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Didier Migaud, ministre de la Justice, était l'invité de Benjamin Duhamel dans "C'est pas tous les jours dimanche", sur BFMTV.

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Transcription
00:00Quand vous êtes devenu ministre de la justice, vous avez oublié ce que vous professiez à la Cour des comptes et aux dirigeants ?
00:05Pas du tout. J'ai en tête tous les rapports de la Cour des comptes qui disent qu'y compris au niveau de la justice, nous avons des marges d'une meilleure efficacité encore,
00:13compte tenu d'une organisation qui peut être encore meilleure, compte tenu d'un certain nombre de réformes.
00:20Et pourtant, vous réclamez plus d'argent, alors même qu'à la Cour des comptes, vous expliquez que tout ne pouvait pas passer par des augmentations de dépenses publiques,
00:28que qu'il fallait faire des réformes structurelles...
00:30Mais oui, mais oui, mais je vais en faire aussi au niveau de la justice, mais je ne retire rien à ce que j'ai dit.
00:36Mais si vous regardez avec attention les rapports de la Cour des comptes, vous verrez que la Cour des comptes dit que la justice a aussi besoin de moyens supplémentaires,
00:44que c'est un des rares secteurs, d'accord, où la Cour des comptes dit que des moyens supplémentaires sont tout à fait justifiés.
00:52Et d'ailleurs, je pense que l'on peut maîtriser nos finances publiques tout en conservant des priorités.
00:59Vous savez, il y a beaucoup de pays tout autour de nous qui arrivent à maîtriser leurs finances publiques et avoir des priorités, notamment sur le domaine dragalien.
01:07Mais Didier Migaud, vous avez raison, mais vous voyez bien la difficulté...
01:09Eh bien alors, il n'y a pas de paradoxe ni de contradiction de ma part.
01:12Si chaque ministre arrivait sur un plateau de télévision, à la radio, en disant « si mon budget en reste là où il a été négocié dans la lettre au plafond, je m'en vais »,
01:21comment baisser les dépenses publiques si chaque ministre considère que son budget doit être sanctuarisé, doit être augmenté ?
01:27Mais c'est ce que je suis en train de vous dire. Nous pouvons maîtriser nos finances publiques tout en conservant des priorités.
01:34Et je pense que la justice, la sécurité sont effectivement des budgets prioritaires.
01:39La justice a été sacrifiée pendant des années et des années.
01:43La situation qui a été décrite par les états généraux de la justice, c'est une situation, je l'ai dit, de justice sinitrée.
01:52Et c'est le résultat de l'abandon pendant des années et des années.
01:56Eh bien, c'est tout à fait légitime que ce budget soit prioritaire.
02:02Mais donc, vous resterez au gouvernement parce que la rallonge qui vous sera accordée vous satisfait ?
02:06Écoutez, je fais tout à fait confiance au Premier ministre. Il a pris des engagements auprès de moi.
02:12Puis il partage aussi, je pense, cette préoccupation de donner les moyens à la justice.
02:18Donc, vous serez encore ministre de la Justice à l'issue de la discussion de ce budget ?
02:21Écoutez, en tout cas, j'attends avec confiance l'arbitrage du Premier ministre.
02:28Vous ne dites pas tout à fait oui avec certitude ?
02:30Oui, on a beaucoup surexploité, d'ailleurs, la déclaration que j'ai faite.
02:35Parce qu'en fait, je n'ai jamais menacé de démissionner.
02:38Vous avez dit, je ne vois pas ce que je ferais dans un gouvernement si on en restait à la lettre plafond.
02:41Eh bien, oui, mais le Premier ministre, lorsque je suis entré au gouvernement, m'a dit qu'il augmenterait la lettre plafond.
02:48Donc, vous voyez, je suis cohérent.

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