Le ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau, a estimé ce dimanche que l'immigration n'était "pas une chance" et "un des phénomènes qui a le plus bouleversé la société française depuis 50 ans sans que jamais les Français n’aient eu à se prononcer”. Des propos condamnés à gauche, mais aussi par des personnalités du camp présidentiel, comme l'ancienne porte-parole du gouvernement Prisca Thévenot.
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00:00Bruno Rotailleau, j'ai beaucoup d'estime pour lui et je ne pense pas toujours la même chose que lui, notamment sur les sujets sociétaux.
00:07Il le sait, on a souvent échangé parce que j'ai même été dans son équipe au niveau régional.
00:11Là, je pense qu'il soulève un vrai sujet, c'est que l'immigration était une chance
00:15et qu'aujourd'hui, on n'a pas su la maîtriser correctement et qu'on se retrouve dans une situation
00:20où on n'est plus capable d'accueillir les gens qu'on voudrait accueillir.
00:23Et je pense qu'il a raison de lever ce tabou parce qu'à un moment donné, il faut assumer la réalité des faits.
00:29Et c'est bien triste d'arriver dans cette situation-là alors qu'on avait une chance formidable,
00:33c'est de pouvoir accueillir pendant des décennies des gens qui venaient s'installer,
00:36des générations de pays différents qui venaient s'installer.
00:39Aujourd'hui, nous ne sommes plus capables de pouvoir assumer cette immigration et c'est un drame pour notre pays.
00:46Et donc, de ce fait-là, il faut une immigration qui soit maîtrisée,
00:49qui soit légale et sur laquelle il faut mettre des moyens.
00:54Et ça va être tout l'enjeu du ministre de l'Intérieur.
00:58Sauf qu'il ne précise pas exactement déjà de quelle immigration il parle, à des seins.
01:02D'ailleurs, on s'intéressera au fond de la question à 21h,
01:06mais d'abord sur la stratégie politique aussi qu'il y a derrière ces déclarations.
01:11Vous, vous êtes en tout cas totalement en adéquation avec ce qu'il dit.
01:14Moi, je pense foncièrement que l'immigration est sans doute un enjeu majeur aujourd'hui auquel il faut répondre.
01:20Et si on ne le répond pas, on va aller vraiment vers des difficultés.
01:23– Franck Louvrier, ça c'est le discours que vous aviez avant ce week-end.
01:27– Non, mais c'est son discours aussi.
01:28– Ce n'est plus le discours, le discours c'est à partir d'aujourd'hui,
01:31nous considérons-nous que l'immigration a un solde négatif, voilà, un solde négatif.
01:38C'est ce qu'il nous dit, finalement l'immigration en France a un solde négatif.
01:42– Alors que ça devrait être une chance pour notre pays,
01:44on ne la maîtrise plus donc ce n'est plus une chance.
01:46Et donc ceux qui viennent aujourd'hui sont mal accueillis,
01:48ne sont pas bien respectés, sont dans une situation parfois inacceptable pour la France.
01:53Et donc pour les Français, donc on est dans une situation…
01:55– Vous savez très bien qu'il ne dit pas tout à fait ça.
01:56– Si, il le pense fondamentalement.
01:58– Il parle après l'affaire Philippine, il ne dit pas,
02:01« Mon Dieu, nous accueillons mal les immigrés », ce n'est pas ce qu'il dit.
02:04– Si, c'est une simple bonne raison, c'est que si ça se passait bien,
02:07on aurait passé pour le blâme.
02:08Et aujourd'hui on ne les assume pas, on ne sait pas le faire, on n'y arrive pas.
02:12Pendant longtemps, on a glosé où il fallait faire des quotas,
02:16on n'a pas réussi à faire des quotas, ce qui est une belle erreur.
02:18Parce qu'avec des quotas, on aurait une immigration.
02:20Quant au cas des autres pays européens, c'est formidable,
02:23mais même les Allemands, qui sont dirigés plutôt par des gens de gauche aujourd'hui,
02:26maîtrisent leur immigration.
02:28Nous, on n'a pas su le faire, donc c'est un constat d'échec.
02:30Et ce constat d'échec, il n'est pas nouveau, il n'est pas d'aujourd'hui,
02:32il est depuis plusieurs semaines, il est depuis plusieurs mois.