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00:0086% des français pensent qu'il faut pouvoir juger les mineurs qui ont commis des crimes comme des adultes.
00:04Êtes-vous d'accord ? Oui ? Non ? Oui ? Oui ? Oui ? Oui ? Isabelle ? Oui ?
00:08Ah oui.
00:09Oui ?
00:09Oui, vraiment oui. Mais alors moi j'ai en plus un point de désaccord sur les moins de 14 ans.
00:14Parce que Tiffen a dit l'autre jour que les moins de 14 ans, ils avaient une abolition du discernement.
00:18Donc c'est encore plus de la chair à canon et une bombe à retardement pour des trafiquants qui peuvent en faire absolument ce qu'ils veulent.
00:23Donc pourquoi vous riez ?
00:24Je sais pas. C'est le public.
00:26Donc pour moi, ils sont aussi dangereux. Donc on appelait ça autrefois des maisons de redressement.
00:31Mais il faut de toute façon les sortir du milieu ambiant.
00:34Bien sûr. Alors il y a deux noms.
00:37Ah oui, il y a deux noms. Les deux. Il n'y a que deux noms.
00:39Il trace, il trace.
00:41Raymond ?
00:42Non, moi j'ai un problème avec aussi les jeunes de maintenant.
00:46La loi, elle est de 1945, je crois. C'est un truc dans ce genre-là.
00:49C'est plus les jeunes de 1945, c'est plus les jeunes d'aujourd'hui.
00:52Après, 14, 15, 16 ans, j'aimerais bien que ce soit jugé comme un adulte à 16 ans.
00:56Parce qu'aujourd'hui, un quelqu'un de 16 ans, il faut qu'il soit jugé.
00:59Et plus jeune, j'aimerais bien qu'on responsabilise les parents.
01:01Je voudrais que ce soit les parents qui soient responsables.
01:04À un moment donné, on ne laisse pas un vide en disant, c'est pas de la faute du jeune parce qu'il a 13 ans et c'est pas de la faute des parents.
01:09À un moment donné, si un môme de 13 ans...
01:11Je suis d'accord avec Raymond.
01:12Si un môme, il fait une dinguerie à 13 ans, c'est bien que le parent, il était déjà foutu avant.
01:16C'est-à-dire qu'à 8 ans, il était foutu.
01:17À 9 ans, il était foutu.
01:18Alors après, du cas par cas, pourquoi il en arrivait là ?
01:20Est-ce qu'il avait ses parents ?
01:21Est-ce qu'il ne fallait pas le placer avant au foyer ?
01:23Mais on ne peut pas laisser un vide comme ça avec l'actualité qu'on a eue avec ce père de famille VTC
01:28qui s'est fait abattre comme ça avec un petit qu'on va dire, il a 14 ans.
01:31Qu'est-ce qu'on en fait ? C'est triste.
01:33Qu'est-ce qu'on en fait vraiment ? Il a 14 ans.
01:34Il faut vraiment un truc juridique.
01:36Non mais c'est insupportable.
01:38Et le petit de 14 ans, bien sûr, je suis d'accord avec vous.
01:41Le petit de 14 ans, ses deux parents sont en prison.
01:43Oui.
01:43Il fallait peut-être mettre un mot d'accord, Cyril.
01:45Alors, ils sont en prison depuis quand ?
01:47Et pourquoi il est tout seul dans la nature ?
01:48Si ses deux parents sont en prison à 14 ans, c'est-à-dire que...
01:50Je voudrais des noms, je voudrais des noms.
01:51Il fallait le placer peut-être, le gamin.
01:53Je vais me mettre sur les walks et puis après, Fabrice nous fera une synthèse
01:56et il fracassera tout le monde comme on l'aime.
01:58Merci, mon Fabrice, d'être là en tout cas.
02:00Tu es magnifique avec ta veste.
02:02C'est beau.
02:03L'agneau plongé, ça.
02:06Tous les drames récents pourraient conduire à répondre oui
02:09mais moi, je reste sur mon nom qui a une position de principe.
02:11D'abord, pourquoi ?
02:13Tes principes, ils t'en vont dans le mur depuis le début.
02:15Non mais pourquoi ?
02:15Ils t'en vont dans le mur.
02:16Il est prouvé, et ça c'est vrai, que la prison...
02:20Alors, moi, je n'en peux plus des il est prouvé, et on a dit, et j'ai vu, et les études...
02:26Excusez-moi, il faut vivre sur le terrain, sur ce qui se passe.
02:30Gilles Verlaine, arrêtez avec les études, arrêtez avec tout ça.
02:32Vivez comme vous sentez les choses.
02:34J'ai juste dit trois mots, il est prouvé, hein.
02:36Voilà, et il est prouvé aussi, qu'il est prouvé que vous êtes souvent à côté de la plaque.
02:40Le c'est pas possible aussi.
02:41Oui, le c'est pas possible.
02:42Bon, la prison pour les mineurs, ça ne fonctionne pas.
02:44Ça les durcit et plus ils vont en prison, les mineurs, plus ils ressortent délinquants.
02:48Ça, toutes les études sur le suivi des mineurs en prison le prouvent.
02:52Donc, ce n'est pas la solution.
02:54Je comprends bien qu'il y a des drames épouvantables et que la société a changé
02:58mais la prison pour les mineurs, c'est l'exception française.
03:00Il y a 3000 mineurs en France chaque année qui sont en prison.
03:04Pour moi, c'est déjà trop, c'est l'échec de la société.
03:06Donc, je suis contre la prison.
03:08On en fait quoi de ces mineurs ?
03:08Des centres éducatifs fermés ?
03:10Voilà, il faut des centres éducatifs fermés.
03:12C'est exactement pareil.
03:13Mais non, il y a des travailleurs sociaux, il y a des gens qui les encadrent.
03:20Il faut un mineur qui est délinquant, un mineur qui est criminel,
03:23il faut déjà envisager la réinsertion.
03:26Sinon, s'il est délinquant, il va devenir criminel.
03:28Pour moi, un mec, je vous le dis, celui qui a mis la balle dans la tête au PTC,
03:32pour moi, la réinsertion, je ne la vois pas.
03:33Mais vous faites quoi ?
03:34Vous le mettez en prison pour...
03:35Si vous levez l'excuse de minorité, vous le mettez en prison pour 20 ans, 30 ans.
03:40Mais moi, pour moi, même...
03:41Mais tu sais, à la base, pourquoi il est arrivé là ?
03:45À la base, il est arrivé là parce qu'il y a des plus grands qui lui ont dit
03:47comme tu as 14 ans, tu seras mineur, tu vas aller faire la merde que nous, on ne veut pas faire.
03:50Si tu dis maintenant, si lui, il va faire la merde, il ira aussi,
03:54peut-être que les mineurs diront j'ai pas envie d'y aller
03:56parce que je vais plonger pareil que les autres, moi.
03:58Envoyez des messages, bordel de merde.
03:59On a des commissariats qui se font brûler,
04:01il y a 4 bagnoles qui se font brûler devant le commissariat.
04:03Si tu dis aux flics, allez me les chercher,
04:05parce que les flics, ils savent qui c'est, ils savent qui a fait ça.
04:08Allez me les chercher, on va tous les foutre au placard tout de suite.
04:10Les flics, ils n'y vont pas parce qu'ils n'auront rien.
04:12Donc on ne va pas chercher les flics.
04:14L'enseignante qui s'est fait gifler par une femme voilée,
04:16on lui dit on ne sait pas ce qu'on va faire de la femme voilée.
04:19Si on sait ce qu'on va faire, elle ne retournera plus dans le collège.
04:22Comme ça, c'est réglé.
04:22Il y aura pu envoyer des putains de messages, envoyer des messages.
04:26Dites aux gens qui foutent le bordel, la fête est finie, maintenant tu es mineur,
04:30un grand ne pourra pas depuis la prison envoyer un gamin de 14 ans.
04:34C'est dramatique ça.
04:35Tu envoies un petit dans la merde, ils l'ont envoyé au charbon.
04:38Le petit, il a buté quelqu'un, il a 14 ans.
04:40Et le grand qui est en prison, dans 2 ans, ça se trouve, il est dehors.
04:42Mais c'est quoi cette vie là ? On est où ?
04:44On est où que des mecs en prison envoient des gamins de 13 ans, 14 ans,
04:46aller régler des comptes pour 50 000 euros ?
04:48C'est quoi cette vie ? C'est la vie que vous voulez ?
04:51Arrêtez, on se réveille un peu là ou pas ?
04:534 voitures brûlées devant un commissariat,
04:54des flics enfermés dans le commissariat, des mecs en garde à vue.
04:57Sortez de la garde à vue parce que ça va brûler.
04:59Et on est là avec des ministres.
05:01Ce crime restera impuni.
05:03J'en ai marre, j'en ai marre de vous entendre dire ça.
05:05Vous entendre tweeter toutes les 2 minutes les hommes politiques là.
05:07Arrêtez de tweeter et prenez des mesures.
05:09Arrêtez vos tweets de merde.
05:11C'est abusé.
05:13Les tweets, les tweets.
05:15Enorme.
05:17On a un pays qui est dirigé par Twitter.
05:19On a un pays qui est dirigé par Twitter.
05:21J'ai pris la mesure ce matin de ce qui s'est passé.
05:24Et ce crime restera impuni.
05:26Vous vous rendez compte de l'actualité depuis 5 ans ?
05:28Depuis 5 ans, arrêtez de tweeter.
05:30Mettez des trucs en place.
05:32On voit des mecs de 14 ans, c'est mon pays ça ?
05:34Des mecs de 14 ans pour aller se faire tuer.
05:36Pourquoi ? Parce que le petit n'aura rien.
05:38Envoie le petit, il n'aura rien.
05:40Donne-lui 50 000 balles.
05:42A 14 ans, tu me donnes 50 000 balles ?
05:44C'est chaud ce que je vais dire.
05:46J'y vais moi.
05:48Mais j'aurais peut-être pas tué quelqu'un.
05:50Mais à l'époque moi, je me revois à 14 ans.
05:52A 14 ans, je me revois dans mes 14 ans.
05:54Si t'es défaussé Jean à Colombes,
05:56tu m'aurais donné 10 000 euros pour faire une connerie,
05:58j'aurais été là à faire la connerie.
06:00Réagissez un peu.
06:02Réagissez à un monde de 14 ans, il est foutu.
06:04Sauf si on te dit 14, 13, 12.
06:06Si on me dit je ne ressors plus derrière,
06:08je prends comme un adulte.
06:10Mon père il ne me court après pas en 36 heures,
06:12là peut-être je réfléchis.
06:14Les mineurs, je vous le dis,
06:16tous les mineurs qui nous regardent,
06:18je vous le dis,
06:21quoi qu'il arrive, il est paumé.
06:2314 ans, sa vie est foutue.
06:25Je vous le dis, ne rentrez surtout pas là-dedans.
06:27Franchement, c'est insupportable
06:29d'entendre des choses comme ça.
06:31Et la jeunesse d'aujourd'hui,
06:33il faut justement qu'on la sorte de là.
06:35Il faut qu'on trouve des solutions pour eux.
06:37Il faut qu'on leur propose des solutions,
06:39sinon ils vont sombrer.
06:41Si on ne leur propose pas de solution,
06:43forcément aussi, ils vont faire des conneries.
06:45Mais aujourd'hui, suivez votre route
06:47et je le dis, le petit de 14 ans,
06:49Gilles est obsédé
06:51par le fait d'arranger au mieux
06:53les coupables à chaque fois.
06:55Moi, un gamin de 16 ans,
06:57de 13 ans, de 12 ans, même de 10 ans
06:59qui tue quelqu'un, je n'en ai rien à foutre
07:01qu'il aille en prison.
07:03Pour moi, l'excuse de minorité,
07:05elle tient quand l'adolescent, voire l'enfant
07:07n'est pas conscient de ce qu'il fait.
07:09Par exemple, un enfant de 6-7 ans
07:11qui déclenche un accident à volonté,
07:13ça n'a rien à voir.
07:15Un gamin de 13 ans qui viole, qui tue,
07:18les dégâts sont les mêmes.
07:20Gilles Verdez est toujours du côté des délinquants.
07:22Il faut des sanctions dissuasives.
07:24Effectivement, si ses copains voient
07:26que le mec est allé 20 ans en taule
07:28comme tout le monde parce qu'il a violé
07:30parce qu'il avait 13 ans,
07:32les autres ne vont pas le faire.
07:34C'est curieux que les deux seuls
07:36qui ont mis non, c'est Gilles Verdez
07:38et Thomas Guénon.
07:40Ça montre beaucoup de choses.
07:42A chaque fois, Gilles prend le problème
07:44par le mauvais côté.
07:46L'échec de la société, c'est qu'un jeune
07:48tue quelqu'un.
07:50C'est pas de le foutre en prison.
07:52Une fois qu'il a fait une connerie,
07:54bêtise d'enfant, punition d'enfant,
07:56crime d'adulte,
07:58tu vas en taule comme une peine d'adulte
08:00même si t'es mineur.
08:02Je suis allé regarder.
08:04Je suis allé regarder.
08:06C'est insupportable.
08:08Il a installé l'intelligence artificielle
08:10sur son téléphone.
08:12C'est insupportable.
08:15Je veux pas parler sans regarder son téléphone.
08:17J'essaie de dire pas n'importe quoi.
08:19C'est pas possible.
08:21C'est ça que j'ai pété.
08:23Je suis allé regarder
08:25ce qu'a dit la pédopsychiatrie
08:27sur à quel point les adolescents
08:29en fonction de leur âge sont conscients
08:31des conséquences de leurs actes.
08:33C'est la question que je me pose tout de suite.
08:35S'ils sont complètement conscients des conséquences
08:37de leurs actes, ils doivent être jugés comme des adultes.
08:39Sauf qu'il y a des âges pour ça.
08:41Ce que nous dit la pédopsychiatrie,
08:44c'est bien pour ça qu'ils intéressent les trafiquants.
08:48Vous dites la même chose que Raymond.
08:50Sauf que Raymond, il le dit comme tout le monde.
08:52Vous, vous allez nous chercher un pédopsychiatre.
08:54On n'a pas besoin d'avoir un pédopsychiatre
08:56qui nous l'a dit ça pour le savoir.
08:58En dessous de 14 ans, pour moi,
09:00lever l'expérience de minorité, c'est inacceptable.
09:02Gagnez du temps.
09:04On n'a pas besoin qu'un pédopsychiatre
09:06nous dise que c'est à 14 ans qu'on commence
09:08à prendre conscience des choses.
09:10Raymond et Guillaume ont dit la même chose.
09:12Entre 14 et 16 ans,
09:14on est sur une zone intermédiaire
09:16dans le développement de l'adolescent.
09:18Sur son sens moral,
09:20son sens des responsabilités,
09:22son sens de mesurer les conséquences
09:24de ce qu'il fait.
09:26Au cas par cas, ce qui n'est pas possible
09:28à l'heure actuelle,
09:30il faudrait qu'on puisse le faire.
09:32Et à partir de 16 ans,
09:34on est à peu près capable
09:36de juger comme un adulte les conséquences
09:38de ses actes.
09:41On doit être jugé comme un adulte.
09:43Donc un enfant de 15 ans et demi
09:45qui viole, c'est pas grave.
09:47C'est pas ce que j'ai dit,
09:49ça doit se décider au cas par cas
09:51par le juge en fonction du contexte.
09:53Bonsoir Fabrice,
09:55et merci d'être là.
09:57Le beau gosse de la Costa del Sol.
09:59Rome.
10:01En fait,
10:03Gilles Verdez et Thomas Guénolé,
10:05c'est Laurel et Hardy de la politique.
10:07Applaudissements
10:09Applaudissements
10:11Applaudissements
10:13Applaudissements
10:15Applaudissements
10:17Alors je vous présente le bingo division.
10:19J'ai une case.
10:21C'est bon, c'est bon, c'est au point.
10:23Laurel et Hardy, vous ne l'aviez pas.
10:25Cette case-là est cochée.
10:27Je vais vous expliquer pourquoi.
10:29Laissez parler Fabrice, quel bonheur.
10:31En fait, évidemment,
10:33on est tous d'accord sur le fait qu'il ne faudrait pas
10:35juger les mineurs comme des adultes.
10:37Il ne faudrait pas.
10:39Mais pourquoi est-ce qu'on en est arrivé à avoir ce débat-là ?
10:41À cause de Laurel et Hardy.
10:43Applaudissements
10:45Et pas parce que Laurel et Hardy confondent
10:47depuis 50 ans
10:49l'autorité et l'autoritarisme.
10:51C'est-à-dire qu'en fait, toute forme d'autorité
10:53est insupportable à mon voisin
10:55de droite et de gauche, en l'occurrence,
10:57mais leur est insupportable.
10:59C'est-à-dire que concrètement,
11:01en fait, depuis 50 ans, vous l'avez dit hier soir,
11:03c'est votre phrase d'hier soir qui m'a fait penser à ça.
11:05On parlait avec mon épouse...
11:07On parlait de la République de Platon, hier soir.
11:09On parlait de la République de Platon
11:11et j'ai eu cette révélation.
11:13En fait, c'est exactement ça.
11:15Vous avez dit hier soir,
11:17non mais moi, je suis juste,
11:19je ne suis pas pour le laxisme,
11:21mais je ne suis pas comme vous pour qu'on tape comme des bourrins.
11:23Et voilà.
11:25En fait, vous, le problème, c'est que pour vous,
11:27toute forme d'autorité
11:29est de l'autoritarisme.
11:31Non, non, non, vous l'avez dit.
11:33Il dit toujours qu'il n'a pas dit ça.
11:35Je vais vous dire quel est le problème.
11:37C'est qu'en fait, vous ne dites rien.
11:39C'est ça, le problème.
11:41En fait, il est là.
11:43Je l'ai presque.
11:45Je n'étais pas loin.
11:47C'est un monstre, c'est un monstre.
11:49C'est la deuxième case du Bingo Division.
11:51Vous n'y connaissez rien, assurément pas.
11:53D'ailleurs, vous l'avez dit, vous connaissez un peu.
11:55Moi, je vous ai invité à connaître beaucoup.
11:57Vous n'y connaissez rien.
11:59Je termine, si vous voulez bien.
12:01Non, non, ce n'est pas ce que je dis.
12:03Je dis que vous ne parlez pour ne rien dire.
12:05C'est ça, le problème.
12:07En réalité, ce que vous ne comprenez pas,
12:09c'est que nos mineurs, là,
12:11ils sont les victimes de votre idéologie.
12:13Ça fait 50 ans qu'on répète
12:15l'autorité du maître, l'autorité du père.
12:17On a tout remis en question depuis 50 ans.
12:19Aujourd'hui, on se retrouve avec des jeunes
12:21complètement abandonnés à eux-mêmes
12:23et on se demande, merde, qu'est-ce qu'on fait ?
12:25Et maintenant, qu'est-ce qu'on fait ?
12:27C'est de l'égalitarisme.
12:29On vient discuter, on vient négocier,
12:31on vient entrer en discussion.
12:33Le problème, c'est que toute forme d'autorité
12:35aujourd'hui est perçue comme de l'autoritarisme.
12:37Et c'est ça que vous avez créé.
12:39La gauche a créé ça en 50 ans.
12:41Elle a tué toute forme d'autorité.
12:43Or, je vous le rappelle,
12:45je rappelle le mémoire de mon épouse,
12:47l'autorité au service de la liberté.
12:49Et si vous le voulez différemment, c'est Bernanos.
12:51Ce n'est pas nous qui protégeons la règle,
12:53c'est la règle qui nous protège.
12:55Et aujourd'hui, vous vivez dans une société
12:57où le problème, c'est qu'on en est à un poids
12:59ou qu'est-ce qu'on fait ?
13:01La société est complètement désossée.
13:03Elle est victime de cette violence
13:05extravagante des mineurs.
13:07On en arrive forcément à devoir
13:09protéger la société par des mesures
13:11que tout le monde regrette.
13:13Mais incontestablement, cette question,
13:15vous les jugez comme des majeurs,
13:17elle va devoir se poser.
13:19Hélas !
13:21Bravo !
13:23C'est un monstre !
13:25Un monstre !
13:27Un monstre venu de Toscane !
13:29J'adore !
13:31C'est où, Rom ?
13:33Ça va ?
13:35Gilles Bernays ?
13:37Calme, parce que c'est mon ami, lui.
13:39Lui, on est comme ça, lui et moi.
13:41Je vous le dis.
13:43C'est celui dont je suis le plus proche, ici.
13:45Vous êtes amis avec un avocat bas de gamme sur leur toit ?
13:47Oh !
13:49C'est lui !
13:51C'est le même que toi !
13:53C'est ça, ton problème.
13:55En fait, il est méchant.
13:57Il est méchant.
13:59Il est méchant.
14:01Gilles Bernays, il essaie pas de te rattraper.
14:03C'est honteux.
14:05Il essaie juste d'être drôle.
14:07Il y arrive pas, mais il essaie.
14:09C'est pas mal.
14:11Quant à l'avocat bas de gamme,
14:13vu qui me lance ça à la figure ?
14:15Un avocat bas de gamme, j'aimerais bien
14:17que tu aies la carrière de Fabrice Diglio.
14:19J'accepterais pas qu'on dise ça de toi.
14:21Fabrice, j'accepterais pas qu'on dise ça.
14:23Non, mais je m'en fous, moi.
14:25C'est la bave de crapaud, tout ça, tout ça.
14:27La bave du crapaud, d'accord.
14:29C'est moi, c'est moi.
14:31Je te le dis. Bernanos.
14:33Je vous écoute, monsieur Bernays.
14:35Maître sur le dos de la gauche.
14:37C'est pas beau, ce que t'as dit à Fabrice.
14:39Je te le dis.
14:41J'aime pas la méchanceté.
14:43C'est très méchant de dire un avocat sur le retour.
14:45Il est plus jeune que toi, en plus.
14:47J'aime pas ça. J'aime pas la méchanceté.
14:49Moi, ça m'intéresse de savoir ce qu'il a à dire.
14:51Là, c'est méchant. Il est parti tel que ça.
14:53Oui, mais moi, je le sais.
14:55Parce que quand il va être chez lui, ce soir,
14:57je vais m'appeler...
14:59En plus, je l'aime bien, moi, Gilles Bernays.
15:01Quand il est comme ça, je l'aime pas.
15:03Quand il est méchant, je l'aime pas.
15:05Je le trouve sympa et c'est sympa de discuter avec vous.
15:07Parfois, il insulte pour rien.
15:09Non, j'ai pas insulté.
15:11Je retire.
15:13J'aime pas quand on fait de la peine.
15:15Il faut savoir s'excuser.
15:17Vous avez dit n'importe quoi.
15:19Là, je dis oui.
15:21Là, je dis oui.
15:23Là, je dis oui.
15:25C'est pas méchant.
15:27Comment vous pouvez mettre sur le dos de la gauche,
15:29qui a été très rarement au pouvoir,
15:31le fait...
15:33François Mitterrand, 80.
15:35Ça vient de 80, je te dis.
15:37Le fait...
15:39Vous avez dit
15:41les enfants d'aujourd'hui n'ont pas de règles.
15:43Vous êtes père de famille.
15:45Oui.
15:47Vous pensez que vous n'avez pas donné de règles aux enfants.
15:49Les enfants...
15:51Simplement, ces règles-là
15:53ne sont plus les vôtres.
15:55La société a évolué.
15:57La société a évolué.
15:59Vous êtes le plus rétrograde de tous les mecs que je connais.
16:01Moi ?
16:03Non, non, non.
16:05Je vais répondre à la société a évolué.
16:07Vous avez raison, Gilles.
16:09La société a évolué parce que des gamins de 14 ans
16:11butent des chauffeurs Uber.
16:13C'est ça qui a évolué.
16:15Ce qui a évolué aujourd'hui, c'est que des gamins de 10 ans
16:17touchent 1000 balles par jour pour aller vendre de la drogue et faire les gays.
16:19C'est ça qui a évolué.
16:21Ce qui a évolué, c'est que des gamins de 10 ans sont dans la rue
16:23à 22h, 23h et sont complètement désemparés.
16:25Alors si c'est ça l'évolution de la société
16:27et que vous la considérez comme favorable,
16:29effectivement, on vit pas dans le même monde.
16:31Mais je vais vous répondre par rapport à mes enfants quand même.
16:33Eh bien, je vous le redis.
16:35Mes enfants, ils ont été élevés dans une règle.
16:37Une seule.
16:39Une règle.
16:41Non mais là, vous vous moquez de qui ?
16:43Quand je relève, c'est que moi, mes enfants,
16:45ils ont été, mes enfants, effectivement,
16:47et toute humilité conservée,
16:49ils ont été élevés dans le respect de l'autre.
16:51C'est ce que disait Géraldine hier soir.
16:53C'est pas une question d'argent.
16:55C'est une question de respect de l'autre.
16:57La première des vertus qu'on a appris à nos enfants,
16:59c'est le respect d'eux-mêmes et le respect de l'autre.
17:01Le respect de la parole de l'adulte.
17:03Le respect de l'adulte. Est-ce que vous imaginez aujourd'hui...
17:05Mon épouse a été enseignante.
17:07Enseignante d'abord en philo et ensuite, effectivement, en primaire.
17:09Mais elle disait, c'est de la folie.
17:11C'est de la folie. On ne peut plus rien dire à des enfants
17:13sans que les parents viennent et vous tapent dessus,
17:15vous tombent dessus.
17:17On n'a plus le droit aujourd'hui de dire à des enfants
17:19que, attends, l'orthographe, ça ne va pas.
17:21Ton comportement ne va pas.
17:23Mais c'est des Gilbertes.
17:25Quand ils vont regarder...
17:27Non mais les deux, là, dans les tangos...
17:29Les tangos et cash, là, du wokisme,
17:31c'est bon, là.
17:33Juste pour votre culture,
17:35mon épouse a quitté l'enseignement primaire
17:37à cause de ça.
17:39En disant, mais en fait, je ne sers à rien.
17:41On me demande d'être la copine.
17:43On me demande d'être la camarade de mes élèves.
17:45Je ne sais pas faire, je ne veux pas faire.
17:47Je veux un rapport d'autorité, un rapport hiérarchique.
17:49Et l'inspection lui a dit,
17:51vous n'avez pas à avoir ce rapport hiérarchique.
17:53L'inspection, ce jour-là, elle a arrêté.
17:55Elle a bien fait.
17:57La vérité, c'est ça.
17:59C'est que les enseignants n'ont plus le pouvoir.
18:01Que les policiers n'ont plus le pouvoir.
18:03Que le magistrat n'ont plus le pouvoir.
18:05Que la police générale n'ont plus le pouvoir.
18:07Tous ceux qui incarnent l'autorité n'ont plus le pouvoir.
18:09Et vous savez à cause de qui ?
18:11A cause de gens comme ça.
18:13Et il a raison, Fabrice Divisio.
18:15Vous vous rendez compte, hier soir,
18:17Thomas, vous avez quand même dit
18:19que tous ceux qui sont, pour une discussion
18:21et pour cette question de l'autorité
18:23quand même, face à une société
18:25qui est en train de vraiment sombrer dans la violence,
18:27tapent comme des bourrins.
18:29Vous ne savez même pas ce qu'on propose.
18:31Vous ne savez absolument rien.
18:33Il ne sait rien.
18:35J'ai contesté votre riposte disproportionnée.
18:37Et j'appelle riposte disproportionnée
18:39le fait de comporter comme un bourrin
18:41en termes de réponse pénale.
18:43Ce que vous êtes, Thomas, c'est un contestataire.
18:45Et c'est bien ça qui a tué la société.
18:47Ce qualificatif est nouveau.
18:49Vous contestez l'autorité pour tout.
18:51Ne parlez plus.
18:53Les chiffres vous donnent raison.
18:55Merci, Divisio.
18:5797% !
18:59Ça n'a jamais été aussi haut.