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00:00Bonjour et bienvenue sur la liste TV de notre émission Bourse où les présidents de sociétés cotées viennent nous commenter leurs résultats, exposer leurs stratégies, parler de leur actualité.
00:20Aujourd'hui c'est un habitué, un fidèle de la chaîne, même, que nous recevons, c'est Jean-Lucien Rasque, le président fondateur de Bois Concept.
00:27Jean-Lucien, bonjour.
00:28Bonjour.
00:29Alors Bois Concept, je rappelle, qui est un spécialiste des solutions infralogistiques, toujours basé à Saint-Étienne, 90 collaborateurs et intervenants, et un tiers qui sont dévolus donc à la R&D, à la Recherche et Développement, c'est bien ça ?
00:43C'est ça.
00:44Alors, dont vous avez annoncé au mois de, je sais plus, c'était au mois de 17 septembre, je crois, donc, votre chiffre d'affaires pour le premier semestre, ça a été un peu une douche froide pour tous ceux qui vous suivent,
00:53puisque le chiffre d'affaires a été divisé par deux par rapport au premier semestre 2023. Qu'est-ce qui s'est passé ?
00:59Eh bien, il s'est passé... Alors, ceci dit, les gens qui nous suivaient, on avait annoncé que l'année allait être mauvaise, notamment à l'Assemblée Générale.
01:07Mais là, il y avait quand même...
01:08Mais là, c'est très, très mauvais. C'est très mauvais. On s'attendait à ce que 2024 reparte. Et en fait, ça ne repart pas. Il n'y a pas d'investissement, en fait, dans notre métier.
01:19Donc simplement pour dire, bon, à chaque fois qu'on se regarde, je dis, on déplore. Et quand on se compare, on se console.
01:28Voilà. On peut dire ça.
01:30C'est un peu ça. Donc on a un gros problème d'investissement. Ces investissements sont suite, en fait, post-Covid, où il y a eu un sureéquipement.
01:41Tout le monde pensait... Enfin, le e-business était 3 ans en avance sur leur business plan en général. Donc il s'était équipé.
01:48Et donc maintenant, 3 ans après, comme ça s'est resté stable, on a le contrecoût. On a le contrecoût des difficultés de financement entre la hausse des taux
01:57et les resserrements des conditions de crédit. Et on a aussi une baisse de la consommation. À chaque fois, je dis que j'ai deux clients.
02:10Je vais pas les citer. Mais il y en a qui ont une augmentation de chiffre d'affaires parce qu'ils ont ouvert des marchés sur des pays autres que la France,
02:20mais même autres que l'Europe, d'ailleurs, parce que l'Europe, c'est le même problème. On a le même problème avec la Belgique.
02:26Et en France, il baisse. Et on a un autre client. Alors celui-là, je peux le citer. C'est SOS Accessoire, qui a un développement qui est important.
02:37Je leur souhaite de se développer encore plus. Mais pour moi, je trouve ça inquiétant parce qu'en fait, c'est des pièces détachées pour faire des réparations.
02:44— Oui. C'est ce qu'on appelle le marché secondaire. — Le marché secondaire. Et il y a donc un déséquilibre à l'heure actuelle.
02:51Alors c'est bien pour l'écologie. C'est bien pour un certain nombre de choses. Mais c'est moins bien pour nos chiffres d'affaires.
02:55— Pour l'économie. Oui, tout à fait. Alors du coup, vous avez publié... Vous venez de publier donc vos résultats, cette fois semestriels.
03:00Donc quel est l'impact financier sur ces résultats ? — Alors on est largement en dessous du point mort, puisqu'on est à –1,2 en débite d'or.
03:09On fait un résultat net de –0,7, sachant qu'on a des résultats financiers qui sont de l'ordre de 100 000 €.
03:21On a un peu de cire. Et on a du feedback rétro sur les impôts qui permettent de récupérer un peu de cash là-dessus.
03:33Premier semestre, mauvais. Par contre... — Alors comment on se dessine le second semestre ?
03:38— C'est le passé. Alors ce qu'on est sûr, c'est qu'on a signé... En fait, on a signé deux gros contrats cette année.
03:45Un gros contrat de l'ordre de 4 millions au milieu du premier semestre. Mais comme on livre sur cette fin d'année, sur l'avancement,
03:55comme on est à l'avancement, c'était un faible impact sur le premier semestre. Et on a signé un contrat de 3 millions au Benelux,
04:02qui est à livrer avant cette fin d'année. Donc on est capables de dire que, sauf incident, parce que si jamais un client décale...
04:12— Oui, d'accord. — L'impact n'est pas énorme, parce qu'on est à l'avancement, mais ça aurait un impact.
04:16On devrait être au point mort à la fin de l'année. — Ah, d'accord. Rattraper, disons...
04:20— Rattraper la perte du premier... On devrait être au point mort à la fin de l'année, aux alentours de 12 millions, quelque chose comme ça,
04:26en termes de chiffre d'affaires. Normalement, on annonce pas à l'avance. Mais là, pour amortir un peu le choc, on l'annonce.
04:31Et surtout, on est sûr... Là, on est presque fin septembre. — Oui. Il faudrait qu'il y ait une catastrophe.
04:38— Vu les délais de signature et de réalisation des contrats, on sait à peu près où on va.
04:44— Du coup, ça sera dans les comptes 2024. — Ça sera dans les comptes 2024. Il n'y a pas de...
04:51— D'accord. C'est pas facture à recevoir. Ça sera... — Non, non, non. C'est réellement sur 2024. Donc ça, c'est quand même une bonne nouvelle.
04:58Ça permet de voir des choses. Par contre, ce qu'on sait toujours pas, c'est toujours le flou sur l'activité, parce qu'on a ressenti...
05:05On ressent quand même un petit frémissement. On a ces contrats qui sont arrivés. Quelques petits dossiers, ce que j'appelle les petits dossiers,
05:12qui sont quand même des dossiers importants, qui reviennent. Alors qu'en fin 2022, j'avais dit que j'étais inquiet,
05:18parce qu'on les voyait pas. Là, ça commence à revenir. Là, on a signé et on est en train d'installer un dossier en Côte d'Ivoire.
05:24— D'accord. — Quelque chose autour de 300 000 €. Mais c'est bien, parce qu'en fait, ça va peut-être faire des petits,
05:30parce que les gens autour de l'installation... C'est une zone industrielle qui est au nord d'Abidjan, une zone d'activité.
05:37Et en fait, les collègues de ceux chez qui on installe sont intéressés. Donc ça devrait...
05:43— Rappelez-nous, le business model, une fois que vous avez implanté, il n'y a pas de la récurrence d'abonnements, etc. ?
05:47Il faut attendre le renouvellement du matériel ? — Oh, il faut... Si. Il y a de l'outline, il y a un certain nombre de choses.
05:51Mais c'est pas la même chose que dans l'édition de logiciel. Ça, c'est clair. Là, cette année, on va faire...
05:58On a quand même fait une bonne accélération là-dessus, parce qu'on commence à avoir un panel de clients important.
06:03Et on va faire, entre l'outline, les pièces détachées. Ça, c'est anecdotique, parce qu'on est très solide, malheureusement.
06:10Et on n'a pas d'obsolescence programmée. Ce qui fait qu'on a peu de pièces détachées.
06:17Mais on fait pas mal d'évolutions logicielles qui rentrent dans cette activité. Et on va faire 1,5 million sur cette année.
06:24— D'accord. Alors le Côte d'Ivoire, c'est très bien. Mais j'ai vu dans un communiqué que vous mettiez clairement le cap sur les États-Unis,
06:31parce qu'on avait l'Amérique et les États-Unis essentiellement. Pour quelles raisons ? Et comment vous comptez procéder ?
06:37— Alors pour quelles raisons ? C'est que simplement, on voit que le marché européen est complètement en merde.
06:43— D'accord. — C'est pas simplement la France. Alors ça rassure un peu les Français. Mais ça rassure...
06:48— Même ses passagers, en attendant. — Mais en attendant, il faut trouver... Alors ce qu'on se dit, c'est qu'il faut être moins sensible
06:54aux à-coups, en fait, de l'économie européenne et donc de trouver une base plus large. Et ça faisait un certain temps qu'on voyait,
07:02pour différentes raisons, qu'on regardait du côté du Canada. — D'accord. — Et donc on a eu l'occasion de participer à une mission de la région Auvergne-Rhône-Alpes au Canada.
07:14Donc ça a été envoyé là-bas. On a envoyé quelqu'un. Et là, ça a été rapidement concret, parce qu'en fait, ce sont des gens en Amérique du Nord
07:21qui avancent rapidement et qui veulent avoir des contacts très vite. Vous venez et puis vous remenez un an après. Ils ont oublié. Ils veulent pas entendre parler.
07:29Donc on est en train de battre le fer tant qu'il est chaud. Et du coup, on a lancé un certain... On a quelqu'un qui est missionné maintenant pour développer ça.
07:37Donc on va créer une petite filiale. Ça va être au départ une boîte... — C'est un Canadien ou un expat ? — C'est un expat.
07:42— D'accord. — C'est quelqu'un de chez nous qui, depuis longtemps, dit « Moi, j'aimerais bien m'installer au Canada ».
07:46— Donc en fait, c'est assez, comme on dirait, la chute. Vous rentrez par le Canada pour ensuite, j'imagine, descendre aux États-Unis.
07:52— Oui. Parce qu'au Canada, on s'est aperçus aussi que les échanges à l'horizontale étaient assez difficiles. Et en fait, ils échangeaient énormément
07:58à la verticale vers les États-Unis. — D'accord. — Donc on sera au Québec et vers les Grands Lacs à ce niveau-là.
08:03Et ce qu'on a vu, c'est que nos cartes électroniques sont compatibles avec les normes canadiennes des US. Donc ça, on a levé ce doute-là.
08:12Et avec les discussions qu'on a eues avec les gens là-bas, on s'aperçoit qu'en fait, ils sont en sous-équipement par rapport à l'Europe sur les PME, en termes d'intra-logistique.
08:23— Et au niveau off-compétitif, vous n'avez pas des concurrents qui ont déjà le marché nord-américain ?
08:27— Non, apparemment, parce qu'on a étonné les cabinets-conseils logistiques là-bas, parce qu'ils pensaient pas qu'on était capables d'équiper
08:34les tailles d'entrepôt sur lesquelles on travaille. — D'accord. Vous savez qu'ils ont pas d'acteurs qui...
08:39— Ils ont des acteurs qui travaillent sur les cathédrales logistiques, mais pas sur les chapelles. — Oui. D'accord. Sur votre segment. OK.
08:45Alors on parle du terrain de résultats financiers. Pour nous faire un point, je pense qu'on a très haut l'endettement.
08:49— Alors on a très haut. On est toujours très bon. On a, à l'heure actuelle, 9,5%, 9,6% en très haut. En net, on doit être à 2,5% parce qu'on s'est endettés pour acheter les systèmes.
09:02On finalise un prêt d'1,5 million pour cette... Donc on aura plus de 10 millions de trésoreries. Cette année, si on est l'équilibre, ça devrait nous générer
09:13un peu de cash, mais anecdotique. Et la façon de faire l'emprunt pour Easy System et plus la queue des PGE, on a équilibré ça.
09:21Et sur les 7 ans à venir, on sera à peu près à l'ordre d'un remboursement de capital sur les emprunts de 1 million par an.
09:30— D'accord. C'est supportable. — Donc c'est supportable largement. — OK. Comment est réparti le capital aujourd'hui de Béaconcept,
09:36suite à l'augmentation de capital que vous avez fait récemment pour servir un pagas, un plan d'action gratuit ?
09:40— Alors on n'a pas fait l'augmentation de capital. On a racheté des actions. — C'est un rachat d'actions.
09:44— C'est un rachat d'actions. C'est un rachat d'actions, mais c'est anecdotique. C'est anecdotique, ce par rapport à l'ensemble des actions.
09:50Alors à l'heure actuelle, on distribue ces actions gratuitement à nos salariés. C'est un complément d'intéressement.
09:56Et donc on est à 25% pour les fondateurs. On est de l'ordre de 3% pour l'ensemble des salariés, cadres et salariés.
10:04— Et le reste, c'est du flottant ? — Le reste, on appelle ça du flottant. Mais on va dire qu'il y a une bonne demi-douzaine de fonds qui sont au capital.
10:12— D'accord. Qui vous soutiennent. — Qui soutiennent. Ce matin, j'étais à Lyon-Pôle-Bourse. J'en ai rencontré un certain nombre.
10:18Et du coup, on s'aperçoit qu'ils font quand même confiance. Et ils comprennent la situation. Et ils nous font confiance.
10:26— D'accord. Alors le chiffre est en repli depuis le début de l'année de 22%. Le traditionnel message aux investisseurs-actionnaires qui nous regardent
10:33que vous souhaitez délivrer aujourd'hui ? — Eh bien il faut être patient. Je pense qu'en fait, la situation économique en Europe est incertaine encore.
10:42Donc on espère que 2025 sera quand même meilleur que 2024. Mais on considère que si on arrive à faire notre implantation au Canada,
10:50on commencerait normalement à signer les premières affaires sur la fin du deuxième semestre 2025.
10:57Et donc normalement, ça devrait repartir en croissance sinon fin 2025, au moins 2026.
11:04— Qu'aura lue la prochaine publication ? — La prochaine publication, ça sera le chiffre d'affaires de l'année 2024.
11:10Ça sera au mois de mars. Je sais plus la date exacte en tête. — D'accord. En mars.
11:14— Et on va participer à Investor Access. — Le 15 et 16 octobre, donc, à Paris. Et Investor TV, il sera.
11:21Merci. Et puis bravo de tenir dans la tempête et de venir vous expliquer ce qui n'est pas toujours le cas des sociétés qui sont un peu chahutées.
11:29— Merci. — Merci beaucoup. — Merci à tous de nous avoir suivis. Je vous rendez très vite sur Investor TV, dans Bourse, avec un autre président de Société Côté.