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00:00C'est cette actualité d'Aniel Obono. Merci beaucoup d'avoir accepté notre invitation ce matin.
00:04Je rappelle que vous êtes député de la France Insoumise, Nouveau Front Populaire, de la 17e circonscription de Paris.
00:10Daniel Obono, on vient de l'entendre, n'a que retenir de ces déclarations de Michel Barnier.
00:14Il parle d'impôts pour les plus riches et les multinationales, d'aménagement de la réforme des retraites, il est presque de gauche.
00:20Il ne faut quand même pas exagérer. Ce qu'on sait, c'est que de notre point de vue, c'est un gouvernement qui est plus une association de malfaiteurs réactionnaires et extrême-droitisés,
00:32qui est là pour continuer la politique d'Emmanuel Macron. Ces mots, ils ne souhaitaient absolument pas que le Nouveau Front Populaire,
00:40arrivé pourtant en tête des élections, puisse mettre en œuvre son programme.
00:44Et nous allons donc mener la bataille à l'Assemblée nationale, face à une série de ministres, un Premier ministre de droite,
00:56et dont on sait quelles sont les prises de position, quelles ont été les politiques qui l'ont soutenu,
01:03et qui sont des politiques de régression sociale, économique et écologique.
01:09– Oui, il y a eu beaucoup d'inquiétudes sur les droits des personnes LGBT, parce que dans cette équipe, il y a des personnes qui se sont opposées au mariage pour tous, par exemple.
01:17On a entendu le Premier ministre hier se vouloir rassurant en disant que les acquis sociétaux ne seront pas touchés.
01:24– Écoutez, il peut toujours dire ce qu'il veut. En attendant, une bonne partie de son gouvernement, effectivement, a fait partie de ces mouvements réactionnaires
01:33qui se sont opposés, et jusqu'à encore très récemment, sur des questions comme la PMA, ou y compris sur des questions comme le droit de disposer de son corps
01:47et la constitutionnalisation de l'IVG. Donc, il n'y a aucune raison qu'on le croie sur parole.
01:52Et on sait d'ores et déjà, il l'a dit dans son interview, qu'il va cibler les personnes les plus précaires, les plus vulnérables dans notre société,
02:02en remettant à nouveau en cause l'aide médicale d'État et en annonçant que ça va être sa cible privilégiée.
02:10Et on sait bien que quand on commence à s'attaquer à une partie de la population, personne n'est à l'abri de la stratégie réactionnaire qui vise à diviser.
02:19Et donc, tout le monde est potentiellement sous la menace de cette stratégie d'extrême dratisation de la politique de droite.
02:29– Il a proposé une politique plus ferme sur les questions d'immigration, notamment.
02:33Ça fait partie des sujets de préoccupation des Français, notamment de ceux qui ont voté Rassemblement national et en nombre aux dernières législatives.
02:42C'est une préoccupation que même à gauche, il faut entendre aujourd'hui.
02:46– Écoutez, je sais bien que M. Macron et ses alliés tentent de faire effacer ce qui s'est passé en juin et en juillet dernier.
02:55En juin et en juillet dernier, ce que les Français et les Françaises ont décidé, c'est qu'ils ne souhaitaient pas
03:01qu'Emmanuel Macron continue ses politiques et ils voulaient faire barrage à l'extrême droite.
03:05D'accord ? Et donc faire barrage à l'extrême droite et faire barrage à toutes les politiques qui alimentent,
03:11qui justifient, qui légitiment et qui copient très lamentablement l'extrême droite comme la loi immigration Macron-Le Pen votée en fin d'année dernière.
03:23– Oui, mais c'est dit Michel Dubarnier, c'est-à-dire qu'en Allemagne, c'est la gauche qui fait passer les lois anti-immigration.
03:29– Ce n'est pas notre positionnement pour le Nouveau Front Populaire.
03:32Et le programme du Nouveau Front Populaire qui est arrivé en tête s'oppose à ces politiques qui visent, encore une fois,
03:38très clairement, non pas à régler les difficultés que connaissent aujourd'hui des milliers de personnes
03:44qui arrivent sur notre territoire dans un état extrêmement grave, après avoir subi des traumatismes,
03:51après avoir subi des violences, qui se retrouvent à la rue, qui ont pour une partie droit, notamment à l'asile,
03:59sont des réfugiés statitaires et se retrouvent dans la rue.
04:02Il y a beaucoup de sujets sur lesquels, effectivement, nous avons un certain nombre de propositions pour un accueil digne,
04:07pour intervenir à l'origine des départs forcés et prendre nos responsabilités et arrêter d'alimenter toutes les raisons
04:15qui font que les gens sont contraints de partir de chez eux.
04:18Donc oui, nous avons des choses à dire, mais je me permets de rectifier un élément que vous avez abordé.
04:26Aujourd'hui, en France, vous le savez, un parent sur trois se prive de manger pour permettre à ses enfants de se nourrir.
04:3462% de la population estime d'y avoir été ou être dans une situation de pauvreté.
04:41Les gens, l'hiver va arriver, il y a à peu près deux tiers des Français qui ne se chauffent pas correctement
04:46à cause du coût de l'énergie.
04:49Voilà les questions urgentes auxquelles ce gouvernement ne répondra pas.
04:53Et bien entendu, du coup, comme il n'y répond pas, comme il est l'héritier de la politique d'Emmanuel Macron,
04:58qui est responsable de la situation extrêmement difficile dans laquelle est le pays,
05:03M. le maire qui s'est félicité d'avoir fait ses milliards de cadeaux aux plus riches, aux grandes entreprises, etc.,
05:14et qui a doublé la dette dans la part de PIB, qui a effectivement doublé la part des plus riches dans la richesse nationale,
05:25au détriment d'une majorité de la population.
05:27Et je crois que quand on fait des enquêtes, par exemple, de long cours, comme le travail de Vincent Tiberi
05:33sur la question de la supposée droitisation de la société française,
05:37on voit que les préoccupations des Français, ce sont celles du coût de la vie,
05:41ce sont celles de l'état des services publics, de l'hôpital, de l'école, etc.
05:45Et cette réponse n'arrivera pas avec le gouvernement Macron-Barnier-Le Pen.
05:50– Dans 8 jours, va arriver la motion de censure qui a été déposée par le PS, que vous soutenez,
05:57mais sans majorité, et c'est tout le problème de cet éclatement de l'Assemblée,
06:01avec vos seules voix, vous ne pourrez pas y arriver, est-ce que vous comptez sur les voix du RN ?
06:09– Et nous, nous déposons une motion de censure sur les raisons que je viens de vous expliquer,
06:14donc sur un point plus politique, et donc chacun et chacune devra décider
06:20si les députés sont dans l'opposition et dans la majorité,
06:24parce qu'une certaine manière, quand on ne vote pas une motion de censure,
06:28on considère qu'on est, à minima, un soutien sans participation au gouvernement.
06:34Et je crois que la vérité sera faite sur la pseudo-opposition
06:37de l'extrême droite.
06:39– Si demain, le RN dépose une motion de censure, que ferez-vous, vous ?
06:43– En l'occurrence, le RN n'a pas annoncé déposer une motion de censure,
06:48il a même annoncé qu'il ne censurerait pas, très certainement, cette motion.
06:53Et nous avons toujours, au cours des mandats précédents,
06:56quand le gouvernement a refusé de demander un vote de confiance,
07:02quand ils sont passés en force avec des 49.3,
07:05nous avons toujours utilisé cet outil qui permet aux parlementaires
07:08de dire ce qu'ils pensent de ce gouvernement, de s'opposer au passage en force.
07:13Et c'est toujours nos motions de censure qui ont été portées,
07:18et donc c'est cette prise d'opposition que nous continuerons à avoir,
07:24parce que nous avons été élus, quand même, pour défendre un programme
07:27et pour s'opposer à tout ce que prévoit M. Barnier.
07:30– Le PS ne veut pas voter la procédure d'institution contre Emmanuel Macron,
07:34sans le bloquer pour autant, nouveau front populaire,
07:37est-ce qu'il est en train de se fissurer comme c'est fissuré avant la NUPS ?
07:40– Non, je crois que ce compte plairait bien aux macronistes et à ses alliés de LR,
07:48et ça fait partie du serpent de mer médiatique qu'on entend, qu'on espère,
07:53et à chaque fois, nous avons prouvé que nous savions être à la hauteur
07:57de la situation historique, personne ne pensait que nous reconstituerions
08:02cette alliance, effectivement, nous l'avons fait,
08:05personne ne pensait que nous serions en position de gagner,
08:07nous avons gagné, nous sommes arrivés au terme de l'élection en tête des suffrages,
08:13personne ne pensait que nous serions en capacité de proposer
08:16une candidature pour la primature, nous l'avons fait,
08:19et en vérité, nous sommes bien plus solides quand on regarde dans le détail
08:24les blocs dont vous parlez, que par exemple les macronistes,
08:27dont on voit que même le groupe Renaissance, Ensemble pour la République,
08:33qui est le groupe macroniste, indique peut-être voter la censure
08:39ou ne pas soutenir complètement M. Barnier,
08:41vous avez vu comment LR s'est divisé entre les macronistes et l'extrême droite,
08:46et chacun avance ses pions parce que les uns et les autres ont des ambitions pour 2027,
08:51et donc je crois qu'en vérité, ce sont les macronistes et leurs alliés
08:56qui sont très fragilisés parce que surtout, ils n'ont aucune légitimité démocratique.
08:59Aujourd'hui, M. Barnier et son gouvernement sont composés de perdants,
09:05et devant les Français et les Françaises, c'est lamentable,
09:09et je crois qu'il y a eu beaucoup d'expressions dans un certain nombre de reportages
09:13qui montraient que les Français ne sont pas dupes de l'illégitimité totale de ce gouvernement,
09:17et c'est sa première faiblesse, et je crois que ce sera sa faiblesse fatale
09:21parce qu'il n'est absolument porté par aucune légitimité démocratique.
09:23– Et on verra ses réactions d'ailleurs à travers le journal Le Parisien
09:26notamment ce matin dans la revue de presse.