Michel Onfray revient sur les déclarations de Bruno Retailleau à propos de l'immigration en France. «Il n’est pas question qu’on accueille dans des conditions d’inhumanité», selon lui.
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00:00Aujourd'hui, on peut très bien imaginer que l'immigration, c'est pas la même chose.
00:03L'immigration, il y a 40 ans, l'immigration aujourd'hui, l'immigration au siècle dernier,
00:06enfin, au XIXe siècle, je dirais, c'est pas l'immigration aujourd'hui.
00:09Donc on doit pouvoir penser le droit en fonction d'une réalité qui est nouvelle.
00:13Donc, fermeté en disant, mais il n'est pas question qu'on accueille dans des conditions d'inhumanité les gens qu'on accueille.
00:19C'est inhumain aussi de dire, traversez, faites-vous exploiter, après vous allez...
00:23Allez dormir sous détente, sur le périphérique...
00:25Et voilà, et après vous allez être contraint, passeur...
00:27Mais bien sûr qu'il y a une délinquance qui est en relation avec ça,
00:29parce que, comment vous voulez faire pour vivre...
00:31Moi, je comprends cette délinquance, je dis pas que je la bénis et que j'absous les gens.
00:35Je veux dire, comment vous faites quand il faut payer trois repas par jour,
00:38qu'il faut payer une chambre d'hôtel ou qu'il faut payer un endroit où vous pouvez dormir, etc.
00:42C'est vite fait de se retrouver avec zéro centime.
00:44Donc, de commencer à faire de la prostitution, de commencer à faire du trafic de drogue,
00:47d'arracher les sacs des grands-mères ou ce genre de choses.
00:49Je ne parle pas de la libido de gens qui ont 20 ans, 25 ans,
00:53et qui se retrouvent ici sans pratiquer la langue
00:56et qui sont contraints à se comporter comme des animaux.