Abrogation de la réforme des retraites: "Je suis pour l'abrogation, mais je ne voterais pas, si j'étais député national, une proposition du RN", affirme Raphaël Glucksmann

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Raphaël Glucksmann, eurodéputé Parti socialiste-Place publique, s'est exprimé ce samedi 5 octobre en direct sur BFMTV.

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Transcription
00:00— Le RN qui demande au syndicat, Raphaël Glucksmann, de soutenir la proposition d'abrogation, sa proposition d'abrogation, de la réforme des retraites, vous la soutenez, vous ?
00:11— Moi, je suis pour l'abrogation, mais je ne voterai pas, si j'étais député national, une proposition du Rassemblement national.
00:16— Est-ce que vous pouvez nous expliquer pourquoi ? — Vous savez, au Parlement européen, on a une politique aussi.
00:20Mais parce que je ne vote pas les propositions du Rassemblement national. Je ne le vote pas de la même manière qu'au Parlement européen.
00:29Même au Parlement européen – ça m'est déjà arrivé, je vais vous le dire –, il y a des fois où le RN ou le groupe d'extrême-droite du Parlement européen
00:38propose des amendements ou des textes qui ne sont pas complètement lunaires ou totalement opposés à nos principes. Mais nous ne les votons pas.
00:47Et ce que nous faisons, c'est que nous proposons quelque chose qui a un contenu similaire mais qui ne nous fait pas adhérer aux propositions du RN.
00:56C'est ce qu'on appelle au Parlement européen le cordon sanitaire. C'est ce qui est battu en brèche à l'Assemblée nationale.
01:01Eh bien moi, je pense que ça a une utilité. Vous savez, ce n'est pas un parti comme les autres. L'extrême-droite, ce n'est pas une force politique comme les autres.
01:09Et il y a une forme de banalisation qui est à l'échelle française du rôle du RN. — Mais au moins, au final, ce sont les Français qui comptent, non ?
01:13Et ce qu'ils souhaitent. — Eh bien dans ce cas-là, il faudra voter pour une proposition de gauche sur le retour sur la réforme des retraites.
01:21Mais on ne peut pas se laisser dicter l'agenda par l'extrême-droite. Moi, je considérerais toujours que ce n'est pas simplement une force politique.
01:29C'est une force politique avec ses représentants qui participent aux élections, qui a des élus. Mais ce n'est pas une force comme les autres.
01:34L'idéologie qui est prônée n'est pas une idéologie comme les autres. Et vous savez, j'étais encore au Parlement européen, en commission de commerce internationale.
01:42Eh bien on avait à discuter de l'aide à l'Ukraine. Qui s'y oppose ? M. Mariani au nom du RN.
01:47Et puis ensuite, on a discuté des taxes que la Commission européenne va imposer sur les voitures électriques chinoises qui sont en train de ratiboiser
01:55notre production automobile. Qui s'y oppose ? Les patriotes, le groupe du RN. Et donc ces gens qui luttent en permanence contre la démocratie européenne,
02:03contre la démocratie française deviendraient tout d'un coup les maîtres de l'agenda et voleraient de nos mains l'agenda social.
02:10Eh bien non, moi je ne l'accepterai pas et je ne me retrouverai pas dans une situation à commenter en permanence les gestes, les propositions du RN.
02:18Et donc c'est à la gauche de le faire et c'est la gauche qui devra le faire.

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