• il y a 2 mois
Depuis plusieurs soirs dans les Pyrénées-Orientales, des agriculteurs se réunissent et retirent les panneaux d'entrées et de sorties de villes pour exprimer leur colère. Une action menée par la FDSEA 66 et les Jeunes Agriculteurs 66. Nous avons pu les suivre la nuit dernière. En lieu et place de la signalétique indiquant l'entrée et la sortie de la ville, du village, des stickers ont été apposés, dessus on peut lire « On ne sait pas où on va ». « On veut interpeler les gens » précise Jean Henric, président des Jeunes Agriculteurs 66 qui nous explique les difficultés auxquelles les agriculteurs des PO font face, comme la sécheresse ou encore les maladies bovines. Ce vendredi, au lendemain de cette action, le premier Ministre, Michel Barnier, en déplacement au Sommet de l’élevage à Cournon-d’Auvergne a annoncé « une enveloppe de 75 millions d’euros » pour les éleveurs de brebis, dont les troupeaux sont décimés par une nouvelle épizootie, et promis « des prêts garantis par l’Etat pour les exploitations qui en ont besoin ». Les agriculteurs des Pyrénées-Orientales attendent désormais des annonces concernant la problématique de la sécheresse dans le département alors que la Fête de l'Agriculture se déroulera la semaine prochaine au Parc des Expositions de Perpignan.

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Transcription
00:00On attend des réelles mesures et pas des annonces en fait, parce que c'est pour ça qu'on fait cette action.
00:03Salut, c'est Robin de BFM, je suis dans les Pyrénées-Orientales,
00:07où actuellement une action est menée par les agriculteurs de la FDSEA,
00:10les jeunes agriculteurs du département.
00:12Une action qui vise à retirer les panneaux d'entrée de ville,
00:15mais alors pourquoi et dans quels buts ?
00:17Pour revendiquer l'inaction du gouvernement et de nos autorités
00:20par rapport à notre situation inédite qui est les Pyrénées-Orientales,
00:23où la sécheresse extrême est virulente depuis maintenant trois ans.
00:26Je pense que sur le département, on doit être à plus de la centaine de panneaux enlevés à ce jour.
00:30On aimerait tout enlever et on aimerait vraiment que ça prenne dans la France.
00:34Là, ce soir, on a fait une partie.
00:35Bon, on n'a pas fini la nuit encore.
00:37Il y en a un bon paquet, mais vous voyez, ils ne sont pas abîmés
00:39et on les ramènera en préfecture en temps voulu quand vraiment on sera entendu.
00:43Et en lieu et place du panneau d'entrée de ville,
00:45on peut dire ce sticker, on ne sait pas où on va.
00:47C'est vraiment, on est perdu, on n'a pas d'avenir en fait à ce niveau-là
00:51avec cette sécheresse extrême et ces conditions.
00:53C'est pour ça qu'on veut interpeller les gens avec cette petite étiquette
00:56pour dire qu'en enlevant les panneaux, eux non plus ne savent pas où ils vont.
01:01On est malheureusement à l'aube, je dirais, de drame humain.
01:04Encore ce matin, on a eu un appel désespéré
01:06et honnêtement, en tant que jeune agriculteur et en tant qu'agriculteur et passionné,
01:10je ne sais pas quoi répondre à ces questions-là.
01:12Et au lendemain de cette action, ce vendredi,
01:14le Premier ministre Michel Barnier a annoncé débloquer une enveloppe de 75 millions d'euros
01:20pour venir en aide aux agriculteurs touchés par la fièvre bovine.
01:23En attendant, ce matin, de nombreux habitants
01:26se sont réveillés sans panneau à l'entrée et à la sortie de leur ville.
01:29Mais la plupart d'entre eux sont plutôt compréhensifs
01:32et soutiennent le mouvement à l'image de Michel.
01:34Ils ont raison de se défendre parce qu'on ne fait rien pour eux.
01:38On leur a fait beaucoup de promesses, mais rien ne vient.
01:40Je pense que si le gouvernement ne fait rien, ça va bouger et puis comme il faut.
01:45Et dans les mairies, comment est perçue l'action ?
01:47Je vous propose d'aller rencontrer le maire de Trouillas.
01:49C'est toujours gênant, bien sûr, pour un élu de constater
01:52la disparition d'utilisation de la commune.
01:55Mais je comprends cette action de la part du monde agricole
02:00parce qu'ils font face à de grandes difficultés dans le département.
02:03Aujourd'hui, je crois qu'ils ont besoin de moyens,
02:05ils ont besoin qu'on les rassure.
02:07Mais il ne suffit pas seulement de les rassurer que par des paroles,
02:10il faut aussi qu'on en vienne aux actes.
02:12Il faut leur apporter des moyens, non pas de survivre, mais de vivre.
02:15Et ce soir encore, dans les Pyrénées-Orientales,
02:17les agriculteurs enlèveront les panneaux
02:19dans l'espoir de se faire entendre et de trouver des solutions.

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