• il y a 3 mois

Pascal Praud revient pendant deux heures, sans concession, sur tous les sujets qui font l'actualité.

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Transcription
00:00Europe 1.
00:01Pascal Prohib, de 11h à 13h sur Europe 1 et Christian est avec nous en ligne, Pascal.
00:05Va-t-on devoir augmenter les impôts ?
00:06Peut-être avant d'écouter Christian, je vous propose d'écouter Gérald Darmanin,
00:10ministre de l'Intérieur, démissionnaire ce matin sur France 2.
00:13Il est hors de question que nous puissions rentrer dans un gouvernement
00:16ou que nous puissions soutenir à l'Assemblée Nationale
00:18un gouvernement qui augmente les impôts.
00:20Deuxième passage que je voulais vous faire écouter,
00:24deuxième intervenant, Michel Barnier, Premier ministre sur TF1, il y a moins de deux semaines.
00:29Je ne m'interdis pas une plus grande justice fiscale,
00:32parce que les Français ont envie et besoin de…
00:34Taxer les Français les plus riches ?
00:36Je ne m'interdis pas une plus grande justice fiscale, je le répète une deuxième fois.
00:40Laurent Wauquiez, lui, au moment de la nomination de Michel Barnier, que disait-il ?
00:45La nomination de Michel Barnier est une excellente nouvelle
00:47et on s'est beaucoup engagé pour, parce que nous sommes convaincus
00:50que Michel Barnier a les qualités qui sont nécessaires pour réussir.
00:53On a besoin d'une politique de droite pour qu'il n'y ait pas de hausse d'impôt
00:56et notre engagement sera aux côtés de Michel Barnier
00:59pour l'aider à ce que ces politiques puissent être menées.
01:02Bruno Le Maire, lui, sur LCI et Emmanuel Macron ces dernières semaines, écoutons-le.
01:07Les impôts c'est la facilité, la réduction à dépense c'est le courage.
01:11Je préfère le courage à la facilité.
01:13On ferme tout de suite l'hypothèse de dire qu'on va régler ce choc conjoncturel
01:17par plus d'impôts. Maladie française.
01:19Et puis Fabien Roussel, patron du parti communiste français, hier à la sortie de Matignon.
01:23Son gouvernement ne tient qu'à un fil.
01:26Et où c'est un fil de droite, où c'est un fil de gauche.
01:29Il nous l'a fait comprendre que ce n'était pas simple.
01:31Voilà ce qu'on pouvait écouter tour d'horizon complet des hommes politiques.
01:35Alors on est avec Christian, qui nous appelle régulièrement,
01:38qui est un sympathisant, je ne sais pas si vous avez une carte,
01:41je ne sais même pas s'il y a une carte pour la France Insoumise d'ailleurs.
01:43Il n'y a pas de carte, c'est un mouvement.
01:45C'est un mouvement, ce n'est pas un parti, donc il n'y a pas de carte.
01:48Donc vous, vous êtes pour davantage d'impôts
01:51et je voudrais que vous me disiez à partir de quand et combien,
01:54pour le particulier, ça m'intéresse.
01:58Alors là, à partir de quand ?
02:01À partir de combien ?
02:03À partir de combien ?
02:05À partir de combien ?
02:07À partir de combien on est vraiment très riche ?
02:09Oui, ça, ça m'intéresse.
02:11Quand une personne a plus de 5 000 euros,
02:14on va dire 5 000 euros,
02:16et encore, moi c'est...
02:18Ça dépend de...
02:2060 000 euros par an, vous considérez,
02:2260 000 euros par an, brut,
02:24ce qui doit faire déjà 50 000 euros net sans doute avant impôt,
02:30ou 45 000 euros net, parce qu'il y a des charges sociales,
02:32vous considérez que là on est riche, on est d'accord ?
02:34Ben disons que s'il y a deux personnes qui travaillent dans le foyer,
02:38ça se multiplie.
02:40Mais si on est tout seul avec une grande famille,
02:42il faut regarder le quotient familial en fonction du nombre de personnes.
02:45Oui, mais il faut bien que... J'entends bien, mais...
02:48À grand trait,
02:50on va prendre un exemple,
02:52quelqu'un qui gagne 100 000 euros par an,
02:54100 000 euros par an, ça pour vous c'est très riche ?
02:58C'est riche, c'est pas très riche,
03:00il y a beaucoup plus.
03:02Alors, 100 000 euros par an,
03:04aujourd'hui, je vais vous dire ce que paye un homme
03:06qui paye 100 000 euros par an,
03:08il y a 5 tranches d'imposition,
03:10nous sommes d'accord,
03:12donc il va payer,
03:14je vous fais les tranches imposition,
03:16il y en a 5,
03:18donc il est,
03:20quelles sont les 5 tranches d'imposition ?
03:22Donc de 11 000 à 28 000 euros,
03:24on donne 11%,
03:26de 28 000 à 82 000 euros,
03:28on donne 30%,
03:30au-delà de 82 000 euros, on donne 41%,
03:32et après à 177 000 euros, on donne 45%.
03:34Donc si vous souhaitez augmenter les impôts,
03:36là on est un homme qui gagne 100 000 euros,
03:38ou une femme d'ailleurs,
03:40il donne déjà, dans cette tranche-là,
03:42au-dessus de 82 000 euros,
03:4441% de ce qu'il touche.
03:46Est-ce que vous pensez qu'il faut donner plus ?
03:48Et combien ?
03:50Alors moi,
03:52sur l'imposition,
03:54il y a plusieurs façons d'imposer les riches,
03:56il y a plusieurs façons,
03:58déjà au niveau du nombre de tranches,
04:00pour que ça soit la plus juste possible,
04:02en fonction des revenus du quotient,
04:04et des personnes vivant au foyer.
04:06Mais le quotient, laissez tomber,
04:08parce que le quotient aujourd'hui, il pèse plus.
04:10C'est l'imposition.
04:12Quand il pèse plus, dans le temps,
04:14le quotient familial te permet,
04:16aujourd'hui c'est peanuts,
04:18pardonnez-moi de le dire comme ça,
04:20ça a beaucoup changé, dans le temps c'était important,
04:22ça te faisait fortement baisser les impôts,
04:24mais aujourd'hui c'est à la marge.
04:26Donc moi ce que je vous propose,
04:28c'est qu'on prend une part sur une part,
04:30parce qu'autrement on ne va pas en sortir.
04:32Et ce qui m'intéresse, c'est votre avis.
04:34Est-ce que vous pensez qu'il faut tout prendre,
04:3690%, 50%, 60% ?
04:38Moi ce que je veux, c'est connaître votre avis à vous.
04:40Donc j'ai pris un exemple par exemple,
04:42de quelqu'un qui gagne 100 000€,
04:44sur ces 100 000€...
04:46100 000€, vous avez expliqué
04:48que ça fait 50%
04:50d'imposition.
04:52Non, on est à 41%,
04:54mais sur la dernière tranche.
04:56Voilà, on est à 41%.
04:58Mais nous on est pour 14 tranches.
05:00Alors vous voyez,
05:02c'est tout un ensemble.
05:04Oui mais répondez-moi,
05:06parce que ce n'est pas très précis.
05:08J'ai pris l'exemple de quelqu'un qui gagne 100 000€.
05:10Ma question est simple.
05:12Quelle somme sur ces 100 000€,
05:14considérez-vous
05:16qu'il soit juste de payer à l'État ?
05:18Je ne peux pas vous dire une question.
05:20Moi si vous me posez la question, je vous répondrai.
05:22Je sais ce que je répondrai.
05:24Qu'est-ce que vous répondrez, vous ?
05:26Vous touchez les 100 000.
05:28Peu importe.
05:30Mais moi je pense que je répondrais surtout qu'il ne faut pas trop taxer les gens.
05:32Moins il y a d'impôts, mieux c'est.
05:34Et je dirais que raisonnablement,
05:36je trouve que quelqu'un qui gagne 100 000€
05:38devrait payer 20 000€ d'impôts.
05:40Il devrait payer 20% d'impôts. Voilà ce que je trouve raisonnable.
05:42Aujourd'hui on est à 41 ou à 45%.
05:44Je trouve ça pas raisonnable.
05:46Alors il faut compenser par une
05:48diminution des impôts pour ceux qui
05:50touchent beaucoup moins.
05:52Mais ils ne payent pas d'impôts
05:54ceux qui touchent beaucoup moins.
05:56En France, il y a 60% des gens
05:58qui ne payent pas l'impôt sur le revenu,
06:00Christian.
06:0260% des gens ne payent pas l'impôt sur le revenu.
06:04Donc alors,
06:06les plus riches.
06:08À titre d'exemple,
06:10vous allez me dire, ça n'a rien à voir.
06:12Mais sur les taxations,
06:14sur justement les impositions.
06:16J'ai écouté un reportage,
06:18je crois que c'est Oxfam,
06:20qui sur la taxation
06:22des héritages des personnes
06:24les plus riches,
06:26au lieu de payer 45%,
06:28ils n'arrivent à payer que 10%
06:30d'imposition sur les héritages.
06:32L'économie qu'on pourrait faire
06:34pour le cadre
06:36de l'héritage, c'est plus de
06:38150 milliards.
06:40Et donc, ça veut dire que dans un...
06:42Je vous assure, ces chiffres-là,
06:44laissons-les, parce que vous êtes obsédés
06:46souvent, tous,
06:48par l'argent des autres. Obsédés.
06:50Je ne peux pas vous dire autre chose.
06:52Ne prenons pas le cas des héritages.
06:54C'est bien, parce que c'est des choses
06:56qu'on ne voit pas, nous.
06:58On ne voit plus.
07:00Je comprends ce que vous dites, mais les chiffres que vous citez,
07:02d'abord, je ne peux pas les vérifier, je ne sais pas s'ils sont vrais ou pas.
07:04À grand trait,
07:06vous ne répondez pas à ma question.
07:08Mais vous ne répondez pas à ma question
07:10sur l'héritage. L'héritage, je ne sais pas, je ne crois pas
07:12que ce que vous dites soit tout à fait juste, d'ailleurs,
07:14mais comme je ne peux pas le vérifier. En revanche,
07:16je voudrais des cas théoriques.
07:18Parce que, dans ce cas théorique,
07:20ça me permet de comprendre votre cerveau.
07:22C'est-à-dire que, quelqu'un qui gagne
07:24100 000 euros par mois...
07:26Mais si, vous en avez un.
07:28Par exemple,
07:30vous considérez que quelqu'un qui gagne 100 000 euros,
07:32combien doit-il donner à l'État ?
07:34C'est ça, ma question. Vous n'êtes pas capable
07:36de répondre à ma question.
07:38Ça m'ennuie.
07:40Non, je ne suis pas capable.
07:42C'est vrai que... Attendez.
07:44Est-ce que vous trouvez que, par exemple,
07:46Nicolas Sarkozy considérait qu'il y avait un bouclier
07:48fiscal, on ne pouvait pas donner plus de 50%
07:50de ce qu'on avait gagné.
07:52Il considérait qu'il y avait quelque chose qui heurtait
07:54le bon sens. Est-ce que vous, vous êtes sur cette
07:56position-là ou pas ? Est-ce que, par exemple, quelqu'un qui
07:58gagne 10 millions d'euros,
08:00et ça existe, des footballeurs, est-ce qu'ils doivent
08:02donner 90% au-dessus de
08:041 million, par exemple ? C'est des philosophies
08:06de vie. C'est pour ça que je vous pose des questions.
08:08Mais si vous ne me répondez pas, c'est ennuyeux.
08:10Eh bien, si je vous réponds
08:12oui, on prend.
08:14Vous prenez tout, là.
08:16Mbappé, il gagne
08:1850 millions d'euros par an.
08:20Au-dessus de, je ne sais pas si c'est
08:221 million d'euros, vous prenez 95%.
08:24Oui.
08:26Mais à ce moment-là...
08:28Ecoutez-moi.
08:30Aujourd'hui, la France,
08:32elle est dans
08:34quelle situation ?
08:36On est dans un trou économique
08:38incroyable.
08:40Aujourd'hui, si des personnes
08:42peuvent se serrer la ceinture,
08:44même si c'est exceptionnellement...
08:46Est-ce que vous ne comprenez pas ?
08:48Ces gens partiront.
08:50Je ne sais pas comment vous l'expliquez.
08:52C'est-à-dire qu'à la fin, vous serez plus pauvres,
08:54vous.
08:56Monsieur Christian, je ne rêve pas.
08:58Je peux vous dire que...
09:00Admettons un entrepreneur
09:02qui a une grosse usine, qui gagne
09:04énormément d'argent, il ne va pas
09:06s'en aller avec son usine.
09:08Eh bien, l'État,
09:10on lui reprend.
09:12Eh bien,
09:14on reprend, on remet un directeur,
09:16on nationalise.
09:18Vous pensez que
09:20la réussite de l'entreprise, ce n'est pas celui
09:22qui la dirige ? Vous pensez que les gens sont interchangeables ?
09:24Vous pensez que n'importe qui peut...
09:26Vous pensez que les ouvriers sont
09:28indispensables ? C'est vrai que maintenant, on met des robots.
09:30C'est vrai, c'est vrai.
09:32Mettons des robots à la place.
09:34Bon, Sandrine est là.
09:36Sandrine, bonjour.
09:38Et merci d'être avec nous.
09:40Sandrine, vous êtes maire au foyer,
09:42vous nous appelez régulièrement, vous écoutez Christian
09:44et vous avez peut-être quelque chose à lui dire sur
09:46ce niveau d'imposition.
09:48Bonjour, Christian.
09:50Déjà, je voudrais lui dire que les grosses entreprises
09:52en France qui gagnent beaucoup d'argent,
09:54il y en a de moins en moins parce qu'il n'y a plus d'industrie,
09:56parce qu'on a fait partir tout le monde, justement
09:58parce qu'on taxe trop. Alors, c'est bien beau
10:00le mythe du patron très riche qui roule en Ferrari,
10:02mais ça n'existe plus en France.
10:04C'est fini. Et ces gens-là donnent quand même
10:06du travail au reste de la population.
10:08Donc, après, moi, sur la hausse des impôts,
10:10d'abord, je dis que Gérald Darmanin,
10:12il a fait un très gros coup et il a bien raison
10:14parce qu'il a compris que peut-être
10:16qu'on va avoir une présidentielle avant 2027
10:18et comme il veut se positionner,
10:20il a bien raison, il a joué son batout.
10:22Très bien pour lui.
10:24Alors, moi, je veux juste dire qu'augmenter
10:26les impôts, non, ce n'est pas possible.
10:28Les gens ne mangent plus de viande, ils mangent des œufs,
10:30mettent trois pulls parce qu'ils ne peuvent plus
10:32allumer le radiateur et on va encore
10:34augmenter les impôts. Moi, je dis qu'il faut...
10:36Vous parlez de quelle population ?
10:38Je parle de la France, monsieur.
10:40Je parle de la France.
10:42Les riches, vous savez. Oui, oui.
10:44En France, il n'y a plus d'argent, oui.
10:46Oui, ben oui.
10:48Les hôtels,
10:50les super gros hôtels sont vides.
10:54C'est quoi le rapport avec les super gros hôtels ?
10:56Non, non, mais
10:58ce que je veux dire, c'est que pour faire
11:00tourner ces entreprises
11:02où il y a besoin d'argent,
11:04c'est quand même des gens fortunés qui y vont.
11:06Donc, ça veut dire que nous, vous nous parlez
11:08de mettre trois pulls, de manger des œufs
11:10à la place de la viande, mais ça fait des mois
11:12et des années qu'on le fait.
11:14Ça fait des années.
11:16Vous vous apercevez ?
11:18Non, non, mais c'est
11:20un exemple, madame, c'est un exemple.
11:22Ne prenez pas
11:24sur l'ensemble. Vous dites que
11:26vous, les grands patrons, vous mangez
11:28des œufs à la place de la viande.
11:30Vous mettez trois pulls. Non, mais franchement,
11:32est-ce que
11:34quelqu'un d'en bas
11:36pourrait vous croire et vous entendre ?
11:38C'est pas possible, quand même.
11:40Elle n'est pas grand patron.
11:42En tout cas,
11:44écoutez, ce débat sur les impôts,
11:46est-ce qu'il faut augmenter les impôts ?
11:48C'est une question générale. Oui.
11:50Quelle est votre avis ?
11:52Je veux juste dire une chose.
11:54On nous avait presque annoncé, comme
11:56Premier ministre, le patron du Conseil
11:58économique et social. Fermons
12:00déjà ça, qui coûte une blinde, où on recase
12:02tous les anciens ministres, les copains, etc.
12:04en sachant
12:06qu'il y a des antennes dans toutes les régions.
12:08Fermons toutes les commissions, les délégations,
12:10les machins, les ARS, les trucs qu'on a
12:12créés sous Macron, qui coûtent une blinde.
12:14Déjà, réduisons la dépense
12:16publique, plutôt que de s'attaquer aux Français.
12:18On est le pays d'Europe le plus taxé.
12:20Maintenant, ça suffit. Laurent Wauquiez avait
12:22dit qu'il était contre la coalition.
12:24Finalement, il y va.
12:26Il se retrouve piégé, parce qu'il est contre
12:28la hausse des impôts, et finalement, il va aller dans
12:30un gouvernement où on va
12:32augmenter les impôts. Non, il n'ira pas.
12:34Il n'ira pas, je pense qu'il n'ira pas.
12:36Ils ridiculisent. Ils continuent à se ridiculiser.
12:38Il fallait qu'ils fassent le dos rond et qu'ils
12:40attendent. Maintenant, ils sont tous allés à la soupe.
12:42Bien fait pour eux.
12:44Merci de cet échange entre
12:46Sandrine et Christian.
12:48Ce qu'on pourrait peut-être avoir, c'est
12:50un économiste qui pourrait
12:52nous donner est-ce
12:54contre-productif ou pas d'augmenter les impôts,
12:56sachant que les Français sont déjà taxés.
12:58On a parlé des particuliers, mais également, on pourrait parler
13:00des entreprises. L'entreprise, c'est 25%
13:02d'impôts sur les sociétés, aujourd'hui.
13:04Et la flat tax, si vous avez
13:06une entreprise et que vous prenez
13:08des revenus dans votre entreprise,
13:10parce que vous ne voulez pas être salarié, pourquoi pas,
13:12à ce moment-là, vous avez une flat tax de 30%.
13:14Flat tax, ça veut dire quoi ?
13:16C'est-à-dire que là, il n'y a pas de tranche. C'est la tranche
13:18flat. C'est une taxe qui est toujours
13:20la même. Que dites-vous ?
13:22Flat, ça veut dire plat en anglais.
13:24Alors, je dis ça parce que je sais que
13:26mes camarades journalistes ne sont pas toujours férus
13:28d'économie. Non, que je sois un très grand
13:30spécialiste, mais les cinq tranches,
13:32par exemple, d'imposition, monsieur Guedec,
13:34est-ce que vous savez
13:36à quoi elles correspondent ? Mais non, mais non,
13:38je n'ai même pas déclaré mes impôts, parce que je n'y connais rien.
13:40On va pas commencer à me chercher là-dessus.
13:42Non, mais vous en payez quand même des impôts ? Il me semble, oui,
13:44à la source. C'est bien ça, non ? Oui, à la source.
13:46Je ne sais même pas ce que ça veut dire.
13:48Non, mais c'est ça.
13:50Mais vous êtes journaliste, bon sang de bois !
13:52Vous parlez d'économie et je suis
13:54avec des journalistes ? Techniquement, non. Je n'ai pas de carte de presse.
13:56Techniquement, non. Alors, ne m'attaquez pas.
13:58Il a raison. Je ne vous attaque pas.
14:00Merci à vous. Mais pourquoi vous n'avez pas de carte de presse ?
14:02Parce que je ne veux pas être journaliste. Vous pensez que la commission
14:04va lui accorder ?
14:06Vous voulez que j'envoie quoi ? Un pannique en Napoléon ?
14:08Ha ha ha !
14:10Ha ha ha !
14:12Je crois que vous étiez journaliste. Vous avez pris une école de journalisme.
14:14Oui, oui, mais c'est compliqué.
14:16Ne vous inquiétez pas, on a le temps.
14:18Ce n'est pas très compliqué. Je le dis aussi pour les uns et les autres,
14:20c'est très facile d'être journaliste en France.
14:22Si tu as travaillé trois mois, tu as ta carte de presse.
14:24Pour la première carte. Exactement.
14:26Et la presse, les journalistes n'ont jamais
14:28voulu, la profession n'a jamais voulu
14:30que cette profession précisément
14:32soit difficile d'accès.
14:34Il n'y a pas de...
14:36Par exemple, pour être coiffeur, il faut un diplôme.
14:38Un CAP de coiffure.
14:40C'est obligatoire.
14:42Pour être journaliste, tu n'as besoin de rien.
14:44Précisément,
14:46tu travailles dans la presse et on considère que tu es
14:48journaliste. C'est intéressant d'ailleurs,
14:50parce que c'est philosophiquement différent.

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