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Du lundi au vendredi, Julien Pichené fait le point sur l'actualité des médias. Aujourd'hui, l'acteur Michel Blanc est décédé à l'âge de 72 ans, Europe 1 lui rend hommage.
Retrouvez "Le journal des médias" sur : http://www.europe1.fr/emissions/thomas-joubert

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Transcription
00:00Vous écoutez Culture Média sur Europe 1 avec Thomas Hill, avec vos invités ce matin Thomas,
00:04vous recevez Ophélie Meunier et Chi Candier, et c'est l'heure du journal des médias de Julien Pichney.
00:08Et on commence d'abord avec un petit mot sur les audiences qui a remporté le match HPI
00:13contre Michel Barnier hier, juste un petit peu déséquilibré. Alors votre pronostic ?
00:17HPI, je pense, à éclatement.
00:20Bien sûr, 31,6% du public devant TF1, 6 millions de téléspectateurs, ce n'est pas le record d'HPI,
00:26mais enfin c'était le dernier épisode de la quatrième saison et c'est évidemment
00:29un score énorme. En face, Michel Barnier chez Caroline Roux, l'événement n'a attiré que 1
00:34million de téléspectateurs, soit 6,1% du public.
00:38Europe 1, le journal des médias.
00:40Et puis évidemment dans ce journal des médias, ce matin, on a envie de parler de cette triste nouvelle,
00:45la disparition de Michel Blanc qui nous a quitté à l'âge de 72 ans cette nuit.
00:50Oui, on a appris ce matin aux alentours de 8h la disparition de l'un de nos acteurs les plus
00:54populaires, les plus célèbres, Michel Blanc, et donc par qui on peine à y croire ce matin,
00:59son ami et camarade du Splendide Gérard Junio a posté une photo de lui sur Instagram en écrivant
01:03« Putain Michel, qu'est-ce que tu nous as fait ce matin ? » Michel Blanc était bien évidemment
01:07proche de tous les autres membres de la troupe du Splendide, mais spécialement de Gérard Junio.
01:12Il avait demandé à ce que ce soit lui qui lui remette la Légion d'honneur. C'est ce qu'il
01:16vous avait confié, Thomas, le 9 octobre 2023, il y a donc presque un an, lors de sa dernière
01:20venue à Europe 1, c'était à Smicro, et c'était à l'occasion de la sortie du film « Marilyn et son
01:24juge ». C'est Junio qui vous a remis la Légion d'honneur ? J'ai demandé à ce que ce soit Junio.
01:27On a le droit de remettre la Légion d'honneur quand on a un grade égal au supérieur à l'impétrant.
01:34Et la jugne... C'est l'émission des surnoms, aujourd'hui.
01:40On l'a toujours rappelé, la jugne. Gérard Junio, la jugne, Michel Blanc, Thierry Lhermitte,
01:46Christian Clavier, ils étaient amis depuis les années 60, depuis les années lycées. A Neuilly,
01:50le lycée Pasteur, ils ont tous explosé avec le même film « Les Bronzés » en 1978,
01:57après avoir cumulé, multiplié les petits rôles au cinéma. Ce film sorti en novembre 78 est devenu
02:03à l'époque un petit phénomène de société, multi-rediffusé, évidemment, à la télévision.
02:07Trois millions de spectateurs en salle, et puis un an après, il y a eu la suite « Les Bronzés
02:10font du ski », film que l'on connaît tous. Y a-t-il un Français, un Français qui n'ait jamais vu ce film ?
02:15C'est un peu notre histoire quand on feuillette l'album professionnel de Michel Blanc,
02:33on est tous particulièrement émus ce matin. D'ailleurs, on parlait d'audience tout à l'heure,
02:38Thomas, excusez-moi de parler de choses aussi prosaïques à un moment aussi émouvant,
02:42mais « Les Bronzés font du ski » a fait plus de 10 millions d'audience en 2008. C'est l'un des
02:47derniers films, l'un des rares films, ces vingt dernières années, à avoir attiré plus de 10
02:51millions de téléspectateurs à la télévision. C'est la grande période comique de Michel Blanc,
02:56on va dire 1978-1984, période qu'on pourrait intituler période Jean-Claude Dusse. Il y avait
03:01aussi ce film, trois ans après le premier volet des « Les Bronzés », « Viens chez moi, j'habite
03:05chez une copine » avec la célèbre chanson de Renaud.
03:07« Hé, viens chez moi, j'habite chez une copine, sur les bords, au milieu, c'est vrai que je crains un peu. »
03:17Autre tube de Michel Blanc, dans lequel il joue le rôle de Guy, le bon copain, qui vient chez vous
03:23juste deux jours, au départ, juste deux jours, pas plus, avec son sac de couchage, et qui finalement
03:30reste trois-quatre mois. Il y a eu aussi « Ma femme s'appelle revient », dans cette période très
03:33prolifique, qui a circulé, il n'y a rien à voir, et puis « Marche à l'ombre » en 1984, immense succès,
03:38six millions de spectateurs en salle, l'un des plus grands succès de la carrière de Michel Blanc,
03:42avec Gérard Lanvin bien évidemment, mais c'est ce qui a mis fin à cette période paradoxalement
03:46comique de Michel Blanc, puisqu'après il a décidé d'être un petit peu plus dans les rôles dramatiques.
03:51Il a voulu évoluer parce qu'il en avait un petit peu marre d'être cantonné toujours au même rôle,
03:55un peu de loser, qu'il y avait dans ses films qui nous faisaient beaucoup rire, mais c'est vrai qu'on
03:59peut comprendre que ça les lassait au bout d'un moment, il a évolué vers d'autres types de rôles.
04:02Ce qui est incroyable, c'est qu'il a voulu faire ce pas de côté à un moment où il était au pic de sa notoriété.
04:08« Monsieur Hire », « Patrice Lecomte » 1988, « Tenue de soirée » 1986, « Bertramblier » sont des films qui marqueront
04:15ce pas de côté de Michel Blanc, qui ensuite n'a jamais vraiment tourné le dos à la comédie,
04:20mais qui a multiplié les rôles dramatiques. Il avait obtenu le César du meilleur acteur dans un
04:23second rôle pour le film « L'exercice de l'État » en 2012, excellent film avec également Olivier Gourmet.
04:29Concernant la télévision, il avait joué dans plusieurs téléfilms, notamment « 93 rue Loriston »,
04:34téléfilm très remarqué, on l'avait vu aussi dans les productions télé de Jean-Michel Ribes,
04:38« Palace » ou encore « Merci Bernard » dans les années 80.
04:48Le générique de « Merci Bernard » et certainement que toutes les chaînes vont casser leur antenne dans les jours à venir.
04:55Pour prendre l'hommage qu'il mérite à Michel Blanc, merci Julien Pichet.

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