Après la présentation du projet de loi de finances 2025, zoom sur les mesures fiscales phares visant à alléger l'impôt sur le revenu (IR) et à ajuster la taxe sur la valeur ajoutée (TVA). Ces mesures interviennent dans un contexte de relance économique post-crise, où la pression fiscale reste un sujet central pour les ménages et les entreprises. Dans cette émission, nous analyserons les principales mesures fiscales et leurs impacts sur les citoyens et l’économie nationale.
Taib Aisse, expert-comptable
Youssef Salihi, expert-comptable
Taib Aisse, expert-comptable
Youssef Salihi, expert-comptable
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00:00Les décodeurs d'Atlantique Matin. Débat, analyse, opinion. Le réveil de l'info, c'est Atlantique Radio.
00:08À chaque nouvelle loi de finances, l'espoir de voir la charge fiscale s'alléger. René, cette année ne fait pas exception.
00:15Avec le projet de loi de finances 2025, le gouvernement mise sur un réaménagement de l'IR et quelques ajustements sur la TVA.
00:23L'impôt sur le revenu va connaître donc des ajustements bienvenus.
00:26Le relèvement de la tranche exonérée à 40 000 dirhams vise à soulager les classes moyennes et à encourager une plus grande consommation,
00:33alors que la réduction des taux du barème progressif promet de redonner peut-être un peu de souffle aux foyers qui peinent à boucler leur fin de mois.
00:40La TVA, quant à elle, fait l'objet de pas mal d'ajustements destinés, nous dit-on, à soutenir les secteurs stratégiques,
00:47tels que l'agriculture et l'élevage, avec une exonération temporaire sur certains produits.
00:52Mais derrière cette apparente bienveillance fiscale, on perçoit ou certains perçoivent également la volonté du gouvernement de resserrer les mailles du filet fiscal.
01:01La création, par exemple, d'une nouvelle catégorie de revenus imposables touchant les gains de jeu de hasard ou les revenus non déclarés
01:09montre que l'État cherche peut-être enfin à traquer les zones grises de l'économie.
01:13Au final, ces mesures fiscales reflètent une tentative de modernisation de l'administration fiscale et de relance de l'économie par la demande intérieure.
01:22Soit. Mais ces mesures seront-elles suffisantes, si elles sont adoptées en l'État ?
01:27Seront-elles suffisantes pour stimuler la croissance et réduire le chômage tout en préservant l'équité sociale ?
01:33Ou bien risque-t-elle, au contraire, de créer de nouvelles inégalités en creusant l'écart entre les secteurs formels et informels ?
01:39Ce sera l'objet de notre débat du jour, avec deux experts comptables qui vont tout vous expliquer.
01:44Taïb Aïss et Youssef Salehi. Ce sera juste après la pause info avec Mourad Baba.
01:49Avec Taïb Aïss et Youssef Salehi, on fait un gros focus ce matin sur les principales mesures fiscales
01:54contenues dans le projet de loi de finances 2025.
01:57Youssef Salehi est à ma droite, expert comptable. Bonjour à Youssef.
02:00Bonjour, c'est Adil. Bonjour à tous.
02:01Et Taïb Aïss à ma gauche, expert comptable également. Bonjour, c'est Taïb.
02:04Bonjour, c'est Adil. Bonjour, Youssef. Bonjour à tout le monde.
02:06Ce que je disais à Taïb tout à l'heure, juste avant la prise d'antenne, votre participation à cette émission,
02:11Les Décodeurs, est un peu plus justifiée, surtout en cette période du mois d'octobre,
02:16où le projet de loi de finances est élaboré, discuté au Parlement.
02:20Il s'agit donc de vulgariser, d'expliquer aux gens un petit peu ce qui va changer à partir du 1er janvier 2025.
02:28Et on va commencer par ce qui est sans doute la mesure non pas phare, mais celle qui intéresse le plus les gens,
02:35à savoir ce réaménagement du barème de l'IRM à partir du 1er janvier.
02:42On va commencer par expliquer ce qui va changer concrètement pour les salariés du secteur privé à partir du 1er janvier.
02:48Si les mesures contenues dans le PLF 2025 sont adoptées en l'État, il y a un changement majeur,
02:56c'est à savoir que tous les salaires inférieurs à 6000 dirhams à partir du 1er janvier
03:03seront complètement exonérés de l'IR, ce qui signifie, en principe, une augmentation des salaires de ces personnes à partir du 1er janvier 2025.
03:13Est-ce que c'est le cas ? Est-ce qu'il y a des nuances aussi à apporter ?
03:17Aujourd'hui, si on prend un salarié à 5000 dirhams brut, avec une ou deux personnes à charge, il est exonéré de l'IR.
03:27Aujourd'hui, ce qui va changer, à partir de 2025, ce salaire passerait à 6000 dirhams brut.
03:37Aujourd'hui, l'exonération va passer de 5000 dirhams brut à 6000 dirhams brut.
03:48On l'a dit tout à l'heure, et j'ai un chiffre qui est plus ou moins similaire, c'est une réforme qui va toucher une large frange de la population.
03:57Oui, effectivement, vous m'avez dit que ça représente 85% des salariés du privé, 85% des salariés déclarés à la CNSS du secteur privé ont un salaire mensuel inférieur à 6000 dirhams.
04:13Exactement, c'est pour ça que j'ai envie de dire que c'était une réforme qui est tellement attendue.
04:17Et justement, je veux dire aussi qu'on a déroulé le tapis rouge fiscal aux salariés depuis le temps qu'on attend cette réforme.
04:30Mais d'ailleurs, ce qui est rassurant aujourd'hui, c'est que c'est une réforme qui était prévue parce qu'on s'inscrit dans le cadre de ce qu'on appelle une réforme profonde de notre système fiscal.
04:41Ce qui a été reproché à notre système fiscal, c'est cette, je dirais, instabilité.
04:45Aujourd'hui, on est quand même sur des réformes qui vont aller jusqu'à 2026 avec la réforme de l'IS en 2023, la TVA en 2024.
04:56Et aujourd'hui, on est en train de discuter des mesures de l'IR en 2025.
05:01Donc c'est une réforme qui est tellement attendue par les salariés.
05:06On va parler après des impacts sur le... C'est ce qui intéresse un peu nos auditeurs, c'est de parler surtout de ce qui va changer sur leur paye, sur leur fiche de paye à la fin du mois.
05:18– Vous avez fait des petits calculs. – Oui, on a fait des petits calculs. On peut les discuter.
05:23Oui, oui. Donc aujourd'hui, sur un net, un salarié qui touche 6000 dirhams net, l'augmentation va être ou la serait, restant conditionnel.
05:33– Je vous imaginais que la mesure serait appliquée. J'ai du mal à imaginer des parlementaires s'y opposer ou essayer de l'amender.
05:39– Justement. Donc sur un salaire net de 6000 dirhams, le gain va être de 125 dirhams.
05:458000 dirhams net, le gain est de 300 dirhams. 9000 dirhams, c'est un gain de 364 dirhams. 9500, on est sur 385.
05:54Et de 10 000 jusqu'à 14 000 dirhams, le gain va être de 400 dirhams.
05:58Donc on est quand même en train de parler. On peut même aller jusqu'à, par exemple, les salariés de 20 000 dirhams.
06:05Le net va être de... Le gain, pardon, va être de 500. 30 000, je parle de net. 30 000, le gain va être de 654.
06:14Donc effectivement, on est quand même sur une réforme qui est très intéressante, très attendue.
06:19Et on ne peut aujourd'hui que s'en réjouir et espérer que ça va, parce que le marathon parlementaire est déjà lancé.
06:28– Je vais donner la parole à Seta Iberes pour avoir son son de cloche également,
06:31par rapport d'abord à ces mesures spécifiques concernant le réaménagement de l'IR.
06:36Qu'est-ce que vous en pensez ? Est-ce que c'est salutaire ? Est-ce que vous trouvez quelque chose à redire à tout cela ?
06:40– Oui, c'est toujours intéressant. En fait, c'est une réforme qui est effectivement attendue.
06:44L'année dernière, il y a eu une réforme qui est concernée à l'TVR.
06:47Donc cette année, la réforme va concerner essentiellement l'impôt sur le revenu.
06:52Et donc cet aménagement du barème est intéressant, puisqu'en fait, il va alléger un petit chouïa,
06:59donc les couches, surtout les petits salaires.
07:03Effectivement, comme l'a dit Sophie, il y a un réaménagement qui n'est pas très important à titre individuel.
07:11Donc on parle de 300 dirhams, 400 dirhams, 500 dirhams.
07:16Ça commence à être intéressant quand vous avez de gros salaires.
07:21Par exemple, à partir de 100 000 dirhams, vous allez gagner quelque chose comme 1 000 dirhams.
07:26– Ce qui est à la fois logique mais paradoxal.
07:28Je m'explique. Logique dans le sens où c'est des calculs en fait, c'est des maths.
07:34Mais paradoxal dans le sens où une augmentation de 1 000 dirhams,
07:37je prends un exemple au hasard, par exemple, pour un salarié qui touche, on va dire 30 000 dirhams,
07:41l'augmentation n'est pas si significative que cela.
07:43Alors que si vous appliquez cette augmentation ou un petit peu inférieure à celle-ci,
07:48à un salarié qui touche moins de 6 000 dirhams, là effectivement le changement est…
07:52– Exactement. Donc en fait, pour les petits salaires, c'est des petites…
07:57ça va commencer à partir de 100 dirhams, 200 dirhams, 300 dirhams, ça va être 400 dirhams, etc.
08:04Mais bon, par contre, si vous avez un salaire comme c'est Adil de 500 000 dirhams par mois,
08:09vous allez gagner 5 250 dirhams.
08:12– Je ne sais pas dans quel monde vous vivez mais je vous invite à m'y emmener.
08:16– Merci.
08:18– Donc pour un salaire, qu'est-ce que vous disiez ?
08:20– Alors à partir de 500 000 dirhams, vous gagnez 5 250 dirhams.
08:28– Ah ouais, quand même, bon.
08:30– Mais bon, ce n'est pas courant.
08:33Globalement, comme vous l'avez bien dit, le gros en fait des salaires,
08:38c'est des petits salaires finalement, donc à 80 %, donc on a des petits salaires.
08:41D'ailleurs, Cél Halimi, l'auteur du livre, disait il y a quelques années
08:48que la classe moyenne au Maroc, c'était aux alentours d'entre 4 000 et 5 000 dirhams.
08:56Parce qu'effectivement, le gros des salaires, c'est des petits salaires, des moyens salaires.
08:59Donc en fait, pour justement dire que la véritable problématique du Maroc,
09:03ce n'est pas ces petits aménagements, mais c'est vraiment de booster notre économie,
09:07c'est de développer justement l'économie, de créer de la valeur, de la richesse au niveau national,
09:13de booster en fait le taux de croissance.
09:17Vous savez, le taux de croissance qui est visé par cette loi de finances,
09:21c'est de 4 %, on est aux alentours de 4,25 %, si je me rappelle bien.
09:28Je n'ai pas le chiffre en tête, mais il me semble qu'on est aux alentours de 3 et quelques.
09:303,3, c'est l'année dernière, enfin c'est 2024, et donc on vise, je pense, 4,25.
09:38On vérifiera les chiffres.
09:39Donc même 4,5, c'est encore trop bas par rapport aux besoins justement de la création de la richesse au Maroc.
09:47Donc nous avons vraiment besoin de booster l'économie,
09:51de libérer justement les forces économiques de la jeunesse marocaine
09:57justement pour avoir un taux de croissance très élevé pour dépasser ce schéma classique.
10:03En lien avec la croissance, ce qui est avancé aussi comme argument pour défendre
10:12ou présenter cette réforme ou ces mesures concernant l'IR,
10:16c'est de booster justement la demande intérieure qui permettrait éventuellement,
10:20d'une manière ou d'une autre, à l'activité économique d'augmenter ou de progresser.
10:26Oui, effectivement. Là, c'est une théorie qui dit que si on booste la consommation,
10:32c'est une bonne chose parce que, justement, grâce à la consommation,
10:34on va créer une dynamique, on crée une demande,
10:38et cette demande, elle va permettre justement aux entreprises de produire plus et donc de vendre plus.
10:43À partir de là, on augmente notre richesse nationale.
10:46Mais il y a un mais.
10:48Mais notre problème, c'est quoi ?
10:49C'est justement cette demande qui est boostée par la consommation.
10:53En général, elle vient de l'étranger.
10:55Donc, on importe beaucoup.
10:56On ne crée pas beaucoup, mais on importe beaucoup.
10:59Donc, il y a beaucoup d'importations.
11:01Finalement, le coefficient multiplicateur économique qui devait agir au niveau national
11:06va agir au niveau international.
11:08En fait, on va supporter des économies qui sont riches en Europe, en Asie et autres,
11:15au lieu, justement, que cette demande nationale est vers des producteurs nationaux.
11:21C'est de la théorie un peu économique.
11:24Mais l'augmentation de ce pouvoir d'achat,
11:26puisqu'on est en train de parler d'un gain qui va impacter le net des salariés,
11:32ça va être consommé.
11:34Votre pouvoir d'achat va augmenter.
11:36C'est de la consommation.
11:37Donc, on va parler d'une imposition du revenu à travers l'IR,
11:42mais aussi d'une imposition de l'utilisation du revenu à travers la TVA.
11:48Sans oublier l'inflation, parce que parfois, les augmentations ne font qu'atténuer l'impact de l'inflation.
11:53On est d'accord.
11:54Surtout aujourd'hui, puisqu'on parle de la réforme de l'IR,
11:56il ne faut pas oublier qu'on est aujourd'hui,
11:59que cette réforme a été attendue depuis il y a 14 ans déjà.
12:03Je ne sais pas d'ailleurs si on peut parler d'une réforme ou s'il s'agit là uniquement de mesures.
12:12C'est une réforme parce qu'elle touche une large partie de la population des salariés.
12:16C'est pour ça que j'ai dit tout à l'heure que c'est une réforme profonde,
12:18non pas dans la forme, mais dans le fond,
12:21parce qu'elle touche quand même 85% des salariés déclarés à la CNSS.
12:27En fait, c'est beaucoup plus des mesures.
12:29Ce n'est pas une véritable réforme parce qu'en fait, finalement...
12:31Un point de désaccord.
12:32Je l'attendais depuis le début de l'émission, enfin on y est.
12:36En fait, si on veut faire une réforme, il faut vraiment changer l'ossature du Code général des impôts,
12:42ce qui n'est pas le cas aujourd'hui.
12:44Là, vous parlez de la réforme de la fiscalité au Maroc, du système fiscal au Maroc.
12:48On n'est pas encore à ce niveau-là.
12:50Là, c'est des mesures, effectivement.
12:51Je reviens juste au taux de PIB.
12:54Les prévisions de croissance.
12:58Les prévisions de croissance, c'est 4,6%.
13:00Très bien, c'est ambitieux.
13:02Ce qui est ambitieux, c'est difficile à atteindre vu les circonstances actuelles.
13:06Avec justement, au niveau agricole, la production de 70 millions de cantos,
13:12ce qui me semble très très loin.
13:14On reste à la merci de la clémence du ciel, vous le savez.
13:17Chaque année, c'est la même histoire.
13:18Exactement.
13:19Si on le rapporte à l'année dernière, c'était 34 millions.
13:22Par contre, de 34, on passe à 70.
13:24Ça me semble...
13:25Parce que l'année dernière aussi, c'était une année...
13:27En termes de plus vaux mécaniques...
13:30Par les droits, on lève les deux mains au ciel et on prie le bon Dieu pour...
13:34Oui, juste un dernier mot concernant l'IR et l'impact sur les salariés.
13:42Parce qu'on a entendu ce refrain il y a quelques temps.
13:48Parce qu'aujourd'hui, les salariés pensent, à juste titre,
13:52qu'ils subissent une pression fiscale énorme.
13:56Je l'ai entendu pas mal de fois, qu'ils contribuent depuis longtemps déjà
14:00et suffisamment aux recettes fiscales.
14:03Si vous voulez un chiffre, l'ensemble des recettes de l'IR...
14:07Vous savez, il y a plusieurs catégories.
14:11Les salariés, c'est 75%.
14:13Donc, il y a un malaise.
14:16Et aujourd'hui, le fait de penser à cette population,
14:18même si on peut qualifier le gain comme étant pas très important,
14:26mais c'est quand même un geste pour soutenir le pouvoir d'achat de cette population.
14:35Jean-Sobin, vous avez raison, c'est indéniable.
14:36On va marquer une petite pause.
14:37On a de la pub et le journal et on poursuit le débat.
14:39On va parler de la TVA, on va aussi parler de l'IS.
14:42Parce que, tiens, il y a certaines mesures dans ce projet de loi de finances qui prêtent au débat.
14:48On va parler de la FIFA aussi, parce qu'il y a des petits cadeaux adressés.
14:54On va en parler juste après la pause.
14:55À tout à l'heure.
14:56La suite des décodeurs d'Atlantique Matin, toujours avec Taïber Issaïs Salehi,
15:00nos deux experts comptables avec lesquels on décode, on décrypte,
15:04on analyse le contenu du projet de loi de finances 2025 sur le volet des principales mesures fiscales.
15:10On parle essentiellement de l'IR et de la TVA.
15:12Alors, avant de passer à la TVA, j'ai noté aussi quelques mesures contenues dans ce PLF,
15:20qui méritent ou pas d'ailleurs un commentaire.
15:22Alors, il y a l'augmentation du montant de la réduction de l'impôt pour les charges de famille.
15:26On passe de 360 dirhams à 500 dirhams par personne à charge,
15:30avec un plafond annuel relevé de 2170 dirhams à 3000 dirhams jusqu'à 6 personnes à charge.
15:36Ça, c'est une mesure qui va dans le bon sens.
15:39Pour soutenir les familles qui sont sous pression depuis pas mal de mois maintenant.
15:45Effectivement, en fait, cette retenue, c'est une réduction qu'on opère sur le revenu.
15:51Quand vous avez un revenu, on opère cette retenue avant de calculer l'impôt sur le revenu.
15:59Donc, ça réduit l'impôt qui est subi par les familles.
16:04C'est une bonne chose.
16:07On passe de 30 à 42 de mémoire par personne à charge.
16:12Les propositions du TIC-TAC, rappelez-vous, on avait parlé de doubler.
16:18On avait parlé à l'époque de passer de 30 à 60 et même de l'élargir aux collatéraux.
16:23Parce que là, les collatéraux, c'est les frères et sœurs.
16:26Parce qu'il y a des salariés qui prennent en charge non seulement sa disposition aujourd'hui,
16:31mais qui parlent uniquement, et d'ailleurs c'était le cas, de personnes à charge, c'est-à-dire la femme et les enfants.
16:38Plafon et Assis, la proposition qui a été discutée, c'est de dire de l'élargir aux collatéraux.
16:43Et aussi une autre proposition de plusieurs TIC-TAC, pas seulement le CESE,
16:49c'était aussi dans le cas des adhérents de la fiscalité, on avait parlé, rappelez-vous,
16:53de la déduction sur les frais de scolarité des enfants s'agissant d'un service public qui est supporté par des salariés.
17:01Donc la logique voudrait, d'ailleurs, à l'image de plusieurs pays,
17:04plusieurs pays font déjà ça, et on avait parlé à l'époque de 6000 dirhams par an et par enfant à charge.
17:11Cette disposition n'est pas d'actualité aujourd'hui.
17:15Cette déduction sur les frais de scolarité était vraiment attendue.
17:19Et malheureusement, chaque année, on la reporte, on n'en tient pas encore compte.
17:25Alors que la plupart des familles marocaines, de plus en plus, envoient leurs enfants vers des écoles privées.
17:31Ils ont une charge très, très importante. Donc au niveau de la fiscalité, il va falloir en tenir compte.
17:38Peut-être qu'elle sera ajoutée comme amendement par les parlementaires qui auront à étudier ce projet de loi de finances.
17:45Et justement, les écoles, les parents d'élèves devraient faire justement...
17:50Pression ? Ils le font depuis plusieurs années maintenant.
17:53C'est toujours important de le faire.
17:54Il y a aussi une autre mesure que j'ai notée, la révision des conditions d'exonération de l'indemnité de stage.
17:59L'exonération est élargée à tous les stagiaires pour une durée de 12 mois avec un plafond de 6000 dirhams.
18:04J'ai envie de dire, encore faut-il qu'ils soient payés,
18:06parce que le nombre de stagiaires qui ne sont pas payés et qui travaillent pendant une très longue période...
18:12Vous rigolez, parce que je crois que vous savez de quoi je parle.
18:15Il y a aussi l'exonération pour les salaires bruts, plafonnés à 10 000 dirhams en cas de recrutement en CDI.
18:20Oui, ce qui a changé, en fait,
18:21c'est qu'avant, c'était conditionné à l'inscription à l'ANAPEC.
18:25D'après ce que j'ai pu lire, cette condition a sauté.
18:29Donc, on parle aujourd'hui de stagiaires tout court qui seraient recrutés.
18:36Stagiaires ou salariés avec un CDI ?
18:37Le stagiaire, une exonération en matière d'IR des stagiaires au bout de 12 mois.
18:42Et après, en cas de recrutement, le plafond passe de 6000 à 10 000 dirhams.
18:48Exonération aussi en matière d'IR en cas de recrutement du stagiaire pendant 12 mois.
18:53Donc, un total de 24 mois.
18:55Il y a aussi l'amélioration de l'imposition d'autolibératoire de 20% avec une dispense de déclaration annuelle.
19:07Le commun des mortels, c'est du chinois. Expliquez aux gens de quoi il s'agit.
19:10En fait, contre les libératoires ou pas libératoires, c'est très, très important.
19:16Parce qu'en fait, quand c'est un impôt que vous payez n'est pas libératoire,
19:20ça veut dire qu'en fin d'année, avant le 1er mars, vous devez faire une déclaration annuelle
19:26et inclure ce revenu et recalculer l'IR sur le revenu et déduire l'impôt que vous avez déjà payé.
19:33Donc, il y a toute une gymnastique.
19:34Lorsque c'est libératoire, vous le payez et vous l'oubliez.
19:38Comme le cas des salariés, l'IR sur salaire est un prélèvement libératoire.
19:46Il n'y a pas d'imposition à faire.
19:48A partir du moment où vous avez un revenu complémentaire, comme par exemple un revenu foncier,
19:55c'est à partir de ce moment-là qu'il faut faire une déclaration.
19:58Ce changement de passé...
20:00D'ailleurs, les revenus fonciers, il y a eu plusieurs...
20:03A chaque fois, on revient à la disposition...
20:06Parce que cette disposition existait avant, c'était de dire que c'est un taux libératoire.
20:10Et les 20% dont on parle aujourd'hui, c'est le taux effectif.
20:13Parce que rappelez-vous, la réforme de l'IR, c'est dire que tous les revenus touchés par des personnes physiques,
20:19personnes comme vous et moi, seront imposés dans le cadre du barème de l'IR.
20:24Aujourd'hui, ce qu'on est en train de dire, au lieu de passer par le barème qui va de 10 à 38,
20:29on va appliquer ce qu'on appelle un taux libératoire de 20%.
20:33Et ça va vous libérer de votre obligation au déclaratif.
20:35La pause. On a de la pub et la pause info.
20:38Je voudrais faire une petite précision.
20:39Après, après. On marque une pause et on poursuit le débat dans quelques instants, à tout de suite.
20:43La suite des décodeurs d'Atlantique Matin avec Youssef Salehi et Taïb Haïss.
20:46Taïb, tu voulais réagir ou apporter une petite nuance par rapport à ce qu'on disait avec Youssef
20:52concernant l'IR pour les revenus fonciers ?
20:55Oui, très rapidement. En fait, c'est juste pour expliquer cette question de libératoire, de taux libératoire.
21:01Quand vous avez cinq catégories de l'IR, il y a une sixième qui va se rajouter.
21:08On va en parler tout à l'heure peut-être.
21:09Quand vous avez plus d'une catégorie, vous devez faire un cumul.
21:14Et donc, vous faites un cumul, vous rajoutez les deux revenus.
21:18Vous faites le calcul et vous déduisez, ce n'est pas libératoire,
21:23vous déduisez l'impôt que vous avez déjà payé.
21:26Lorsque c'est libératoire, vous n'en tenez pas compte.
21:28Vous le payez, vous l'oubliez et vous calculez les autres catégories sans tenir compte de ce qui est libératoire.
21:33Ce qui est le cas actuellement pour l'impôt sur les dividendes, il est libératoire.
21:42Et également, on a rajouté le revenu foncier.
21:45On va parler de, peut-être que vous pensez à cette nouvelle, en parlant d'une nouvelle catégorie de revenus imposables.
21:50On va en parler.
21:51Est-ce qu'on pense à la même chose ?
21:53Oui, exactement, on a les mêmes grands esprits se rencontrent.
21:58On parle des revenus non justifiés.
22:00On parle des gains de jeu de hasard.
22:02On parle d'autres revenus lucratifs.
22:04Tout ça, retenu à la source, 30%.
22:06C'est bien ou pas ça ?
22:08Oui, c'est bien.
22:10Ça dépend où est-ce qu'on se situe.
22:12Alors là, c'est une nouveauté, effectivement, parce que historiquement, les revenus imposables au Maroc, il y a cinq catégories.
22:22Donc il y a les revenus agricoles, les revenus salariaux, les revenus professionnels, les revenus immobiliers et les revenus fonciers.
22:29Il y a une sixième catégorie qui va se rajouter.
22:31Et la sixième, il comprend globalement deux ou trois catégories.
22:36Après, il faut définir ce qu'on...
22:38Bon, les gains de jeu de hasard, ça c'est clair.
22:40Les autres revenus lucratifs, je ne sais pas ce que ça veut dire, revenus non justifiés.
22:45Alors, les autres et revenus non justifiés, c'est quoi ?
22:48C'est que maintenant, le fisc va faire ce qu'on appelle un contrôle global de...
22:56Un examen d'ensemble de la situation fiscale.
22:58Un examen d'ensemble de la situation du contribuable.
23:01Par exemple, on va venir vers Adil.
23:03Pourquoi vous choisissez toujours Adil ?
23:04Parce qu'il est à ma droite.
23:06Donc on va dire, Adil, qu'est-ce qu'il a comme revenu ?
23:09Il travaille à l'Atlantique, il a un salaire, mais il a beaucoup de fonciers, il a beaucoup de villas qu'il loue, etc.
23:15Donc on va regrouper tout cela et on va voir si le train de vie que vous menez correspond à...
23:24Par exemple, vous avez un petit revenu que vous déclarez de 10 000 dirhams,
23:28mais vous avez de grosses voitures, vous avez des terrains, vous achetez chaque année énormément de choses.
23:34Donc on va voir cette situation globale du contribuable.
23:38Et à partir de cette situation globale du contribuable, on va vous imposer.
23:42Donc là, on a créé carrément une nouvelle catégorie.
23:45On va insérer cette catégorie.
23:50Ça veut dire quoi ?
23:50Ça veut dire qu'on va vous demander tout ce que vous avez comme revenu, comme rentrée,
23:56qui doit être justifié évidemment par l'administration fiscale.
24:00Là, c'est un autre sujet.
24:01Et une fois que, si vous n'arrivez pas à justifier que vous avez déjà payé un impôt sur ces revenus,
24:08vous serez imposé à un taux de 30 %.
24:11Et donc là, ça donne une grande latitude à l'administration pour contrôler tous les Marocains.
24:15Justement, et d'ailleurs, ça a déjà commencé.
24:18Rappelez-vous l'un de vos confrères de l'économiste la semaine dernière, il me semble,
24:23à travers cette fameuse liste qui circulerait aujourd'hui.
24:28Et justement, l'administration fiscale est en train de suivre les dépenses.
24:35Et on parle de 5 millions de dirhams, au-delà de 5 millions de dirhams par an.
24:38Et comme quoi, il semblerait qu'il y aurait eu une liste de 2500 personnes concernées.
24:44Et c'est un vrai sujet aujourd'hui, parce qu'on parle de la réforme de l'IR aujourd'hui.
24:48Et on est en train de dire, rappelez-vous, je ne sais pas si vous avez vu les chiffres,
24:51avec cette baisse, cette augmentation des salaires et cette baisse d'imposition,
24:56de pression fiscale sur les salariés, entre parenthèses,
25:00on parle d'une augmentation des recettes fiscales en matière d'IR.
25:03Donc je pense qu'on parle de 15% d'augmentation en matière d'IR.
25:08Tout ça, ça a été calculé en amont, j'imagine.
25:1015% d'augmentation des recettes en matière d'IR, ça veut dire qu'il y aura vraisemblablement,
25:15et ça a déjà commencé, l'accentuation des contrôles fiscaux à travers...
25:19C'est ça, pour la faire simple, ceux qui ne payaient pas avant seront obligés de payer.
25:22Exactement.
25:23Et c'est la moindre des choses.
25:25Pour revenir à ce que tu disais, Youssef, tout à l'heure,
25:27à savoir ce sentiment qu'ont notamment les salariés du secteur privé
25:31de cette injustice fiscale assez criante qui dure depuis plusieurs années maintenant,
25:36ce genre de mesure ne répare pas complètement le système fiscal marocain,
25:42mais va dans le bon sens d'atteindre cette fameuse notion d'équité fiscale.
25:47Et justement, le rejet de l'impôt, je ne sais pas si vous avez remarqué,
25:50le rejet de l'impôt de la part d'une franche de la population n'est pas justifié
25:55ou n'est pas dû au fait qu'il y a beaucoup d'impôts,
25:59mais c'est juste parce que la charge fiscale est répartie de manière inégalitaire.
26:03Et d'ailleurs, c'est une leçon de cloche qu'on a à chaque fois.
26:05Bon, le temps passe très vite.
26:06On va passer aux mesures spécifiques à la TVA.
26:10J'en ai retenu quelques-unes, et notamment celles qui concernent
26:14l'exonération temporaire de la TVA pour certaines importations,
26:17notamment les animaux vivants, les bovins, les ovins, les capres,
26:22mais aussi les viandes prêtes à la consommation,
26:25puisque c'est une mesure qui vient d'être actée face à la cherté du prix de la viande aujourd'hui au Maroc.
26:34L'alternative qu'a trouvée le gouvernement à cette problématique,
26:37c'est d'importer de la viande prête à consommer ou bien du cheptel à abattre.
26:41Donc là, on est sur une phase transitoire, je ne sais pas combien ça va durer,
26:44mais d'exonération de ces produits pour essayer,
26:49je ne sais pas si ça permettra de faire baisser les prix dans les semaines, un mois à venir,
26:53mais au moins de stabiliser les prix au niveau actuel, qui est un niveau assez élevé,
26:56notamment pour la classe moyenne.
26:58En tout cas, ça va permettre à certains de s'enrichir, ça c'est sûr.
27:01Premièrement. Deuxièmement.
27:02Vous voyez toujours le vert à moitié.
27:06À court terme, c'est une bonne mesure.
27:10Mais à long terme, c'est une très mauvaise mesure parce qu'en fait, ça va détruire l'agriculture marocaine.
27:15D'après ce que j'ai compris, c'est une mesure temporaire.
27:17Elle n'est pas amenée à durer dans le temps.
27:18Mais on aurait souhaité justement qu'au lieu d'aider les agriculteurs étrangers,
27:24parce que c'est ce qu'on va faire, on va aider les agriculteurs à étrangers.
27:26Il vous aide aussi en envoyant une matière dont vous...
27:30Mais justement, c'est court termiste.
27:32Donc c'est une vision court termiste.
27:34Au lieu de cela, il aurait fallu aider les agriculteurs marocains.
27:38Oui, mais le temps de les aider, vous avez...
27:40Écoutez, nous avons un programme agricole, un plan vert, je ne me rappelle plus de comment il s'appelle.
27:48Le plan maroc vert, que vous n'aimez pas, oui.
27:50Non, non, je n'aime pas. Ce n'est pas ce que je n'aime pas.
27:52Non, je traduis aux gens.
27:53Je regarde les résultats.
27:58Donc si ce plan avait donné de bons résultats, on n'en serait pas là.
28:02Donc ce qu'il faut faire, c'est aider les agriculteurs marocains.
28:05Les agriculteurs marocains ont besoin d'être aidés, ont besoin d'être orientés, justement pour ne pas arriver à cela.
28:09Mais le fait d'exonérer les agriculteurs étrangers, ça nuit aux agriculteurs marocains.
28:15Ça, c'est un autre sujet, mais il y a aussi...
28:16Là, c'est le bon sujet, en fait.
28:17Oui, c'est un bon sujet, mais ce n'est pas le sujet du jour.
28:20Bah si, c'est une mesure.
28:22Oui, mais comprenez ce que je dis, il nous reste cinq minutes.
28:24Et si on s'attarde sur...
28:25OK.
28:26Vous voyez ce que je veux dire ?
28:27On va consacrer une émission entière au secteur agricole.
28:31Ça vous va ?
28:31Magnifique.
28:32Bon, mais quand même, c'est très important parce que ça ne concerne pas uniquement les viandes.
28:38On remarque depuis pas mal de temps maintenant que plusieurs produits qu'on estimait être
28:45des produits acquis à la production locale, eh bien, deviennent de plus en plus rares
28:51et les prix augmentent.
28:52L'huile d'olive en est un exemple flagrant, à même titre que la viande.
28:58Comment on appelle ça ?
29:02Même l'huile d'olive, on va l'importer.
29:05Oui, oui, elle fait partie des produits exonérés.
29:09C'est dramatique.
29:11Le monsieur qui me vend régulièrement de l'huile d'olive, un très jeune souci auquel je pensais...
29:18Vous me donnerez l'adresse.
29:19Ça se trouve à Soquelhede, vous faites un petit tour, vous allez forcément le trouver.
29:24Il y a déjà un an, plus d'un an, il me disait déjà à l'époque que dans deux, trois ans,
29:30le litre d'huile d'olive produit localement, tu ne le trouveras pas à moins de 120, 130 dirhams.
29:35On y est.
29:37Ça, c'est un autre sujet.
29:39Franchement, les activités agricoles et comment on gère l'agriculture dans ce pays,
29:44ça mériterait une émission à part entière.
29:46Mais le temps passe vite.
29:48Il y a juste un point sur la TVA.
29:50Si on parle de la TVA, on ne va pas parler de la FIFA.
29:52Vous faites un choix, c'est vous qui voyez la FIFA.
29:54Très bien, on est d'accord.
29:56L'une des mesures qui a attiré l'attention aussi à la lecture, quand j'ai commencé à lire et je suis pas sûr d'ailleurs,
30:02le projet de loi de finances 2025, c'est effectivement cette incitation fiscale en faveur de la représentation de la FIFA au Maroc.
30:12On parle concrètement d'une exonération totale de l'IS, de l'IR, de la TVA et des droits d'enregistrement
30:20pour toutes les activités liées aux représentations de la FIFA.
30:24J'aimerais avoir d'abord l'avis de Youssou Saléhi sur cette mesure qui, bon, c'est une mesure comme une autre.
30:31Il me semble que c'est dans le cadre de démontage des organisations, des événements sous l'égide de la FIFA.
30:38Justement, c'est une pratique qui devrait être assez courante.
30:43Ce qui serait intéressant, c'est de voir effectivement si cette mesure a été appliquée aussi au Qatar, en Russie, en Allemagne, au Brésil.
30:58Ça doit être le cas.
31:01Je ne sais pas. En tout cas, au Qatar, je pense qu'il n'y a pas lieu de comparer.
31:06Pourquoi il n'y a pas lieu de comparer ?
31:08Déjà, au Qatar, il n'y a pas d'impôt, donc c'est très compliqué.
31:13Par contre, en Europe, aux États-Unis ou dans d'autres pays similaires, ce serait effectivement intéressant de faire un benchmarking à ce niveau-là.
31:22Est-ce que vous comprenez le sens de cette mesure fiscale ?
31:25Non, je ne le comprends pas.
31:26Parce qu'en fait, au lieu d'encourager justement la FIFA, on aurait dû encourager des centres de recherche scientifiques
31:33et d'inviter des centres de recherche scientifiques au Maroc et de les exonérer totalement.
31:37D'inviter des grandes universités internationales.
31:40C'est des choix politiques.
31:43Vous faites de la démagogie, franchement.
31:46Je suis prêt à avoir tous les débats avec vous, même sur cette question.
31:49C'est quoi le rapport entre la FIFA et le Maroc ?
31:52Justement, c'est un choix politique.
31:54Est-ce qu'on choisit d'encourager la recherche scientifique, l'éducation ou autre ?
32:00On peut faire les deux.
32:01L'un n'empêche pas l'autre.
32:03Vous semblez dire le contraire.
32:07C'est-à-dire qu'il y a un rythme de l'impôt.
32:10Mais quand la FIFA gagne des milliards, elle ne paie rien du tout.
32:13C'est pour ça que je vous pose la question.
32:14Justement, c'est pas normal.
32:15Là, vous faites de la démagogie.
32:17Mais non, c'est des choix stratégiques.
32:21C'est une stratégie.
32:22Il faut que ça soit audible pour les gens.
32:23Si je peux juste en placer une pour vous expliquer le fond de ma pensée.
32:26Vous faites de la démagogie pour moi dans le sens...
32:28Ça veut dire quoi de la démagogie ?
32:29Je vais vous expliquer.
32:30Mais c'est terminé.
32:31Vous faites de la démagogie dans le sens où si vous présentez le problème comme vous venez de le faire,
32:36à savoir, d'un côté, la FIFA ne paie rien.
32:39De l'autre, le pauvre petit travailleur qui touche 6000 dirhams, il est imposé.
32:42Ce qui est le cas.
32:43Il n'y a pas de débat.
32:44Tout le monde sera d'accord avec vous.
32:45Mais la vie, elle est un peu plus compliquée que ça.
32:48Vous en conviendrez que les relations qu'un Etat peut avoir avec une organisation comme la FIFA
32:55diffèrent de celles qu'un employeur ou qu'une administration fiscale peut avoir avec un salarié.
32:59C'est la loi du plus fort.
33:02Je vais vous poser une question.
33:03Cette mesure intervient en bout de chaîne d'un long processus politique, diplomatique
33:10qui a amené le Maroc à coorganiser avec l'Espagne, le Portugal, la Coupe du Monde 2030.
33:15Est-ce que dans les discussions, est-ce que ça se fait comme ça avec les autres pays ?
33:19En accordant l'organisation de la Coupe du Monde, voilà ce que demande la FIFA en contrepartie.
33:25Il faut voir comment les Espagnols et les Portugues l'ont traité.
33:29Ça, c'est intéressant.
33:30Je ne sais pas combien ils l'ont traité.
33:31Je vais vous donner un petit devoir.
33:32La semaine prochaine, on va en parler.
33:35Merci beaucoup Otavio Weiss, merci Youssef Salehi.
33:38Karim Drone et Parmino, ils prendront les pour le journal de 9h30.