Dominique Pelicot : révélations sur d'anciens crimes supposés

Touche pas à mon poste

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Transcript

00:00On a maintenant la révélation du jour, et c'est vrai que c'est incroyable, ça rebondit encore sur l'affaire Pédico-Amaury-Bucot, c'est un truc de fou.

00:08Révélation peut-être sur d'anciens crimes de Dominique Pédico, le mari, mais lui, vous vous rendez compte, c'est un truc de fou.

00:13Le mec, on avait l'impression que c'était le mari idéal, mais en fait c'est un monstre.

00:17– Alors on se demande si ce n'est pas un sériel violeur, en fait.

00:20En fait, je vais vous parler d'abord d'une vieille affaire, mais qui n'est en fait pas si lointaine, justement.

00:26C'est le meurtre et le viol de Sophie Narme, c'était le 4 décembre 1991 à Paris.

00:32Sophie Narme n'avait que 23 ans, ça faisait un mois qu'elle travaillait dans une agence immobilière.

00:37Et le 4 décembre 1991, ses parents sont inquiets, elle n'est pas rentrée à la maison, c'est le soir.

00:42Et donc les parents appellent son patron, Daniel, et demandent à Daniel s'il a des informations.

00:46Alors son patron regarde l'agenta de la jeune femme et voit qu'elle avait un rendez-vous avec un certain monsieur Dubost,

00:51un peu plus tôt dans la journée, dans un appartement.

00:54Et le patron décide aussitôt de se rendre à cet appartement pour voir ce qu'il s'est passé.

00:59Et là, qu'est-ce qu'il trouve dans l'appartement ?

01:01Eh bien, Sophie, morte, étranglée avec la ceinture Chanel qu'elle portait ce jour-là,

01:06et à moitié dénudée puisqu'elle a été violée, le tout avec une espèce d'odeur d'éther,

01:11qui en fait aurait servi à endormir justement la pauvre Sophie.

01:14Alors il y a une longue enquête qui commence.

01:16La Paulice, heureusement, retrouve des traces de sperme du violeur sur place.

01:21Ce fameux monsieur Dubost, ses traces de sperme sont très importantes puisqu'en fait son identité est fausse.

01:26Le numéro de téléphone qu'il avait laissé à l'agence était fausse.

01:29Donc c'est le seul élément qu'on a.

01:30Mais l'ennui, c'est qu'on est qu'en 1991, le fichier centralisé des ADN n'existe pas encore,

01:35donc on ne peut pas matcher avec d'autres affaires.

01:37Et surtout, là, la justice va commettre une énorme erreur,

01:40c'est qu'elle va perdre les couvillons avec le sperme du violeur.

01:43Donc c'est le seul élément tangible qui disparaît.

01:46Et donc cette affaire devient ce qu'on appelle un cold case,

01:49une affaire irrésolue puisqu'on ne sait pas qui a tué et violé Sophie Nard.

01:52Mais, huit ans plus tard, donc là nous sommes en mai 1999,

01:57il y a une affaire très similaire qui va se produire.

02:01Pourquoi très similaire ?

02:02Parce que vous allez voir à la fois le profil de la victime,

02:03mais aussi la méthodologie utilisée.

02:06Là, la victime s'appelle Marion, elle a 19 ans, elle est encore plus jeune.

02:11Et elle aussi travaille comme agent immobilière.

02:15Et un beau jour, elle est sollicitée par un potentiel client

02:19qui prend le nom de Monsieur Rigaud,

02:21qui est en fait là encore un faux nom, pardon, un nom de famille.

02:24Et durant la visite, elle aussi subit une très violente agression

02:28puisque le visiteur se jette sur elle, l'alligote,

02:32la menace avec une lame et lui met de l'éther sur le visage pour l'endormir.

02:35Ensuite, qu'est-ce qu'il fait ?

02:36Eh bien, il se déshabille très tranquillement, il plie son pantalon

02:39et il commence à la tripoter.

02:41Sauf que Marion, là c'est vraiment incroyable,

02:43Marion en fait n'est pas endormie par l'éther,

02:45elle a fait semblant de s'endormir, elle a retenu sa respiration

02:48et donc elle est consciente de tout ce qu'il se passe.

02:50Et donc en fait, elle attend le bon moment

02:53pour reprendre le dessus et prendre la fuite.

02:55Et c'est ce qui va se passer en fait.

02:56Elle profite d'un moment pour défaire ses liens,

02:59frapper son agresseur et lui attraper les testicules,

03:03les broyer de toutes ses forces dans sa main.

03:05Lui hurle de douleur évidemment.

03:06Et là, elle prend la fuite dans l'appartement.

03:08Elle va se réfugier dans un KGB qu'elle tourne à double tour

03:11et elle reste quatre heures dans ce KGB

03:13le temps que son agresseur s'en aille

03:14et qu'elle puisse aller voir la police.

03:16Alors là, encore coup de bol,

03:18on trouve sur une chaussure de Marion, donc la deuxième victime,

03:22un ADN, l'ADN de son agresseur.

03:25Mais on est toujours en 1999,

03:27il n'y a pas de fichier centralisé de l'ADN

03:29et donc on ne peut pas faire matcher cet ADN.

03:31Et là, c'est encore une erreur de la justice.

03:34En 2010, onze ans plus tard, il y a un premier match qui se fait.

03:38On vient d'interpeller un homme qui a le même ADN

03:40que l'agresseur de Marion.

03:42Il l'a filmé sous les jupes de femme dans un supermarché.

03:45Mais erreur de la justice, le courrier qui devait justement dire

03:50à la justice qu'on avait retrouvé l'identité de cet homme,

03:53eh bien se perd et donc cet homme n'est pas mis en cause pour ces faits-là.

03:58Et donc, il faut attendre 2020

03:59pour qu'enfin la connexion se fasse véritablement.

04:02La justice, à ce moment-là, apprend le nom de l'agresseur de Marion,

04:07mais aussi potentiellement celui de Sophie.

04:09Cet homme, c'est Dominique Pellicot, c'est son nom,

04:12celui qu'on va appeler évidemment monstre de Mazan.

04:15Et donc, Dominique Pellicot aujourd'hui est mise en examen

04:18pour ces deux très anciennes affaires qui étaient résolues.

04:20Et si je vous en parle ce soir, Cyril, c'est parce qu'en fait,

04:23il y a quelques semaines, c'est la sœur de Sophie Narme,

04:26la première victime qui m'a contacté parce que j'étais passé ici sur TPMP.

04:30Et voilà ce qu'elle m'a dit, je me permets de la citer.

04:33Avec plaisir.

04:34Aujourd'hui, j'aimerais que la justice soit faite pour ma sœur

04:37et qu'on sache enfin la vérité.

04:39J'aimerais qu'on sache que Dominique Pellicot n'a rien d'un monsieur tout le monde

04:42et qu'il avait déjà peut-être ses vies bien avant.

04:44En fait, ce qu'elle sous-entend, c'est que Dominique Pellicot est peut-être

04:47un sériel agresseur, un sériel violeur.

04:50Et si on peut mettre sa photo, c'est très important

04:52parce qu'en accord avec justement les victimes et leurs avocats,

04:56je voudrais qu'on lance une espèce d'appel à témoins.

04:59Ça, c'est la photo de Dominique Pellicot dans les années 90.

05:02Et là, je m'adresse aux téléspectateurs et téléspectatrices surtout.

05:05Si jamais vous avez déjà vu cette image, ce visage qui vous dit quelque chose

05:10et que vous avez déjà été agressé par cet homme,

05:12il faut impérativement aller voir la police pour apporter votre témoignage

05:16dans toute cette affaire.

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