Tous les jours de la semaine, invités et chroniqueurs sont autour du micro de Mickael Dorian pour débattre des actualités du jour. Ensemble ils reviennent sur l'ultraviolence à l’école : notamment à Tourcoing, ou une professeur à été giflée pour avoir demandé à son élève de retirer son voile.
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00:0019h17 sur Europe 1, nous sommes avec Franck Aliziot, député RN des Bouches-du-Rhône.
00:09Bonsoir, merci d'avoir accepté notre invitation.
00:10Bonsoir.
00:11Et à vos côtés, nos chroniqueurs en ce mardi soir, l'avocat Gilles-William Golnadel.
00:15Bonsoir.
00:16Bonsoir.
00:17Et le journaliste politique qui est arrivé, Jules Torres.
00:19Bonsoir à tous.
00:20Vous n'avez pas peur, Julen ?
00:21Non, ni crainte.
00:22Tout va bien.
00:23Franck Aliziot, on va parler de Marseille dans un instant, c'est votre ville, et ce
00:26drame avec cette nouvelle victime collatérale du narcotrafic qui provoque énormément de
00:31colère ce soir.
00:33Mais d'abord, j'aimerais évoquer avec vous ce qui s'est passé à Tourcoing, une élève
00:37soupçonnée d'avoir giflé une professeure qui lui avait demandé de retirer son voile
00:41à l'ICNA.
00:42Elle a été placée en garde à vue, l'enseignante a porté plainte.
00:46D'abord, votre réaction, Franck Aliziot.
00:49C'est la conjugaison de deux pas de vagues.
00:52C'est le pas de vague sur l'autorité, c'est-à-dire qu'il n'y a pas de...
00:55Ça fait des années, des décennies que l'autorité a fui l'école, en particulier l'école publique,
01:03l'éducation nationale.
01:04Ça, c'est le premier problème, évidemment, et quand Jordan Bardet, là, pendant la campagne
01:10législative, parlait de choc d'autorité à l'école, on est en pleine guerre.
01:15Je vous interromps, Franck Aliziot, parce qu'on a un problème de son, un petit problème
01:17de micro.
01:18On est en train de faire le changement pour que l'on puisse vous entendre beaucoup mieux.
01:22Ce sont les aléas du direct.
01:24Comme ça, vous allez pouvoir poursuivre, allez-y.
01:26C'est beaucoup mieux, effectivement.
01:27Bon, donc on a entendu, le premier pas de vague, c'est sur l'autorité, et c'est vrai
01:33que, notamment, à l'époque des élections législatives, on parlait d'un choc d'autorité.
01:38L'autre pas de vague, évidemment, c'est par rapport à l'islamisme.
01:41On en revient toujours à ces voiles, à ces vêtements, qui ne devraient pas...
01:46Et pourtant, il y a eu une loi sur la baïa, mais on voit bien qu'on n'arrive pas à en
01:49sortir parce qu'en réalité, il y a toujours une forme d'Omerta dans l'éducation nationale
01:53qui préfère mettre la poussière sur le tapis plutôt qu'à, une bonne fois pour toutes,
01:58poser les problèmes.
01:59Pourquoi est-ce qu'on n'arrive pas à en sortir ? Pourquoi est-ce qu'on n'arrive pas à faire
02:02respecter justement ces lois ?
02:03Parce que l'éducation nationale est une grosse machine étatique et que personne n'a intérêt
02:09à soulever des problèmes que le gouvernement n'aurait pas l'autorité pour vraiment les
02:16résoudre, tout simplement.
02:17Parce qu'à un moment donné, il faudra avoir un ministre de l'éducation nationale qui
02:22veut vraiment prendre ce sujet à bras-le-corps, qui reste, qui ne veut pas faire que de la
02:26com' avec ces sujets et qui est prêt à affronter tout le politiquement correct qu'il y a dans
02:33cette armée de 2 millions de fonctionnaires de l'éducation nationale, qui ouvrent de
02:39plus en plus les yeux, parce que par définition, les enseignants sont les premières victimes
02:44de ce climat, mais il y a encore beaucoup de boulot en termes de révolution culturelle
02:50dans l'éducation nationale.
02:51Alors justement, la ministre de l'éducation nationale, elle vient juste d'arriver, c'est
02:55Annie Jeuneté.
02:56Elle a été justement interrogée sur ce sujet tout à l'heure à l'Assemblée nationale
03:01par Gérald Darmanin.
03:02Je vous propose d'écouter ce qu'elle a répondu.
03:05Monsieur le député Gérald Darmanin, je condamne et je veux insister ici avec la plus grande
03:10fermeté cet acte de violence et cette atteinte au principe de la République.
03:15Menacer un professeur, c'est menacer la République.
03:19Frapper un professeur, c'est frapper la République.
03:23Et nos professeurs, partout en France, doivent savoir qu'en effet le gouvernement et que
03:28la représentation nationale sont à leur côté.
03:31Ils sont notre fierté, ils sont la fierté de la République.
03:35L'école de la République ne cèdera jamais sur la laïcité, elle ne cèdera jamais face
03:40à la violence et je ne laisserai rien passer.
03:43Voilà, et c'est Anne Jeuneté, c'est Annie Jeunevard et c'est Anne Jeuneté, la nouvelle
03:47ministre de l'éducation nationale.
03:50Franck Aliziot, l'école de la République ne cèdera jamais face à la laïcité, la
03:54violence.
03:55Est-ce qu'elle n'a pas déjà cédé selon vous ?
03:57Mais évidemment, mais c'est des paroles que j'entends chaque mardi et chaque mercredi
04:01aux questions d'actualité depuis que je suis député.
04:03Mais je les entendais déjà quand j'étais conseiller ministériel, je les entendais
04:06déjà quand j'étais étudiant.
04:08Ça fait 30 ans qu'on entend ça, ça fait 30 ans.
04:10À l'époque de Lionel Jospin qui était ministre de l'éducation, François Bayrou
04:15Après l'été, c'était les mêmes problèmes et à chaque fois, c'est la poussière sous
04:19le tapis.
04:20Et là, on a une nouvelle ministre, fort sympathique, mais qui n'est pas spécialiste des sujets,
04:25donc qui va pendant des mois et des mois être dans la main de son administration, de son
04:29cabinet.
04:30Et ce gouvernement transitoire finira dans quelques mois, dans huit mois, avec toujours
04:36les mêmes problèmes.
04:37Quand vous pensez que les deux ministres qui ont un petit peu secoué, un tout petit peu,
04:42c'était M. Attal qui faisait beaucoup, beaucoup de com' et M. Blanquer.
04:46Et très vite après M. Blanquer, d'ailleurs, on avait mis une ministre beaucoup plus souple,
04:52qui revenait dans le cadre classique du pas de vague, cette espèce de gauchisme d'ambiance,
04:58d'atmosphère qui est celui de l'éducation nationale.
05:01Gilles Bouillard et M. Gaudenadel, vous partagez ce que dit Franck Alizio ?
05:05Totalement, totalement, avec deux précisions.
05:11La première, c'est le phénomène de peur, je pense qu'au-delà et à côté du politiquement
05:19correct, où il y a une crainte obséquieuse de l'islam, de l'islamisme et de l'altérité.
05:30Il y a aussi cette notion-là, si vous voulez, et je trouve que cette enseignante, elle est courageuse.
05:38Elle pourrait très bien fermer les yeux.
05:40Il y a une prise de conscience tardive du corps enseignant et c'est ma deuxième remarque.
05:47La population, l'opinion est beaucoup plus intransigeante maintenant sur ces problèmes de voile,
05:58moi compris, je dois reconnaître que...
06:02Pour quelle raison ?
06:03Écoutez, je pensais naïvement que si on fermait les yeux sur le voile,
06:14alors dans ce cas-là, il y aurait moins de martyrologie.
06:18J'ai pensé ça il y a une dizaine d'années, ne pas faire de publicité autour de ça.
06:22Je me suis trompé.
06:24Je me suis trompé, donc je suis maintenant aussi intransigeant que ceux qui étaient intransigeants
06:29avant moi avec raison.
06:30On va se rendre à présent dans votre ville, Franck Alizio, à Marseille, où avaient lieu
06:33aujourd'hui les obsèques du chauffeur VTC abattu par un adolescent de 14 ans.
06:38Nesim Ramdan avait refusé de s'arrêter alors que le jeune tueur à gages voulait
06:42descendre du véhicule pour aller tirer sur un homme qu'il recherchait.
06:45Cet après-midi, plusieurs centaines de personnes étaient réunies pour rendre un dernier hommage
06:50à ce père de famille.
06:51Un père de famille qui aujourd'hui est une victime collatérale du narcotrafic.
06:55Un fléau qui continue de tuer des innocents, de briser des vies et des familles.
07:00Quand allons-nous prendre de réelles mesures pour éradiquer ce fléau ?
07:05Vous avez raison de dire qu'il y a des innocents, parce que le premier réflexe,
07:08toujours à Marseille, je l'entends, c'est toujours dire si des règles sont dans nos
07:11comptes, s'ils se tirent dessus et qu'ils se tuent entre eux, ce n'est pas grave.
07:14Le problème, c'est qu'il y a tous les jours des innocents.
07:16Je me souviens d'un retraité, un grand-père qui buvait son café à la terrasse de café,
07:23balle perdue, hop, dans la tête, mort.
07:26Une jeune fille, Sokhaina, dans sa chambre, en train de réviser, balle perdue, morte.
07:32Et là, c'est un chauffeur de VTC, un père de famille.
07:35Vous imaginez la crainte, la peur des habitants de ces quartiers.
07:41Et on nous avait dit, qui se souvient aujourd'hui du fameux plan XXL ?
07:47Exactement, le plan XXL de Gérald Darmanin.
07:51On allait voir ce qu'on allait voir.
07:53On avait compris.
07:54L'année 2023 était une annus horribilis avec 49 morts à Marseille.
07:58Mais c'était il n'y a pas si longtemps.
07:59Mais c'était il y a six mois.
08:00C'était il y a six ou huit mois.
08:02On nous avait dit, maintenant on a compris.
08:03Maintenant, ce ne sera plus jamais pareil.
08:05Tout le monde était venu, y compris le président de la République.
08:07Tout le monde est venu.
08:09Je l'avais dit, j'avais même fait justement un plan.
08:12Je leur ai amené le plan Marseille en ordre.
08:14Avec 25 propositions qui, elles, pour le coup, répondaient véritablement.
08:18Ils n'étaient pas dans la com.
08:19Avec Marine Le Pen, on a appelé ça un plan com XXS.
08:24Et c'était, on avait dit, on va passer les Jeux Olympiques.
08:27On va passer tout ça et on reviendra à la même situation.
08:30Ça n'a pas loupé à partir de l'été.
08:32Même en vacances, je regardais tous les jours.
08:33On avait un fait d'hiver à Marseille.
08:35Tous les jours, il y avait un crime, une adhésion, une agression, un mort.
08:39Et ça a été voilà.
08:40Et à un moment donné, c'est qu'on a un plan Marseille en ordre.
08:44C'est un plan qui va de l'état d'urgence.
08:47Parce que je pense qu'il faut à Marseille un état d'urgence.
08:49Un état d'urgence local sur tous les quartiers qui posent problème.
08:52Un véritable état d'urgence.
08:54Ça a marché de 2004 à 2004, 2005, 2006 dans des quartiers.
08:59Ça a duré deux ans dans certains quartiers en France.
09:01Et ça a donné quand même des résultats.
09:03Et puis, il faut des mesures nationales.
09:04On ne peut pas sauver Marseille s'il n'y a pas des mesures nationales
09:07qui marchent sur tout le territoire.
09:10Très classique.
09:11Et enfin, des mesures locales.
09:12Parce qu'évidemment, le maire de Marseille est un socialiste
09:16qui fonctionne avec des méthodes socialistes.
09:20Ses partenaires macronistes à la métropole et à la région
09:24font à peu près le même boulot.
09:25C'est toujours le pas de vague.
09:27On fait semblant que tout va bien.
09:28Et ça ne va pas bien.
09:29Et ça n'ira pas bien.
09:30Et il faut un électrochoc à Marseille.
09:32Alors, il y a la question du narcotrafic.
09:34Il y a aussi la question de l'ultra-violence.
09:36Et de l'ultra-violence de plus en plus juvénile.
09:38On parle ici d'un tueur à gage de 14 ans.
09:41Comment notre jeunesse, comment nos enfants sont arrivés là ?
09:44Les responsables, ce sont les parents, selon vous ?
09:46C'est l'État qui doit assumer aujourd'hui
09:47d'avoir dans les rues des enfants tueurs à gage ?
09:5060% des mises en examen pour assassinat ou tentative d'assassinat
09:55sont âgés de 14 à 21 ans.
09:59Et ça, c'est sur toute la France.
10:02C'est la responsabilité d'un petit peu tout le monde.
10:04C'est toujours pareil.
10:04Mais à un moment donné, il faut responsabiliser le premier des responsables.
10:08A l'origine, ce sont les parents, évidemment.
10:10Donc, ça fait des mois, des années, encore une fois,
10:12que dans le débat public, on parle de la sanction,
10:15entre autres, via les allocations familiales.
10:17Mais c'est une évidence.
10:18De même que quand on est un délinquant, un criminel,
10:20ou les parents d'un délinquant ou d'un criminel,
10:22on ne devrait pas se retrouver dans un logement social.
10:25Parce que le logement social, comme les allocations familiales,
10:27c'est la solidarité nationale.
10:29La solidarité nationale, ça se mérite.
10:31Voilà.
10:32Donc, à un moment donné, si on ne tape pas, entre autres, au portefeuille,
10:36mais voilà, un, un, un, comment dire ?
10:38Quelqu'un, soit il est mineur, et c'est les parents qui sont responsables,
10:42soit il paie lui-même.
10:44Mais à un moment donné, il y a une sanction.
10:45Voilà, la sanction est pénale, la sanction est sur les parents,
10:47ou la sanction est sur les enfants.
10:50Mais il faut, voilà, donc c'est d'abord les parents,
10:52et ensuite, évidemment, toute la chaîne de responsabilité,
10:54toute la chaîne d'autorité, l'école, la police, les juges, toute la chaîne.
10:59Merci beaucoup, Franck Alizio, député RN des Bouches-du-Rhône.
11:02Merci d'avoir été avec nous dans Europe Un Soir.
11:05On va marquer une courte pause.
11:06Dans un instant, ce sera le journal permanent de Rudi Saada,
11:09et puis la suite de nos discussions, de nos débats,
11:12en compagnie de Gilles-William Golnadel et de Jules Thorez.
11:15À tout de suite sur Europe Un Soir.
11:1719h21, Mickaël Dorian.
11:20En compagnie de mes débatteurs pour poursuivre Europe Un Soir,
11:23Gilles-William Golnadel et Jules Thorez,
11:25j'aimerais qu'on revienne avec vous sur les thèmes évoqués
11:28avec notre invité juste avant la pause.
11:30D'abord, ce qui s'est passé à Tourcoing,
11:32cet élève soupçonnait d'avoir giflé une professeure
11:34qui lui avait demandé de retirer son voile.
11:37La lycéenne a été placée en garde à vue,
11:38on le disait, l'enseignante a porté plainte.
11:42Comment est-ce qu'on en est arrivé là, Jules Thorez ?
11:44Comment est-ce qu'aujourd'hui,
11:46on ne peut pas ne pas penser à ce qui est arrivé à Samuel Paty,
11:50à ce qui est arrivé à Dominique Bernard ?
11:54Comment on en est arrivé là ?
11:55C'est parce que déjà, il n'y a plus d'autorité dans nos écoles.
12:00Je pense que Gilles-William en parlera mieux que moi,
12:01mais la France ne s'est jamais remis de ce qui s'est passé en 1989
12:06avec cette affaire du voile de Creil.
12:07C'est-à-dire qu'on n'a jamais pris conscience du phénomène islamiste,
12:11de l'hydre islamiste qui est aujourd'hui dans nos écoles.
12:15Le voile de Creil, c'était un proviseur qui refusait
12:17que trois jeunes filles intègrent son lycée.
12:21Ça, c'était en 1989.
12:24Ce proviseur s'était fait lâcher par une certaine gauche.
12:27Aujourd'hui, on a, quand il y a le gouvernement Barnier
12:31qui a évoqué l'hypothèse d'un ministère de la laïcité,
12:35et la gauche est vent debout contre ce ministère-là.
12:39Ce que vous évoquez, c'était il y a 35 ans, Gilles Torres.
12:41Ça veut dire qu'on n'a pas avancé sur ces sujets ?
12:44Non, je ne crois pas qu'on ait avancé.
12:45Je ne crois pas que sur le plan législatif, on ait avancé.
12:48C'est-à-dire qu'aujourd'hui, la loi de 2004 sur les signes religieux
12:52n'est pas ou peu respectée.
12:55Il y a des professeurs qui, évidemment, sont contraints de ne pas la respecter
13:00parce qu'il y a, dans leurs établissements,
13:02un nombre croissant de personnes qui, aujourd'hui, ne veulent pas respecter cette loi.
13:06Quand on voit qu'il y a 65% des jeunes musulmans,
13:09et c'est un sondage de l'IFOP,
13:10qui placent les valeurs de la charia au-dessus des valeurs de la France,
13:14et de la République, et des valeurs de laïcité,
13:16on voit bien qu'aujourd'hui, qu'est-ce que vous voulez qu'ils fassent, les professeurs ?
13:20C'est-à-dire qu'ils sont complètement désarmés,
13:23et ça mène à des drames.
13:24Ça mène à ce drame qui s'est passé aujourd'hui au lycée Savigny-de-Tourcoing.
13:28C'est une professeure qui se fait tabasser, agresser par un élève.
13:33Elle a raison de porter plainte,
13:34mais, honnêtement, dans les cas les plus graves,
13:38c'est Dominique Bernard, c'est Samuel Paty,
13:40c'est cette dame à Tourcoing.
13:42Mais des histoires d'agressions, d'atteintes à la laïcité en France,
13:45aujourd'hui, il y en a des dizaines par jour,
13:47et dans 99% des cas, on n'en parle pas.
13:50Gilles, William, on entend souvent dire
13:52lorsqu'un fait se produit, il y a un problème, il faut changer la loi.
13:56Là, la loi, elle est claire sur certains sujets.
13:59Le problème, c'est qu'elle n'est pas appliquée.
14:01Non, mais il faut comprendre la nouvelle dimension du problème.
14:05On n'est plus, ce me semble, uniquement dans l'atteinte à la laïcité.
14:11On n'est même plus dans l'atteinte à la République.
14:15On est dans l'atteinte à la nation.
14:18On n'est plus au stade où ces personnes étaient soit
14:23dans la rébellion un peu enfantine,
14:27ou dans la religion.
14:29Elles sont dans le communautarisme.
14:32Elles testent la nation française.
14:35Elles sont dans la détestation de la nation française
14:38et dans le mépris de la société française
14:42qui, elle-même, ne se respecte pas elle-même.
14:44Vous comprenez ?
14:45Quand on explique à ces jeunes
14:47que la société française est décadente,
14:50ce qui, quelquefois, est vrai dans le cadre du duoquisme,
14:54quand on explique à ces jeunes
14:56que la nation française est raciste,
14:58qu'elle ne les aime pas,
15:00pourquoi voulez-vous qu'elles,
15:03qui sont dans une attitude, encore une fois,
15:06bien au-delà de la religion,
15:08de l'identification,
15:10et bien elles n'ont aucun respect,
15:12ni pour la nation française,
15:15ni même pour les Français qui aient à leur décharge d'être leur avocat.
15:19Vous avez un parti qui leur explique
15:22que les Français de souche sont des racistes qui les méprisent.
15:26Comment voulez-vous ?
15:27C'est très confortable de se considérer comme des victimes.
15:31Donc, pardon ces 30 ans de détestation
15:36et d'auto-détestation de la nation française
15:39et avec aussi, également, les autres religions
15:42qui étaient dans une posture beaucoup plus modeste,
15:45c'est le moins qu'on puisse dire.
15:46Gilles William, là, on est effectivement dans le constat.
15:49On est dans le constat, dans la condamnation,
15:51c'est ce qu'a également dit l'ancien ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin,
15:58député de cette circonscription,
16:00qui a d'abord réagi sur Twitter
16:02« Je veux apporter tout mon soutien à cette enseignante de Tourcoing
16:04qui, alors qu'elle faisait simplement respecter la laïcité,
16:07a été frappée par une élève.
16:08Tout le monde doit soutenir nos enseignants
16:10et condamner cette violence contre la République elle-même. »
16:13Soutenir, condamner, évidemment.
16:15Mais les solutions.
16:16Vous faisiez, Jules Torres, allusion au voile de Creil,
16:20il y a 35 ans.
16:21Aujourd'hui, 35 ans après, où sont les solutions ?
16:24Comment faire appliquer ces lois ?
16:26Comment...
16:28Moi, honnêtement, ni Gilles William, ni moi ne sommes législateurs,
16:31donc ce n'est pas forcément à nous d'apporter les solutions.
16:34Je pense que c'est plutôt à des personnalités
16:36comme vous venez de les recevoir,
16:38comme Franck Elisiot, comme les députés.
16:40Mais nous, on est là pour dire surtout
16:42qu'il faut rétablir l'autorité.
16:45Il faut, par exemple, dans les médias, souvenez-vous,
16:48il y a eu cette affaire de Maurice Ravel en février dernier.
16:51C'était la même histoire.
16:52C'était un proviseur qui refusait à un cuatuaire d'élèves
16:56qu'elle rentre avec, je crois que là, pour le coup,
16:58c'était plutôt des abayas.
17:00Et encore une fois, l'éducation a cédé.
17:02Non seulement l'éducation a cédé,
17:04non seulement, en effet, c'est ce proviseur
17:07qui a dû quitter, d'ailleurs,
17:09il s'était réduit à un silence pendant 9 mois,
17:11et il y a seulement quelques jours,
17:13il a témoigné, disant que c'était lui
17:15qui ne pouvait pas sortir de chez lui.
17:17C'était lui qui avait peur quand il sortait dans la rue.
17:20C'était lui qui était accusé sur les réseaux sociaux,
17:24non seulement d'avoir frappé une de ses élèves,
17:26c'est ce qui a été classé sans suite ensuite,
17:28qui a été accusé d'islamophobie.
17:30Mais on en a assez parlé aujourd'hui.
17:32L'accusation d'islamophobie, elle tue.
17:34Donc c'est ça, la vérité.
17:37Et pour revenir à cette affaire de Maurice Ravel,
17:40il y a une partie des médias qui ne voulaient pas dire la vérité
17:43de ce qui se passait.
17:44C'est-à-dire qu'aujourd'hui,
17:45il y a une montée de l'islam radical jusque dans nos écoles.
17:50Elle passe par le fait que quand Gabriel Attal
17:53fait une circulaire pour interdire l'Abaya,
17:55il y a un mouvement massif sur les réseaux sociaux
17:58d'appel à ce que les jeunes Français musulmans
18:02aillent dans les établissements scolaires en Abaya.
18:05On l'a vu avec l'affaire de Samuel Paty,
18:07d'ailleurs il y aura un documentaire accablant de l'enquête
18:10qui sera diffusé le 16 octobre sur C8
18:13et qui nous montre l'abandon
18:16et comment Samuel Paty a été pointé du doigt pendant des semaines
18:21alors que l'éducation nationale n'a rien fait.
18:23Donc vous voyez, c'est ça la vérité.
18:24Finalement, ce n'est pas tant sur la législation le problème,
18:28c'est sur le soutien, le soutien médiatique,
18:30le soutien politique et la dénonciation.
18:33Et finalement, qui sont vraiment les victimes dans ces histoires ?
18:36Est-ce que c'est le professeur qui est obligé de se cacher chez lui
18:38ou est-ce que c'est les élèves à qui on interdit
18:41de porter un voile dans un établissement,
18:44ce qui est interdit par la loi française ?
18:46Allez, on va marquer une courte pause,
18:48on va revenir dans un instant sur l'hommage rendu aujourd'hui
18:51à Anné Sims, chauffeur VTC froidement abattu à Marseille
18:55par un tueur à gage de 14 ans,
18:58un drame qui avait fait bien sûr la une de la presse.
19:01Et alors justement, tous les matins à 9h20 dans Europe Un Matin,
19:05Olivier Delagarde lit, analyse et commente
19:07ce qui fait la une de l'actualité.
19:09Parce qu'il y a tout dans les journaux,
19:11tout pour nous informer, tout pour nous faire réfléchir,
19:14tout pour nous indigner ou pour nous faire rire.
19:16La revue de presse par Olivier Delagarde,
19:18une signature Europe Un,
19:20c'est tous les matins à 9h20
19:21et quand vous voulez en replay sur le site et l'application Europe Un.