Raphaël Glucksmann, député européen PS-Place publique, s'exprime depuis les universités d'été du Parti socialiste à Blois.
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00:00— Vous savez, nous, notre position, elle est claire, à Place publique, depuis le 7 juillet à 20h01.
00:05Au lieu de s'enfermer dans une salle pour faire du casting, il fallait poser des priorités
00:10et engager la discussion avec les autres groupes. C'est parce que, désormais, la démocratie française,
00:16elle ne vit plus à l'Élysée ou dans les appareils politiques. Elle vit à l'Assemblée nationale.
00:21Et ça, il va falloir se rendre compte qu'en fait, on est passé dans un nouveau mode de gouvernement.
00:27Et le président de la République, jusqu'ici, ne s'en est pas apparemment rendu compte.
00:32Vous savez, il a décidé de censurer Lucie Castex lui-même. En réalité, ça, c'était la question posée
00:38à l'Assemblée nationale. Et aujourd'hui, la question qui doit être posée, c'est quelle personnalité,
00:43mais derrière quel projet on peut avoir une majorité à l'Assemblée qui soit stable.
00:49C'est ça. Ça se passe comme ça dans toutes les démocraties européennes. Je comprends qu'en France,
00:53ce soit un apprentissage extrêmement compliqué. Mais ça suppose à la fois une révolution mentale
00:58dans les partis politiques. C'est-à-dire le moment où on veut tout le pouvoir pour soi est révolu.
01:06Il n'y a plus, en France, de faits majoritaires automatiques. Ça suppose des discussions.
01:11— Ça veut dire qu'il ferait un bon Premier ministre ? — Mais moi, je viens de répondre que je ne parlerai pas
01:16du casting. Ce n'est pas un président jupitérien qui fait un casting. Ça doit être des forces politiques
01:23à l'Assemblée qui font émerger une coalition stable sur un projet. Aujourd'hui, le projet, il doit intégrer
01:30les priorités de la gauche, puisque la gauche est arrivée en tête. Elle n'est pas majoritaire absolue,
01:36mais elle est arrivée en tête à l'élection législative.