Propos de Bruno Retailleau sur l'immigration: "Je ne vois pas ce que quelqu'un du Rassemblement national aurait pu dire de différent", assure Dieynaba Diop (PS)
Plusieurs personnalités politiques, dont Élisabeth Borne, ont dénoncé les "propos clivants" de Bruno Retailleau sur l'État de droit, qualifié de "pas intangible ni sacré" dans une interview au JDD, ainsi que ceux tenus sur l'immigration qui n'est, selon lui, "pas une chance" et qui a "bouleversé la société française depuis 50 ans sans que jamais les Français n’aient eu à se prononcer”.
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00:00Mais moi je pense qu'il donne des gages au RN et que c'est aussi pour ça qu'il a été choisi, c'est-à-dire qu'il a un discours...
00:06Sincèrement, j'ai écouté très attentivement ce qu'a dit le ministre de l'Intérieur, je ne vois pas ce que quelqu'un du RN aurait pu dire de différent.
00:16Sincèrement, et c'est pour ça que je crois qu'il y a une levée de boucliers de la part de beaucoup...
00:20Il y a 11 millions de personnes qui ont voté pour le RN au premier tour.
00:23Mais vous savez monsieur, moi je suis la première à dire qu'on ne peut pas ignorer que le RN a fait 11 millions de voix.
00:29Mais ce n'est pas parce qu'ils ont fait 11 millions de voix et quand vous discutez avec ces personnes-là, ils ne vous parlent pas d'immigration en premier,
00:35ils vous parlent de pouvoir d'achat, ils vous parlent de services publics, beaucoup.
00:39Oui, ils vous parlent d'immigration, mais ils vous parlent d'abord de services publics et d'accès aux soins.
00:43Vous voyez ce qu'il se passe partout en Europe, même dans les pays dirigés par la gauche, il y a un durcissement des politiques migratoires.
00:49Est-ce que le parti socialiste français n'est pas complètement hors sol par rapport à la préoccupation des Européens ?
00:56On n'est pas hors sol par rapport à la préoccupation.
00:58Regarde ce qu'il se passe en Allemagne en ce moment, le chuchot, ils viennent de chez vous.
01:00Vous passez par pertes des profits, ce qui a fait le point d'appui de cette élection législative, c'est-à-dire le front républicain.
01:08Et donc ce front républicain qui a été celui qui est le grand gagnant de ce second tour des législatives, il dit très clairement qu'on ne veut pas de l'extrême droite.
01:17Je ne parle pas de ça, je parle de l'immigration.
01:20L'extrême droite, elle dit très clairement, une des choses que l'on rejette dans le discours de l'extrême droite,
01:27c'est justement le fait de dire que tous les problèmes sont liés à l'étranger et à la figure de l'étranger.
01:33Le discours de Bruno Retailleau n'est pas acceptable. Il n'est pas nouveau, il n'est pas acceptable.
01:39Et je dis, j'alerte, et moi j'attends de voir quel sera le vote des députés d'Ensemble pour la République, parce qu'on aura la vérité des prix.
01:48Vous leur demandez de voter avec vous la censure ?
01:50Moi je dis simplement qu'à un moment donné, s'ils ne votent pas la censure, ils auront beau condamner les propos de Bruno Retailleau,
01:58s'ils ne votent pas la censure, ça veut dire qu'ils les cautionnent.