Liban: “Nous sommes dans des conditions précaires et difficiles, nous avons des gens qui ne se sont pas lavés depuis une semaine”, témoigne Adea Guillot
Israël a annoncé samedi 28 septembre avoir tué le chef du Hezbollah Hassan Nasrallah dans une frappe la veille sur la banlieue sud de Beyrouth. D'autres frappes ont démarré en début de soirée aux alentours de 20 heures, heure locale. Selon le Liban, 33 personnes sont mortes et 195 ont été blessées.
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00:00On est obligé de mettre maintenant en oeuvre des protocoles que nous avions évidemment mis en place bien avant que cette crise ne s'aggrave,
00:07mais nous sommes obligés de les mettre en place, donc ça demande des contrôles de sécurité avec nos équipes sur place quasi 2-3 fois par jour.
00:17On met en place dans chaque distribution, on s'identifie, on dit bien qui on est, on met des t-shirts où il y a marqué CAIR, on met des casquettes.
00:25On est obligé aujourd'hui, pour ne pas être une cible dans cette situation extrêmement volatile, de mettre en place des protocoles très sérieux autour de nos équipes,
00:32et puis surtout, un peu comme l'ensemble des gens de Beyrouth ce soir qui sont terrés chez eux, notre staff aussi est terré chez lui,
00:39attend, comme tout le monde, de savoir ce qui va se passer, et nous on fait des points chaque matin, à 7h on se réunit.
00:46Bon, ok, quelle est la situation sécuritaire aujourd'hui ? Est-on en capacité d'agir dans cette ville ?
00:51Peut-on aller aider les gens qui ont encore une fois, je le répète, un besoin désespéré de notre aide et de la solidarité internationale ?
00:58Nous sommes dans des conditions extrêmement précaires et difficiles.
01:01Nous avons des gens qui ne se sont pas lavés depuis une semaine, des enfants, et alors on ne parle même pas de la déscolarisation, ça n'est même plus un sujet.
01:07C'est de la déscolarisation pour tous les enfants du Sud, mais la déscolarisation pour tous les enfants de Beyrouth, puisque toutes les écoles sont aujourd'hui des abris.
01:14Donc aujourd'hui, notre staff, nos équipes veulent continuer.
01:18J'ai peut-être une chose à partager avec vous, c'est ce matin, à 7h, on a cette réunion du matin et on dit à nos équipes, bon peut-être que ce n'est pas le jour pour y aller,
01:28peut-être qu'il faut rester là pour des raisons, et là on a nos équipes qui nous disent non, non, non, ce sont nos frères et nos soeurs libanaises, on y va,
01:35nous on a encore un toit sur la tête, on a une responsabilité.