Cyril Hanouna - Vérité sur l'affaire Nahel ?

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Aujourd'hui dans "On marche sur la tête", Cyril Hanouna et ses invités débattent des révélations de William Molinié, journaliste E1 et le JDD NEWS, sur l'affaire Nahel.
Retrouvez "On marche sur la tête" sur : http://www.europe1.fr/emissions/on-marche-sur-la-tete

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Transcript
00:00J'ai William là, qui est là. William Molinier, journaliste européen et au JDD News, parce qu'on va parler de l'affaire Nael, et comme il doit partir à 16h25,
00:06on va le faire maintenant, vous allez nous redonner vos autres infos, dans un instant on adore ça, je suis à disposition, parole,
00:11et je vous dis, vous êtes un des plus talentueux de votre génération et même des cinq à venir.
00:16William Molinier est avec nous, merci William.
00:19Bonjour Cyril, bonjour à tous.
00:20Merci d'être avec nous, journaliste européen et au JDD News,
00:22il doit partir bientôt, donc on va revenir sur l'affaire Nael, puisque, article très très intéressant dans le JDD News aujourd'hui,
00:30effectivement on parle de l'affaire Nael, et une manipulation, vous titrez, une manipulation politico-médiatique démontée par l'enquête.
00:37Est-ce que vous pouvez nous dire, quelles sont les nouvelles informations qui sont arrivées sur ce drame, qui a vraiment fait parler,
00:44ça a été un fait de société, un drame, ça a été...
00:47Les émeutes.
00:48Les émeutes, c'était un truc de fou l'affaire Nael, et aujourd'hui, est-ce que vous pouvez nous en dire un peu plus ?
00:53En fait, cet été en fait le...
00:55Alors on rappelle juste l'affaire Nael, c'était l'adolescent de 17 ans tué par un policier à Nanterre le 27 juin 2023.
01:00Merci William.
01:01Les juges d'instruction ont clôturé l'enquête cet été, au terme d'un an, ça allait assez vite, il y a eu beaucoup d'actes d'enquête qui ont été faits,
01:10notamment des expertises balistiques, l'autopsie, la reconstitution, la confrontation,
01:17et en fait l'idée là, c'était déjà de mettre la main sur le dossier d'instruction, plusieurs milliers de pages qu'il a fallu éplucher, comprendre,
01:25voilà, remettre les pièces du puzzle dans l'ordre, et ce qui nous a apparu comme important, c'est que ce qui ressortait de cette enquête,
01:40était en contradiction avec la première version qui avait été livrée juste après les faits,
01:46et notamment le fait que Nael Merzouk aurait été frappé par les policiers,
01:53l'autopsie est catégorique, très claire, il n'y a aucun coup, aucune trace de coup sur le corps de l'adolescent,
02:00il y a seulement deux échymoses situées sur le bras droit, et la médecin légiste date ces échymoses à au moins 18 heures avant la mort,
02:10donc c'est incompatible avec les déclarations des témoins de la scène et des passagers de la voiture,
02:22par ailleurs il avait été dit que c'était ses coups portés sur Nael qui lui avaient fait perdre le contrôle du véhicule,
02:31et que le véhicule avait avancé puisque c'était une voiture automatique, son pied avait glissé de la pédale de frein,
02:38et du coup la voiture était repartie, ce qui avait entraîné le tir de riposte des policiers,
02:43ça aussi dans l'expertise automobile c'est contredit, l'expert automobile explique sur des PV, des procès verbaux,
02:51qu'il y a eu au moins 4 actions successives volontaires de la part de Nael Merzouk pour redémarrer le véhicule,
02:58c'est à dire appuyer sur le bouton start and stop, en même temps sur la pédale de frein,
03:04passer au mode drive sur le pommeau de vitesse automatique et accélérer.
03:13Et dernier élément qui vient aussi contredire la version des parties civiles,
03:18c'est que le tir, ça c'est l'expertise balistique qui l'établit très clairement,
03:23c'est que le tir du policier était originellement pointé vers le bas et non vers le haut du torse,
03:30et qu'en fait c'est cette action volontaire délibérée d'accélérer qui a fait dévier la trajectoire du tir du policier.
03:39D'accord, ça c'est des nouveaux éléments quand même très importants, mine de rien l'affaire rebondit,
03:44plus d'un an après, plus d'un an et demi après, c'est fou parce que...
03:47Et que dit la défense de Naël ?
03:50Alors la défense, vous voulez dire la partie civile en fait,
03:55alors eux pointent, c'est vrai il y a une phrase dans le rapport de l'expert automobile,
04:00où l'expert automobile dit que les policiers n'étaient pas en danger imminent,
04:06parce que, souvenez-vous sur la vidéo, on les voit sur le côté,
04:10ça aussi c'est un petit peu détricoté par l'enquête parce que lors de la reconstitution,
04:17les juges ont demandé à chacune des parties de positionner les placerons des policiers,
04:23et il se trouve que des mesures ont été prises,
04:26et que le dernier pied du policier se trouvait selon la partie civile à 31 cm du mur,
04:34selon le policier à 36 cm, donc à 5 cm près il y a un consensus des deux parties,
04:40donc on peut estimer qu'on est sur...
04:44Après ce que dit la défense des policiers, c'est l'appréciation 36 cm,
04:50est-ce qu'on est acculé ou pas auprès du mur, ça c'est l'appréciation de l'expert.
04:57Merci William Molinier d'avoir été avec nous,
04:59journaliste européen et au JD News, bien entendu merci d'avoir été là,
05:03merci pour toutes ces explications, grosse enquête dans le JD News,
05:06franchement bravo William, et c'est vrai que tout le monde ne parle que de ça aujourd'hui,
05:11c'est un truc de fou, nous on en parle encore à la télé tout à l'heure d'ailleurs,
05:14avec de nouveaux éléments également, d'autres éléments, merci d'avoir été avec nous.
05:17Parce que ça a marqué, ça a marqué, ça a plus que marqué.
05:19Vous régissez sur Europe 1 0180 20 39 21 0180 20 39 21,
05:24on vous attend, je veux beaucoup beaucoup de monde au standard pour parler de ça,
05:27et puis on reparlera bien entendu du gouvernement tout de suite sur Europe 1.
05:35Appelez-nous 0180 20 39 21, merci d'être avec nous tous les après-midi,
05:3916h, 18h, si on marche sur la tête, on est très heureux bien entendu de vous retrouver,
05:43on parle de toute l'actualité et même plus,
05:45bien entendu on vous donne énormément d'infos, puisqu'on a encore des infos à venir,
05:48puisque Gauthier Lebray a passé toute la journée au téléphone avec Matignon,
05:52avec l'Elysée, avec l'Elysée Matignon, avec même le bar des sports,
05:57il a eu tout le monde, on parlera de tout ça dans un instant,
06:00et la situation budgétaire est très grave, c'est ce qu'a dit Michel Barnier,
06:03apparemment, moi je vous dis qu'ils vont finir par taper dans l'épargne,
06:08je peux vous dire, ils vont finir par taper dans l'épargne, ils vont finir par le faire,
06:11ils vont finir par le faire, je le sens, je vous le dis,
06:13quand je sens quelque chose, normalement ça arrive,
06:15j'avais senti que Fabien Lecoeuvre allait perdre 10 centimètres l'an dernier,
06:18et bien j'avais senti, il a perdu 10 centimètres, et vous savez où.
06:21Merci, merci.
06:24Les chéris, on va parler de ça dans un instant,
06:26il y aura les infos people de Fabien Lecoeuvre aux alentours de 17h05,
06:29s'il ne les a pas faites à 17h30, considérez que c'est cuit pour aujourd'hui.
06:35Pour l'instant.
06:39Ce soir.
06:40Bah oui, vous ferez ça ce soir, en pire des cas, vous inquiétez pas,
06:42nous on est contents de vous voir, quoi qu'il arrive, même si vous ne faites rien,
06:44et que vous nous coûtez beaucoup d'argent, il n'y a aucun problème.
06:46Beaucoup d'auditeurs veulent réagir à l'affaire Nael sur Europe 1, bien entendu,
06:50puisque ça a rebondi aujourd'hui, Gauthier Lebray, c'est ce qu'il nous a dit,
06:53il y a un instant, notre journaliste, le journaliste de JD News,
06:56et d'Europe 1, William Molinier, ça a réagi,
06:59et les versions, voilà, les versions ne sont pas,
07:03ce n'est pas la version qu'on avait à la base.
07:05Ah bah bien sûr, c'est le très bon article de William Molinier
07:08dans le JD News du jour,
07:10ça vient contrecarrer le récit médiatique qui a eu lieu
07:14juste après la mort du jeune Nael,
07:18donc je rappelle que ce gendarme a été placé en garde à vue,
07:21qu'il y a eu, non pas une grève des policiers,
07:25mais ils ont utilisé les arrêts maladie, souvenez-vous,
07:27pour arrêter de travailler,
07:29que ça a déclenché une crise XXL,
07:31qui a remonté jusqu'à Gérald Darmanin,
07:33qui est venu soutenir ses troupes
07:35avec le directeur général de la police nationale, Frédéric Vaud,
07:39donc oui, il s'est passé quelque chose,
07:41c'est un peu ce qui s'est passé aussi sur l'affaire Traoré,
07:44il y a eu un non-lieu au final pour les policiers,
07:46donc c'est toujours pareil,
07:48le temps judiciaire n'est pas le temps médiatique,
07:50et donc des fois ça s'emballe,
07:52et il faut l'avouer, j'arrête là Cyril,
07:54ça s'emballe aussi de manière idéologique,
07:56c'est-à-dire qu'il y a des médias qui aiment moins les policiers que d'autres,
07:59et donc Nael est une bonne victime pour certains médias,
08:02et le policier est le gros gros,
08:04c'est pas le sujet là,
08:06ça nous fait de la peine,
08:08un jeune de 17 ans, malheureusement,
08:10même sa maman, on pense à elle,
08:12et on se dit forcément,
08:14on est quand même triste pour Nael,
08:16et pour la maman,
08:18bien sûr que c'est un drame pour nous tous,
08:20pour sa mère, sa famille, pour ce policier,
08:22un petit de 17 ans qui meurt,
08:24je suis désolé, c'est un drame,
08:26c'est un drame pour ce jeune, pour sa famille,
08:28pour ce policier qui avait une carrière exemplaire,
08:30qui a été menacé de mort sur les réseaux sociaux,
08:32donc pour lui aussi c'est un drame,
08:34la question qui se pose maintenant,
08:36c'est savoir si le parquet va revenir
08:38sur la qualification,
08:40c'est-à-dire, est-ce que ce sera toujours meurtre,
08:42ou quid de l'intentionnalité,
08:44c'est en fait cette question-là qu'on suit.
08:46On aura les infos ce soir à la téloge,
08:48si vous nous regardez, bien entendu, vous serez toujours le bienvenu,
08:50d'Artigolle,
08:52Franck est avec nous, merci Franck.
08:54Bonsoir Cyril.
08:56Merci d'être avec nous Franck, vous habitez où Franck ?
08:58Alors moi je suis dans les Hauts-de-Seine.
09:00Où ça ?
09:02Dans les Hauts-de-Seine.
09:04Ah je connais très bien les Hauts-de-Seine, on est à côté.
09:06Oui exactement, moi en tant qu'ancien flic,
09:08croyez-moi que cette affaire Naël,
09:10j'en ai parlé avec beaucoup de monde,
09:12bien sûr je l'ai bien subi, parce que déjà
09:14j'étais policier de la route, donc moi les refus d'obtempérer,
09:16j'en ai subi avec mes collègues.
09:18Vous en subissez beaucoup Franck ou pas ?
09:20Alors aujourd'hui je ne suis plus policier.
09:22Avant c'était quoi ?
09:24Franchement c'est facile, c'est facile un par jour,
09:26tous les deux jours, c'est facile.
09:28Mais bien sûr, parce qu'aujourd'hui,
09:30il ne faut pas oublier qu'en France, il y a environ
09:32plus de 2 millions de personnes qui roulent sans permis de conduire.
09:34Donc qui dit sans permis de conduire,
09:36dit sans assurance, etc.
09:38Et en plus de ça, il y a tout,
09:40sans rajouter les stupéfiants,
09:42l'alcool et tout ça.
09:44Vous êtes avec vos enfants à la maison là ?
09:46Absolument, vous les entendez ?
09:48Bah oui j'adore, laissez-les kiffer, ils ont quel âge ?
09:504 ans et 7 ans.
09:524 ans et 7 ans, bon bah très bien, vous les embrassez de ma part.
09:54C'est une des raisons pour laquelle j'ai quitté la police.
09:56Quand j'ai vu
09:58ce que devenait la société,
10:00je me suis dit, mais pas du tout en fait,
10:02je ne peux pas continuer, bien qu'on est policier,
10:04on a ça dans le sang, et on adore
10:06notre métier, mais c'est vrai qu'on n'est jamais
10:08su...
10:10Les officiers ne nous écoutent pas,
10:12ils ne sont pas épaulés, et quand on voit
10:14notamment l'affaire Nael,
10:16qui a eu
10:18tout ce qui s'est passé
10:20dans les cités, partout,
10:22dans toute la France,
10:24je me dis, mais c'est juste de la folie qu'on accuse
10:26un policier de meurtre,
10:28c'est juste de la folie,
10:30il a fait son métier, aujourd'hui
10:32la justice, bon bah pour moi c'est la première coupable,
10:34c'est à cause de la justice
10:36si on en est là, si la justice
10:38t'appelait vraiment du poing sur la table, en disant
10:40maintenant que c'est stop, et il donnait
10:42des vraies peines de prison, croyez-moi
10:44qu'il y aurait moins de refus d'obtempérer.
10:4625 000 refus d'obtempérer par an.
10:48Non mais c'est énorme.
10:50C'est à peu près par jour.
10:52C'est énorme, c'est énorme,
10:54et donc du coup pour revenir à l'affaire Nael,
10:56j'ai revu les images,
10:58même au ralenti, au ralenti, faut pas oublier
11:00que le véhicule qu'il conduisait c'était un véhicule
11:02de sport, c'était un Classa
11:0445 AMG, donc très puissant,
11:06très très puissant,
11:08et
11:10quand on voit les deux policiers,
11:12donc un sur le capot et un qui est vraiment
11:14à côté de lui, alors certes apparemment il y a eu des coups,
11:16pardon, etc.
11:18Maintenant,
11:20à peine en appuyant tout petit peu
11:22sur l'accélérateur, le véhicule part tout seul.
11:26C'est ça.
11:28Allô ? Franck ?
11:30Oui Franck, vous êtes toujours là ?
11:32Oui, pardon, excusez-moi, ça a coupé.
11:34Ah d'accord, parce que j'ai cru que c'était votre fils qui vous avait mis un coup de pistolet
11:36à Woudronceau.
11:38Non mais dites-nous.
11:40Du coup, c'est vrai que quand on voit les images,
11:42normalement un
11:44policier a le doigt sur le long du pontet,
11:46tu connais bien la manipulation des armes,
11:48comme beaucoup de policiers,
11:50ce qui s'est passé.
11:52Moi je ne peux pas dire que je suis pour le policier,
11:54je ne suis pas pour Naël, comme vous avez dit, certes,
11:56c'est malheureux pour
11:58un enfant, un adolescent,
12:00maintenant encore une fois, je vais aller encore plus loin Cyril,
12:02tout est une question d'éducation,
12:04quand on n'a pas le permis,
12:06on évite de prendre la voiture d'un ami,
12:08on évite de faire des conneries, parce qu'on sait très bien où ça mène,
12:10et malheureusement,
12:12quand on voit...
12:14On est triste bien sûr, parce qu'un
12:16gosse de 17 ans, un ado de 17 ans
12:18qui nous quitte, c'est toujours
12:20un drame, parce qu'on sait,
12:22on ne va pas se mentir aussi,
12:24à 16-17 ans, on fait tous des conneries,
12:26voilà, alors c'est très grave, je vous le dis,
12:28ça aurait pu être très grave, parce qu'imaginons
12:30un refus d'obtempérer aussi, ça peut
12:32après, derrière, on peut renverser quelqu'un,
12:34on voit les drames qui arrivent, mais c'est vrai que
12:36ça nous fait toujours de la peine de voir
12:38quand même un petit de 16-17 ans
12:40qui nous quitte, ça c'est sûr.
12:42Bien sûr, Cyril,
12:44mais bon, c'est vrai que, voilà, il faut que
12:46les gens comprennent et prennent conscience
12:48sur tous ces jeunes.
12:50Moi, je passe
12:52la plupart de mon temps libre, justement,
12:54à faire la morale à tous ces petits jeunes,
12:56à les renvoyer en trottinette, etc.,
12:58à leur expliquer les dangers
13:00et les répercussions,
13:02et il y a des mots, moi, clairement,
13:04on m'envoyait, je vous dis, Cyril, on m'envoyait au charbon
13:06à l'époque, lorsque j'étais
13:08dans la police, on m'envoyait au charbon,
13:10pour essayer de calmer, canaliser
13:12justement ces délinquants-là,
13:14parce qu'ils n'avaient pas...
13:16Après, dans la police, il y a
13:18plusieurs générations, moi, j'ai fait partie
13:20de la nouvelle génération, donc
13:22voilà, c'est pas parce qu'on tutoie qu'on manque de respect,
13:24au contraire, on est là pour instaurer
13:26une relation de confiance, tu me tutoies, il n'y a pas
13:28de souci, écoute, t'as fait une connerie,
13:30je ne suis pas juge, je suis flic, évite de faire des conneries,
13:32tu vois, il y a du monde, il y a des gosses, il y a des parents,
13:34tu veux faire le con, va sur un circuit,
13:36loue une voiture, fais-toi plaisir pendant deux heures.
13:39Merci Franck d'avoir été avec nous sur Europe 1.
13:41Avec plaisir,
13:43votre émission TPMP va continuer,
13:45parce que je sais que l'ARCOM, ils sont pas gentils,
13:47allez, vous en faites pas, on est là.
13:49L'important, c'est que vous soyez là, vous savez mon Francky.
13:51On est là Cyril, on vous soutient,
13:53et j'espère qu'un jour je passerai vous voir à TPMP.
13:55Et vous embrassez les enfants.
13:57Merci Franck, merci d'avoir été avec nous
13:59sur Europe 1, grand bonheur, merci beaucoup.
14:01On a Florence avec nous, bonjour Florence.
14:03Bonjour Cyril.
14:05Merci d'être avec nous Florence, vous habitez
14:07Aix-en-Provence. Je suis ravie, j'adore
14:09votre émission et vous pareil.
14:11Vous êtes un amour Florence, merci beaucoup d'être avec nous.
14:13Vous habitez Aix-en-Provence, il fait beau aujourd'hui ?
14:15Non.
14:17Chez nous à Paris il fait très beau, vous voyez ou pas ?
14:19Oui je sais, mes filles m'ont dit ça.
14:21Aujourd'hui c'est incroyable,
14:23moi j'étais toute la journée, j'étais tranquille,
14:25j'étais en petit Bermuda, tranquille Florence,
14:27franchement bien bien.
14:29Aujourd'hui non, il fait pas beau.
14:31Généralement c'est le contraire, donc ça va.
14:33Ne vous inquiétez pas, ça va très vite s'inverser, je pense, dès demain.
14:35Je m'inquiète pas.
14:37Merci Florence d'être avec nous en tout cas.
14:39Et c'est vrai qu'on en parlait il y a un instant,
14:41cette affaire de son, c'est un drame.
14:43C'est un drame aussi pour le policier, comme on dit.
14:45Alors, moi je trouve que c'est un drame pour le policier.
14:47Oui.
14:49Enfin on connaît la vérité, enfin.
14:51Et je trouve,
14:53je vais vous choquer peut-être Cyril,
14:55mais c'est ce que je pense,
14:57que ce policier nous a
14:59écarté d'un éventuel,
15:01d'un potentiel assassin.
15:03Voilà ce que je pense.
15:05C'est très violent, je sais.
15:07Florence, en fait, ce qu'on dit,
15:09et c'est ce qu'on a dit tout à l'heure, c'est que les refus d'obtempérer,
15:11quoi qu'il arrive, c'est dangereux.
15:13On le sait, on a vu, il y a plein de drames
15:15qui arrivent après un refus d'obtempérer.
15:17Et c'est ce que dit souvent la police,
15:19ils disent qu'on est obligé d'intervenir aussi,
15:21parce qu'un refus d'obtempérer,
15:23ça va mettre en péril la vie d'un innocent,
15:25certainement, qui est peut-être en voiture,
15:27peut-être piéton, peut-être vélo,
15:29et qui va mal au...
15:31Moi, je dis merci
15:33à ce policier,
15:35qui nous a protégés.
15:37J'ai participé à la camionne de
15:39M. Messia pour ce policier.
15:41Je n'ai pas beaucoup de moyens,
15:43mais je donne aux orphelins la police.
15:45Et je ne
15:47supporte pas,
15:49je trouve inacceptable,
15:51la façon dont on traite les policiers.
15:53Je trouve ça inacceptable.
15:55Un jeune de 17 ans, dans une voiture
15:57comme ça, mais il aurait dû être à l'école.
15:59D'Artigolle, j'aimerais...
16:01Parce qu'Olivier d'Artigolle, il n'est pas d'accord avec vous.
16:03Ah non, mais lui,
16:05je ne suis jamais d'accord avec lui.
16:07Je ne peux pas l'entendre,
16:09et je ne peux pas le voir.
16:11C'est radical.
16:13C'est très sympa.
16:15Je vais quand même vous répondre, parce que c'est le principe...
16:17Je vous trouve imbuvable, monsieur.
16:19Oui, merci madame. Mais je vais quand même
16:21vous répondre, parce que c'est le principe de l'émission.
16:23Que ce soit ici, avec Cyril,
16:25ou sur l'ordre des pros, avec Pascal Pro.
16:27Je veux simplement vous dire que vous avez raison
16:29de participer
16:31à la solidarité
16:33avec les policiers, et je fais partie
16:35de cette gauche qui aime la police.
16:37Qui ne dira jamais, nous détestons la police.
16:39Première chose.
16:41Deuxième chose,
16:43on ne peut pas dire
16:45merci à ce policier
16:47du fait du drame
16:49qui a eu lieu. Par contre,
16:51on peut avoir une pensée pour lui,
16:53puisqu'il avait une carrière exemplaire,
16:55qui s'est certainement trouvé dans une situation
16:57où, dans un millième de seconde,
16:59les choses peuvent, bien sûr,
17:01mal se passer.
17:03L'enquête a été bouclée.
17:05Après, il y aura le procès.
17:07Je suis d'accord avec une grande partie
17:09de votre message, pas avec le merci.
17:11Alors, monsieur,
17:13vous savez qu'il y avait des gens en face.
17:15Il y avait un groupe de gens.
17:17Si la voiture avait foncé...
17:19Si la voiture
17:21de ce petit
17:23bandit avait foncé
17:25sur la foule et qu'il
17:27avait tué des gens,
17:29vous auriez dit quoi, monsieur ? Vous n'auriez pas dit
17:31merci au policier ?
17:33Vous pouvez le tuer une seconde fois ? Il est mort,
17:35d'abord. Il ne peut pas vous...
17:37Ce que je dis simplement, c'est que...
17:39Moi, je pense à tous ces gens.
17:41Vous êtes en désaccord, mais...
17:43C'est important de parler avec Olivier aussi.
17:45Florence, merci.
17:47Mais Florence, ce que dit
17:49Florence et ce que dit Olivier, moi, je suis...
17:51Moi, je vous dis, Florence,
17:53c'est vrai que je suis...
17:55Je me dis,
17:57policier, c'est un travail extrêmement difficile
17:59aujourd'hui, et encore plus qu'avant.
18:01Parce qu'aujourd'hui, il y a un
18:03fléau pour les policiers aussi,
18:05c'est les portables.
18:07C'est les réseaux sociaux.
18:09Alors, les policiers,
18:11ils font une intervention, ils sont filmés sur les réseaux
18:13et c'est transformé.
18:15C'est transformé derrière sur les réseaux.
18:17C'est transformé derrière par aussi
18:19des sociomédias qui prennent des images ici et là
18:21et qui en font un buzz terrible.
18:23Et qui font que derrière, les policiers, ils ne peuvent plus faire leur travail.
18:25Parce que derrière, forcément,
18:27on leur tape dessus.
18:29Et c'est vrai qu'aujourd'hui, il y a ce fléau-là
18:31qui est... Je vous le dis,
18:33vous sous-estimez le fléau
18:35des réseaux et du portable
18:37pour la police.
18:39Ce qui amène beaucoup de policiers à présenter leur démission.
18:41On le dit peu, mais beaucoup.
18:4320 000, je crois, les nains.
18:4520 000 policiers en moins.
18:47Excusez-moi, Olivier Darciole,
18:49je vais redire ce que je dis souvent dans cette émission.
18:51Policiers, plus personne ne veut le faire.
18:53Gendarmes, plus personne ne veut le faire.
18:55Pompiers, plus personne ne veut le faire.
18:57Alors que c'était quand même pompiers aussi.
18:59Avant, tout le monde voulait être pompier.
19:01C'était la fierté de tout le monde.
19:03Tout le monde voulait être pompier.
19:05Et enseignants, plus personne ne veut le faire.
19:07Fermières, infirmiers, plus personne ne veut le faire.
19:09Aujourd'hui,
19:11il y a quand même un problème.
19:13Excusez-moi de vous dire ça.
19:15Il y a un problème aujourd'hui dans la société.
19:17On parlait hier des impôts.
19:19On disait bien sûr, on veut payer des impôts avec plaisir.
19:21On veut payer des impôts avec plaisir.
19:23Les Français seraient très contents,
19:25ceux qui gagnent bien leur vie, de payer des impôts.
19:27Mais on veut que derrière, ça suive.
19:29Je suis désolé, excusez-moi.
19:31Je suis désolé.
19:33Je voulais vous dire quelque chose.
19:35Je pense que vous êtes d'accord avec moi.
19:37Ceux qui font le plus de mal à la police,
19:39c'est la gauche et les médias de gauche.
19:41C'est...
19:43Alors, j'aimerais...
19:45Olivier d'Artigolles, qu'est-ce que vous en dites ?
19:47Parce que, mine de rien, elle soulève un problème.
19:49Florence, je suis désolé.
19:51Je ne donnerai jamais toute la gauche aux insoumis
19:53qui détestent la police.
19:55Je suis désolé, il y a des titres.
19:57Il y a des titres comme Libération.
19:59Je vais encore les citer aujourd'hui, excusez-moi.
20:01Je suis désolé, excusez-moi.
20:03Je vous ai raconté
20:05la dernière fois ce que j'ai vu.
20:07Je vous l'ai dit.
20:09Il y a trois ans,
20:11je vous l'avais raconté.
20:13Ils avaient fait un reportage
20:15sur France Télé.
20:17En prime time, pendant deux heures,
20:19la police est raciste.
20:21Imaginez le lendemain,
20:23le policier qui va faire
20:25un contrôle.
20:27Le mec qui a regardé pendant deux heures
20:29en prime time la police est raciste,
20:31comment le mec peut faire son travail derrière ?
20:33Excusez-moi, je suis désolé.
20:35Mais je vous demande de ne pas
20:37être totalement désespéré de la gauche
20:39parce qu'il y a encore une gauche qui ne dit pas
20:41qu'il y a du racisme systémique
20:43dans la police.
20:45Il y a une gauche qui demande
20:47des effectifs supplémentaires de la formation
20:49de l'encadrement pour la police.
20:51Elle est absorbée.
20:53Et quand on entend que Bernard Cazeneuve
20:55ce n'est pas la gauche, alors il y a un problème.
20:57Cette gauche-là est
20:59pointée du doigt et on la traite
21:01justement de traître.
21:03Quand je parle avec des policiers,
21:07ils n'en peuvent plus.
21:09Il y a ces réseaux sociaux,
21:11ces médias qui leur tapent dessus toute la journée
21:13qui font monter
21:15la haine envers la police
21:17et qui font que derrière il y a des émeutes.
21:19Il y a une chose Cyril,
21:21je parle souvent avec les policiers dans la rue,
21:23ce sont aussi des enfants du peuple.
21:25C'est-à-dire que le recrutement
21:27de la police est catégorie populaire.
21:29Ils gagnent peu
21:31parce qu'ils sont indispensables à la bonne marche
21:33dans notre société et c'est vraiment des enfants du peuple.
21:35Donc la gauche ferait mieux,
21:37il ne faut pas les oublier.
21:39Donc la gauche, il ferait mieux
21:41de les soutenir.
21:43La gauche bruyante.
21:45La gauche bruyante que la gauche mélenchoniste.
21:47On ne les rattrapera pas, c'est fini, c'est cuit.
21:49Mais la gauche sociale-démocrate a toujours été...
21:51Monsieur, je peux dire un petit peu
21:53quand mon cadavre rigole ?
21:55Oui, allez-y madame.
21:57Si vous êtes...
21:59Si vous pensez
22:01ce que vous venez de dire là,
22:03moi je vous demande, je vous supplie
22:05puisque vous êtes dans toutes les émissions,
22:07je vous vois partout, matin, midi
22:09et soir,
22:11dites le fort
22:13ce que vous venez de dire.
22:15Je le dis avec moi.
22:17Je le dis tout le temps.
22:19Je le dis tout le temps.
22:21Criez plus fort.
22:23Riez plus fort.
22:25Défendez la police plus fort.
22:27Je viens de cette gauche-là,
22:29donc je n'ai pas attendu votre invitation,
22:31mais je me souviendrai de votre demande.
22:33Merci Florence d'avoir été avec nous sur Europe 1.
22:35En tout cas, vous êtes extra chérie,
22:37parce que vous me faites rire
22:39et parfois,
22:41c'est trop bon.
22:43Merci Florence, vous êtes un amour,
22:45je vous fais d'énormes bisous. Vous n'hésitez pas à me rappeler sur Europe 1.
22:47Vous savez que je suis là tous les jours, 16h-18h.
22:49Bravo à toutes les tripes.
22:51Et Gauthier aussi.
22:53C'est mon petit chouchou,
22:55c'est mon petit chouchou.
22:57Je vous fais la bise madame.
22:59Pareil monsieur, je vous sers la main.
23:01Voilà, c'est bien, ça se termine bien.
23:03Florence, en tout cas, vous savez que je suis là de 16h à 18h tous les jours sur Europe 1.
23:05Vous m'appelez sur un autre sujet quand vous voulez.
23:07Ok.
23:09Je vous embrasse Florence, merci d'avoir été avec nous.
23:11Merci, bon après-midi, au revoir.
23:1301 80 20 39 21, vous nous appelez bien entendu
23:15au standard Europe 1. Il est 16h49,
23:17on détend direct. Dans un instant,
23:19il y aura les infos de Fabien Lecoeuvre.
23:21On va se détendre un peu quand même.
23:23J'ai bossé comme un dingue toute la journée.
23:25Si je ne peux pas me détendre
23:27deux secondes avec Big Laoui,
23:29on va à la France.
23:31Et puis dans un instant, la situation budgétaire
23:33est très grave. L'annonce choc du Premier ministre Michel Barnier.
23:35Mais pour le moment, on a Marie en ligne.
23:37Marie qui habite Grenoble.
23:39Bonjour Marie.
23:41Bonjour à toute l'équipe, bonjour Cyril.
23:43Merci d'être là Marie, ça nous fait très plaisir.
23:45On vous embrasse.
23:47Grenoble, ça se passe bien ou pas ?
23:49Oui, à Grenoble, n'en parlez pas.
23:51On n'a toujours pas retrouvé le mec là ?
23:53Parce que je pense à ça.
23:55Moi je peux vous dire que j'ai 59 ans,
23:57je suis parisienne d'origine,
23:59mais ça fait 30 ans que je suis à Grenoble.
24:01Je rêvais de Grenoble, Grenoble m'a fait rêver.
24:03J'ai qu'une envie, je peux vous garantir
24:05que je ne passerai pas ma retraite et le reste de ma vie à Grenoble.
24:07Alors Marie, Paris,
24:09c'est catastrophique aussi.
24:11Oui, mais sauf que nous,
24:13on va dire que c'est aussi intense
24:15que chez vous, mais sur une plus petite surface.
24:17C'est ça.
24:19On a trois fois plus de chances de rencontrer la violence.
24:23Marie, je fais une petite parenthèse.
24:25Marie, c'est vrai qu'on est quand même,
24:27je vous dis, c'est quand même fou aussi.
24:29Il y a quand même, quoi, dix jours,
24:31il y a un mec qui tue
24:33un employé municipal à Grenoble.
24:35Le gars, c'est pas, excusez-moi, c'est pas non plus,
24:37c'est pas Mohamed Amra,
24:39c'est pas la mouche.
24:41Et le gars n'est toujours pas retrouvé, c'est quand même fou.
24:43Excusez-moi, je suis...
24:45C'est tout simple, je vais vous dire, Cyril.
24:47Vous avez Piolle, notre femme de mère,
24:49qui a ni plus ni moins enlevé
24:51toutes les caméras. Comment voulez-vous
24:53suivre quelqu'un en 2024
24:55pour qu'elle ait des caméras pour le suivre ?
24:57Non, mais Marie, je vous jure, ce que vous me dites,
24:59ça me rend fou.
25:01Je vous le jure, Marie, je n'en peux plus de ça.
25:03Je ne connais pas Éric Piolle.
25:05J'ai vu ses déclarations.
25:07Moi, je le connais.
25:09Il ne veut pas armer la police municipale,
25:11il ne veut pas mettre de caméras.
25:13Et je peux vous dire que dans son quotidien,
25:15c'est loin d'être l'écolo
25:17qui le prône.
25:19Très bien.
25:21C'est fou. Mais Marie, quand vous me dites ça,
25:23je vous jure, Marie, je deviens fou.
25:25Parce que je me dis, les Français
25:27n'en peuvent plus.
25:29J'ai une question à vous poser. Il a été élu, Éric Piolle.
25:31Moi, j'habite
25:33juste à côté.
25:35Je ne vote pas pour Grenoble, je vote à côté.
25:37Je vote à droite,
25:39hors de question de voter pour ces gens-là.
25:41Il a fait 53% en second tour, Piolle.
25:43Il va repasser ou pas ?
25:45Il a dit qu'il ne pouvait pas se représenter.
25:47Le règlement intérieur des verts
25:49ne permet pas de se présenter
25:51une troisième fois. Quel dommage.
25:53C'est une bonne nouvelle pour vous, ça, Marie ?
25:55Il peut y avoir encore pire.
25:57Marie,
25:59merci. En tout cas, vous voulez réagir
26:01sur Naël et sur ce qu'on vient de dire ?
26:03Je vous explique.
26:05Je me suis un peu calmée depuis que la dame
26:07est passée. Elle était énervée.
26:09J'étais très, très en colère.
26:11Même contre vous, Cyril.
26:13Je vous explique pourquoi.
26:15Moi, j'en ai, mais vraiment,
26:17vous ne pouvez pas imaginer, mais ras-le-bol,
26:19que ces jeunes...
26:21Alors, OK, il est décédé.
26:23Je vais être choquante, mais je m'en fous. C'est ce que je pense profondément.
26:25Mais tant pis pour lui.
26:27Tant pis pour lui.
26:29C'est dur de dire ça.
26:31Non, c'est pas dur.
26:33Moi, ce qui m'énerve le plus,
26:35c'est quand j'entends dire à longueur de temps
26:37que tout le monde fait des conneries.
26:39Moi, je suis la mère de deux jeunes,
26:41une fille et un garçon.
26:43Ils ont fait des petites conneries.
26:45Mais rien.
26:47Moi, j'ai que des gens autour de moi.
26:49Je ne suis pas riche.
26:51Il faut quand même se rendre compte, aujourd'hui,
26:53et Dieu merci, sinon, à ce moment-là,
26:55on n'a plus qu'à appeler l'armée.
26:57Ça tombe bien, mon fils est militaire.
26:59Mais je dis que ça ne peut pas être possible
27:01qu'aujourd'hui, on entende dire
27:03que tout le monde fait des conneries.
27:05Non, ce n'est pas vrai.
27:07Les jeunes français ne font pas de conneries.
27:09Plein de jeunes français sont capables
27:11d'engagement, d'être policiers,
27:13d'être pompiers.
27:15Mon fils est en mission à l'étranger,
27:17au risque de sa vie, pour défendre votre liberté.
27:19Et il y a plein de jeunes,
27:21vous verriez, il a plein de copains
27:23qui sont, comment on appelle ça,
27:25à l'armée en montagne.
27:27Les chasseurs alpins, quand ils viennent
27:29à la maison, vous verriez ces jeunes géniaux.
27:31Juste, moi,
27:33je voudrais dire que
27:35un, je l'étais déjà,
27:37contre sa mère, qui a
27:39eu le culot
27:41de prôner l'irresponsabilité
27:43de son gamin contre
27:45un policier qui n'a fait que son devoir.
27:47Oui, mais c'est une mère.
27:49Il a fallu des mois
27:51pour qu'on le prouve, alors que ça
27:53a quelque part détruit la carrière
27:55d'un policier
27:57qui vous s'agit à notre sécurité.
27:59Et en plus,
28:01un milliard de
28:03destruction en France, ça nous a coûté.
28:05À un moment, vous verrez les yeux.
28:07Je dénie perpétuel, moi je n'en peux plus.
28:09Je n'en peux plus.
28:11Et je ne suis pas d'extrême droite.
28:13Marie, vous parliez des jeunes
28:15à l'instant, alors je vais prendre
28:17les patins de Marie là-dessus.
28:19Moi, je vous dis, je fais des tournois de paddle.
28:21C'est un sport de racket.
28:23J'en fais du paddle, gratuitement,
28:25deux fois par mois au lac du Monténard.
28:27Je vais vous dire, moi, je joue avec
28:29que des jeunes de 18 à
28:3125, 26 ans.
28:33Mais écoutez-moi bien, c'est des jeunes, mais ils sont
28:35exceptionnels. Et même eux,
28:37je vous le dis, même eux, ils me le disent.
28:39Ils me disent, nous, on n'en peut plus parce que
28:41on est tranquille, on a envie de sortir
28:43tranquille dans la rue, on se fait
28:45emmerder quand on est avec notre copine.
28:47C'est des sportifs, c'est des mecs qui pensent
28:49à faire du sport, à être tranquille, ils ont une vie
28:51tranquille, ils font des études.
28:53Et c'est vrai que je vois cette jeunesse-là, je me dis
28:55mais elle est incroyable. Et quand je joue avec
28:57ces gars-là, c'est des mecs sans problème
28:59qui pensent à être tranquille, à faire du sport,
29:01à être avec leurs copines. Et voilà.
29:03On va en parler dans un instant sur Europe 1.
29:05Mais la colère de Marie,
29:07ça colère beaucoup de monde aussi.
29:09Donc on va lui répondre dans un instant.
29:11On marche sur la tête.
29:13Cyril Hanouna.
29:15On était avec Marie, il y a un instant
29:17sur Europe 1, Marie, qui nous appelle de Grenoble.
29:19Et c'est vrai qu'on parlait de
29:21ce rebondissement dans l'affaire Nael, puisque
29:23dans le JD News, apparemment,
29:25on a la version des partis civils
29:27qui est démentie par l'enquête.
29:29C'est ce que nous a raconté tout à l'heure le journaliste
29:31William Molinier, d'Europe 1
29:33et du JD News. Marie est
29:35avec nous en ligne, il y a un instant, et Marie était colère.
29:37Elle était colère
29:39parce que Valérie Bénahim,
29:41vous l'avez entendu, Marie,
29:43Marie qui est toujours avec nous.
29:45Bonjour Marie. Rebonjour Marie.
29:47Oui, je suis toujours avec vous. Merci Marie.
29:49Elle était colère, Marie.
29:51Sur la façon dont on présente ces jeunes gens.
29:53Exactement.
29:55C'est des criminels.
29:59D'Artigolles, quand vous entendez Marie,
30:01vous dites quoi ? Mais je comprends la colère.
30:03Elle a raison sur le fait de dire,
30:05par exemple,
30:07les associations, les comités de fête
30:09dans les villages sont tenus par la jeune génération.
30:11L'engagement des jeunes dans notre société,
30:13ça fait tenir beaucoup le lien social.
30:15Donc il y a une jeunesse formidable, engagée,
30:17celle que Cyril
30:19évoquait tout à l'heure.
30:21Et puis il y a, bien évidemment,
30:23une jeunesse qui ne fait pas ça,
30:25qui pose un très grand nombre de problèmes,
30:27qui pourrit la vie
30:29des habitants des quartiers populaires.
30:31Mais je n'irai pas, parce qu'après je suis
30:33franc dans cette émission et partout ailleurs,
30:35je n'irai pas jusqu'à dire, je comprends
30:37votre colère, votre agacement,
30:39plus même, mais je n'irai pas jusqu'à dire
30:41tant pis pour lui.
30:43C'est la seule distinction.
30:45Mais la colère, je l'entends.
30:47Non mais moi, ces jeunes-là,
30:49il y a un autre truc aussi qui se passe,
30:51c'est l'impression que ces jeunes
30:53sont de plus en plus politisés,
30:55même s'ils s'en foutent de la politique.
30:59Je crois qu'ils sont plus manipulés que politisés.
31:01Non, non, pas manipulés, pas du tout.
31:03Il y en a plein qui ne sont pas manipulés,
31:05qui s'intéressent à la politique,
31:07alors qu'ils ne s'intéressaient pas du tout avant.
31:09Moi je vois tous les jeunes que je vois aussi,
31:11c'est vrai qu'ils sont, j'ai l'impression
31:13que c'est vraiment coupé en deux chez les jeunes.
31:15C'est très très à droite ou très très à gauche.
31:17Je vous jure, il n'y a pas de...
31:19Il y a très peu de gens qui sont modérés.
31:21Chez les jeunes, c'est ou très très à droite
31:23ou très très à gauche.
31:25Et c'est vrai que moi,
31:27je vois surtout des gens...
31:29Avec des réseaux sociaux.
31:31Oui, exactement. Sur les réseaux sociaux, c'est très à gauche.
31:33Et dans la vie, ils sont plutôt très à droite.
31:35C'est un peu ma génération.
31:37Je suis 100% d'accord avec ce que vous dites, Cyril.
31:39D'ailleurs, il n'y a qu'à voir les intentions de vote
31:41ou l'électorat d'Emmanuel Macron.
31:43Emmanuel Macron, c'est un électorat de retraités.
31:45L'électorat est beaucoup plus jeune à la France Insoumise
31:47qu'à la France Nationale.
31:49Et souvent, on parle de fractures générationnelles
31:51entre les plus âgés et les plus jeunes.
31:53Mais moi, je trouve que ça ne fonctionne plus comme grille de lecture.
31:55Les fractures sont au sein de cette même génération
31:57autour de 25 ans
31:59qui se polarise énormément,
32:01qui est très intéressée par la chose publique,
32:03par l'actualité et évidemment
32:05par ce qui se passe, très intéressée de plus en plus en tout cas.
32:07On sait que les jeunes, c'est la catégorie
32:09qui vote le moins mais qui vote plus qu'avant.
32:11Et ça, c'est intéressant
32:13parce que oui, la jeunesse est tout de suite
32:15percutée par tous les sujets de société,
32:17de pouvoir d'achat, d'insécurité
32:19qu'on peut traiter au quotidien.
32:21Et c'est diamétralement opposé avec le wokisme
32:23aussi qui est passé par là.
32:25Ils parlent d'un truc, surtout même les jeunes, c'est l'insécurité.
32:27Je suis désolé. Ils parlent que d'un truc, c'est l'insécurité.
32:29Parce que l'insécurité, c'est tout con.
32:31C'est les mecs, ils ont envie,
32:33et les filles, ils ont envie de sortir tranquille,
32:35de pouvoir sortir tranquille le soir,
32:37d'aller prendre un verre,
32:39d'aller au restaurant sans se dire
32:41« Ah ouais, tu sais quoi, il peut nous arriver un truc. »
32:43Et je suis désolé, c'est ça.
32:45Et à un moment,
32:47le clivage est incroyable.
32:49On le voit dans les familles,
32:51au sein des fratrilles,
32:53des cousins,
32:55ceux qui sont plus éveillés aux minorités
32:57et qui sont plus sur la ligne wok,
32:59la ligne de la France Insoumise,
33:01et ceux qui sont plus éveillés à l'insécurité,
33:03qui ont une insécurité culturelle,
33:05une insécurité physique dans la rue,
33:07et qui sont plus sensibles
33:09au discours du Rassemblement National
33:11sur le lien insécurité-immigration
33:13qu'on peut développer. Et c'est vrai que
33:15la parole tiède, la parole
33:17centrale, centriste, j'allais dire
33:19quasiment molle, n'a plus vraiment
33:21d'écho dans la jeunesse, et que la jeunesse
33:23est beaucoup plus sensible à un discours d'un
33:25Jean-Luc Mélenchon d'une part, ou d'un Jordan Bardella de l'autre part.
33:27Exactement. Je sais que vous êtes
33:29un jeune wok,
33:31et je suis heureux de vous avoir
33:33dans cette émission.
33:35Marie, est-ce que vous voulez rajouter
33:37quelque chose ?
33:39Je suis avec vous !
33:41Est-ce que vous voulez rajouter quelque chose, Marie,
33:43sur tout ce qu'on dit, là ?
33:45Une petite chose, peut-être.
33:47Moi j'ai fait pas mal de métiers,
33:49il se trouve que j'ai travaillé un moment
33:51auprès des jeunes,
33:53on appelle ça le quartier Arlequin, etc.
33:55Je peux vous dire que moi
33:57je suis descendue dans les cases.
33:59A l'époque, c'était il y a bien dix ans,
34:01pour faire en sorte que ces jeunes
34:03aillent notamment, par exemple, dans l'école
34:05de la deuxième chance. Donc je peux vous dire,
34:07on m'a appelée la daronne, etc. Pas de problème.
34:09J'avais plutôt un beau contact avec eux.
34:11Mais maintenant,
34:13le problème, et quand vous dites tout à l'heure
34:15qu'il n'y a pas de manipulation,
34:17méfiez-vous, Cyril,
34:19parce que je peux vous garantir
34:21qu'en ce moment, mais depuis trois-quatre ans,
34:23pas plus que ça, on a une vraie...
34:25On le voit, moi je le vois, parce que j'ai encore
34:27quelques contacts. Si vous saviez à quel
34:29point le fanatisme
34:31de l'islamisme est en train de
34:33pourrir ces jeunes-là, c'est inquiétant.
34:35Alors moi, je disais,
34:37Marie, je parlais de manipulation
34:39plus politique à droite.
34:41À droite, pour moi, à l'extrême-droite,
34:43il n'y a pas de manipulation politique.
34:45À Grenoble, il n'y en a pas.
34:47Ou de l'extrême-gauche.
34:49Oui, de l'extrême-gauche, mais il faut
34:51être précis maintenant, parce qu'il faut savoir
34:53à quelle énigme il faut s'adresser.
34:55Moi, je ne suis pas extrême-droite.
34:57Honnêtement, de l'extrême-droite, moi, j'en vois
34:59pas à Grenoble. Par contre,
35:01on galère avec l'extrême-gauche,
35:03je pourrais vous en citer
35:05des vertes et des pas mûres, mais
35:07ce que je suis en train de vous dire, c'est que
35:09moi, je ne connais pas la solution, mais
35:11vraiment, en ce moment, il y a des forces
35:13qui sont en train de bousiller.
35:15Et ce qu'il y a de pire, ce que je ne comprends
35:17pas, c'est pourquoi
35:19on ne peut pas réagir à ça.
35:21C'est pas la majorité des jeunes.
35:23C'est pas la majorité des jeunes.
35:25Voilà. Ils vont faire n'importe quelle
35:27connerie, sortir leur couteau, mais ça,
35:29je suis persuadée que c'est quoi ? C'est le pourcent de la jeunesse.
35:31Marie, c'est même pas.
35:33Pour moi, c'est 5% de la jeunesse. Je suis complètement
35:35d'accord avec vous, ça n'est pas la jeunesse.
35:37Merci Marie d'avoir été avec nous sur Europe 1.
35:39Je vous fais d'énormes bisous
35:41et vous me rappelez quand vous voulez. Merci Marie
35:43d'avoir été avec nous.

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