Cyril Hanouna - « Les OQTF n'apportent rien à la France, cela me révolte qu'on veuille les régulariser » affirme Catherine, auditrice d'Europe 1
Aujourd'hui dans "On marche sur la tête", Cyril Hanouna et ses invités débattent du laxisme de la justice, notamment concernant le meurtre de Philippine.
Retrouvez "On marche sur la tête" sur : http://www.europe1.fr/emissions/on-marche-sur-la-tete
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00:00Europe 1, 16h, 18h, on marche sur la tête, Cyril Hanouna.
00:06Merci d'être là, il est 16h03, on est sur Europe 1 bien entendu, et on va parler aujourd'hui
00:13forcément du meurtre de Philippine, cette jeune étudiante de 19 ans qui a été retrouvée
00:17sans vie et enterrée au bois de Boulogne de Paris samedi dernier, une enquête a été
00:21ouverte et un suspect a été interpellé, il s'agit d'un ressortissant marocain de
00:2322 ans qui était pourtant sous OQTF, alors on va faire l'émission, bien entendu, on
00:28va parler, on va dire voilà, on espère que ça ne se reproduira plus, on va encore
00:32entendre des témoignages d'hommes politiques qui vont dire oui c'est inadmissible, oui
00:36c'est horrible, oui, et on a l'impression qu'on tourne en rond, excusez-moi de vous
00:40dire ça, on tourne en rond, et c'est vrai que je vous dis, alors tout ce qui se passe
00:46nous a touchés, bien entendu depuis le début de la saison, on a eu déjà des drames incroyables,
00:51c'est notre copine, notre soeur, notre cousine, et c'est vrai que c'est incroyable, elle allait
01:00tranquillement à la faculté de Dauphine, Dauphine c'est une faculté, sachez-le, Auditeur
01:04d'Europe 1 qui est assez renommée, et on la retrouve enterrée dans le bois de Boulogne,
01:09dans quel monde vit-on, dans quelle ville vit-on, dans quel pays vit-on, et on va encore enchaîner
01:15bien entendu, voilà les hommages, et on va enchaîner tout ça, mais ce que je vois moi
01:20c'est que c'est un OQTF de 22 ans, récidiviste, et qui est dehors, et qui encore fait basculer la vie
01:28de toute une famille, et fait basculer la vie de tous les français, parce qu'une fois de plus on
01:34est tous tristes, on est tous atterrés par ce qui se passe, et il y a des meurtres, je ne dis pas
01:39qu'il y a des meurtres qui sont évitables, mais il y a des drames qui le sont, et celui-là il était
01:45évitable, parce que ce monsieur, ce garçon, ce présumé meurtrier comme on dit, on est obligé
01:51de dire ça, bah écoutez, lui il n'avait rien à foutre dehors, il n'avait rien à faire en France,
01:55et il n'avait rien à faire dehors, donc il n'avait rien à faire ni en France, ni dehors, voilà, donc
02:00forcément on est tous un petit peu énervés aujourd'hui, vous pouvez réagir à 0182921,
02:06la justice française est-elle trop laxiste ? Alors il y a eu pas mal de témoignages, il y a le nouveau
02:10ministre de la justice Didier Migaud qui dit que le laxisme de la justice n'existe pas, on va vous
02:15rappeler, voilà, parce qu'on a de nouveaux éléments sur cette affaire, et merci Valérie Benay-Nedlard,
02:19merci mon Gautier Lebray, merci mon Chiragny Betla, merci mon D'Artigolle, merci Fabien Lequeuve,
02:27bonjour Chiragny, et merci Alexandre Touzé, vice-président délégué à la sécurité du
02:31conseil départemental de l'Essonne, merci d'être avec nous aujourd'hui sur Europe. Alors je vous
02:36le dis, on est colère, on est colère, et Gautier Lebray, on va rappeler le pédigré de ce monsieur
02:41qui n'avait rien à faire dans Paris, voilà, qui n'avait rien à faire dans Paris, qui n'avait rien
02:47à faire en France, et qui a gâché la vie, qui a enlevé la vie à une jeune fille de 19 ans qui
02:54faisait ses études dans une grande faculté, et c'est un drame, et en pleine journée à 14h, non mais c'est,
03:00je vous dis, c'est la famille qui a découvert le corps de Philippine le lendemain. Non mais je vous dis,
03:05vous vous souvenez de la formule, Cyril, de la veuve d'Éric Commines, la France a tué mon mari,
03:10la question c'est la France a-t-elle tué Philippine ? Exactement. Puisque cet individu donc déjà
03:15condamné pour viol a d'abord eu une remise de peine, il a fait cinq ans sur les sept auxquels
03:20il a été condamné, il a été ensuite placé tout de suite en centre de rétention administrative
03:23puisqu'il était sous OQTF dans l'attente du laissé-passer consulaire marocain, et alors
03:29qu'on pouvait prolonger son séjour en CRA, puisque c'est 90 jours maximum, et qu'il avait fait
03:3490 jours moins 15 et que la préfecture a demandé une nouvelle prolongation, une quatrième
03:39prolongation dans l'attente du laissé-passer consulaire, eh bien une juge des libertés de la
03:44détention a décidé de le libérer et de soi-disant l'assigner à résidence dans une chambre d'hôtel
03:49dans laquelle il n'ira jamais, chambre d'hôtel payée par le contribuable français, dans l'attente
03:54donc du laissé-passer consulaire. Il sortira le 3 septembre du centre de rétention administrative.
03:59Le laissé-passer consulaire marocain arrive le 6. S'il était resté 15 jours de plus, même
04:04trois jours de plus dans le CRA, cet homme ne serait pas en France, il serait au Maroc et cet homme
04:11n'aurait pas tué Philippine. Et informations d'Europe 1, William Molligny qui tombe à l'instant
04:16et qui nous fait savoir que la juge qui l'a libéré avait signalé qu'il était dangereux et qu'il
04:22pouvait créer un ordre, un trouble à l'ordre public. Evidemment qu'il était dangereux, il a été
04:27condamné pour viol. Non mais pourquoi l'a libéré s'il était dangereux ? C'est toute la
04:31question. Comment vous libérez un violeur sous OQTF, forcément puisqu'il a violé, qui disparaît
04:39évidemment aussitôt dans la nature, qui ne va pas aller dans la chambre d'hôtel que vous lui avez
04:42pris, encore une fois au frais du contribuable français, que les auditeurs d'Europe 1 nous
04:47entendent bien. Cet homme sort du CRA et doit aller dans une chambre d'hôtel payée par eux, alors
04:52qu'il a violé et alors qu'il est sous OQTF en situation totalement irrégulière. Donc le laissé-passer
04:57consulaire marocain a mis du temps à arriver, mais il est arrivé. Donc là, à chaque fois, on dit les
05:00OQTF, on ne peut pas les expulser parce qu'il n'y a pas de laissé-passer consulaire. On a eu un
05:03laissé-passer consulaire et on pouvait le garder. Et on pouvait le garder en craint, puisque c'est 90
05:08jours et qu'il ne les avait pas fait ces 90 jours. Donc cet homme, on avait la capacité de le garder
05:14et d'empêcher qu'il puisse se balader dans la nature. Et puis, on soulève le capot et c'est
05:20toujours pareil. Les OQTF, on se rappelle de ce qui s'est passé pour la petite Lola. Tu es, elle
05:26aussi, par Dabia B, principale suspecte. Je rappelle ce que veut dire OQTF à nos auditeurs
05:33d'Europe 1. O, obligation. Q, quitter. T, territoire français. Donc, obligation de quitter le territoire
05:41français. Moi, quand j'ai une obligation, je la respecte. Non, mais je ne comprends pas. Obligation
05:46de quitter le territoire français. Il n'a rien à faire ici. Il n'a rien à faire ici. Alors, vous avez
05:51rappelé les propos du garde des Sceaux. Malheureusement pour lui, il les a tenus avant qu'on ait
05:55arrêté ce principal suspect et qu'on ait son profil. Il dit que la justice n'est pas laxiste. On a une
06:00preuve chimiquement pure du contraire. Une juge a décidé de le libérer alors qu'elle pouvait le garder
06:0415 jours de plus dans l'attente du laissé-passer concerné. Oui, il y a toujours des bonnes raisons.
06:08Il y a toujours des bonnes raisons. Il y a toujours des bonnes raisons. Sauf que, sans ces 15 jours,
06:12s'il avait fait ces 15 jours, eh bien, Philippine serait encore en vie. Et lui, il serait au Maroc.
06:16Exactement. Il serait au Maroc et il n'embêterait personne. Et puis, quelques minutes avant qu'on ait
06:21le... Puisqu'il faut faire les déclarations de tout le monde. Et c'est important puisqu'elle
06:24ambitionnait d'être Première Ministre. Quelques minutes avant d'avoir son profil, Lucie Castet,
06:29donc autoproclamée candidate NFP pour Matignon, disait qu'elle était pour régulariser tous les
06:35sans-papiers. Tous les sans-papiers. Tous, tous. Donc Lucie Castet à Matignon. Alors, il y a Olivier
06:41Faure qui, depuis, a pris ses distances, le patron du PS. Elle était pour régulariser cet homme.
06:45Tous les sans-papiers. Est-ce que vous êtes pour régulariser tous les sans-papiers ? Dites-le-nous.
06:4901, 80, 20, 39, 21. 01, 80, 20, 39, 21. C'est le standard européen. Puis, vous réagissez à ce qu'on
06:55vient de vous raconter. Forcément, vous vous dites une seule chose. On marche sur la tête et ça
07:00continue. Ça continue. Ça continue. Ça continue. On enchaîne les drames, mais rien ne bouge. A tout
07:05de suite sur Europe 1. 16h18h. Cyril Hanouna sur Europe 1. Europe 1. 16h18h. On marche sur la tête.
07:14Cyril Hanouna. 16h11. 01, 80, 20, 39, 21. Vous nous appelez au standard Europe 1, Philippines. C'était une
07:22étudiante de 19 ans dont le corps a été retrouvé sans vie, enterré au bois de Boulogne de Paris,
07:26samedi dernier. Samedi dernier et l'enquête a été bien menée. Encore une fois, vraiment bravo,
07:34encore par les autorités qui ont reçu assez vite de qui il s'agissait. Le suspect, un ressortissant
07:41marocain de 22 ans qui était pourtant sous OQTF, je rappelle OQTF, obligation de quitter le territoire
07:46français. Il est récidiviste également. Alors, vous vous dites comme nous, certainement, si vous
07:51nous écoutez sur Europe 1, ce drame aurait pu être évité, comme le drame d'Eric Comine,
07:55comme énormément de drames. La petite Lola. La petite Lola, exactement. Mais ça continue et on
08:02vient toujours dire, ah ben non, c'est comme ça, attention, parce que tous les OQTF, attention,
08:08on ne peut pas les renvoyer dans leur pays parce que sinon le pays d'origine, il ne va pas les
08:11reprendre. Et puis après, ça va faire des histoires. Mais là, en plus, on avait le laissé
08:14passer consulaire. Il a fallu quatre fois pour l'avoir. Oui, mais on l'avait. Et on avait la
08:18capacité de le garder. On avait la capacité de le garder. On l'avait. Appelez-nous sur Europe 1,
08:22je veux vraiment en discuter avec vous, 01 80 20 39 21. Et dans le même temps, il y a Lucie Castex
08:26qui dit qu'elle veut régulariser tous les sans-papiers, même ceux qui ne travaillent pas.
08:31Voilà donc, qu'est-ce que vous voulez que je vous dise ? Quand on vous dit qu'on marche sur la tête,
08:33eh bien, vous le savez, on est ensemble jusqu'à 18 heures. Et aujourd'hui encore, franchement,
08:38on est énervé aujourd'hui. Oui, monsieur d'Artigolles.
08:41Bon, d'abord, l'émotion est immense parce que tout le monde parle de ça et à juste titre. C'est
08:46de nouveau un fiasco judiciaire et administratif gauthier à rappeler les faits. Deux questions,
08:51pourquoi ? On prononce beaucoup d'OQTF, plus de 120 000 dans notre pays. Il y avait eu l'objectif
08:58fixé de mémoire en 2017 par Emmanuel Macron, zéro OQTF, non exécuté. Vous vous en souvenez ? Donc,
09:04le bilan est catastrophique. Question, pourquoi ? Alors que pour le coup, le laissé-passer consulaire
09:11était dans les tuyaux. Pourquoi, avant la libération Ankra, en centre de rétention
09:16administrative, il n'y a pas un minimum un coup de téléphone administratif en direction des
09:21autorités marocaines pour dire, nous sommes en passe de le relâcher. Est-ce que vous concernant,
09:26il y a du nouveau ? Et là, on aurait su que le laissé-passer consulaire, il allait être envoyé.
09:31Et même moi, j'irais plus loin. Excuse-moi, je te coupe. Mais moi, je pense qu'à partir du moment
09:37où il est en centre de rétention administrative, il va au bout des 90 jours. C'était ma seconde.
09:42Moi, je vais aller même beaucoup plus loin. Je suis désolé. Un violeur, il fait toute sa peine. Il
09:49n'a fait que 5 ans au lieu de 7 pour moi. Déjà, il aurait dû faire 7 ans. Et même 7 ans, je vous
09:53dis franchement, je suis désolé. Pour moi, c'est quoi ça ? Un mineur sans circonstance aggravante,
09:58le maximum, c'est 7 ans et demi. Il a fait 5 ans, il aurait dû faire ses 7 ans et demi.
10:03Et ma deuxième, mon second sujet, c'est la décision du magistrat. C'est-à-dire comment
10:09peut-on remettre en liberté tout en disant que la personne est dangereuse ? Oui, mais c'est fou ça.
10:12On remet en liberté. Normalement, on protège la société. Non, mais c'est pas ce qu'ils ont fait.
10:16Oui, mais sur les OQTF, Olivier fait bien de rappeler la promesse d'Emmanuel Macron dans
10:21une interview à Valeurs Actuelles lors de son premier mandat. On va atteindre 100% des OQTF.
10:26On est autour de 10%. C'est un scandale d'État. C'est un scandale d'État et je vais même aller
10:30plus loin. Quand il dit, c'était d'ailleurs à Louis Dragnel à l'époque où il était à Valeurs
10:34Actuelles, quand il dit on va faire appliquer 100% des obligations de quitter le territoire français,
10:39quand il connaît la complexité de ce dossier et quand il sait que les laissés-passer consulaires
10:44sont loin d'être automatiques, est-ce qu'il n'y a pas quelque part là un mensonge d'État ? C'est-à-dire
10:48qu'il sait très bien qu'il n'arrivera pas à aller à 100% et on n'est même pas à 80, 70, 60. On
10:55est à 10%. On est à 10%. C'est un véritable scandale. J'ai une question à vous poser. Moi,
11:00j'ai une question à vous poser. Alexandre Touzé, vice-président délégué à la sécurité du
11:03conseil départemental de l'Essonne, merci. Donc là, j'ai une question à vous poser que doivent
11:07se poser pas mal d'auditeurs d'Europe qui nous écoutent aujourd'hui encore. Pourquoi ? Voilà,
11:13il se passe un drame comme ça, excusez-moi. Moi, je suis un responsable politique. Écoutez-moi bien,
11:19il se passe un drame comme ça. Le lendemain, je dis les mecs, pour vous démerder, je ne veux
11:24plus voir un OQTF sur le territoire français. Pas un. Plus un. C'est fini. Il n'y en a plus un.
11:28Ou du moins pas un en liberté. Non, non. Oui, non. Je ne veux plus en voir un. Pourquoi ? Je
11:35les ai écoutés. Il n'y en a pas un qui dit ça. Normalement, je veux bien qu'on dise oui,
11:40c'est vraiment quel drame. Vraiment, on va durcir tout ça. Moi, il n'y a pas de durcir. Écoutez-moi
11:45bien. On est le 25 septembre. Fin de semaine. Fin de semaine, je ne veux plus en voir un.
11:51Mais vous savez déjà pourquoi, Cyril ? Les centres de rétention sont pleins.
11:53Mais il faut les renvoyer chez eux. Je suis désolé. Il faut les renvoyer chez eux. Écoutez,
12:00ça prend le temps qu'il faut. Mais vous dites, vous savez quoi ? Je vous laisse jusqu'à la fin
12:02de l'année. Voilà, vous avez jusqu'à la fin de l'année. Mais excusez-moi.
12:04Personne ne veut prendre les mesures qui s'imposent pour des mesures de rétention avec
12:09les pays d'origine qui ne veulent pas les reprendre. Écoutez-moi bien. Moi, ça, je suis désolé. Je
12:13sais que Gauthier, tu as bien raison. Mais excusez-moi. Là, les Français ne peuvent plus
12:17l'entendre. Quand ils voient des drames, la petite Philippine, 19 ans, elle est allée à la fac de
12:21Dauphine, qui est une fac extrêmement renommée. Vous croyez ? Allez dire ça, ça m'énerve.
12:25Mais en plus, là encore, on avait le « Laissez passer » que je suis l'air. Là, ça ne concerne
12:28même pas la majorité des QDF. Mais moi, « Laissez passer » ou pas « Laissez passer », je vous le
12:32dis. Mais arrêtez. Moi, ces phrases-là d'Artigol, j'en peux plus. Comment tu fais ? Tu les mets dans
12:38un avion et tu les laisses là-bas. C'est tout. Tu n'as pas l'autorisation d'atterrir. Mais arrête.
12:44Il faut entamer un bras de fer avec l'Algérie et le Maroc. C'est une volonté politique.
12:50Le gouvernement avait tenté un bras de fer avec des pays concernant les visas. Ils ont arrêté.
12:55Pourquoi ? Parce que nous sommes tenus, notamment au Maroc, sur des conventions concernant la lutte
13:00contre le terrorisme. C'est l'une des dimensions. Et sur des questions énergétiques.
13:03Mais écoutez, pour moi, je vais vous dire, pour moi, l'urgence, elle est là. Pour moi, aujourd'hui,
13:08ils ne doivent faire que ça. Je suis désolé. Aujourd'hui, pour moi, ce matin, à partir de ce
13:11matin, ils ne font que ça. Ils ne s'occupent que des OQTF. Et on ne veut plus en voir un en France.
13:15Je vous le dis. Excusez-moi, Alexandre Touzé, qu'est-ce que vous en pensez ?
13:19Parce que je pense que tous les ministres de l'Intérieur sont attachés à pondre une loi,
13:23à pondre des règlements. Et en fait, on ne se soucie pas de l'application de ces lois et de
13:27ces règlements. On l'a vu, par exemple, sur l'attaque du fourgon pénitentiaire, où les prisons
13:33ne discutaient pas entre elles, où les magistrats ne discutaient pas avec les prisons. Et en fait,
13:37on est toujours sur le même sujet. C'est-à-dire qu'on fait de l'affichage, on vote des lois.
13:41Alors là, il y en a sur l'immigration, sur la sécurité. Il y a des trentaines, il y en a à
13:44l'appel. Et jamais, on se soucie de l'application. C'est-à-dire, le ministre, et c'est le boulot des
13:49parlementaires au lieu d'aller manifester et voter des destitutions, de contrôler l'activité des
13:54ministres. Édouard Dieu, mais vous en êtes où ? Si on est à 10% d'application des OQTF, on a un
13:59stock de 447 000 OQTF depuis 2019. 10% d'application. Et bien, à un moment, le ministre de l'Intérieur,
14:08qui ne fait pas le boulot, on le vire. Dans le privé, quand vous ne faites pas le boulot,
14:13on vous vire. Et je pense que... Mais non, mais c'est le président de la République. Et je pense
14:18que... Enfin, moi, j'attends du Premier ministre qui fixe, dans son discours politique général,
14:22un certain nombre d'objectifs. Et si les ministres ne font pas le boulot, on doit les virer. Comme dans
14:29le privé, vous n'avez pas le choix. Si vous ne remplissez pas votre mission dans le privé, à un
14:32moment, on vous dit... Dégagez. Monsieur, effectivement, vous avez de l'audience. Un médecin doit
14:36soigner des patients. Bien sûr, un mec qui vend des voitures, il doit avoir... Et je ne vois pas pourquoi
14:40on ne m'endrait pas des comptes sur l'exécution. Et sur les résultats, Alexandre Touzé, vous vous
14:45rendez compte ? Voilà, tous les auditeurs d'Europe 1, ils doivent nous écouter, peut-être sur europe1.fr,
14:49chez eux, dans leur voiture. Quand ils entendent ça, ils se disent, quand ils entendent... Ah mais les OQTF,
14:54on ne peut pas, on ne peut pas. C'est compliqué. Ah bah non, on ne pourra pas. Ah bah non, on va... Mais les
14:59mecs, vous croyez qu'ils ont envie d'entendre ça, les Français ? Non mais franchement, vous croyez
15:02vraiment qu'ils ont envie d'entendre ça, aujourd'hui ? Il y a des drames toutes les semaines. Et ils
15:05continuent... Bah non, on ne peut pas. On ne peut pas. Mais aujourd'hui, ça doit être la priorité, je suis
15:09désolé. Moi, je suis au gouvernement, je suis chef du gouvernement, je vous le dis. Je réunis tout le
15:13monde, ce matin, je leur dis, les gars, écoutez-moi bien, ça, c'est terminé. Il y a encore un truc comme ça, je
15:18vire tout le monde. Voilà, je vous le dis, c'est terminé. Tout le monde se dégage. Voilà, je vous le dis, il y en a un.
15:21Je peux te poser une question ? Mais oui, mais vous êtes trop laxiste. Concernant l'LPI, tu fais quoi face à eux ?
15:26Mais je m'en fous. Mais qu'est-ce que tu me... Mais tu as des moyens de levier, qu'est-ce que tu racontes ?
15:32Lesquels ? Tu les aides. L'aide au développement. Mais je suis d'accord avec ton objectif. L'aide au développement.
15:36L'aide au développement ? Mais bien sûr, l'aide au développement. Mais on en file un, l'aide au développement.
15:39Je l'affiche. Terminé. Tu vas voir. Mais bien sûr. Quoi d'autre ? Mais oui, mais déjà ça. Les transferts de fonds.
15:45Les transferts de fonds, tu fermes le robinet, crois-moi, ça va bouger. Exactement. Il t'empêche toute l'élite de ces pays de venir se faire soigner en France, d'aller dans leurs propriétés françaises.
15:53Les dirigeants, les dirigeants qui vont soigner en France. Exactement. L'aide au développement, tu sais déjà, c'est 13 milliards. Tous les pays, 13 milliards. Déjà, tu commences à faire ça.
16:00C'est fini, vous venez plus vous faire soigner en France, terminé. Voilà, c'est terminé. Mais vous croyez quoi ? Aujourd'hui, si t'as pas de fermeté, qu'est-ce qu'on va dire ?
16:08Moi, si c'est pour aller dire, dans deux jours, on va faire un hommage national à Philippines, excusez-moi, moi, je suis désolé. Moi, c'est pas ça que veulent entendre les Français, excusez-moi.
16:17Les Français, ils veulent entendre, bon, qu'est-ce qu'on va faire de tous ces OQTF ? Il y en a 400 000. Voilà, on a quoi ? En trois mois, on veut plus les voir. Fin de l'année. Fin de l'année.
16:25Moi, si la vérité, si j'étais chef du gouvernement, c'est ce que je dis. Je dis, voilà, les mecs, vous avez trois mois. Je veux plus les voir.
16:32Le ministre des Affaires étrangères, tu te débrouilles avec les gars, tu les appelles, tu leur dis, non, on n'en veut plus en prendre un. Fin décembre, il n'y en a plus un en France.
16:38Vous savez qu'en 2022, sur les quelques 135 000 OQTF qu'on a prononcés, il y a environ seulement 15 000 qui ont abouti à un éloignement.
16:45Et après, t'as des mecs comme Gilles Vernesse qui vont te dire, oui, mais OQTF, l'appellation est un petit peu fallacieuse parfois, parce qu'il y a des mecs qui n'ont rien fait, qui sont OQTF.
16:56On a aussi sur notre plateau des OQTF, des jeunes gens qui étaient formidables.
16:59Oui, mais le problème qu'on a aujourd'hui, Valérie Benhaim, c'est qu'aujourd'hui, on ne peut plus laisser la place aux doutes.
17:04Donc, qu'est-ce que tu veux qu'on fasse ?
17:06OQTF, il doit partir.
17:08Exactement.
17:09Surtout un violeur.
17:10Voilà, c'est un violeur. Non, mais un violeur, il est là et il doit rester 15 jours en plus. Non, non, il va à l'hôtel. Un hôtel payé par nous.
17:16Ça veut dire qu'on va payer l'hôtel à un gars, un violeur, qui est OQTF.
17:21Et c'est nous, les Français, on va lui payer un hôtel, tranquille, merci, non mais allez-y, voilà, c'est normal.
17:25Non, mais quand on devient fou, et les Français deviennent fous, excusez-moi.
17:29Bien sûr.
17:30Vous parliez des ministres qu'il faut limoger s'ils font mal leur job, il va y avoir quand même rapidement un sujet d'Idi Migaud.
17:36Il est là depuis 48 heures, il nous dit que le laxisme n'existe pas.
17:39On avait le sentiment d'insécurité.
17:41Absolument, nous vous gardez sot.
17:42On avait le sentiment d'insécurité avec Eric Dupond-Moretti, maintenant on a le sentiment de laxisme avec Idi Migaud.
17:47Tu sais pourquoi il dit ça ?
17:48Parce que l'exécution des peines, d'après les chiffres, il est passé de 36%, les peines qui sont faites immédiatement, à 62%.
17:55C'est pour ça qu'il dit ça.
17:56Attendez, si on peut aller au bout.
17:57Donc, sentiment de laxisme, alors qu'on découvre qu'il n'est pas allé non seulement au bout de sa peine,
18:04on était sur une peine de 7 ans, il en a fait 5, et donc qu'il a été sorti du CRA avant la fin des 90 jours,
18:12et qu'il aurait pu rester en CRA 15 jours de plus.
18:15Il nous parle de sentiment de laxisme et surtout, et c'est pour moi le plus grave, il se moque ouvertement de Bruno Rotaillot.
18:21C'est-à-dire qu'il a ce petit sourire en coin hier face aux caméras, se moquant de lui en disant
18:26« je vais l'informer que la justice n'est pas laxiste, que les peines sont appliquées en France ».
18:31Bruno Rotaillot, il est justement sur une ligne, d'ailleurs il a communiqué, c'est intéressant,
18:34Didier Migaud n'a rien dit depuis qu'on a le profil du principal suspect dans la mort et le meurtre de Philippine.
18:39Il n'a beaucoup rien dit, forcément.
18:41Bruno Rotaillot il a dit « il faut que ça change ».
18:43On ne l'a pas entendu, Lucie Castex, Jean-Luc Mélenchon.
18:46Non, mais vous savez, il y a les bonnes et les mauvaises victimes, les bons et les mauvais bourreaux.
18:50Ça fait un entrefilet dans Libération.
18:53J'ai vu, j'ai vu, dans Libération c'est fou.
18:55Le meurtre de Philippine, c'est dans la catégorie faits divers.
18:59Un petit entrefilet comme ça, ça fait 10 lignes, c'est incroyable.
19:02Et il ne dit jamais que c'est un OQTF.
19:04Absolument, c'est-à-dire sur le compte Twitter Destination TV.
19:08Libé ce matin, suspect, on parle de suspect, d'homme,
19:11s'ils finissent par préciser qu'il est de nationalité marocaine,
19:13l'acronyme OQTF est banni, alors que leur source, Actu17, le précisait d'emblée.
19:18C'est fou, c'est fou.
19:19Parce qu'en parler, c'est être raciste pour eux.
19:21Exactement.
19:22Alexandre Touzé, qui est avec nous, vice-président délégué de la sécurité du Conseil départemental de l'Estone.
19:26Vous restez avec nous sur Europe 1, et vous nous appelez 01 80 20 39 21.
19:30On vous attend là, franchement c'est incroyable ce qu'on dit aujourd'hui encore.
19:33A tout de suite.
19:3416h, 18h.
19:36Serrez la nana sur Europe 1.
19:3816h, 18h.
19:40Marchez sur la tête.
19:41Serrez la nana.
19:43Merci d'être avec nous sur Europe 1.
19:45Merci beaucoup.
19:46Et vous nous appelez 01 80 20 39 21.
19:49C'est vrai qu'on est fou avec cette histoire.
19:52On est fou, on devient fou, excusez-moi.
19:54Et quand on voit le profil du suspect, on se dit, ça aurait pu être évité une fois de plus.
20:00Alors, les hommages, les trucs comme ça, on en a marre.
20:02Moi je l'ai dit, pour moi, il faut prendre tous les OQTF et il faut donner une date.
20:08Il faut dire, fin décembre, on ne veut plus aucun OQTF en France.
20:11Alors vous me dites, ce n'est pas possible, ce n'est pas ça, ce n'est pas...
20:14Gauthier Lebray me dit que c'est possible.
20:16Ah non, je n'ai jamais dit que c'était possible d'atteindre 100% d'ici fin décembre.
20:19Il faudrait essayer d'atteindre le maximum.
20:22Ah bien sûr, mais il y a des choses qu'on ne fait pas, qui sont possibles,
20:25dans les mesures de rétorsion vers les pays d'origine,
20:29dans le fait que les CRA soient bourrés jusqu'à la dernière place,
20:33et qu'il faudrait créer des centres de rétention administratif et des places en CRA.
20:37Il faudrait créer plusieurs milliers de places dans le centre de rétention administratif,
20:41mais expulser tous les OQTF d'ici fin décembre, je pense que c'est complètement impossible.
20:45Mais je vais vous dire, il faut arrêter, il faut arrêter,
20:48avec ce n'est pas possible, je dis fin décembre, c'est une image,
20:51mais il faut les expulser.
20:53Obligation de quitter le territoire français, donc ils le quittent, tout simplement.
20:56Vous savez, les mots ont un sens pour moi, excusez-moi.
20:59Pierre est avec nous sur Europe 1. Merci Pierre d'être là.
21:02Oui, bonjour Cyril.
21:03Merci d'être avec nous Pierre de Grenoble.
21:05Pierre, vous êtes comme moi, je suppose que vous êtes au 400.
21:08Ah oui, je suis à 100% sur la même ligne que vous Cyril.
21:11Je crois que votre émission est bien intitulée,
21:14on marche vraiment sur la tête.
21:17Et moi je veux vous dire, Pierre, quand on me dit,
21:19c'est pas possible, c'est pas possible, c'est pas possible,
21:21moi je ne peux plus entendre c'est pas possible.
21:23Quand je vois des drames comme ça, je ne peux plus entendre c'est pas possible.
21:26Allez dire c'est pas possible à la maire de Philippine.
21:28Non mais franchement, c'est insupportable, un OQTF.
21:30Exactement, mais à propos de Philippine, je voudrais dire que ce n'est pas la France qui a tué Philippine.
21:34C'est la République.
21:37C'est la République, parce qu'on est dirigé par des gens
21:42qui, une fois qu'ils sont en place, ils s'en foutent de nous,
21:45ils s'en foutent de la France.
21:47Sauf que j'espère, j'espère que Rotaillot va tenir ses promesses.
21:52Oui, moi aussi.
21:53Ah oui, c'est vrai.
21:54Moi aussi j'espère qu'il va tenir ses promesses.
21:56J'espère que Rotaillot va tenir ses promesses.
21:58Pierre, on ne peut plus entendre des drames comme ça.
22:00Qu'est-ce qu'il va se passer là ?
22:01Il va y avoir un hommage à Philippine ?
22:03Bien sûr, on va tous être là, on va dire oui, bien sûr.
22:05Mais qu'est-ce qu'il va se passer dans une semaine ?
22:07Ça sera une autre personne ?
22:08OQTF, obligation de quitter le territoire français.
22:11Excusez-moi, il n'a rien à faire ici.
22:13Je suis désolé.
22:14Je suis bien d'accord avec vous, d'ailleurs j'aime à dire
22:17que lorsqu'on fait rentrer le loup dans la bergerie,
22:20le coupable, ce n'est pas le loup.
22:23Et quand on donne à manger aux pigeons,
22:25les coupables, ce n'est pas les pigeons.
22:27Voilà, voilà, exactement.
22:28Merci Pierre d'avoir répondu.
22:29Je crois que ces gens-là sont forts de notre faiblesse.
22:32Mais à un moment, je vous le dis,
22:34vous savez, je fais cette émission,
22:36je fais l'émission à la télé,
22:38tous les jours, il y a des drames.
22:40Moi, des drames, c'est normal qu'il y en ait.
22:42Mais des drames qui peuvent être évités.
22:45Celui-là, c'était facile de l'éviter.
22:47Excusez-moi, je suis désolé.
22:49Vous vous rendez compte, Philippine,
22:50moi je me mets toujours à la place des proches
22:52de Philippine, de la maman, du papa.
22:54Vous vous rendez compte ?
22:55C'est une question de trois jours.
22:56Non mais vous vous rendez compte ?
22:57Est-ce que vous vous rendez compte ?
22:58Ils n'ont rien demandé à personne.
23:00Leur fille se retrouve enterrée dans le bois de boulogne.
23:02Non mais, à qui ils peuvent en vouloir ?
23:04Moi, je suis désolé.
23:05J'en veux, j'en veux, j'en veux
23:07à ceux qui ne font pas leur travail.
23:09Je suis désolé, excusez-moi.
23:10C'est inadmissible, ça me rend fou.
23:12Pierre, merci d'avoir été avec nous sur En Pain.
23:15C'est moi qui vous remercie.
23:16Merci beaucoup d'avoir été là.
23:18On a Catherine en ligne avec nous.
23:20Bonjour Catherine.
23:21Oui, bonjour.
23:22Merci d'être là, Catherine.
23:24Catherine, on va prendre votre témoignage dans un instant.
23:26Vous nous appelez du limousin.
23:28Et vous, vous avez une histoire qui va aussi nous rendre fou
23:32puisque votre fille a été assassinée il y a six ans par un OQTF.
23:36Tout à fait.
23:37J'aimerais que vous nous racontiez votre histoire dans un instant sur En Pain.
23:40Forcément, on se met à votre place, Catherine.
23:42Et je me dis, j'ai envie d'entendre le témoignage de Catherine.
23:45Quelqu'un me dit, qu'est-ce qui a bougé depuis l'assassinat de sa fille ?
23:49Qu'est-ce qui a bougé ?
23:50Rien.
23:51C'était il y a six ans.
23:52Il y a six ans.
23:53Donc, comment vous voulez que je vous dise ?
23:55Comment vous voulez que les Français croient au corps
23:57qu'il va se passer des choses ?
23:59Franchement, c'est insupportable.
24:01On va rester ensemble sur En Pain.
24:02Vous nous appelez 01-80-20-39-21.
24:04Restez avec nous pour le témoignage de Catherine
24:06qui va nous parler dans un instant.
24:08Même d'Artigol.
24:09Même vous, vous êtes...
24:10Franchement.
24:11Même vous.
24:12Bien sûr.
24:13Même vous.
24:14Même vous, vous êtes atterré.
24:15Mais pourquoi même moi ?
24:16Parce que...
24:17Nous le sommes tous, quoi.
24:19Oui, bien sûr.
24:20Mais voilà.
24:21Même vous.
24:22Je ne parle pas du cas de Philippine.
24:24Vous êtes atterré par le laxisme ambiant.
24:27Oui, un fiasco judiciaire et administratif.
24:29C'est une honte absolue.
24:31On est d'accord.
24:32La France s'abîme.
24:34Je suis d'accord avec vous.
24:35Bravo d'Artigol.
24:36Allez, on se retrouve dans un instant sur En Pain.
24:43Chez Picard, cela fait 50 ans que nous nous engageons
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26:11Europe 1.
26:1216h, 18h.
26:13On marche sur la tête.
26:15Cyril Hanouna.
26:16Merci d'être avec nous sur Europe 1.
26:18Il est 16h39.
26:19On est en direct.
26:20Et j'aimerais que Gauthier Lebray rappelle
26:23les 2-3 points très importants
26:25de l'affaire et de ce meurtre de Philippines.
26:28On va voir Catherine en ligne dans un instant
26:30qui a perdu sa fille.
26:32Sa fille a été assassinée il y a 6 ans par un OQTF.
26:34Et j'ai hâte d'entendre Catherine.
26:36Mais Catherine, qu'est-ce qu'elle va nous dire ?
26:37Elle va nous dire que rien n'a changé.
26:39Et quand elle doit entendre ça, Catherine,
26:40vous vous rendez compte comment ça doit la retourner ?
26:42Non mais je vous dis.
26:43Alors vous nous appelez sur Europe 1.
26:440180 29 21.
26:460180 29 21.
26:48Vous êtes vice-président délégué à la sécurité
26:50du conseil départemental de l'Essonne.
26:51Il va réagir dans un instant à tout ce qui se dit également.
26:53Mais juste, Gauthier,
26:55pour nos auditeurs qui nous rejoignent sur Europe 1
26:57à 16h40,
26:58est-ce qu'on peut rappeler les derniers éléments
27:00qui sont absolument accablants ?
27:02Absolument, Cyril.
27:03On a donc un homme marocain de 22 ans
27:05qui est sous OQTF,
27:07qui a été condamné une première fois en 2021
27:10pour viol.
27:11Il a fait 5 ans de prison sur les 7
27:14auxquels il était condamné.
27:16Il a été placé dès le lendemain de sa sortie de prison
27:18en centre de rétention administratif
27:20dans l'attente du laissé-passer consulaire.
27:22Centre de rétention administratif
27:23qu'il a quitté avant les 90 jours
27:25de délai maximum.
27:27Ces 90 jours, après cela,
27:29on ne peut plus placer quelqu'un en CRA
27:30si le laissé-passer consulaire n'est pas arrivé.
27:32Il aurait pu passer 15 jours de plus.
27:34Et là où il y a eu plus qu'un loupé,
27:37où le laxisme s'est fait,
27:40c'est-à-dire que la juge des libertés de la détention
27:42a décidé de le libérer
27:44en sachant, information d'Europe 1,
27:46qu'il représentait un danger, évidemment,
27:48puisqu'il avait violé.
27:49Donc, en sachant qu'il représentait
27:51un trouble à l'ordre public,
27:52on le fait sortir 15 jours
27:54avant la fin du délai
27:56pour le placer en CRA.
27:57Et le plus terrible,
27:58c'est qu'il aurait suffi 3 jours, Cyril.
28:003 jours seulement
28:01auraient suffi à sauver Philippines
28:03et, quelque part, toute sa famille.
28:05Puisqu'il sort le 3 septembre
28:07et le laissé-passer consulaire arrive le 6.
28:09Donc, vous le laissiez 3 jours de plus,
28:11simplement 3 jours de plus en CRA.
28:13Quel est l'intérêt de le sortir ?
28:15Je ne comprends pas.
28:16Quel est l'intérêt, Gauthier Lebré ?
28:18Il faudrait qu'elle rende des comptes.
28:21Exactement, c'est ce que j'allais vous dire.
28:23Gauthier, franchement...
28:24Comment elle peut justifier cette décision
28:26en sachant qu'il avait violé,
28:27en sachant qu'il représentait un danger,
28:29un trouble, elle-même le dit,
28:30information de William Mollier d'Europe 1,
28:32un potentiel trouble à l'ordre public,
28:34évidemment, puisque c'est un violeur,
28:35et donc qu'il est dangereux.
28:36Et pourquoi on le libère en sachant
28:38qu'on peut le garder 15 jours de plus
28:39et qu'on est dans l'attente,
28:40puisqu'on a formulé la demande au Maroc
28:42du laissé-passé consulaire ?
28:44Donc là, il faut encore une fois appuyer là-dessus.
28:46On l'avait, le laissé-passé consulaire.
28:48On l'avait, contrairement à une majorité d'OQTF.
28:50Là, il était expulsable,
28:52les papiers étaient en règle.
28:53Il est arrivé tard, c'est vrai,
28:55au bout de la quatrième relance,
28:56mais il était là, à 3 jours près,
28:59à 3 jours près.
29:00Rendez-vous compte,
29:01Philippine était encore parmi nous.
29:02Et le plus scandaleux,
29:03c'est que cet homme, quand il sort,
29:05la juge l'assigne à résidence
29:07dans une chambre d'hôtel.
29:08Une chambre d'hôtel ?
29:09Payée par qui ?
29:10Payée par le contribuable français ?
29:12À laquelle il ne se rend jamais.
29:13Non, mais c'est insupportable.
29:14À laquelle, évidemment, il ne se rend jamais.
29:16Juste, Alexandre Toussaint,
29:17vice-président délégué
29:18à la Sécurité du Conseil départemental de l'Essonne.
29:20La question, avant d'avoir le témoignage de Catherine,
29:22la question que se posent tous les auditeurs d'Europe 1,
29:25qu'est-ce qu'il faut faire,
29:26là, tout de suite,
29:27pour que ça bouge au niveau des OQTF ?
29:30Ce n'est pas la peine de dire,
29:31de venir à la télé
29:32et de dire, ah oui, c'est un drame.
29:33Vraiment, on comprend,
29:35on compatit à la douleur des parents
29:37et de la famille de Philippine.
29:40Mais qu'est-ce qu'on peut faire ?
29:42Moi, je vois quatre choses.
29:43Premièrement,
29:44quand vous voyez le nombre de policiers qui sont poursuivis
29:46et le nombre de magistrats qui sont poursuivis,
29:48vous avez une courbe inversement proportionnelle.
29:50Vous avez des centaines de magistrats,
29:52de policiers sur lesquels on enquête.
29:54Vous avez trois, quatre magistrats
29:56qui vont dans le conseil supérieur de la magistrature.
29:58Il va falloir peut-être réintroduire
29:59le principe de responsabilité dans la magistrature
30:01et, j'allais dire,
30:03décochiser l'école nationale d'administrature
30:05où, manifestement,
30:07il y a des principes qui ne sont pas bien intégrés.
30:09Et puis, il y a quelques mesures sur les ECQTF
30:11qu'on peut faire.
30:12Augmenter la durée maximale
30:14dans les centres de rétention administrative.
30:16Mieux encadrer le recours
30:17parce qu'on se fait tuer par les associations
30:19qu'on finance à grands frais, quand même.
30:21Peut-être réduire la période
30:23qui est donnée pour sortir du territoire.
30:25Aujourd'hui, vous avez 30 jours
30:26pour pouvoir vous organiser pour sortir du territoire.
30:29Quand vous sortez de prison,
30:30je pense que vous n'avez pas besoin de 30 jours
30:31pour vous organiser.
30:33Mais c'est le Club Med !
30:35C'est dingue !
30:37Et puis, forcer la main à certains pays
30:39pour qu'ils puissent reprendre leurs ressortissants
30:42ou faire comme l'Angleterre l'avait fait
30:45pour l'examen des droits d'asile.
30:47C'est-à-dire expérimenter l'extraterritorialité.
30:49C'est-à-dire conventionner avec un pays tiers
30:51qui les accueille, quitte à les payer,
30:53mais au moins, ils ne seront pas sur le territoire français.
30:55Oui, bien sûr.
30:56En tout cas, il ne faut plus sur le territoire français.
30:58Je suis désolé.
30:59Catherine est avec nous.
31:01Oui, bonjour.
31:03Catherine, s'il vous plaît, qui est dans le limousin.
31:05Catherine, merci d'être avec nous.
31:08Catherine, vous, vous avez vécu un drame il y a six ans.
31:11Ah oui, j'ai vécu un drame.
31:13Nous avons vécu un drame parce que
31:15nous sommes nombreux.
31:16Elle avait deux enfants.
31:17Elle a des parents, des grands-parents.
31:19C'est votre fille qui a été assassinée il y a six ans.
31:22C'est ma fille qui a été assassinée.
31:24Oui, tout à fait.
31:25Par un multirécidiviste.
31:27Il a été arrêté plusieurs fois.
31:30Il a toujours été relâché.
31:32Il a eu des OQTF,
31:34qu'il n'a jamais respecté.
31:38Il était venu en France pour avoir les papiers.
31:41Donc, il a jeté son dévolu sur ma fille,
31:44qui n'a pas voulu se marier,
31:46et qui lui a dit non.
31:48Il lui a mis onze coups de couteau.
31:50Et pour cacher son meurtre,
31:52il l'a enterrée dans le jardin.
31:54Elle avait 35 ans.
31:55Il l'a cherchée pendant dix jours.
31:57Donc, inutile de vous dire qu'on n'a jamais pu lui dire adieu,
32:00puisqu'on a refusé,
32:02et on nous a refusé, bien sûr,
32:04de voir son corps,
32:06qui était trop abîmé.
32:11Aucune compassion.
32:13Rien.
32:14Il a été jugé en 2021.
32:16Et je ne me fais aucune illusion.
32:19Aucune.
32:20Je sais que lorsqu'il sera relâché,
32:23qu'il sera relâché dans la nature,
32:25parce que le jugement dit bien avec expulsion,
32:28mais vu comme ça marche,
32:30je n'y crois pas.
32:32Là, j'ai une grosse pensée pour Philippine, bien sûr,
32:36mais surtout pour sa famille.
32:39Parce que quand je vous entends tous sur les plateaux,
32:43parce que je vous regarde tous les soirs,
32:45je dis oui, la famille, elle prend perpétuité.
32:47Mais on ne se rend pas compte à quel point on prend perpétuité.
32:50Moi, ça fait six ans, et ça fait six ans que je pleure tous les jours.
32:53Et à chaque fois qu'une histoire comme ça réapparaît,
32:58à chaque fois, ça me replonge dedans,
33:01et je me dis mais ça va s'arrêter quand ?
33:03Exactement.
33:04Parce que toutes les affaires ne sont pas médiatisées.
33:07Bien sûr.
33:08La mienne, celle de ma fille, ne l'a pas été.
33:11Je n'ai pas demandé à ce que ça le soit.
33:14De toute façon, vous savez,
33:16on a assez à faire pour vivre son deuil.
33:19Son deuil ?
33:20Je ne sais même pas ce que ça veut dire.
33:22Catherine, le procès, forcément, vous y avez assisté.
33:26Oui.
33:27Les juges disaient quoi, en fait, sur cette OQTF ?
33:30Alors...
33:31Sur son multirécidiviste.
33:33Comment on peut se présenter ?
33:35Un multirécidiviste qui met onze coups de couteau à votre fille,
33:39comment on peut encore le défendre ?
33:41Comment on peut...
33:42Voilà, je ne comprends pas.
33:44Il a pris combien ?
33:46Il a pris 25 ans sans peine de sûreté.
33:49D'accord.
33:50C'est-à-dire qu'il peut tout le monde demander...
33:53Voilà, c'est ça.
33:54Donc, dans notre...
33:55Alors, je vais quand même me rendre un très très grand hommage à la police.
34:00Bravo.
34:01Parce qu'ils n'ont rien lâché.
34:03Parce qu'ils l'ont arrêté à Alfortville,
34:06parce qu'il était en train de faire des faux papiers à Alfortville
34:10pour quitter le territoire pour repartir en Algérie.
34:13Oui.
34:14C'est comme sur Philippines.
34:15Ils ont été incroyables.
34:16Ils ont été incroyables.
34:17Comment ?
34:18Sur Philippines aussi, la police a été incroyable
34:20parce que ça s'est réglé très très vite.
34:22En Suisse ?
34:23Ils l'ont interpellé en Suisse.
34:24Tout à fait.
34:25Catherine, mais juste,
34:26quand vous avez entendu la peine de 25 ans,
34:30est-ce que vous vous disiez, il va les faire ?
34:33Ou est-ce que vous vous êtes dit,
34:34c'est sans peine de sûreté, c'est n'importe quoi ?
34:36Alors, sur le moment, vous savez,
34:37quand vous vivez trois jours de procès,
34:40que vous ne dormez pas pendant trois nuits ou quatre nuits
34:43qui précèdent le procès,
34:45et puis pendant le procès,
34:48on est un petit peu éteints.
34:50Les 25 ans...
34:52En fait, si vous voulez, je n'étais ni déçue ni contente.
34:56C'est-à-dire que je m'attendais à rien.
34:59Je m'attendais...
35:00Je suis tellement habituée au laxisme de la justice
35:03qu'à 25 ans, je trouvais que c'était bien
35:06par rapport à ce que je pensais qu'il aurait.
35:08Voilà.
35:10Mais je me dis...
35:12Catherine, juste, je voudrais revenir.
35:15Aujourd'hui, on parle du meurtre de Philippine sur Europe 1.
35:18Et on a entendu les différentes étapes
35:21qui ont fait que cet assassinat,
35:24ce drame aurait pu être évité.
35:26Et Catherine, je me dis,
35:28quand vous entendez une telle histoire,
35:31aujourd'hui, vous vous dites quoi sur la France,
35:33sur votre pays ?
35:34Je ne le reconnais plus.
35:36Je ne le reconnais plus.
35:37Je ne le reconnais plus.
35:38Je suis triste.
35:39Je suis triste parce que même ma petite ville,
35:41qui est une petite ville dont tout le monde se moquait
35:44parce que c'était, il paraît, le trou du cul du monde.
35:47Excusez-moi du terme.
35:49Nous sommes...
35:51Enfin, le cas de ma fille n'est pas isolé.
35:53Voilà.
35:54C'est ce que je veux dire.
35:55Le cas de votre fille n'est pas isolé ?
35:56Non.
35:57Et aucun...
35:58Comment dire ?
35:59Aucun...
36:01Aucun élu de la ville
36:03ne nous a fait un petit mot
36:06pour nous...
36:07Vous voyez ?
36:08C'est quelque chose qu'on doit vivre seul,
36:11qu'on doit assumer seul
36:14parce qu'on vous dit, du jour au lendemain,
36:16vous pouvez récupérer le corps de votre enfant,
36:18mais par contre, alors pas d'incinération,
36:21mais démerdez-vous, quoi.
36:23On est seul.
36:25On est seul.
36:26Et quand on essaie un petit peu
36:29de dénoncer ces faits,
36:32que les OQTF, que ces gens-là,
36:34ils viennent pas que pour du bien.
36:36On nous traite de fachos.
36:38Exactement.
36:39Donc voilà, moi, ça me rend malade.
36:41Parce que moi, je suis...
36:42J'ai quatre petits-enfants,
36:44il n'y en a pas un qui est franco-français.
36:46Donc je ne suis pas une facho.
36:48Je ne suis pas une facho.
36:50Mais il y en a marre.
36:52Moi, je ne vais pas chez les gens
36:54en fracturant la porte,
36:55en entrant comme ça.
36:56Je ne peux pas.
36:57Je ne le supporte pas.
36:58Ce gars-là, il n'avait rien à faire sur le territoire.
37:00Rien à faire ici.
37:01En plus, il n'apportait rien à la France.
37:03Il ne travaillait pas.
37:05Il vivait de cambriolages,
37:07de larcins.
37:09Qu'est-ce que vous croyez ?
37:11Qu'est-ce qu'il apportait ?
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