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00:00Musique de l'ambiance
00:30Musique de l'ambiance
00:46Dans le bassin du Congo, l'homme et l'arbre ont des liens millénaires,
00:51des rapports mutuellement bénéfiques instaurés, osons le dire, par Dame Nature.
00:58La flore équatoriale est si généreuse que les peuples n'hésitent pas à lui renouveler leur déclaration d'amour.
01:06Il ne pouvait en être autrement face à la majesté du végétal ligneux,
01:11face à ses essences d'arbres dont les cimes frôlent les cintres du ciel.
01:17Dans cette biodiversité se dégage le baobab, cette essence aux huit espèces.
01:24Arbre de steppe, le baobab est un monument à choyer.
01:30Allons à sa découverte, vue du Cameroun.
01:43Les scientifiques sont clairs et précis, il n'y a de baobab que ce qui en a l'allure
01:48et les propriétés au nord du Cameroun et plus largement dans le Sahel africain.
01:54Je pense qu'il y a un caractère phyto-géographique,
01:57parce que que ce soit les animaux, les plantes,
02:01la plupart ne sont pas enclins à intégrer de multiples niches écologiques comme l'être humain.
02:07La plupart des espèces sont endémiques d'une ère géographique assez restreinte
02:12et dans le cas des espèces du baobab, elles suivent la ligne sahélo-sahélienne.
02:19La carte d'identité de ce végétal renseigne sur sa capacité.
02:24On parle d'un arbre conçu sous le modèle de la pyramide inversée
02:29et qui se comporterait comme un chameau dromadaire au désert.
02:35Je pense qu'on peut allier deux qualités.
02:38Il y a la récupération de l'eau mais son économie,
02:42c'est-à-dire non seulement elle a la capacité d'aller prendre de l'eau très loin,
02:46mais elle développe des mécanismes qui lui permettent d'en dilapider un peu seulement.
02:53Ce n'est pas comme nos arbres ici qui prennent beaucoup et qui en remettent plein dans l'atmosphère, non.
02:58Eux ils en prennent mais ils en mettent très peu dans l'atmosphère, juste ce qu'il faut.
03:02Donc ils ont des phénomènes, des mécanismes qui leur permettent d'économiser leur eau.
03:06Voilà pourquoi ils ne font même pas trop de feuilles,
03:08parce que les arbres perdent beaucoup d'eau à travers les feuilles.
03:11Sa robustesse impressionne tout comme sa longévité.
03:15C'est sûrement ce qui lui vaut la renommée de roi des arbres.
03:22Vu là où il se trouve, c'est-à-dire dans le nord,
03:25où la végétation est non seulement rare, mais les grands arbres sont vraiment exceptionnels.
03:30Et quand on voit sa taille, on voit sa corpulence, on voit sa hauteur,
03:34on peut dire que vraiment c'est quelque chose d'exceptionnel.
03:39La plupart des végétaux vivent plus longtemps que les animaux.
03:43Et en même temps, la longévité est aussi un peu liée à l'espèce,
03:48c'est-à-dire que chaque espèce a ses caractéristiques propres.
03:51Pour le baobab, on ne sait pas si c'est le contraste entre le haut milieu,
03:57le haut milieu de forter ses cheveux et le milieu de l'eau.
04:01On ne sait pas si c'est le contraste entre le haut milieu,
04:06le haut milieu de forter ses cheveux et la grosseur de l'arbre qui fait sa particularité
04:13et lui, en trois, ses capacités de vivre aussi longtemps.
04:21A Garoua, comme dans tout le septentrion camerounais,
04:24le baobab est un indicateur métaphorique de la générosité de la nature.
04:30Tous les arbres sont importants à la race Wadi.
04:33Tout est important, surtout le baobab.
04:37Nos grands-parents-là, pendant la saison chèche,
04:43vous allez les trouver tous en bas de ces arbres.
04:49Avec les enfants, nos mamans, nos sœurs, nous sommes tous ici.
04:55Sous le baobab.
04:58Et ça a beaucoup d'ombre.
05:01Maintenant, parce que c'est la sociale, c'est pourquoi tous les feuilles sont parties.
05:05Et les feuilles, si ça tombe comme ça, on le ramasse, on le met dans le sac.
05:10Après, on part piler, faire la sauce avec.
05:15Surtout même si on prépare ça avec la viande, la viande chèchée,
05:22la viande tiède.
05:25Vraiment, si quelqu'un consomme ça,
05:28il va sentir que le baobab est très important pour nous, surtout au nord.
05:33C'est l'unique arbre qui n'a pas de chimie.
05:37Pas comme les gombos, machin, tout ça.
05:40Là, on met le produit chimique, mais ça, c'est zéro.
05:42C'est un arbre nourricier.
05:45Nous allons cueillir les feuilles pour faire la sauce.
05:49Nous allons ramasser les fruits pour sucer et faire du jus avec les fruits du baobab.
05:56Donc forcément, c'est un arbre qui appète.
06:00On parlait de la sociabilité.
06:03Il donne de l'ombre.
06:05Vous savez qu'au nord du Cameroun, il fait chaud.
06:08Et alors, le baobab, on profite de son ombre quand on a chaud.
06:12On va s'installer sur le baobab pour se reposer.
06:15On mange ses fruits.
06:17On consomme ses fruits.
06:19Donc forcément, ce n'est pas un arbre qui repousse.
06:23C'est un arbre...
06:24On parlait de la socialisation, de la communauté, du rassemblement.
06:34Et c'est pas juste d'avoir du poisson, de la viande qu'on fait.
06:42C'est du poisson, de la viande qu'on fait bouillir, faire cuire dans de l'huile.
06:47Et puis après, on met de l'eau.
06:49Mais le baobab se cuit toujours en association avec la potasse.
06:55Qu'on appelle communément chez nous, chukuri.
06:58Et on le fait.
07:00Et puis sans potasse, vous ne pourrez pas faire une bonne sauce de baobab.
07:04La potasse, ça permet aux feuilles de baobab de bien glisser, d'être gluantes.
07:12Et de lui donner, de garder son aspect vert.
07:15Généralement, on a des fonds au marché qui vendent des feuilles de baobab qui viennent du Nord Cameroun.
07:22Déjà transformées en toutes, pas sèches.
07:29Quand au Nord Cameroun, nous pouvons les préparer de deux manières.
07:33En toutes ou bien uniquement les feuilles fraîches.
07:39De cet arbre aux mille vertus, l'on puise les ingrédients nécessaires à une bonne cuisine.
07:47Du lait y est estrait de manière inépuisable.
07:52Le jus de baobab, il ne faut pas le faire passer au feu.
07:58Parce que quand vous faites passer, bouillir les grains de baobab ou bien les fruits du baobab au feu,
08:04ça tue les nutriments qui sont à l'intérieur.
08:08Parce qu'il est très riche déjà en calcium et puis en vitamine C.
08:12C'est l'équipe qui dépasse l'orange en vitamine C.
08:17Et puis du côté du lait aussi, dépasse carrément le lait en vitamine, en calcium.
08:22Parce que c'est un aliment qui soigne.
08:25Quand vous buvez le jus de baobab, c'est bon pour ceux qui ont des problèmes de rhumatisme, d'arthrite, d'arthrose aussi.
08:34Et en même temps, quand on était petit, quand vous avez de la diarrhée, nos mamans nous envoyaient sucer les fruits de baobab.
08:43Et là alors, ça calme la diarrhée, donc c'est anti-diarrhée.
08:47Et en même temps, ça facilite le transit intestinal.
08:51Mais si vous le consommez aussi, on dit tout, mais pas d'excès.
08:57Quand vous consommez en excès aussi le baobab, le jus de baobab, ça peut vous créer des problèmes comme...
09:04Vous pouvez avoir des problèmes cardiaques ou bien un trouble digestif.
09:11Ce réservoir de boissons et d'aliments est aussi essentiel à la santé.
09:16Généralement, ce sont les vieillards du village qui l'utilisent pour faire d'autres médicaments qui n'ont rien à voir avec la thérapie conventionnelle.
09:29C'est de la thérapie non conventionnelle pour les écorces.
09:35Mais sinon, la thérapie que nous avons pour l'arthrite et les articulations qui font mal.
09:43Et il est riche en calcium.
09:45La femme qui est enceinte, on le recommande généralement aux femmes enceintes parce qu'il est aussi riche en fibres.
09:51Très bien pour la croissance du fœtus.
09:53Et les graines de baobab, les amandes de baobab, on les extrait de l'huile.
09:59Et ces huiles-là, c'est bien pour la peau et les cheveux.
10:03Pour la peau, ça agit comme du collagène.
10:06Donc ça ré-agénit, ré-agénit la peau.
10:09Et puis ça facilite la poussure des cheveux.
10:14La notion de baobab que les scientifiques localisent dans le Sahel Camerounais
10:20est revendiquée dans les autres régions du pays.
10:23Par la force des choses, un glissement sémantique s'est opéré.
10:27Au point que l'on attribue à d'autres lignes gigantesques le nom de baobab.
10:33C'est le cas du fromager.
10:36C'est un baobab. Il ne fait aucun doute dans l'imaginaire populaire que c'est un baobab.
10:42Parce que nous avons été longtemps influencés par la littérature ouest-africaine.
10:47On a lu les Biragou Diop, les Seydou Badian, les Cheikh Hamidou Khan,
10:52qui sont des auteurs de l'Afrique de l'Ouest.
10:54Et la description qu'ils ont faite du baobab correspond,
10:58trait pour trait, avec quelque chose que l'on connait chez nous,
11:01mais qui n'est pas tout à fait la même chose.
11:05Une autre raison aussi en est que le baobab du Sud appartient à la même famille que le baobab du Nord.
11:13C'est-à-dire que les deux appartiennent à la même famille, la famille des Bombacacés.
11:17Mais sauf qu'ils n'appartiennent pas au même genre.
11:20Le nôtre c'est le Ceiba Pentandra, celui du Sud c'est le Ceiba Pentandra,
11:23alors que celui du Nord c'est Adansonia Zizitata.
11:26Naturellement, comme les personnes d'une même famille,
11:29ils doivent avoir des traits communs, obligatoirement.
11:31Et on ne va pas demander à la population, aux non-spécialistes de devenir désespères.
11:36C'est-à-dire que quand on décrit quelque chose grossièrement,
11:38ils vont se dire que c'est la même chose.
11:40Donc voilà pourquoi personne ne remet l'appellation du baobab du Sud en question.
11:44Celui du Nord a tendance à se développer en diamètre,
11:46celui du Sud prend quand même assez de hauteur.
11:49C'est-à-dire qu'il peut atteindre les 30-40 mètres de hauteur,
11:53et avec une canopée plus importante, avec un coupier plus important et beaucoup de feuilles.
11:59Même si de temps en temps il en perd aussi,
12:01mais ce n'est pas au même point que celui du Nord,
12:06dont les deux n'ont même pas la même physionomie.
12:09Celui du Nord est trapu, très trapu à la base,
12:12il remonte en s'effilant, il fait peu de branches et peu de feuilles,
12:17alors que celui du Sud monte plutôt, il a une très large canopée,
12:22avec beaucoup de branches et beaucoup de feuilles.
12:26La région de l'Ouest du Cameroun, qui prend des airs de musée végétal à ciel ouvert,
12:32tient le fromager pour l'arbre des rois.
12:37Le baobab à Bamoungoum, c'est cet arbre qui fonde le pouvoir de certaines classes,
12:45de la notabilité coutumière à Bamoungoum.
12:50C'est une catégorie de notables à Bamoungoum,
12:55non de valeur que grâce à ces valeurs, à ce qu'ils ont de baobab dans le royaume Bamoungoum.
13:07Le baobab c'est une puissance, c'est cet arbre qui donne la puissance à la tradition,
13:16aux us et coutumes, c'est une source d'enrichissement au niveau des valeurs culturelles,
13:28au niveau des valeurs ancestrales, au niveau des valeurs naturelles.
13:37Illustration de la plus haute considération que l'on accorde au baobab fromager.
13:43Ce programme n'est pas bon.
13:48Ce programme n'est pas bon.
13:50Il faut que l'on l'apprenne, mais il faut que l'on l'apprenne.
13:54Ce que j'ai dit en langue maternelle, en langue Bamoungoum, c'est l'introduction.
14:03C'est comme quelqu'un arrive chez vous, comme chez moi.
14:10Il doit s'annoncer, il doit frapper à la porte et il donne son adresse.
14:16Après son adresse, il doit donner ses raisons.
14:21Ici, pour ce baobab qui est à l'entrée de l'ancienne chefferie,
14:28si quelqu'un va faire sa prière, c'est-à-dire demander à Dieu, demander sa bénédiction,
14:34c'est ici qu'on va venir et faire les cérémonies de sacrifice, comme on le dit.
14:41Le baobab a une force, une force spirituelle.
14:46Et quand on appelle baobab, c'est les géants des arbres.
14:50Donc parmi nous, parmi la créature de Dieu, il a créé les géants, parmi ses créateurs.
14:58C'est-à-dire le roi, les chefs sont les plus hauts, les plus grands parmi les hommes.
15:09Chaque être humain, c'est un homme, c'est créé par Dieu.
15:14Mais il a distingué d'autres qui doivent être encore plus honorés que les autres.
15:21Le rite toujours renouvelé au quartier Coaban, à l'entrée de l'ancienne chefferie Bamungum.
15:30Dans cette chefferie de premier degré, on entre en dialogue avec l'arbre pour diverses demandes.
15:36Les hôtels sont même dressés au pied des arbres.
15:40Quand nous arrivons devant le baobab, nous faisons les signes de reconnaissance
15:45et nous prenons le pouvoir pour entrer ici à la chefferie supérieure Bamungum.
15:51Chaque deux ans, nous nous rendons au quartier Coaban.
15:58Plus précisément là où les deux baobabs se trouvent.
16:05Les deux baobabs se trouvent en Coaban, mais à la limite, en Coaban, au quartier Nepenet Ngongon.
16:16Là où le tout premier roi fondateur a fondé le royaume Bamungum en 1403.
16:22Si nous nous rendons là-bas, chaque deux ans, c'est justement pour aller prendre le pouvoir.
16:28Le pouvoir du festival Nekampemungum.
16:33C'est ce festival qui est notre identité culturelle.
16:40Depuis 311 éditions, nous avons toujours eu à aller là-bas chercher ce pouvoir pour venir valoriser notre culture,
16:51qui est appelée le Nekampemungum.
16:55Comme vous voyez les chaises, les gens viennent ici, ils s'asseillent.
17:00Tout ce qu'on donne pour nourrir la population, ils donnent.
17:07Et dès qu'ils donnent, ceux qui ont le droit de le placer sur cette chaise que vous voyez, on va le placer.
17:15Là maintenant, il prend sa bénédiction avant de quitter d'ici.
17:19Les baobabs présentent plusieurs aspects.
17:22Ça veut dire que même traditionnellement, il y a les gens de la tradition qui travaillent avec les remèdes indigènes.
17:37Ça veut dire qu'il y a des maladies où il faut utiliser les écorces du baobab pour le faire.
17:43Mais ceux-là savent.
17:46Ceux qui ont été initiés savent quelles maladies ils peuvent prendre l'écorce du baobab pour le traiter.
17:56Ils peuvent le prendre à n'importe quel moment où ils savent que ça doit être utile.
18:02Si je parle du moment, que ce soit de nuit ou du jour.
18:08Il y a un rituel pour prendre le baobab, et pas seulement le baobab.
18:12Tous les herbes que nous voyons là, ceux qui savent distinguer que ça, ça traite telle chose.
18:17Pour enlever l'écorce du baobab, comme tout à l'heure, je l'ai fait à l'introduction.
18:22Je lui ai dit que nous sommes venus pour du bien, nous ne venons pas pour du mal.
18:27Tu t'exprimes, tu dis vraiment ce que tu viens faire, l'utilité de ce que tu vas faire avec.
18:36Donc là maintenant, il te permet, il t'a déjà compris, il a compris ce que tu as dit.
18:42Et là maintenant, il te permet, il t'envoie, va traiter, on est ensemble.
18:47C'est un arbre mythique, qui s'impose par sa grosseur et par sa hauteur,
18:54que vous trouvez sur les places centrales de presque toutes les chaufferies des pays bamiliques.
19:03La légende rapporte que, initialement, les créateurs, les fondateurs des dynasties bamiliques
19:14s'arrangeaient à créer ces regroupements humains autour du baobab.
19:23C'est-à-dire que si on n'apercevait pas un baobab en train de pousser,
19:29on n'était pas rassuré de la capacité de cette terre-là à accueillir un peuple
19:39et à régénérer de façon permanente sa force vitale.
19:44Il n'y a que le baobab de par sa prestance.
19:49C'est un arbre imposant.
19:52Il symbolise la pérennité.
19:56Et très rapidement, on l'a crédité l'arbre d'une capacité à renforcer, à transmettre aux humains cette puissance.
20:06Vous savez que tous les négro-africains travaillent à régénérer la force vitale des humains.
20:13Donc, il n'y avait pas mieux qu'un arbre qui peut durer plusieurs siècles.
20:19J'ai pu incarner cette recherche effrénée, obsessionnelle de la force vitale.
20:28Et c'est bien pour ça que le baobab se comporte comme étant le centre.
20:34C'est-à-dire qu'au-delà d'être le totem végétal de tout un royaume,
20:39le baobab est perçu comme étant le centre, le pilier qui relie les forces telluriques au cosmos.
20:46C'est bien pour ça que dans tous les villages de l'ouest de Cameroun,
20:51quand il arrive quelque chose au baobab, c'est-à-dire si un baobab perd sa branche,
20:59c'est toujours de très mauvaises augures.
21:02On se dit que ça ne se passera pas comme ça.
21:05Le plus souvent, on pense que quand ça perd une de ses branches principales,
21:09cela annonce le décès du chef.
21:13C'est l'occasion de le reléver.
21:16Dans beaucoup de langues de l'ouest de Cameroun, le baobab s'appelle foam
21:22et de foam à foo, qui est le terme utilisé pour désigner le chef, il n'y a qu'un seul petit pas.
21:29Or, je crois d'ailleurs que cette proximité, on dirait étymologique, n'est pas un fait de hasard.
21:39Parce qu'il faut également noter que les fondateurs des royaumes babiliqués,
21:44c'est les mboum, les tika, qui viennent du septentrion.
21:48Et dans beaucoup de langues autour des monts Mandara,
21:54le terme fao, qui a donné foo, qui est le terme qui désigne les chefs dans la zone,
22:03le terme fao désigne le ciel, le baobab, les jumeaux, des concepts qui connotent le sacré.
22:14Cette proximité entre le terme foam et foo rappelle que le baobab est considéré
22:22comme une espèce de totem végétal du chef.
22:26Les trésors botaniques font la fierté du tapis vert, des grasses-fuiles.
22:35Mais il faut savoir que cette végétalisation qui se caractérise par les forêts sacrées est culturelle et conjoncturelle.
22:45Le baobab, c'est surtout une démonstration de puissance.
22:51Une démonstration que j'ai pu m'approprier de quelque chose d'aussi grand.
22:57C'est ça le fondement même du baobab. Voilà pourquoi on n'y touche pas.
23:02Si tu viens dans un royaume et que tu abats un baobab, c'est que tu as fait une déclaration de guerre.
23:09Autant la forêt sacrée a d'autres rôles culturels qui ont surtout lien au secret de la gestion de la cité, ainsi de suite.
23:17Oui, je ne peux pas entrer dans les détails parce que la plupart des gestions des royaumes sont secrètes.
23:24Le commun du mortel ne peut pas entrer dans les détails parce qu'il ne les connaît même pas.
23:29Sur le plan culturel, les forêts sacrées, ce sont ces forêts qui englobent,
23:37ce sont ces forêts qui encadrent, ce sont ces forêts qui regorgent les pouvoirs mystiques, les pouvoirs traditionnels
23:49de la plupart des notables qui constituent le royaume, le royaume du peuple bamougoum, en quelque sorte.
23:59Ça c'est sur le plan culturel.
24:01Et sur le plan écologique, les forêts sacrées, ce sont ces forêts qui participent à la protection de la nature,
24:16qui participent à la protection de l'environnement, de l'environnement, de la chaufferie,
24:25ou pour éviter la dégradation, pour éviter le réchauffement climatique,
24:35ces arbres contribuent à améliorer l'oxygénation de la vie dans le royaume, dans la chaufferie.
24:46Les forêts sacrées jouent un rôle essentiel pour l'existence durable des communautés locales.
24:54Ici à l'ouest du Cameroun, vous ne verrez, ça c'est vraiment des cas très rares,
25:00vous ne verrez aucune communauté qui n'est pas basée sous ou bien autour de la forêt sacrée.
25:09Parce que la forêt sacrée, avant que l'école de Charlemagne n'arrive,
25:16c'est autour des forêts qu'on bâtissait l'enseignement, du primaire même jusqu'au supérieur.
25:24Parce qu'il y a des forêts sacrées à caractère familial, des forêts sacrées à caractère de quartier,
25:32et des forêts sacrées à caractère du royaume.
25:35Et c'était à tous ces niveaux-là que l'homme ou bien la femme dans une communauté devait essayer de parcourir
25:43pour pouvoir atteindre le sommet au sein de la communauté.
25:48Donc la forêt sacrée est un élément important dans nos communautés.
25:52C'est la bibliothèque, c'est le musée, c'est la pharmacie, c'est le lieu de socialisation, c'est le lieu de palabres.
25:59En fait, la forêt sacrée, c'est un espace prévu pour les rituels de renforcement de l'énergie vitale, de l'énergie cosmique.
26:11C'est bien pour ça que dans la forêt sacrée, le plus souvent les autres princes,
26:16je dis le seul prince qui est autorisé de façon exceptionnelle, ce n'est pas tout le temps,
26:23à entrer dans la forêt sacrée, c'est le roi qui gouverne, le prince régnant.
26:29Les autres princes et même les commens de mortels n'entrent pas dans la forêt sacrée,
26:36n'entrent dans la forêt sacrée que des castes de notables qui ont été initiés
26:42et qui sont dans la charge de préserver, d'entretenir cette forêt qui est la source permanente de régénération de l'énergie cosmique.
26:52Il ne faudrait pas oublier que la population qui a été rencontrée,
27:00bousculée par les esclavagistes du commerce transsaharien depuis le Soudan,
27:06parce que c'est depuis le Soudan que par vagues successives, les Mboums devenus les Tikas arrivent ici.
27:12Quand ils arrivent ici, à l'époque, il y avait encore des forêts, des forêts habitées d'ailleurs par des populations Bantu.
27:20Parce que quand vous vous intéressez à l'ethno, jeunesse, Betty, Boulou, Fan, Basse,
27:24ils vous disent qu'ils ont traversé un fleuve.
27:28Ça veut dire que, quand ils disent qu'ils viennent de la zone de Savanne,
27:33ça veut dire qu'à une certaine époque, ils étaient plutôt à l'endroit occupé par les Bamilekés actuels.
27:39C'est d'ailleurs plutôt les Bamilekés qui n'ont pas accepté de fuir devant ces esclavagistes
27:44qui ont été colonisés, entre guillemets, pour donner ce qu'on appelle les Bamilekés.
27:49À preuve, quand vous vous intéressez aux subtilités de la culture Bamileké,
27:53vous réalisez que ce n'est qu'une culture de synthèse.
27:56Les Bamilekés ont combiné, ont pris ce qui était bien dans la civilisation soudano-sahélienne
28:02et ce qui était bien dans la civilisation Bantu.
28:05Ça a donné une culture de synthèse qui semblait être une culture exceptionnelle,
28:11mais en réalité, ce n'est qu'une synthèse.
28:13Ce qui fait qu'à l'époque, c'était la forêt quand les Bantus étaient ici, c'était la forêt.
28:19C'est bien pour ça que sur le plan religieux, les Bantus sont plus attachés,
28:24ils sont restés plus connectés aux autres Bantus.
28:29C'est bien pour ça que vous allez trouver, par exemple,
28:32les rites bisannuels de régénération des forces du cosmos,
28:35ce qu'on appelle le Ké, ou le Kan, et ainsi de suite,
28:40qui est une réplique du rite So,
28:45qui était en vigueur jusqu'à une certaine époque chez les peuples Ékans.
28:50D'ailleurs, le patron du rite Ké ici, on l'appelle Me-So, Ta-Me-So.
28:56Vous voyez que de Me-So à So, il y a beaucoup d'affinités.
29:02D'ailleurs, le terme qui est utilisé en pays Bamileké pour désigner l'ami, c'est So.
29:08Qui n'est pas sans renvoyer au pacte de fidélité, d'entraide
29:14qui existait entre les initiés d'une même cuvée de So.
29:19Je veux dire que même quand cette forêt a disparu,
29:24dans les pratiques Bamileké, il y a plein de choses qui se font dans la forêt.
29:30C'est bien pour ça que même avec l'avancée de la savane,
29:38la disparition de la forêt, de façon symbolique,
29:43l'essentiel des rites de régénération et d'administration des royaumes Bamileké,
29:52ça se passe en forêt.
29:56Cet élan protecteur ne résiste pas à la frénésie des mangeurs de terrain.
30:01On signale une accélération mortifère du déboisement.
30:05L'Ouest, c'est la plus petite région du Cameroun,
30:08dont la taille n'atteint même pas certains départements du Cameroun,
30:11avec une très forte population.
30:14Maintenant, le problème de suivi se pose avec beaucoup d'acuité à l'Ouest.
30:18Il y a beaucoup de personnes que vous voyez, que vous connaissez,
30:22qui n'ont même pas deux centimètres.
30:24Ils sont originaires, mais ils n'ont même pas deux centimètres de terrain.
30:26Ils ne les auront pas, parce que quand ils sont nés,
30:29le petit espace que leur père avait, il l'a découpé, donné à ses héritiers.
30:33Les héritiers, en mourant, chacun a découpé la petite pour donner.
30:36Finalement, d'autres n'ont plus rien à donner.
30:38Voilà là où se trouve le problème.
30:41Pendant longtemps, pendant des siècles,
30:43les gens de l'Ouest ont imaginé des systèmes naturels
30:48de conservation de la biodiversité, sous forme de refuges.
30:51C'est-à-dire, ils ont développé les haies vives.
30:55C'est pour ça que l'Ouest, auparavant, les gens appelaient ça les pays des bocages.
30:58Ils ont laissé les forêts riveraines, c'est-à-dire le long des couloirs,
31:02et ils ont laissé les forêts sacrées.
31:04C'était tellement important pour conserver la biodiversité.
31:07Le vrai problème qui se pose maintenant,
31:10c'est que ces refuges ont déjà commencé à être attaqués.
31:13Donc, maintenant, on est obligés.
31:16Ça devient une affaire de politique sociale, de politique de conservation.
31:21Dans un endroit aussi difficile en termes de survie,
31:27il faudrait qu'on développe des politiques sociales
31:29qui permettent de trouver un consensus
31:32entre la survie et la conservation de la biodiversité.
31:35Si ce type de consensus n'est pas trouvé,
31:38je pense qu'on aura un sérieux problème de conservation dans l'avenir.
31:42Les gens se moquent beaucoup du Sacré-Anneau-Joux
31:45à cause des cultures occidentalisées qu'on a adoptées.
31:53Parce que l'école de chez nous, l'école moderne,
31:56n'a pas donné une bonne place à l'enseignement
32:00sur les aides du patrimoine autour des communautés de conservation,
32:05notamment les forêts sacrées.
32:07Il y a la démographie souvent qui est galopante et interconnectée.
32:13Il y a l'urbanisation qui n'a pas toujours compris
32:17qu'on doit urbaniser sans déraciner les communautés.
32:22Ce sont les problèmes importants qui ont conçu les menaces les plus graves
32:28sur les forêts sacrées.
32:30Les forêts sacrées ont un rôle important.
32:34C'est pour cela que le ministère des Eaux et des Forêts
32:38a bien voulu accepter et accompagner ce processus.
32:42Le 8 novembre, le conseil régional de l'Ouest
32:48a voté une délibération historique de reconnaissance
32:53de la place que jouent les forêts sacrées
32:56dans la régulation du climat mondial
32:59et dans la sécurisation des valeurs bioculturelles
33:02et des éléments de la biodiversité.
33:04La délibération permettra de manière officielle au conseil régional
33:10d'apporter un concours notable aux communautés locales
33:14et aux chefs-d'oeuvre traditionnels.
33:19La situation n'est pas irrémédiable.
33:22Naturellement, les contraintes de rites,
33:26que ce soit au niveau individuel ou au niveau du royaume,
33:31poussent les ressortissants de l'Ouest à préserver l'écosystème.
33:38Cela va de soi.
33:40Sauf que de plus en plus, on s'en tient le plus souvent à l'arbre.
33:45On ne ménage plus toute la forêt sacrée,
33:48parce que c'est dans la forêt sacrée qu'il y avait les sanctuaires essentiels.
33:54De plus en plus, dans les concessions,
33:56on n'a peut-être maintenu que l'arbre hôtel,
34:00qui sert d'appui aux rites.
34:04On ne s'occupe plus de tout l'environnement,
34:07tout l'écosystème qui entourait cet arbre sacré.
34:10C'est à ce niveau-là que la préservation est menacée.
34:16Mais il est clair.
34:18Tous les prêtres, tous ceux qui ont pour devoir
34:25d'entretenir les arbres sanctuaires dans les concessions
34:30et de procéder aux rites,
34:34ils savent qu'à chaque fois qu'on doit changer,
34:39abattre un arbre sanctuaire, un arbre hôtel,
34:43que l'on appelle le « tuyop » dans beaucoup de langues.
34:46On traduit de façon approximative par « hôtel »,
34:49mais en réalité, le terme, c'est « tuyop ».
34:52À chaque fois, tout le monde sait qu'on n'abat pas un arbre hôtel
34:58sans le remplacer par un autre arbre.
35:02Au moins à ce niveau-là,
35:04je crois que l'agroforesterie est en phase avec le sacré.
35:14L'alarme écologique sonne également dans les zones de forêt.
35:18Les vieux arbres se font rares dans les grands centres urbains.
35:22Les excès de déforestation s'enchaînent,
35:25cependant que les organisations non-gouvernementales
35:28et autres amis de la nature sont de toxins.
35:32Généralement, quand les gens veulent s'installer,
35:34c'est surtout sur les premiers arbres qu'ils s'installent.
35:36Parce qu'ils vont se dire que ça peut tomber sur la maison,
35:39les racines peuvent faire ceci, les racines peuvent faire cela.
35:42Déjà et surtout, dans un environnement
35:44où il n'y a même pas beaucoup de grands arbres,
35:46que ce soit dans le sud, ici, ou bien à l'ouest,
35:48les grands arbres, c'est eux surtout le poumon.
35:52Parce qu'il y a ce phénomène qu'on appelle la séquestration du carbone.
35:55Dans un environnement de réchauffement climatique,
35:58c'est en séquestrant le carbone.
36:00Ce n'est que les grands arbres qui enlèvent
36:04le gaz carbonique de l'atmosphère
36:06et le gardent dans leur corps sous forme de carbone.
36:09Les grands arbres, une fois que vous ne les avez pas,
36:11vous avez perdu la protection de la nature.
36:13C'est pour ça qu'on a très chaud,
36:15et de plus en plus ces derniers temps.
36:19Parce que ces changements vont devenir globaux,
36:22comme ils le sont déjà,
36:23mais ils sont plus accentués dans les zones
36:25où tout a été entièrement déboisé,
36:27comme les grands sanctuaires humains.
36:32Les voyants ne sont pas complètement au rouge
36:35en matière de préservation des écosystèmes forestiers.
36:39Exemple, le démarche constructive,
36:41celle qui a été adoptée dans la foulée
36:44de la construction du barrage de Natchigal.
36:47Un investissement qui s'est fait dans un premier temps
36:50au détriment du couvert végétal,
36:52près de 400 hectares ont été supprimés.
36:55Mais les choses ont changé dans le bon sens.
36:58On donne là-bas une seconde vie aux essences détruites.
37:05Pourtant, avant l'installation du barrage,
37:08ou bien du chantier de construction du barrage de Natchigal,
37:11de prendre en compte ces dimensions
37:14avec une étude d'impact préalable.
37:16Cette étude d'impact environnemental et social
37:19a regroupé l'ensemble des impacts potentiels du projet
37:22et par la suite a fait des propositions
37:25quant à des mesures d'atténuation de ces impacts-là.
37:28Et dans l'exécution de ces travaux,
37:31la camionnesse de construction du barrage de Natchigal,
37:34qui est le maître d'oeuvre,
37:37accompagnée de NHPC, qui est notre maître d'ouvrage,
37:42a eu besoin de mettre en place
37:45un système de gestion environnementale et sociale
37:48qui donnait une réponse, si on peut le dire,
37:51à cette étude d'impact-là.
37:54Et du coup, il était question de monter
37:57un plan de gestion intégré qui incluait,
38:00à la place des exigences environnementales strictes à respecter,
38:03des exigences sociales, des exigences sécuritaires,
38:07parce que, vous le savez,
38:09pour pouvoir construire un ouvrage aussi grand,
38:12il faut une multitude de personnes
38:15et qui mobilisent un grand nombre de personnes,
38:18se doit de veiller à la sécurité de ces personnes mobilisées.
38:22Donc, c'est l'ensemble de ces exigences
38:24qui, aujourd'hui, sont pérennisées par le service 3SE,
38:28qui est le Service Sécurité, Santé, Sociale et Environnement
38:32de la CCN de la camionnesse de construction du barrage hydroélectrique.
38:37L'université de Yaoundé a envolé
38:40le volet de l'appui au développement.
38:44Et c'est sur ça que nous avons été sollicités
38:48par l'entreprise CCN
38:51pour essayer de voir si l'université peut apporter cet appui à CCN.
38:58C'est-à-dire, NHPC avait une vision
39:01et c'est par CCN que cette vision devait être appliquée.
39:07Donc, nous sommes là pour implémenter cette vision.
39:12C'est de reboiser, c'est de remettre en état initial
39:19les zones qui ont été déboisées.
39:25Et l'université est bien capable, par le département de biologie et physiologie végétales,
39:32nous enseignons aux étudiants comment planter,
39:36nous enseignons aux étudiants quelles sont les différentes espèces que nous avons en forêt
39:41et pourquoi ne pas les planter.
39:45C'est juste la pratique de ce que nous enseignons.
39:48Ça fait deux ans que nous sommes ici. Nous sommes ici depuis 2022.
39:53Et quatre étudiants ont déjà pu soutenir.
39:57Ils ont eu des sujets et ils ont eu des données.
40:00C'est sûr, toutes les données.
40:02Donc, en moins de six mois, ils avaient leurs données.
40:05Derrière moi, j'ai une pépinière de presque 40 espèces.
40:09Nous avions 20 espèces à produits forestiers non-ligneux et 20 espèces à bois d'oeufs.
40:16Ce sont exactement les espèces que nous avions trouvées en forêt après l'inventaire.
40:21Nous avions essayé de revoir ce qui pourrait exister avant la destruction.
40:31Et nous avions trouvé 64 espèces.
40:35Ne pouvant pas planter toutes les 64 espèces, les sémences, ce n'est pas facile d'avoir les sémences.
40:41Nous avions donc tablé sur 40 espèces sur la base de l'étude d'impact qui a été faite au début
40:49et sur ce qui a été utile au riverain.
40:56On est très vite passé des paroles aux actes sur ce site.
41:00Première étape, des pépinières avec le planting des fromagers comme priorité.
41:07Ici, c'est notre première pépinière.
41:10Nous appelons ça notre laboratoire pour garder les thèmes de la fac.
41:15Ici, c'est notre laboratoire, là où nous faisons les essais de gémination.
41:20Et dès que nous avions déjà des plantes d'environ 0,5 mètre, on les amène de l'autre côté.
41:29On a un arbre juste derrière nous qui nous projette les sémences.
41:35Et nous utilisons ces sémences-là pour avoir ceci.
41:39Notre premier essai avait raté parce qu'on ne savait pas que le fromager ne supportait pas l'ombrage.
41:47Donc on a mis le fromager sous l'ombrage et le résultat était catastrophique.
41:52Aujourd'hui, nous savons que pour planter un fromager, il faut faire sa l'air libre, que ça soit toujours exposé.
41:59On a eu cette expérience en regardant tous les petits fromagers qui environnent le site.
42:06Ils étaient bien dehors, mais une fois dans la grande pépinière, ils mouraient carrément.
42:17Donc c'est d'abord ce qu'on a acquis pendant cette expérience.
42:22Et aujourd'hui, nous avons ceci.
42:25Et le site est carrément couvert de fromagers.
42:28D'autres essences sont en gestation dans des pépinières dédiées.
42:33Mais pour les Baobas du Grand Sud, les fromagers, les pousses émergent de terre à la zone 10, zone expérimentale.
42:42Nous pensons que les 450 plantes que nous avons mis sur terre vont effectivement pousser et nous donner ces grands arbres.
42:52C'est notre souhait.
42:54Nous devons reconstituer la forêt pour les villageois.
43:01Ils attendent cette forêt, parce que c'était leur raison de vivre.
43:09Donc maintenant, nous allons restituer.
43:11Cela peut les aider économiquement et écologiquement aussi.
43:18A tout prendre, le Baoba, celui du Sahel, se redresse toujours, dit-on.
43:23Il a été créé avec cette extraordinaire capacité de régénération et de résistance aux affres de la nature.
43:32Mais ce n'est pas le cas des autres géants des forêts.
43:35Ils nécessitent d'être entretenus pour mieux préserver l'habitat de l'homme.