Arthur de Watrigant : «Le bon sens a été remplacé par l’Etat de droit»

  • il y a 1 heure
Lors de l’émission Face à Bock-Côté le 05/10/2024, le journaliste Arthur de Watrigant était présent sur le plateau. Il a évoqué la notion d’Etat de droit : «Le bon sens a été remplacé par l’Etat de droit». 

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Transcription
00:00– L'état de droit, on a le droit de le critiquer ou pas ?
00:03– L'état de droit, c'est l'état du droit et le droit ne fait que dévoluer,
00:06c'est un mot totem.
00:07Alors, Le Figaro nous a appris il y a quelques jours
00:10une décision du Conseil d'État qui datait du 15 juillet.
00:12Je ne sais pas si vous l'avez vu passer,
00:13le Conseil d'État qui a donné raison à la Cour nationale du droit d'asile
00:17d'accorder le statut de réfugié à un Algérien de 31 ans
00:20qui avait été condamné à 4 ans d'emprisonnement en 2019
00:23pour fait d'agressions sexuelles sur mineurs de moins de 15 ans.
00:27Donc la raison est la suivante,
00:28c'est que ce criminel entreprend une transition de genre
00:30et donc il ne peut pas être envoyé dans son pays
00:33parce que c'est dangereux pour lui,
00:34parce qu'il risquerait des persécutions.
00:36Donc je ne suis pas sur la condamnation très sévère de 4 ans
00:38pour une agression sexuelle sur une gamine,
00:41mais je trouve que c'est un exemple très symbolique de ce qu'est l'état de droit.
00:46C'est-à-dire que dans ce royaume de l'individu,
00:49surtout s'il appartient à une minorité,
00:51un pédophile passe avant le bien commun.
00:54On pourrait citer des milliers de cas séminaires
00:56tout aussi tragiques et tout aussi absurdes,
00:59parce que n'importe qui de sensé se dirait
01:02« Mais au nom de quel bizarrerie, au nom de quoi la France garde sur son sol
01:06un pédophile étranger ? »
01:08Quelqu'un de sensé dirait ça.
01:10Sauf que le bon sens a été remplacé par l'état de droit.
01:13C'est le totem absolu, quand on brandit, quand on n'a plus rien à répondre.
01:17Donc dans ce merveilleux état de droit, il y a toujours des experts,
01:20on les entend à chaque fois, qui se tortillent le cerveau
01:22en brandissant d'une main le Dallas et dans l'autre la déclaration des droits de l'homme
01:25en disant « C'est ça l'état de droit, on peut justifier l'horreur,
01:29et surtout c'est un problème de pédagogie. »
01:31Et puis après, vous avez le côté moraline avec une réalisatrice, par exemple,
01:34qui vit à New York et qui vomit sur pellicule son bréviaire du vivre ensemble
01:37pour vous expliquer que l'état de droit, c'est bien.
01:39Et puis vous avez un garde des Sceaux qui explique que la justice n'est pas l'axis
01:42parce qu'en fait, la justice applique strictement le droit,
01:44comme si les juges n'étaient pas des hommes,
01:46c'est-à-dire avec des idées et parfois des idéologies.
01:48Et donc à chaque fois, ils disent « Ok, il y a des histoires tragiques,
01:51il y a une gamine innocente qui se fait tuer,
01:52il y a un prof qui se fait décapiter,
01:54mais nos valeurs humanistes ont été préservées,
01:56et puis on a les mains propres parce que l'état de droit n'a pas été dénaturé. »
01:59Sauf que la réalité, c'est que c'est sachant, ils n'ont plus de mains,
02:03mais ils se prennent encore pour des rois, c'est ça qui est assez effrayant.
02:06Et ils sont bouffés d'orgueil, obsédés par leur vertu,
02:09ils parlent uniquement de ça, mais sauf que ces vertus, cet orgueil,
02:12en fait, ils ne le subissent jamais.
02:13Parce que je rappelle que dans les salons conçus du Conseil d'État
02:15ou du Conseil Constit, on est plutôt préservé de la réalité.

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