport avec le
06:49fait que les Camerounais sont entre résolument et radicalement situés entre tradition et modernité.
06:56Il n'y a pas de clivage, il n'y a pas de cloison étanche entre les activités qui sont réservées
07:03au monde rural et celles qui doivent être dévolues à l'urbanité. Et je crois que c'est
07:08quelque chose qui est suffisamment illustré. Au Bas-Lat, ville périphérique à la capitale
07:18Camerounaise, nous livre une illustration quasi parfaite de comment on se nuit mutuellement tous
07:26ensemble. Le marché est un plein d'œufs qui débordent.
07:38La mairie a aménagé non loin d'ici, à 20 mètres d'ici, un dépôt pour permettre aux agents du service d'hygiène de faire
07:47le ramassage tous les matins. Mais les populations préfèrent venir verser ici pour gâter la route.
07:55Le problème de l'insalubrité à Omba provient du fait de l'indiscipline des populations, c'est-à-dire
08:02le manque d'utilisme. Vous voyez par exemple, la mairie a interprété la fabrication de bacs
08:09en dur. Mais quelqu'un préfère verser les ordures en route que de mettre dans un bac.
08:16Nous avons aussi un problème des rigoles. Il y a des populations, des personnes qui viennent verser
08:23des ordures à l'intérieur des rigoles pour boucher ces rigoles. J'ai une quarantaine de gars avec qui
08:29je travaille. On se lève à 3 heures du matin et on arrête le travail à 10 heures. Ce qu'on fait,
08:35c'est balayer la rue, ramasser ses ordures, aller verser au dépôt qui est non loin d'ici,
08:42à 5 km de la ville. Dans cette agglomération en plein essor économique, tout s'est décuplé en
08:50quelques dix ans. Les motos étaient 300 en 2007. Elles sont 3000 aujourd'hui.
08:58Nous avons beaucoup de chantiers qui nous attendent. Il faut développer notre commune. Il
09:05faut davantage aménager notre ville. Et si elle est aménagée, on ne pourra pas tirer profit de
09:16cet aménagement dans le désordre. Il y a un grand marché qui a été construit il y a environ 10 ans,
09:22qui a une population de 3000 commerçants. Tous menacent de sortir pour venir chercher
09:28le premier client sur la chaussée. Vous les voyez installés là. C'est tous les jours
09:35que nous menons le combat pour les ramener dans les espaces dédiés au commerce. Peut-être que
09:41ce n'est pas suffisant parce qu'au fil des jours, chacun s'improvise, commerçant, parce que la vie
09:49est dure, pour parler simplement. Mais il faut que nous le fassions quand même en tenant compte
09:54de certaines petites règles de bienséance et d'ordre public. Il faut que nous revenions à
10:12certains fondamentaux. Une ville n'est pas un village. Ceux-mêmes qui réclament une ville
10:21propre sont les premiers à verser des ordures sur la chaussée, à rendre la ville propre. Mais vous
10:28ne leur facilitez pas la tâche, parce que vous déplacez les petits bacs à ordures qui sont
10:36destinées à la pré-collecte. Obala By Night a peu envié à Bogada, même du jour.
10:47Bonjour Monsieur le chef de garage. Vous voyez que quand vos collègues travaillent en route
11:00de cette manière là, ce n'est pas bien. Moi j'ai vu déjà le peu de procès que vous faites
11:05à votre endroit, c'est déjà encourageant. Mais essayez de sensibiliser vos collègues pour tout
11:10ce qu'ils font tout le long de la route. Ici, le lieu dit la casse. Midi à peine passé. On
11:21amorce bruyamment le déclin du jour. Cris, klaxons, vacarmes des masses que l'on cogne
11:32pour redresser une pièce automobile endommagée. Ces gens n'ont pas eu de sommeil de tout repos
11:39depuis Matusalem. C'est le silence et le calme qui sont ici étranges. C'est le style désagrément
11:51de bruit que nous avons en dure, mais en nocturne, les bars prennent le relais. Donc les multiples
11:57ventes à portée qui ne respectaient même pas déjà la réglementation font un bruit énorme. Nous
12:04n'avons pas, nous autorités traditionnelles, les moyens coercitifs pour pouvoir mener ces actions
12:09là. De temps en temps, la mairie de Yaoundé mène des actions, mais ces actions là sont faites de
12:15manière sporadique. Sensibilisons ceux qui exercent ces petits métiers parce qu'ils sont
12:20à la recherche de leur bout de pain. Et en plus, quand ça ne marche pas, nous voyons l'autorité
12:27municipale qui fait la police dans la zone. Un vol d'oiseaux sépare la casse de cet enclave
12:38dont l'odeur forte précède de plusieurs longueurs la vue du spectacle. Et voici le marché du poulet
12:46de Bogada. La volaille en cage crève la vue. L'odeur fétide vous saisit aux tripes. Vous,
12:56le visiteur, beaucoup plus. Je fréquente le marché pratiquement tous les jours et donc
13:04surtout aux endroits de nettoyage, sur les sites de nettoyage de poulet, porc, chèvre. C'est
13:10vraiment désagréable. Oui, oui, c'est même insupportable. Donc, en général, je dépose
13:17parce que j'ai déjà des plumeurs et des nettoyeurs. Je dépose, je m'en vais et puis
13:22la route, j'appelle et on me remet à distance. Elles, par contre, vivent là toute la journée
13:28et ces odeurs rythment leur quotidien. Chaque soir, le matin, quand on arrive au marché,
13:35nous prenons notre lait. Elle boit demi-litre, moi je bois demi-litre. Bon, le soir, on prend
13:43notre miel, on chauffe un peu d'eau chaire, on met une cuillerée à soupe et puis on boit. C'est
13:49le matin qu'il y a beaucoup d'odeurs parce que c'est le matin qu'il y a beaucoup de clients et
13:52puis il y a beaucoup de travail. On ne peut pas s'habituer à la saleté. Non, non, non, non,
13:56c'est pas bien. Et on a le seau le matin pour nos clients. Comment comprendre ? Il faut juste
14:03observer le remugle. Ici, c'est la mise à mort des volailles. Plus loin, on a éviscéré le poulet.
14:13À part les plumes, rien ne doit rester. L'aménagère, acheteur, va emporter la carcasse
14:24de son poulet et quelques bonnes choses de dedans le ventre, comme le gésier, le foie.
14:30Une autre clientèle est restée, accro aux viscères, elle aussi, les autres choses du
14:41ventre. C'est pour cela que cette dame se salit les mains au propre. Patricia profite
14:51d'ailleurs du week-end pour embaucher ses filles. Je viens le matin, je cherche mes
15:01marchandises. Ils pèsent comme ils pèsent là. Il finit de préparer, il n'est pas préparé à la
15:08maison. 13h, 14h, il porte ma marmite, il ne va pas vendre. Quand je rentre, je me nettoie bien
15:14avant de sortir vendre. Quand je suis même en route, quelqu'un ne peut même pas imaginer que
15:20je suis dans le caca du poulet. On nous insulte partout qu'on vend le caca du poulet. C'est déjà
15:25arrivé que quand t'appelles, tu vends, quand tu dis les cribs de poulet, ils te disent on mange
15:30le caca du poulet. Tu reposes ta marmite et tu pars. Senteurs, vus et entendus, sont une partie,
15:42peut-être la plus exposée, de ces nuisances qui nous font veiller tard.
15:47Les codes urbains, que nos tics et comportements innés.
15:56Vous utilisez votre auriculaire comme coton-tige pour vous nettoyer les oreilles ou comme si vous
16:03le faites avec une clé ou bien un capuchon de bique, lorsque vous utilisez votre doigt comme
16:08cure-dents ou alors lorsque vous utilisez carrément vos cure-dents comme une brosse à
16:14dents permanente. Vous verrez des gens en train de se curer les dents de façon permanente.
16:20D'autres construisent leur maison sur la servitude commune.
16:27D'autres encore, les hommes surtout, n'ont pas froid de dégainer et arroser le mur du voisin du bar.
16:33Les villes sont très agressives en elles-mêmes du point de vue des modalités d'accueil. C'est des
16:43villes inhospitalières à ce titre-là et c'est des villes inhospitalières et il est tout à fait
16:48normal que finalement la ville n'ayant pas approprié un modèle d'existence, d'hospitalité,
16:57il est normal qu'un retour des populations développe des comportements de contour qui
17:04ne rentrent pas dans un modèle qui leur a été présenté. La nature a horreur du vide et quand
17:11il y a un vide et qu'on n'a pas présenté un modèle aux uns et aux autres, il est normal que les
17:16gens dans leur dynamique inventent une ville à leur norme ou dans leur absence de normes.
17:27Un interdit de se garer dans un centre urbain est dorénavant le paradis pour bêtes sauvages.
17:32Ceux qui n'ont pas trouvé de place, l'investissent allègrement.
17:37L'ambiance sonore dans la cour de l'hôpital de Messassi se passe de commentaires.
17:47Voici un exemple qu'on peut prendre. Nous sommes à l'extérieur de l'hôpital. On est censé avoir
17:57un environnement assez calme, inférieur à 70 décibels voire 50 décibels et quand on prend
18:02les applications de mesure du bruit ambiant, on se retrouve dans les 88 décibels, ce qui est bien
18:08au-dessus du seuil de tolérance de l'oreille humaine. Donc on s'expose à des traumatismes
18:13sonores et à des problèmes plus tard si on perd dans un bruit aussi élevé.
18:19La loi chez nous est pourtant parfaite. Il est important pour la société globalement
18:26de comprendre qu'il n'y a pas un seul comportement qui n'est pas régi par le droit. A partir de là,
18:33on peut comprendre que tout acte qu'on pose peut avoir des répercussions déjà sur les
18:38autres, donc doit être sculpté par la loi. Pour ce qui concerne l'environnement, nous avons
18:47de très beaux textes, un arsenal juridique, législatif, réglementaire qui a prévu toutes
18:56les situations, que ce soit les nuisances sonores, que ce soit les eaux usées, que ce soit même les
19:02déchets, que ce soit les ordures, tout est prévu par la loi. La loi doit se sentir à l'étroit.
19:10Comment l'appliquer dans toute sa raideur quand l'infrastructure minimale fait défaut ? La loi
19:18de 96 par exemple punit d'une amende de 1 million à 5 millions de francs et donne un prisonnement
19:26de six mois à un an ou de l'une de ces deux peines seulement. Toute personne qui pollue, dégrade
19:31les sous-sols, les sols, les sous-sols, altère la qualité de l'air ou des eaux en infraction
19:36à disposition de la présente loi. En cas de récidive, le montant maximal des peines est doublé.
19:41On doit aussi comprendre qu'il ne suffit pas que la loi les dit. Celui qui doit appliquer la peine,
19:47c'est-à-dire un juge, va devoir apprécier aussi si quelques circonstances pouvaient justifier qu'on
19:56soit moins sévère. Donc les responsabilités sont quelque part partagées entre les individus,
20:01les communes, certaines entreprises aussi et même l'état qui prévoit, encadre et qui doit mettre
20:08en oeuvre tout le nécessaire pour que celui qui sera en infraction ne puisse pas se réfugier
20:13derrière le fait qu'il n'avait pas moyen de faire autrement ou n'aurait pas pu faire mieux que ce
20:18qu'il a fait. Les universitaires prononcent une sentence. La violence ne peut répondre qu'à la
20:27violence d'une urbanisation inachevée. Il appartient à l'état d'aménager les espaces urbains pour que
20:35nous les villageois, quand nous arrivons, nous sachions comment utiliser l'espace qui devient
20:39commun alors que nous sortons d'horizons très différents. Donc c'est à l'état de créer le cadre.
20:44C'est peut-être aussi pour ça qu'on est dans une situation où les sanctions n'arrivent pas
20:49parce que l'état se reconnaît quelque part défaillant. Une fois que tout est prévu c'est
20:54plus facile de sévir. Mais lorsque l'état n'a pas fait le nécessaire ou la commune n'a pas fait
20:59le nécessaire, peut-être est-ce aussi l'occasion de saluer la décentralisation qu'on nous annonce
21:06parce que les communes pourront être pleinement responsables.
21:09On parle de plus en plus de la décentralisation. La décentralisation va s'opérer avec toutes les
21:18municipalités de premier et de second degré. Et le premier degré va justement aujourd'hui avoir
21:25pour défi principal de produire la ville à l'échelle locale. Et le second degré qui est
21:32celui de la régionalisation va être de produire la ville à l'échelle régionale et dire quels sont
21:39les modèles de villes que nous voulons avoir. On ne demande pas au Cameroun d'avoir un même modèle
21:45de ville. On peut avoir des modèles de villes culturellement et géographiquement localisés,
21:51situés mais référencés. A condition qu'il y ait derrière l'idée d'une civilité urbaine. Lorsque
21:59nous parlons de civilité urbaine, c'est de créer une ville qui est agréable à vivre.
22:03Il n'y a pas une culture, il n'y a pas un espace particulier qui peut être exonéré d'un type de
22:15pollution. Pour résoudre ce problème-là, il y a d'abord une exigence épistémologique, c'est-à-dire
22:21une exigence de connaissance de l'autre. Et il faut peut-être dire en passant que c'est un débat
22:26qui s'insère dans le grand débat, dans la grande question d'un vivre ensemble, de coexistence
22:31pacifique, durable. Mieux on connaît l'autre, mieux on peut le tolérer. Ce qu'il faut éviter,
22:39c'est de jeter la pierre, c'est de stigmatiser. On comprend l'autre et on se dit que chacun de
22:46nous, dans sa culture, a une nuisance qui pose un problème à l'autre. La deuxième question qu'il
22:55faut peut-être apporter, c'est une question normative, c'est-à-dire comment faire pour
23:00normer, comment faire pour légiférer sur ces questions délicates sans éroder les modes de
23:08vie particuliers qui sont les nôtres. Il faudra peut-être passer la parole aux acteurs sociaux,
23:14passer la parole aux chevaliers traditionnels, passer la parole aux leaders religieux. Parce
23:19qu'on a peut-être éludé volontairement, parce que c'est des questions délicates,
23:23des nuisances sur son ordre religieuse. Vous savez, la mosquée à côté de la maison,
23:28avec les cinq prières journalières, les églises de réveil et tout ça.