Le philosophe Michel Onfray est l'invité de BFMTV ce mardi soir.
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00:00 Il y a un moment donné où je pense que je peux n'inviter chez moi que ce que je peux inviter.
00:04 C'est-à-dire si je peux inviter 15 personnes, je ne vais pas dire "moi je vais inviter 200 personnes".
00:07 Si je ne le peux pas, je ne le dirai pas.
00:09 Je pense que les gens que nous accueillons, on les accueille mal et on les traite mal.
00:13 Moi, quand je ne suis pas parisien...
00:14 Donc le problème, ce n'est pas l'immigration, c'est l'intégration ?
00:17 C'est la qualité d'accueil.
00:18 Quand je vois des gens sous des toiles de plastique, sur les périphériques, au bord des périphériques,
00:24 quand je vois des gens allongés sur des bouches d'aération parce qu'il y a un peu de chaleur,
00:29 je me dis "mais on accepte ces gens-là dans ces conditions-là, ce n'est pas possible".
00:33 Il faut les accueillir, il faut une vraie politique d'immigration.
00:36 Et effectivement, les accueillir dignement.
00:38 Estimez que si vous n'avez pas de travail en France...
00:40 Donc ça n'est pas fermer les frontières, c'est les accueillir dignement, ce n'est pas la même chose ?
00:43 Ce n'est pas accueillir tout le monde, c'est accueillir ceux qu'on peut accueillir,
00:46 c'est ce que je veux dire en prenant la métaphore.
00:47 Et les autres ?
00:48 Ceux qui veulent absolument venir ?
00:50 Oui, mais on ne peut pas accueillir tout le monde.
00:52 Vous parlez d'immigration choisie.
00:53 Une immigration choisie.
00:55 Il y a un moment donné où vous dites effectivement que vous avez une vraie politique internationale,
00:58 avec des pays du Maghreb qui vous prennent en considération.
01:01 Je ne suis pas sûr que ce soit toujours le cas avec Emmanuel Macron et par exemple le Maroc.
01:04 Et vous expliquez effectivement qu'il va falloir une politique.
01:07 Une politique d'aide là-bas, chez eux.