Ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau a évoqué la proposition de loi relative à la fin de vie : «Ce n'est pas un texte d'équilibre».
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00:00Ce qui me choque, ce qui est aujourd'hui scandaleux en France, c'est que chaque jour vous avez 400 personnes qui meurent sans pouvoir être soulagées,
00:08parce qu'elles n'ont pas accès aux soins palliatifs. Donc la priorité, elle est là.
00:13Pourquoi est-ce que je suis par ailleurs choqué par ce texte ? Parce que ce texte, un, n'est certainement pas un texte d'équilibre,
00:19ce texte porte un projet radical. Et d'ailleurs, c'est à la fois le suicide assisté plus l'euthanasie.
00:27Voilà, avec des conditions très permissives. Il n'y a pas de garde-fous. Les garde-fous sont minimum. Minimum.
00:34Donc, première chose. Et deuxième chose, c'est un texte aussi, on le voit bien, qui n'est pas un texte de fraternité, mais qui est un texte d'abandon.
00:42Il sera demain, et c'est ma crainte, c'est qu'il serait plus facile de demander la mort que de demander des soins.
00:48On sait que c'est compliqué les soins. On sait qu'on a un hôpital qui est fragilisé. On sait que ça coûte cher, la dernière année d'espérance de vie.
00:55Et je crains, là encore, que des considérations matérielles, demain, ne poussent les uns ou les autres à demander la mort,
01:03parce qu'ils voudront soulager leurs proches, parce qu'ils voudront débarrasser le plancher.
01:07Et ça, c'est quelque chose de terrible. Donc, c'est une ligne de pensée qui a toujours été la mienne.
01:11Je suis ministre, mais j'affirme des convictions qui sont, à mon avis, importantes,
01:14parce qu'on a un texte qui présente une rupture vraiment humaine, de civilisation, anthropologique.
01:21Absolument.