À la mi-parcours du procès des viols de Mazan, le président de la cour a voulu connaître les impressions de Gisèle Pelicot hier. La femme de 71 ans s'est présentée en femme détruite, mais résistante et déterminée à aider à changer la société.
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00:00Elle ne s'était pas exprimée à la barre depuis mi-septembre.
00:03Hier, Gisèle Pellicot a expliqué être totalement détruite et en phase de reconstruction.
00:08« Depuis huit semaines, j'ai été blessée.
00:10J'ai pris conscience que je n'avais pas à avoir honte, je n'ai rien à me reprocher.
00:14Je veux que mon exemple serve aux autres, que toutes les femmes qui sont victimes de
00:18viol se disent « Madame Pellicot l'a fait, on peut le faire ». J'exprime surtout
00:22ma volonté et ma détermination pour qu'on change cette société.
00:25» Elle s'est également adressée à son ex-mari
00:28sans jamais le regarder, expliquant ne pas avoir encore compris comment il avait pu
00:33en arriver là.
00:34Le président de la cour n'a pas laissé Dominique Pellicot lui répondre.
00:37A la sortie de l'audience, elle a pu compter sur le soutien de son ancien professeur de
00:42théâtre entre 2009 et 2010.
00:44« Malgré tout ce qu'elle a traversé, elle est incroyable.
00:48J'avais déjà beaucoup d'admiration pour elle et j'en ai encore plus aujourd'hui.
00:54Elle a beaucoup dans cet atelier.
00:57Elle n'est passée qu'un an, il y a des élèves que j'ai pu avoir six ans et je
01:02ne m'en rappellerai pas, mais elle, un an, elle a marqué de sa belle présence.
01:07» Gisèle Pellicot a confié être suivie chaque
01:09semaine par une psychiatre, avant d'ajouter ne pas savoir si le reste de sa vie lui suffira
01:14pour se relever.