Le visionnage des vidéos lors du procès des viols de Mazan va être restreint. Le président de la Cour a pris cette décision malgré l'opposition des chroniqueurs judiciaires. Les images ne seront plus diffusées systématiquement, et si c'est le cas ce sera sans public, ni journalistes.
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00:00Le Président de la Cour a tranché, la diffusion de ces vidéos ne sera plus systématique,
00:04elles seront projetées seulement quand ce sera utile pour la manifestation de la vérité
00:08et quand ce sera le cas, la salle sera évacuée, donc le public, les journalistes ne pourront pas y assister
00:14car ce sont des images choquantes, ce sont des images indécentes, a dit le Président de la Cour.
00:20C'est l'avocat général qui a lancé le débat ce matin après la diffusion de vidéos hier
00:25avec des images très violentes, l'avocat général qui a dit que c'était des images terribles
00:30mais que sans ces images, il n'y aurait pas de procès car les propos de Gisèle Pellicot par exemple
00:36auraient pu être contestés, les avocats de Gisèle Pellicot eux aussi sont sur cette ligne
00:41et ils disent que c'est important de savoir de quoi on parle.
00:44Écoutez d'ailleurs la réaction de Maître Babounaud, un des avocats de Gisèle Pellicot au micro de Célia Vallée.
00:50Il est vrai que quand on entend qu'il faut protéger la dignité de Madame Pellicot,
00:56la dignité des accusés en fermant finalement les portes de cette salle d'audience au moment de la diffusion de ces vidéos,
01:03il est difficile de ne pas avoir le sentiment qu'en réalité on protège l'indignité
01:07parce que ce procès est un procès qui doit changer la société,
01:11est un procès qui a le pouvoir de changer la société.
01:14Mais pour que cette société change, il faut qu'on ait le courage de se confronter à ce qui est véritablement le viol
01:20dans un dossier où il est exceptionnel d'avoir justement la représentation précise et réelle de ce qu'est un viol
01:26et pas simplement une description sur un procès verbal, une qualification juridique.
01:30Qu'on puisse se confronter au viol pour pouvoir espérer effectivement que la société change.
01:34Alors l'avocat de Dominique Pellicot a dit aussi qu'elle ne s'y opposerait pas
01:38car elle dit que le président de la cour a pris les précautions nécessaires en demandant à Gisèle Pellicot si elle était d'accord.
01:44Ce sont en fait les avocats de la Défense, des 50 autres accusés qui ont exprimé leur désaccord.
01:51Ils ont dit qu'il n'y avait pas besoin de ce déballage nauséabond, ces projections sont indignes,
01:56c'est du voyeurisme dont la justice n'a pas besoin.
01:59Quel intérêt a dit un des avocats ?
02:01En tout cas, le président a tranché et a noté qu'aujourd'hui, aucune vidéo de viol n'a été diffusée devant la cour.