Voitures de police incendiées à Cavaillon : «Il faut utiliser tous les moyens pour permettre de lutter contre ces gens qui sont en guerre contre l’État», déclare le Maire de la Baule
Aujourd'hui, dans "Punchline", Laurence Ferrari et ses invités reviennent sur les voitures de police incendiées à Cavaillon et débattent autour de la question : à quand le retour de l'ordre ?
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00:0018h40, on se retrouve en direct dans Punchline sur CNews et sur Europe 1 avec Franck Louvrier,
00:15maire LR de La Baule. Bonsoir à vous. Merci d'être avec nous toujours avec Jean-Sébastien
00:19Ferjoux, Louis Deragnelle, André Valigny. On évoque des sujets de sécurité, des sujets régaliens
00:24depuis le début de l'émission. Franck Louvrier, il faut dire qu'on est accablé par l'actualité,
00:27par la succession des événements. Cavaillon, des voitures de police brûlées devant le commissariat
00:32tout ce matin. Marseille, un jeune de 14 ans qui abat un chauffeur de BTC alors qu'il était sous
00:36contrat par un narcotrafiquant. On va parler aussi de ce qui se passe à Rennes. Tout ça dépasse
00:41l'entendement. Est-ce qu'il y a une solution pour qu'on puisse restaurer l'autorité de l'État ou
00:46est-ce que la bataille est perdue, Franck Louvrier ? Non, pas du tout. Il y a des solutions, sinon
00:50le politique n'aurait plus d'utilité en France. On se pose la question parfois. Non, je ne pense
00:53pas parce qu'il faut beaucoup de détermination. Je pense que Bruno Retailleau est le bonhomme à la
00:57bonne place. Maintenant, il va falloir prendre des décisions et des décisions qui vont être
01:01fortes. Ça va aussi bien de supprimer, par exemple, je pense à un moment donné, Telegram. On sait
01:05très bien que c'est un des outils. Une message récrypté ? Bien sûr, on sait bien qu'il l'utilise
01:10pour faire leurs échanges entre les prisons et l'extérieur. Je pense que c'est une décision
01:14qu'on peut prendre. On ne mettra pas en péril la démocratie en supprimant Telegram et on peut y
01:18arriver techniquement. Mais on supprime TikTok aussi dans ces cas-là. Il faut utiliser tous les
01:23moyens qui soient possibles pour permettre justement de lutter contre ces gens qui sont
01:27en guerre contre l'État. On voit bien ce qui s'est passé à Cavaillon. Le fait est que si on ne prend
01:32pas des décisions à la fois juridiques, c'est-à-dire revenir sur les peines planchées, revenir bien
01:36évidemment sur l'excuse de minorité, etc. Et puis sur des décisions techniques, c'est-à-dire soutenir
01:43aussi les maires, on est bien placé pour le savoir, dans leur politique de sécurité en proximité. Moi,
01:49je vois par exemple, ça fait combien de temps qu'on demande d'utiliser dans la vidéoprotection
01:53la reconnaissance faciale ? Mais qu'est-ce qu'on attend ? Tout ça parce que soi-disant, il y a une
01:57commission nationale informatique et liberté qui a été créée en 1978 et qui a des lois qui sont
02:03d'un autre temps. Donc voilà, ce sont des décisions concrètes qui permettent d'avoir des outils
02:07efficaces pour lutter. Lutter pas à 100%, mais lutter en grande partie contre cette insécurité.
02:13On écoute juste Bruno Retailleau qui était ce matin au Sénat, le ministre de l'Intérieur,
02:16qui réaffirme qu'il s'agit d'une guerre que nous menons contre le narcotrafic.
02:20La première mesure, la première réponse, c'est l'envoi d'une section de la CRS 81 qui est basée
02:26à Marseille. Mais il va falloir une autre réponse, beaucoup plus ample. C'est une guerre contre le
02:31narcotrafic qu'il va falloir mener dans le temps, dans la durée et dans la plus grande fermeté,
02:36avec sans doute de nouveaux outils législatifs. Mais on voit bien que le narcotrafic est en train
02:42de gangréner une partie de nos territoires et il faut y répondre de façon la plus ferme.
02:46De la façon la plus ferme, qu'est-ce que nous n'avons pas encore tenté ? Les opérations de
02:49placenet, regardez, ils brûlent les voitures de police, Franck Louvrier.
02:52Bon, d'abord, dans la discussion budgétaire actuelle, je pense que, bien évidemment,
02:55il y a des budgets qui doivent être sacrés. Et bien sûr que la justice, la sécurité,
03:01bien sûr l'éducation nationale, sont des sujets sur lesquels on ne peut pas toucher. Donc les
03:06efforts qui doivent être faits doivent être des efforts qui doivent être faits sur les
03:08d'autres secteurs. Et ça, on le sait bien, c'est sans doute un choix difficile. C'est le sale boulot
03:12que doit faire le premier ministre. Il joue le rôle un peu de code-killer dans ce gouvernement,
03:16mais il faut le faire parce que sinon, nous allons retrouver en cessation de paiement.
03:20Ce n'est pas du tout l'idée des années à venir. Et donc, du même coup, orienter nos moyens vers
03:25justement ces enjeux de sécurité, parce que c'est aussi des moyens, au-delà du fait qu'il
03:30faut les soutenir, parce que je pense que là aussi, on doit sortir du champ républicain tous
03:34ceux qui condamnent la police en permanence, parfois avec des doubles discours. Et là,
03:39il faut les dénoncer très clairement, publiquement, parce qu'on ne peut pas admettre
03:42que des gens expliquent que la police met en danger la population. Ce n'est pas le cas. La
03:47police essaie de protéger l'ensemble des Françaises et des Français le mieux possible dans des combats,
03:52comme on le voit, qui sont très compliqués. Oui, Franck Louvrier, vous parliez des discussions
03:57budgétaires. Le budget sera présenté demain en Conseil des ministres. Est-ce que, tant qu'on y
04:02est, il ne faut pas carrément augmenter considérablement le budget de la police, considérablement
04:07celui de la justice, et assumer de se dire qu'il y a un stand de dépenses qu'on arrête
04:11complètement ? Parce qu'on voit bien le budget qui va être présenté. C'est des petits rabots,
04:16il y a des hausses d'impôts aussi, mais ce n'est pas quelque chose de franc, ce n'est pas quelque
04:20chose qui donne une indication politique. Compte tenu de la situation, il ne faut pas en profiter
04:25pour carrément flécher massivement vers la sécurité et la justice ? J'ajoute une question.
04:31André Maligny. Dans le même état d'esprit, est-ce que vous seriez d'accord, M. le maire,
04:36pour qu'on diminue les dotations aux collectivités locales ? Je vais répondre à vos deux questions et
04:42elles sont bien évidemment pertinentes. La première, c'est que bien évidemment, il faut
04:47privilégier certains budgets. Et il est clair que celui de la justice a déjà été privilégié,
04:52donc il faut essayer de maintenir les engagements qui ont été pris par le gouvernement. Sur la
04:58sécurité, bien sûr qu'il faut donner le maximum de moyens, à la fois financiers et techniques,
05:03ce que j'évoquais tout à l'heure. Et je pense que les collectivités locales, d'une façon ou d'une autre,
05:08ne doivent pas être considérées comme celles qui ont mal géré, mais doivent participer aussi,
05:13à un moment donné, bien sûr, à cet effort national. Parce que c'est des collectivités
05:17locales, elles votent les budgets en équilibre. Celle et seule, on le sait très bien, mais c'est
05:20bien de le répéter, c'est celles qui font très attention aux deniers publics et c'est celles
05:23aussi qui contribuent à la sécurité, alors que ce n'est pas dans leurs compétences initiales.
05:26Parce que je suis désolé, les polices municipales, elles n'existaient pas il y a 25 ans et elles sont
05:30de plus en plus répandues dans chacune des communes, donc elles y participent. Bien sûr,
05:33tout le monde doit participer à l'effort. Je ne dis pas que certains ne doivent pas le faire,
05:37mais cet effort, il doit être, bien sûr, plus appuyé sur des secteurs qui, aujourd'hui,
05:42peuvent vivre un peu plus en ralenti et d'autres un peu plus en accéléré, et accéléré, bien sûr,
05:47sur la sécurité. En même temps, Franck Louvrier, quand on voit ce qui s'est passé à Marseille,
05:50c'est un ado de 14 ans qui exécute un chauffeur VTC qui n'y était pour rien. Et le commanditaire,
05:56c'est donc un narcotrafiquant, en quartier d'isolement, qui avait quatre téléphones
06:00portables à sa disposition. Oui, bien sûr. Je veux dire, qu'est-ce qu'on fait ? D'abord,
06:04un, il faudrait sécuriser les prisons. D'une façon ou d'une autre, il faut mettre des moyens
06:08techniques pour éviter qu'on puisse avoir des messageries qui puissent pénétrer l'ensemble
06:14de ces prisons. Quatre téléphones portables. Oui, d'accord, mais ça, ce n'est pas normal. On sait
06:17que techniquement, c'est compliqué parce que quand vous brouillez, vous brouillez aussi le quartier
06:20dans lequel est la prison, donc vous empêchez les gens de pouvoir communiquer, mais il faut y mettre
06:24des moyens et on arrive bien sur certains centres. Ça, c'est le premier truc. La deuxième chose qui
06:29est importante, c'est que je pense qu'il faut donner aussi un soutien très fort à nos policiers,
06:34à nos gendarmes qui se battent au quotidien parce que parfois, ils ont le sentiment de ne pas être
06:39soutenus. Et je pense que ça, c'est le rôle du politique parce que c'est aussi l'interface
06:43entre la population et nos administrations. Donc voilà, on a à la fois une motivation à vraiment
06:50exprimer très fortement, mais aussi des moyens. Et on le voit bien dans la discussion budgétaire
06:54qui a lieu en ce moment, le Premier ministre essaye à tout prix de privilégier des efforts
07:01en matière de sécurité et en matière d'immigration parce qu'on le sait très bien, il faut encore
07:05continuer les moyens. Et la justice, je pense qu'elle sera préservée. Juste, je vous passe la parole dans un instant,
07:09Jean-Sébastien, on va juste écouter des policiers municipaux de Rennes. Ils sont en grève aujourd'hui,
07:13francs-pouvriers. Pourquoi ? Parce qu'ils veulent, ils réclament des armes, ce qu'ils n'ont pas pour
07:18l'instant. Écoutez-les.
07:20Dès qu'il y a des coups de feu, on nous demande d'éviter le secteur. Donc pour moi, on nous demande de ne pas protéger la population directement.
07:26Ils ont tous des couteaux, voire des armes à feu, tout ça. Donc pour moi, le pistolet à impulsion électrique,
07:30c'est clairement pas suffisant, sachant qu'il faut savoir que sur un équipage de quatre personnels,
07:35seulement deux auront un pistolet à impulsion électrique.
07:37C'est politique. La maire de Rennes ne veut pas faire évoluer l'armement. Les fusillades aujourd'hui ont lieu
07:42sur tout n'importe quel quartier rennais et sur tous les quartiers où interviennent les policiers municipaux.
07:45Voilà pour ce que disent les policiers municipaux de Rennes.
07:48C'est exactement ce que je vous disais. Il faut éviter de doubles discours. Je veux pas entendre des maires qui expliquent qu'en fin de compte,
07:52ils sont proches de la police, mais qu'ils font alliance avec les filles.
07:54Et bien là, exactement, sur ce cas-là, moi, j'ai eu ce cas-là qui s'est présenté à moi il y a un peu plus d'un an et demi.
07:59Exactement. Les policiers municipaux sont venus me voir en me disant, monsieur le maire, il faut protéger ceux qui vous protègent.
08:03Nous, on veut être sécurisés. Nous avons des tasers, ce qu'on appelle les pistolets à impulsion électrique,
08:09mais il nous faut des armes létales. Et à partir de ce moment-là, avec le conseil municipal, on a discuté.
08:14Certains étaient contre. Majoritairement, on était pour. Et on a doté nos policiers d'armes létales.
08:19Et aujourd'hui, ils sont armés en grande partie avec les formations en armes létales.
08:24Ça fait partie aussi de la politique on dort sans dogmatisme.
08:28Et on le voit bien, il y a des maires de gauche comme des maires qui étaient plus réticents sur la police municipale.
08:33Et aujourd'hui, qui vont très vite parce que c'est une police de proximité, la police municipale.
08:37Et on en a besoin. Elle est très complémentaire de la police nationale.
08:40Moi, j'ai à la fois un commissariat sur ma commune et je vais avoir un nouvel hôtel de police municipale à côté du commissariat.
08:45Mais c'est des gens qui travaillent ensemble, qui ont besoin l'un de l'autre.
08:48Donc, il faut vraiment les aider et les supporter dans le sens, les aider au quotidien
08:53pour permettre qu'ils réalisent ce qu'ils ont à faire, qui est très difficile.
08:57Vous savez, quand vous avez des métiers où vous partez le matin, vous n'êtes pas sûr de rentrer tard le soir chez vous
09:02parce que vous pouvez être mis en danger par des individus, par des voyous.
09:06C'est ça aussi leur travail au quotidien.
09:08Et je pense que c'est le rôle des élus, c'est le rôle du gouvernement de les soutenir.
09:11Jean-Sébastien Perju, une question à Franck Louvrier.
09:13Vous dites qu'il faut arrêter avec le double discours.
09:15Mais le droit français, bien souvent en matière pénale notamment, il est la transposition du droit européen.
09:19Donc, est-ce que vous faites partie de ceux qui, comme M. Retailleau ou M. Barnier, avant d'ailleurs qu'il soit Premier ministre,
09:26considèrent que nous n'aurons pas d'autre moyen que de partir dans un bras de fer avec l'Europe
09:30pour obtenir que le droit européen soit modifié,
09:33pour obtenir en cascade que nous puissions modifier le droit pénal
09:36afin justement d'appliquer plus de fermeté face à la criminalité ?
09:40D'abord, on a des réponses à apporter à court terme,
09:42où là, on n'est peut-être pas obligé de passer par la voie législative.
09:45Et on a des réponses à apporter à moyen et long terme,
09:47et on sera obligé de passer par la voie législative.
09:49Peut-être même, mais aujourd'hui, on le sait que c'est très difficile,
09:52notamment en matière d'immigration, par une modification de la Constitution.
09:55Donc, il faut agir très vite sur ce qui est possible de faire aujourd'hui,
10:00sans passer par la loi, et puis agir dans le moyen terme
10:04pour permettre justement de modifier la loi.
10:06C'est une évidence, parce qu'on le voit bien, il y a des blocages.
10:09Et ces blocages-là, il faut y passer, je dirais, à travers et très fortement.
10:14Donc, j'espère qu'aujourd'hui, les gens prennent conscience,
10:17et notamment les parlementaires, prennent conscience de l'urgence.
10:20Alors, quand vous êtes à Grenoble, quand vous êtes à Marseille,
10:23quand vous êtes à Avignon,
10:26quand vous êtes dans des secteurs qui sont très touchés, bien sûr que les parlementaires,
10:29je pense qu'ils sont sensibles, mais il faut que tout le monde s'y mette.
10:32Et je pense que c'est une priorité nationale, la sécurité.
10:35Parce que la sécurité, comme on dit toujours, c'est la première des libertés,
10:38mais c'est une liberté qui vient de l'État.
10:41C'est l'État qui a la possibilité de pouvoir bouger les choses.
10:44C'est pas les collectivités locales, c'est pas les individus.
10:47On veut pas que les Français soient armés, on veut pas être dans un système américain.
10:50Il faut se méfier, il faut se méfier de cette dérive.
10:53Parce que les gens, si on les protège pas, ils vont se protéger eux-mêmes.
10:56Donc, méfiez-vous de cette dérive.
10:58Franck Louvrier, on a évoqué les questions de sécurité,
11:01notamment à l'intérieur des établissements scolaires.
11:03On a une professeure à Tourcoing qui a été frappée par une élève à qui elle demandait de retirer le voile.
11:07C'est une question de quoi, en fait ? De laïcité ou pas ?
11:10D'autorité.
11:11D'autorité.
11:12Tout simplement.
11:13Vous savez, quand on rentre dans...
11:15J'ai la chance de pouvoir gérer des lycées en tant que vice-président de la région,
11:18et puis aussi, bien sûr, des écoles maternelles et primaires.
11:20Quand on rentre dans une classe et que les élèves se lèvent pas,
11:23c'est la première autorité qu'on respecte,
11:26c'est celle de l'autorité qui arrive dans une classe où les élèves se lèvent.
11:29C'est ça.
11:30Et à un moment donné, on se dit que c'est pas utile,
11:33que c'est un peu exagéré, que c'est extrême de faire ça.
11:35Pas du tout.
11:36Donc, je pense qu'il y a des règles, et ces règles-là,
11:38il faut se les appliquer et les appliquer aux plus jeunes d'entre nous,
11:41parce que c'est comme ça qu'on forme une société.
11:43Je dis pas qu'on doit la former au cordeau,
11:45mais je dis surtout qu'il faut essayer de faire respecter des règles minimum.
11:49Quand on dit qu'on ne peut pas rentrer avec, d'une façon ou d'une autre,
11:53un voile ou un signe religieux qui soit très lisible dans une école,
11:59on respecte.
12:00Ça doit être vraiment...
12:01Parce que c'est la loi.
12:02Tout simplement.
12:03Mais parce que c'est la loi,
12:04il y a eu des débats parlementaires très longs pour appliquer cette loi,
12:06ça n'a pas été simple.
12:07Maintenant, on l'applique, et on l'applique durement,
12:09c'est-à-dire sans hésiter.
12:11Un petit mot de politique, Franck Louvrier.
12:13Est-ce que le gouvernement sera à même
12:16de mener toutes les tâches qui lui incombent ?
12:19Est-ce que Michel Barnier, quand on voit ce qui se passe à l'Assemblée
12:22avec les tiraillements au sein de ce qui était la Macronie,
12:26va avoir les moyens d'appliquer sa politique ?
12:28On ne peut pas dire que le job est facile.
12:30Non.
12:31Être Premier ministre d'un gouvernement
12:33qui n'a pas de majorité, même pas relative,
12:36comme dit Bruno Ottaio, peut-être national,
12:38mais en tout cas pas relative, ni bien sûr absolue,
12:41ce n'est pas facile.
12:42Je pense que Michel Barnier ne fait pas ça par plaisir
12:47quand il doit augmenter certains impôts,
12:50quand il doit restreindre le train de vie de l'État.
12:52C'est bien sûr plus facile de faire l'inverse.
12:54Donc il le fait, et il le fait avec détermination.
12:57Et il faut que tout le monde ait un sens de la responsabilité.
13:00Je pense que dans chacun des domaines,
13:02on le sait très bien,
13:03il y a 60 milliards qui doivent être,
13:06d'une façon ou d'une autre, appliqués.
13:09Il y en a 20 qui doivent être dans des impôts, malheureusement.
13:12Le reste, c'est dans le train de vie de l'État,
13:15c'est dans le fonctionnement de l'État.
13:17Il y en a 5 milliards, sans doute, sur les collectivités.
13:19C'est un objectif qui s'est donné.
13:21Il faut essayer de l'accompagner pour qu'il réussisse.
13:23Vous savez, ce n'est pas la réussite de Michel Barnier à l'arrivée.
13:26Ce n'est pas la réussite de Bruno Retailleau.
13:28C'est la réussite de la France.
13:30Et qu'à un moment donné,
13:31il y en a beau qu'il s'agite pour l'élection présidentielle,
13:34ce qui compte, c'est la réussite dans les semaines et les mois à venir.
13:36Ce n'est pas la réussite dans 3 ans.
13:38On a bien le temps, vous savez.
13:393 ans en politique, c'est très long.
13:41D'accord, mais ça veut dire que Gabriel Attal, Gérald Darmanin
13:43jouent leur partition ?
13:44Ne jouent pas celles de la France ?
13:45Moi, j'aurais préféré qu'ils soient dans le gouvernement.
13:47Ça aurait été plus simple.
13:48Parce qu'au moins, il y aurait l'esprit de responsabilité.
13:50Ils sont à l'extérieur, très bien.
13:52C'est leur choix.
13:53À partir de ce moment-là,
13:54il faut quand même qu'ils montrent qu'ils sont responsables.
13:56Et ça, je pense que c'est important.
13:58André Valény ?
13:59Concernant Darmanin, je ne pense pas que ce soit son choix
14:01d'être à l'extérieur du gouvernement.
14:02Il aurait préféré y être.
14:04En tout cas, la stratégie qui a été mise en place par le Premier ministre,
14:07c'est maintenant de les avoir à l'extérieur.
14:09Donc, il faut essayer de gérer ça au mieux.
14:11Franchement, je ne pense pas que l'image est positive
14:15lorsqu'on s'exprime sur des solutions apportées immédiates
14:19alors qu'on est au pouvoir il y a un peu plus de 25 jours.
14:22Que vous inspire la situation de ce matin ?
14:24Justement, on a vu une nouvelle présidente de la commission des affaires économiques,
14:27Aurélie Trouvé, députée France Insoumise,
14:29parce qu'il n'y a pas eu d'accord entre LR et le pôle macroniste.
14:34Vous savez, voir LFI gérer les finances, ça m'inquiète toujours.
14:39Maintenant, je pense qu'à un moment donné, on sait très bien ce qui se passera.
14:43C'est la faute à qui ?
14:45C'est la faute à des accords qui n'ont pas lieu.
14:47C'est la faute à une forme...
14:49Mais à LR ou au pôle central ?
14:51Je vais vous dire, c'est une faute à l'organisation parlementaire
14:55qui fait que comme vous n'avez pas de majorité,
14:57vous arrivez parfois à des profils qui ne sont pas les bons.
14:59Mais je ne pense pas que Mme Trouvé va changer la politique française.
15:02Je pense surtout qu'à un moment donné,
15:04ce sont les décisions qui seront prises par le Premier ministre
15:08sur le budget qui permettront, sans doute,
15:10de nous protéger pour les années à venir.
15:12C'est ça, vraiment, l'objectif.
15:14Donc ça veut dire que ceux qui ne jouent pas ce jeu-là
15:16sont dans le camp des opposants, en fait, de la France ?
15:19Vous savez, c'est compliqué quand même d'expliquer
15:21qu'il y a plein de solutions possibles
15:23alors que vous étiez au pouvoir il y a 25 jours.
15:25Je pense qu'à un moment donné,
15:27la crédibilité de la parole politique a lieu aussi...
15:30Vous savez, le regard des Français,
15:32ils savent qui était ministre il y a 25 jours.
15:35Donc il faut être attentif quand même
15:37à une sorte de posture qui peut amener parfois au ridicule.
15:40Ça, c'est dit.
15:41Punchline, Franck Louvrier, merci beaucoup
15:43d'avoir participé à notre émission sur CNews et sur Europe 1.
15:46Merci Jean-Sébastien Ferjou, Louis de Raguenel
15:48et mon cher André Valigny.
15:50On se retrouve demain évidemment pour Punchline
15:52dans un instant sur Europe 1.
15:54C'est Europe 1 soir avec Pierre de Villeneuve
15:56et c'est Christine Kelly qui vous attend pour Face à l'info
15:58avec ses mousquetaires sur CNews.
15:59Bonne soirée à vous sur nos deux antennes.
16:00À demain.