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Karim Bouamrane, maire PS de Saint-Ouen, était l'invité de BFMTV, au lendemain du discours de politique générale de Michel Barnier.

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Transcription
00:00Qu'est-ce que votre nom a circulé au moment où la France se cherchait un Premier ministre ?
00:05Tout le monde, pendant 3, 4, 5 jours, une semaine, a dit que vous seriez le Premier ministre de la France.
00:12C'est arrivé jusqu'à vos oreilles, quand même ?
00:15Oui, oui, oui, oui, oui, oui, c'est une information qui ne m'avait pas échappé.
00:18Un peu plus de 3 jours, 4 jours. Ça a duré 15 jours, 3 semaines.
00:22Vous avez eu des appels d'en haut, du sommet de la République ?
00:27Des échanges, pardon, sérieux.
00:29Oui, des échanges sérieux.
00:31Et pourquoi vous n'êtes pas Premier ministre de la France ? Pourquoi vous n'êtes pas aujourd'hui à Matignon ?
00:35Parce que d'emblée, la position de la coalition à laquelle mon parti appartient, c'était Lucie Castex.
00:42Et c'était tiré une partie par le fameux item, le programme, avec le programme.
00:48Partant de ce postulat-là, on savait très bien qu'à vouloir 100% de quelque chose,
00:52on se retrouvait avec 100% de rien ou 100% d'un gouvernement de droite sous tutelle du RN.
00:58Donc, comme dit Sixpire, la démarre l'embarras.
01:01Lucie Castex vous a empêché de connaître un avenir ?
01:06Non, Lucie Castex, aucun problème avec elle.
01:09C'est d'emblée, quand vous avez Mme Pannot qui déclare,
01:13ça sera dans la continuité de M. Mélenchon, 100% du programme, rien que le programme,
01:16comme si on avait la majorité absolue, on savait très bien qu'on allait se prendre l'impasse.
01:20Vous êtes un socialiste vintage de ces socialistes qui disent,
01:25nous, on n'a pas peur de parler des questions migratoires,
01:29on n'a pas peur de parler de la question de la sécurité
01:33et on n'a pas peur de participer à des coalitions gouvernementales
01:38avec des gens qui sont au centre gauche ou au centre, voire même au centre droit.
01:43Voilà, c'est ça votre monde, à vous, politique ?
01:45C'est le réel. C'est le réel, en tant que maire,
01:48et on va le voir avec le rapport de la Cour des comptes,
01:50en tant que maire, c'est faire en sorte que tout le monde puisse se réapproprier l'espace public
01:53parce que la sécurité, ce n'est pas l'apanage de la droite.
01:55Aujourd'hui, la sécurité, c'est autorité, c'est tranquillité, c'est civisme.
01:59Et les premières victimes collatérales de la sécurité,
02:01ce ne sont pas celles et ceux qui vivent dans les hypercentres.
02:03Et tant mieux pour elles qui vivent dans les hypercentres.
02:05Je m'en réjouis, je suis content pour elles.
02:07Mais les victimes collatérales de la sécurité,
02:09c'est celles qui vivent souvent dans des quartiers populaires.
02:12Et ça ne doit pas être un tabou.
02:14Il faut plus de moyens humains, il faut de la prévention
02:16et puis il faut travailler sur le moyen et le long terme.
02:17Et je parle souvent du beau, le beau en termes d'urbanisme,
02:20le beau en termes de réaménagement.
02:22Et cette question doit être prise à bras le corps par la gauche.

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