Avec Guilhem Carayon, Vice-président de l’UDR & Eléonore Caroit, Députée Ensemble pour la République (EPR) des Français établis hors de France
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##LE_DEBAT_DU_SAMEDI-2024-09-28##
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00:00On en débat avec nos deux invités qu'on accueille avec plaisir sur Sud Radio.
00:05Eleonore Carrois, bonjour !
00:06Bonjour !
00:07Bienvenue sur Sud Radio.
00:08Vous êtes députée ensemble pour la République des Français établie hors de France.
00:13Nous sommes également en direct sur Sud Radio avec Guilhem Carayon. Bonjour !
00:16Bonjour Jean-Marie.
00:17Vous êtes vice-président de l'UDR, le parti tout récemment fondé par Éric Ciotti.
00:22Je précise que vous étiez d'ailleurs, il y a peu, le président des Jeunes Républicains.
00:26Vous avez, vous aussi, quitté le parti en début de semaine.
00:29Actant vos désaccords avec la ligne politique de ce parti qui soutient le gouvernement de Michel Barnier.
00:35Michel Barnier qui s'exprime ce matin dans les pages de nos confrères du journal de Saône-et-Loire et qui tente de rassurer.
00:40Alors pas tout le monde, mais au moins la France qui travaille.
00:43Je le cite, j'ai dit et je le répète, je protégerai de toute augmentation fiscale ceux qui travaillent et qui produisent.
00:51En revanche, il peut y avoir une contribution exceptionnelle et temporaire pour ceux qui peuvent contribuer.
00:57En d'autres termes, si je comprends bien ce que dit le Premier ministre et Léonor Caroy, ce sont les retraités qui vont payer ?
01:02Je ne le sais pas et personne ne le sait encore.
01:05Nous le saurons le 1er octobre, j'espère, lors de sa déclaration de politique générale.
01:10Mais je pense que de rassurer sur le fait de ne pas avoir d'augmentation d'impôt sur ces Français qui travaillent et qui payent déjà énormément d'impôts.
01:18On est quand même un des pays...
01:19Ça veut dire que ce sont les autres qui vont payer ?
01:21Je pense qu'il va falloir trouver des économies déjà, parce qu'il va falloir établir un budget cohérent et respecter nos obligations.
01:28Et donc des économies et vraisemblablement des augmentations d'impôts.
01:31Alors pas forcément les retraités, peut-être aussi les entreprises, peut-être ceux qui le peuvent.
01:37Il l'expliquera et nous sommes en tout cas très attentifs à ce qu'il dira le 1er octobre.
01:42Il y a en tout cas une situation économique qui est difficile, une situation budgétaire notamment,
01:45puisque le ministre du Budget l'a annoncé cette semaine.
01:48Finalement, le déficit public pourrait dépasser carrément les 6%.
01:51Ce n'est pas ce qui était prévu, Guillaume Carayon ?
01:53Oui, c'est largement au-dessus de ce qui était prévu par l'ancien ministre de l'Économie Bruno Le Maire.
01:57L'enjeu pour nous, c'est d'abord de baisser les dépenses de l'État, qui sont aujourd'hui beaucoup trop importantes.
02:03On vit au-dessus de notre train de vie.
02:05Et moi, je crois que la priorité, ça doit être cette baisse des dépenses et pas l'augmentation des recettes à travers l'augmentation des impôts, qui sont déjà les plus importants.
02:12On a un taux de prélèvement obligatoire qui est à 48% par rapport au PIB.
02:16C'est un record dans l'Union Européenne.
02:18Donc nous, ce qu'on dit avec Eric Suetti, avec le groupe UDR et nos alliés du Rassemblement National...
02:22Ils ne disent pas que vous avez la même chose au RN, mais on va y revenir.
02:25L'augmentation des impôts sur les classes moyennes, sur les gens qui bossent durs et qui n'ont pas grand-chose à la fin du mois,
02:31et sur ceux qui ont travaillé dur pendant leur vie et qui sont aujourd'hui à la retraite,
02:34c'est une ligne rouge et ce sera la cause d'une motion de censure.
02:37C'est la raison pour laquelle, en tout cas, le groupe UDR à l'Assemblée Nationale votera la censure.
02:41C'est ce que vous dites, vous ?
02:42C'est ce qu'on dit, oui, et c'est ce que nos alliés du RN disent.
02:45On l'a dit, nos lignes rouges, c'est la question du pouvoir d'achat et aussi la question de la fiscalité qui pèse sur les Français
02:50et sur aussi ceux qui ont travaillé, et la question de la sécurité et de l'immigration.
02:54Mais pardon, mais si l'UDR, le RN et tout le nouveau Front Populaire, qui l'a déjà dit, se mettent à censurer ce gouvernement,
03:00ça veut dire qu'il va tomber au premier vote.
03:02C'est pour ça qu'on a dit, dès le début de la nomination de Michel Barnier, que ce gouvernement avait peu d'avenir.
03:07Et moi, je pense que la seule solution va être un retour aux urnes dans neuf mois maintenant,
03:11quand le président olympique aura la capacité d'organiser une dissolution.
03:14Et on y revient à la question que je posais en ouverture, Eléonore Carrois.
03:16Est-ce qu'on est face à une mission impossible pour Michel Barnier ?
03:19On ne devrait pas l'être.
03:20Vous savez, dans l'Union Européenne, il y a 25 pays aujourd'hui qui ont un gouvernement de coalition.
03:27C'est-à-dire que les autres pays de l'Union Européenne savent faire ce que nous sommes en train d'apprendre à faire.
03:31Je pense qu'il n'y a pas de raison qu'on soit moins capables que les autres d'y arriver.
03:36Eléonore Carrois, les gouvernements de coalition que vous avez dans le reste de l'Europe,
03:39ce sont des gouvernements de coalition majoritaires.
03:42C'est-à-dire que l'ensemble des partis qui soutiennent les gouvernements de coalition
03:45ont plus de la moitié des députés. Ce n'est pas le cas en France.
03:48Mais vous avez des coalitions, par exemple en Allemagne,
03:50avec des partis qui ont des visions et des politiques extrêmement différentes et qui arrivent.
03:54Moi, je pense que le problème, en tout cas la difficulté à laquelle est confronté le gouvernement actuel,
03:59c'est qu'il y a des nominations de ministres qui se sont faites
04:01avant qu'on ait une ligne claire de la politique qui allait être présentée.
04:04Et qu'on a, en plus, des oppositions qui sont toujours dans la posture,
04:08comme elles l'ont été d'ailleurs au cours des deux dernières années,
04:10en disant, attention, si vous franchissez cette ligne, on vous censure automatiquement.
04:16Alors que ce n'est pas ça, la vie parlementaire. La vie parlementaire, c'est le débat.
04:19Moi, je n'exclus rien. Je serai à la fois très constructive, mais extrêmement vigilante.
04:24Donc, je n'exclus pas, à un moment donné, une censure. Mais ce n'est pas l'actualité.
04:28Vous êtes députée, ensemble, pour la République. Vous faites partie de la majorité présidentielle.
04:32Vous-même, vous seriez capable de censurer le gouvernement ?
04:34Absolument. Tout dépend de ce qui va être proposé. Mais jamais de censure a priori, vous voyez.
04:38Preuve que le gouvernement a peu d'avenir. Même la majorité pense à censurer le gouvernement.
04:42Mais parce qu'on n'est pas dans la posture. Moi, je ne vous dis pas que je vais le censurer.
04:44J'ai aucune envie de le censurer.
04:46Ce n'est pas vos lignes rouges, par exemple.
04:46Mais justement, je ne vais pas vous parler de mes lignes rouges.
04:48Moi, ce que je vais vous dire, c'est qu'on va les laisser travailler.
04:50On va les laisser nous présenter un programme.
04:52D'ailleurs, le travail parlementaire, c'est aussi amender ce que nous propose le gouvernement.
04:56Et si, au bout, on arrive à quelque chose qui est inacceptable,
04:59et bien là, il n'y aura pas d'autre choix. Mais j'espère vraiment qu'on n'en arrive pas là.
05:02Sauf que, justement, j'y reviens parce que c'est le plus important cette semaine.
05:04La situation budgétaire de la France est très compliquée.
05:06Plus de 6% de déficit, je l'ai dit, annoncé par le ministre.
05:09Il y a même eu un moment, c'est historique, c'était jamais arrivé,
05:11où la France a emprunté à des taux plus chers que la Grèce,
05:15qui a pourtant fait faillite, littéralement, il y a un peu plus de 10 ans.
05:19On est dans une situation dramatique.
05:21Vous, Guillaume Carayon, vous dites qu'il faut réduire les dépenses de l'État
05:24plutôt que d'augmenter les recettes. C'est quoi, réduire les dépenses de l'État ?
05:26Quel service public vous voulez fermer, du jour au lendemain, pour faire des économies ?
05:30C'est ce que les Grecs ont fait.
05:31Non, je ne crois pas que ce soit comme ça que ça marche.
05:33Il y a plein d'économies structurelles.
05:35Non, mais il y a beaucoup d'économies structurelles qu'on peut faire.
05:37C'est-à-dire qu'aujourd'hui, depuis 1975, chaque budget a été déficitaire.
05:42On n'a pas un budget excédentaire depuis 1975,
05:44ce qui prouve que l'État vit au-dessus de ses moyens.
05:47Je crois qu'il y a des économies à faire, notamment par exemple sur le coût de l'immigration,
05:50chiffrée par un rapport de contribuables associés à plus de 50 milliards d'euros,
05:54sur des niches fiscales, par exemple, celle sur les armateurs coûte 2 milliards d'euros.
05:57Elle n'est, pour moi, je pense, pas justifiée aujourd'hui.
06:00Et puis la débureaucratisation.
06:01On a aujourd'hui un système qui est trop bureaucrate, très administratif.
06:07Je l'entends, mais ça a des conséquences très concrètes.
06:09Imaginons, par exemple, que tout le monde est d'accord pour dire
06:11« je veux plus de fonctionnaires sur le terrain et moins dans les bureaux ».
06:13Mais ça, ça veut dire quand même mettre des gens au chômage.
06:15Non, je vais vous prendre l'exemple de l'hôpital chez moi à Lavore,
06:19comme d'ailleurs dans tous les hôpitaux de France,
06:21il y a à peu près 40% d'emplois administratifs.
06:23En Allemagne, c'est entre 20 et 25%.
06:25En Italie, c'est 24%.
06:26Et donc on va faire quoi ? On va demander aux secrétaires de devenir des aides-soignantes ?
06:29Non, je pense qu'il faut plus de fonctionnaires sur le terrain, vous l'avez dit,
06:33et moins qui font de la paperasse administrative.
06:34Donc c'est ce que je dis, oui.
06:36On est dans un système aujourd'hui…
06:37La question, ce n'est pas de mettre au chômage des gens.
06:39La question, ce n'est pas de mettre sur le carreau des gens.
06:41La question, c'est juste de réorienter des gens vers une activité qui produit plus pour la nation.
06:45Moi, je pense qu'il faut se poser cette question.
06:47Réorganiser l'État.
06:48À quel moment une dépense est efficace ?
06:51Et dans le service public, on doit aussi parfois se poser cette question-là
06:54de l'efficacité de la dépense.
06:55On doit arrêter de dépenser sans compter
06:57et avoir aujourd'hui une économie qui ne fonctionne pas bien,
06:59contrairement à plusieurs de nos voisins européens.
07:01Alors, pour vous, Hélo Nord-Carroua, députée de la majorité présidentielle,
07:04vous qui n'excluez rien, vous l'avez dit vous-même,
07:06quelles sont les bonnes pistes d'économie à faire ?
07:08Oui, je précise, je n'exclue rien, mais je ne vais pas censurer à priori.
07:11Ça, c'est absolu, je l'ai dit, je le répète.
07:14Vraiment, si on n'arrive pas avec une attitude constructive, on n'y arrivera pas.
07:18Justement, c'est pour ça que je demande vos pistes à vous.
07:20Et moi, mes pistes, c'est effectivement mieux dépenser.
07:23Parce que c'est vrai qu'on a un pays qui dépense trop
07:25et ça, je pense qu'on doit le regarder.
07:27On doit regarder la réalité en face.
07:29Et ça ne fait pas plaisir aux députés.
07:31Vous savez, les premiers qui critiquent sont ceux qui demandent finalement
07:34des augmentations de crédit pour tel ou tel sujet
07:36qui va les favoriser dans leur circonscription.
07:38Donc là, il y a une responsabilité collective d'agir de manière responsable.
07:42De toute façon, c'est jamais populaire de proposer de faire des économies.
07:45Personne ne le propose jamais, sauf parfois les Français de l'étranger,
07:47parce que nous, on a quand même moins de dépenses.
07:49Mais sur ce point-là, je pense qu'il faut vraiment que tout le monde agisse
07:52de manière responsable.
07:53Et ensuite, oui, il va falloir cibler, il va falloir réorganiser,
07:57peut-être fusionner.
07:58Déjà, 41 ministres, ça, c'est aussi un coup.
08:01On peut aussi se poser la question de...
08:03Vous le dites justement, il y a eu la nomination de deux nouveaux ministres délégués hier.
08:07Un aux anciens combattants et l'autre au handicap.
08:09Revenons maintenant quand même sur l'aspect plus politique
08:13à l'intérieur de ce gouvernement, les dissensions politiques qui sont apparues.
08:17On a tous assisté à l'émotion intense qui a étreint la ville de Versailles hier.
08:21Plus de 2000 personnes se sont massées aux obsèques de la jeune Philippine,
08:23violées et manifestement tuées près du bois de Boulogne.
08:27Il y a quelques jours, le ministère de la Justice et le ministère de l'Intérieur
08:31ne sont pas sur la même ligne.
08:33Est-ce qu'il y a une justice laxiste en France ou pas ?
08:35Non, dit le ministre de la Justice.
08:37Quel est votre avis, vous, Guilhem Carayon ?
08:39Est-ce que ce gouvernement peut tenir longtemps avec Didier Migaud à la Justice
08:43et Bruno Retailleau à l'intérieur ?
08:45Moi, je crois que c'est tragique pour la famille de Philippine,
08:47mais je pense que l'État a effectivement une part de responsabilité
08:51dans la mort de Philippine.
08:53Je pense qu'on a une justice qui est aujourd'hui beaucoup trop laxiste.
08:56Vous savez, il y a 4 personnes sur 10 qui sont condamnées à la prison ferme dans notre pays,
09:00qui ne font jamais de prison.
09:02On a un taux d'exécution des EQTF qui est aux alentours de 5 à 10 %.
09:06Les obligations de quitter le territoire français.
09:08Toutes les peines de prison...
09:10C'est autre chose que la prison, l'EQTF, il faut le rappeler.
09:12Exactement, mais ce qui montre que le système aujourd'hui judiciaire dans notre pays
09:15est beaucoup trop laxiste.
09:17Les peines de prison de 6 mois, de prison ferme,
09:19ne sont jamais exécutées, c'est dans la loi.
09:21Les peines de prison de 1 an
09:23ne sont quasiment jamais exécutées.
09:25Je reformule.
09:27Une fois qu'il y a une peine de prison qui est exécutée,
09:29et qu'il y a une personne qui va aller en prison,
09:31on a un juge de l'aménagement des peines,
09:33ça a été le cas avec le meurtrier de Philippines,
09:35qui peut être libéré après 2 ou 3 ans avant la fin de sa détention.
09:39On est dans un système complètement absurde,
09:41et c'est aussi pour ça que les Français ne le comprennent pas.
09:43Je reformule ce que vous disiez, parce que ce n'est pas parce qu'une peine est aménagée
09:45qu'elle n'est pas exécutée.
09:47Elle est parfois transformée avec un bracelet électronique
09:49à la place de la prison.
09:51Mais en revanche, c'est vrai, on ne fait pas de prison pour moins de 2 ans
09:53quand on est condamné à moins de 2 ans.
09:55Est-ce que c'est un problème ?
09:57C'est un problème qui est incité par ce ministre de l'Intérieur,
09:59qui est manifestement plus proche de la ligne de Guilhem Carayon,
10:01et ce ministre de la Justice, Didier Migaud,
10:03qui n'est pas du tout d'accord,
10:05et qui explique que la justice, non, n'est pas laxiste.
10:07C'est quoi la ligne de la majorité ?
10:09Déjà, il n'y a pas de majorité, on est en coalition.
10:11Je pense que c'est important de le rappeler à chaque fois.
10:13C'est quoi la ligne de la coalition ?
10:15De la coalition ou du gouvernement ?
10:17Ils vont nous l'expliquer encore une fois,
10:19mais je pense que sur ce sujet,
10:21il ne faut pas faire de récupération politique,
10:23il ne faut pas faire d'annonce.
10:25Là, on a une tragédie,
10:27et j'ai énormément de compassion
10:29et de solidarité pour la famille
10:31de la jeune Philippine, et en général,
10:33pour tous nos concitoyens qui ont été bouleversés
10:35par cette tragédie.
10:37Quand on voit ce qui se passe,
10:39on attend des annonces, parce que ce qui s'est passé
10:41est révoltant. Ça s'est joué à deux jours,
10:43il aurait pu être parti, elle serait toujours en vie.
10:45Ce qui s'est passé est révoltant,
10:47il n'aurait pas dû se produire n'importe où sur notre territoire.
10:49Après, sur la question de
10:51est-ce que la justice est trop laxiste,
10:53il faut écouter les professionnels du droit,
10:55les juges, mais aussi les avocats.
10:57L'aménagement des peines en soi,
10:59ce n'est pas ça qui pose problème.
11:01La question, c'est comment est-ce que la dangerosité
11:03de cet individu a été évaluée.
11:05Vous avez dit que ça s'est joué à deux jours près.
11:07Finalement, est-ce que ça aurait changé quelque chose ?
11:09Oui, évidemment, dans ce cas précis.
11:11Mais est-ce qu'il faut pour cela se dire
11:13qu'on n'aménage plus du tout les peines,
11:15alors que ça, ça permet la réinsertion des prisonniers ?
11:17Je pense qu'il faut avoir un discours
11:19nuancé, mesuré, et pas réagir
11:21à l'émotion, même si, évidemment,
11:23l'émotion est véritable, et je pense que nous l'éprouvons tous.
11:25Et on en reparlera, en tout cas, de ces aspects,
11:27notamment judiciaires. Merci à tous les deux
11:29d'être intervenus ce matin sur Sud Radio.
11:31Eleonore Carroa, qu'on entendait à l'instant
11:33députée Ensemble pour la République des Français de l'Étranger,
11:35Guilhem Carayon,
11:37vice-président de l'UDR, le nouveau parti
11:39d'Éric Ciotti.