Bruno Retailleau, ministre de l'Intérieur : «On a malheureusement élaboré en France un droit à l'inexécution des peines».
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00:00J'en suis convaincu. J'en suis convaincu parce que je connais des magistrats d'ailleurs et je pourrais vous désigner des décisions de justice qui ont été très très fermes.
00:09Donc on ne peut pas généraliser. Ce n'est pas le problème des magistrats en tant que tel. Ce n'est pas le problème du garde des Sceaux en tant que tel.
00:15C'est le problème de texte qu'il faut changer. Et je pense que, je l'ai dit hier soir sur un autre plateau, on a malheureusement élaboré depuis un certain nombre d'années en France,
00:25une sorte de droit à l'inexécution des peines par des aménagements.
00:30Est-ce qu'on conteste le garde des Sceaux qui affirme que les peines sont exécutées en France ?
00:34Eh bien, nous verrons. Mais je pense qu'en tout cas, il doit y avoir des modifications législatives.
00:40Il me semble que sur la justice des mineurs, vous savez, aujourd'hui les choses sont simples et je pourrais vous amener très concrètement,
00:47et je suis prêt à le faire publiquement, publiquement, des parcours de jeunes qui ont été enfermés dans des parcours de violence, de délinquance,
00:56qui ont 20, 30, voire même plus d'antécédents. Et en réalité, en les enfermant dans ces parcours de violence, on attend l'ultime extrémité pour pouvoir les condamner.
01:07Moi, je pense qu'il faut inverser les choses. Dès qu'il y a un délit sérieux, notamment atteinte à l'intégrité physique, il faut vraiment agir.
01:15Parce que sinon, on les condamne ces jeunes, on les condamne. La sanction fait partie aussi de la prévention, de la pédagogie.