DB - 17-09-2024
Category
📺
TVTranscription
00:00Musique d'ambiance
00:03Musique d'ambiance
00:34Musique d'ambiance
00:491802
00:52A Paris, Bonaparte, nommé consul à vie,
00:55a décidé de remettre de l'ordre en France.
00:59En apparence, notre région ne semble pas trop concernée par cette décision.
01:08Salut, Testanien. Tu m'attendais ?
01:11Eh oui. On a été prévenus, là-haut, au village, de ta libération.
01:17Alors, comme je descendais à Carpentras pour vendre des truffes, j'ai pensé que...
01:22Je te remercie. De toute manière, je ne remonterai jamais à Aurel.
01:28Tu sais, le père et la mère sont morts, alors...
01:31Écoute, Benoni. Maintenant, tout est oublié.
01:36Moi, j'ai rien oublié. Satan, c'est long.
01:41Et puis, je n'ai pas envie de me retrouver aux ordres de M. le Marquis.
01:44Mais, il n'est pas revenu.
01:46Tu ne me fais pas. S'il est encore vivant, il ne tardera pas.
01:51Bon apport, tu as besoin de ces gens-là.
01:54Allez-y, Testanien. Sans rancune.
01:56On pourrait peut-être te régler à ta santé.
01:59Non, de toute façon, merci encore. Au revoir.
02:05Allez, au revoir.
02:09Testanien, tu salueras bien l'instruit de ma part.
02:14Entendu.
02:16Il est toujours le maire ?
02:18Oui. Mais, plus pour longtemps.
02:22En fait, j'en ai peur.
02:24Oui. En fait, tu lui donnes bien le bonjour.
02:28Ce sera fait.
02:30Ce sera fait.
03:00Au revoir.
03:31Tiens. Bonjour, M. le Citoyen-maire.
03:34Depuis peu, M. le Marquis.
03:36Depuis peu. J'ai été réélu il y a quelques semaines à peine.
03:39Bien le bonjour.
03:41Alors, vous voilà revenu parmi nous.
03:43Et définitivement, cette fois, j'espère.
03:46Je vous remercie.
03:48Je vous remercie.
03:50Je vous remercie.
03:52Je vous remercie.
03:54Je vous remercie.
03:56Je vous remercie.
03:58Alors, cette fois, j'espère.
04:01J'espère bien, Lopis. J'espère bien.
04:04Je compte sur votre autorité municipale pour accélérer les formalités nécessaires
04:09à la restitution de mes biens.
04:11Bien entendu.
04:13Je n'ai d'ailleurs jamais cessé de me considérer comme le fermier du château.
04:17Mais, comme M. le Marquis nous a quittés depuis si longtemps,
04:22je me permettrai de lui donner quelques petits conseils.
04:26Merci, M. le Marquis.
04:28Excusez-moi, j'ai faim.
04:35Asseyez-vous. Un verre de vin ?
04:37Non, merci, sans façon.
04:42Voilà. La nation a vendu quelques-unes de vos mauvaises terres.
04:47Rien de bien grave, n'est-ce pas ?
04:49Mais à part ça, tous vos biens sont encore là et vous seront ramenés selon la loi.
04:54C'est parfait.
04:56Il faudra penser à nettoyer ces hermaces, semer, replanter.
05:00Quelles hermaces ? Mais ces terres sont toujours aussi bien tenues
05:03par ceux qui les menaient avant votre départ
05:05et qui ont toujours payé ceux qui vous revenaient à barbe au terrasseau.
05:08Donc, pas besoin de rien déranger.
05:11Mais, état donné que le monde est devenu un peu susceptible,
05:17il faut se contenter d'augmenter ces fermages raisonnablement.
05:23Qu'est-ce que vous entendez par là ?
05:26Eh bien, je veux dire qu'aujourd'hui, vous serez un peu à l'étroit sur votre propriété.
05:31Mais vous savez, le prioré est vaste.
05:35Oui, je sais.
05:38Trois fois plus de terre que le château.
05:40Pas tout à fait, mais enfin, il sera possible de vous en céder quelques hectares.
05:48En somme, c'est moi qui deviens votre fermier.
05:53Votre fermier, monsieur le marquis.
05:56Votre fermier.
05:59Vous savez, nous autres, nous serons toujours de petits gens.
06:05Et vos serviteurs.
06:17Quel plaisir de retrouver le pays.
06:20Le plateau et cette lumière.
06:24Enfin, tout est là comme Dieu l'a voulu.
06:27Eh, à peu près, à peu près.
06:30Comment va monsieur le marquis ?
06:32Oh, très bien, mais enfin, il s'ennuie un peu. C'est pas de son âge de vivre tout seul.
06:37Et l'instruit ?
06:39Ben, il n'y a pas assez de monde que ces ans-là.
06:47Eh, madame.
06:57Eh, madame.
06:59Eh.
07:18Un, deux, trois, quatre.
07:33Bonjour, monsieur le curé.
07:35Ah, notre fidèle barbe. Bonjour.
07:39Bon voyage, pas trop fatiguée ?
07:41À partir de ce jour, je me suis sentie rajeunir.
07:44Bonjour, mademoiselle Amélie.
07:46Qui vous secondera très bien, j'en suis sûr, dans l'entretien de notre belle église.
07:50Et se chargera de l'instruction de nos enfants.
07:52Bonjour, mademoiselle.
07:54Bonjour, mademoiselle.
07:55Entrez, entrez.
07:56J'ai fait un peu de ménage comme j'ai pu.
07:58Tu leur avais bien besoin.
08:00Votre remplaçant ne fait pas trop de soigneux.
08:03Attendez, mademoiselle Amélie.
08:06Et voilà.
08:08L'ordre est rétabli, Pompon.
08:10Et tout le monde a repris sa place.
08:13On peut aller chasser tranquille, hein ?
08:43Chant en langue étrangère
09:14Chant en langue étrangère
09:30Bonjour, mademoiselle Lopis.
09:34Oh, Jésus !
09:36Vous m'avez fait peur, monsieur le marquis.
09:39Vous êtes bien sévère, Chrétienne.
09:41Je vous fais vraiment peur ?
09:43C'est pas ce que j'ai voulu dire.
09:45C'est le bruit qui m'a surprise.
09:52Qu'est-ce que vous faites seule dans la montagne, si je ne suis pas satisfait ?
09:56J'étais venue cueillir des plantes pour Barbe.
09:59Ah.
10:09C'est ici que vous m'avez sauvé la vie, vous vous en souvenez ?
10:12Bien sûr.
10:13Je fais petite, mais j'ai rien oublié.
10:16Petite ? Vous courriez comme un cabri.
10:18J'avais toute la peine du monde à vous suivre dans ces mauvais sentiers.
10:21C'est qu'il fallait aller vite.
10:23Benoni et les siens étaient décidés à mal faire.
10:26Ouais.
10:27C'est bien.
10:28C'est bien.
10:29C'est bien.
10:30C'est bien.
10:31C'est bien.
10:32C'est bien.
10:33C'est bien.
10:34C'est bien.
10:35C'est bien.
10:36C'est bien.
10:37C'est bien.
10:38C'est bien.
10:39C'est bien.
10:40C'est bien.
10:41C'est bien.
10:42C'est bien.
10:43C'est bien.
10:44C'est bien.
10:45C'est bien.
10:46C'est bien.
10:47C'est bien.
10:48C'est bien.
10:49C'est bien.
10:50C'est bien.
10:51C'est bien.
10:52C'est bien.
10:53C'est bien.
10:54C'est bien.
10:55C'est bien.
10:56C'est bien.
10:57C'est bien.
10:58C'est bien.
10:59C'est bien.
11:00C'est bien.
11:01C'est bien.
11:02C'est bien.
11:03C'est bien.
11:04C'est bien.
11:05C'est bien.
11:06C'est bien.
11:07C'est bien.
11:08C'est bien.
11:09C'est bien.
11:10C'est bien.
11:11C'est bien.
11:12C'est bien.
11:13C'est bien.
11:14C'est bien.
11:15C'est bien.
11:16C'est bien.
11:17C'est bien.
11:18C'est bien.
11:19C'est bien.
11:20C'est bien.
11:21C'est bien.
11:22C'est bien.
11:23Très original, cette broderie.
11:24Ne vous moquez pas.
11:25C'était mon premier travail.
11:26Comme Barbe m'a appris à broder.
11:27C'est elle.
11:28Un joli travail.
11:29Et pourquoi cette croix?
11:30Je sais pas.
11:31Une idée d'enfant.
11:32Je crois que je voulais essayer de refaire sur mon bonnet la croix que vous m'aviez donnée avant votre départ pour l'exil.
11:38Vous l'avez toujours ?
11:40Je l'ai jamais enlevée depuis que M. Le Marquis l'a mise à mon cou. Même pas pour dormir.
11:46Et ma mère ne l'avait quittée que pour mourir.
11:51Mais puisque M. Le Marquis est revenu, je peux la lui rendre.
11:55Voulez-vous bien vous taire ?
11:58J'aimerais que vous la gardiez.
12:07Bonjour M. Le Marquis.
12:08Bonjour Lopiz.
12:10J'ai rencontré Chrétienne qui se préparait à ramasser son linge, alors je me proposais de l'aider.
12:16Très bien M. Le Marquis.
12:18Tenez.
12:19Allez, allez, on travaille Chrétienne.
12:21Allez.
13:21Vous n'avez pas rencontré le novice ce matin, M. Le Marquis ?
13:24Le novice ? Quel novice, Barbette ?
13:27Pas le mien, bien sûr. Celui de Chrétienne.
13:32Chrétienne va se marier ?
13:34Rien n'est fait, mais c'est dans l'air.
13:37Et avec qui, grand Dieu ?
13:39Il paraît que Cyprien, le fils de Mère Parnavant, trouve la fière chaussure à son pied.
13:47Et comme il a de quoi passer l'hiver, voyez ce que je veux dire.
13:52Jean-Claude Lopiz resterait pas trop tiré au loin hier.
13:56Pensez, le prioret, les terres de Saint-Trini, le moulin des Médéris, ça fait du bien au soleil.
14:04Et Dominique ?
14:06Le fils Lopiz ? Oh, rien qu'un écu d'or, il aura sa part.
14:11Et puis, il reviendra jamais exploiter lui-même.
14:14Le Napoléon a trop besoin de ses soldats.
14:20Dis-moi, Barbette, Cyprien est paysan ?
14:25Non, il va s'installer à Chaux.
14:28Il sera à la porte pour surveiller, sans rien perdre au profit de son métier.
14:31Et quel est ce métier ?
14:33Médecin.
14:35Ben, c'est une belle situation.
14:38Ces gens-là tuent plus de personnes qui n'en guérissent, mais ils gagnent beaucoup d'argent.
14:43C'est ça.
15:02Je vous ai apporté quelques morilles.
15:04Bonjour, Monsieur le Marquis.
15:06Bonjour, Chrétienne.
15:08Oui, les milletiers sont allés aux Passières faire du bois, ils en ont trouvé beaucoup.
15:13Peut-être cela vous ferait plaisir.
15:15La petite Colombe, elle passe aussi à nous.
15:21Pourquoi tu dis ça ?
15:23Qu'à Chautierre va. Tu crois que nous savons rien ?
15:28Je comprends pas.
15:30Dis-le aussi que tu es contente d'avoir ton promis.
15:34Et quelle partie, Seigneur ?
15:38Je sais pas de quoi tu veux parler.
15:39De Monsieur Cyprien Arnavant qui vous a rendu visite ce matin.
15:43Et c'est pas pour rien, non ?
15:46Le fils Arnavant est venu acheter des amandes.
15:49C'est tout.
15:50Mais regardez-moi cette sournoise, Monsieur le Marquis.
15:53Et c'est tout.
15:54Voyons, barbe laisse, Chrétienne, tranquille.
15:57J'espère que ce Monsieur Cyprien est digne de vous.
16:02Et qu'il vous plaît.
16:06Je l'ai pas vu depuis qu'il est à Montpellier.
16:10Ce matin, j'étais pas à la maison.
16:12Comme par hasard.
16:14Tiens donc, son père a déjà tout arrangé.
16:17Et Mademoiselle est ravie, mais elle veut pas l'avouer.
16:28Cette petite va me manquer.
16:31C'est un peu moi qui l'ai levée.
16:34Ça fait longtemps qu'elle tourne autour de mes jupons.
16:37On s'habitue.
16:40Je sais bien que ce n'est pas loin.
16:44Mais un Monsieur qui vient de passer sept ou huit ans dans les écoles,
16:48c'est plus de ma demande.
16:51Pourvu qu'il me la rende heureusement.
16:54Toute cette grande donautaire, ça pense surtout que l'argent.
16:58Mais l'opinion des gens de justice.
17:00Moi, je dis ce que je pense.
17:07Barbette ?
17:10Mon habit, ma canne et mon chapeau, s'il te plaît.
17:22Monsieur le Marquis est un peu tardif pour la promenade d'aujourd'hui.
17:25Il ne s'agit pas de promenade, Lobis.
17:28J'aurai à vous parler.
17:30Monsieur le Marquis veut peut-être que nous entrions.
17:33Si, ça ne vous dérange pas.
17:35Il fait déjà chaud, hein ?
17:39Pour la saison, c'est vrai.
17:49S'il vous plaît, regardez un peu dans la pièce à côté,
17:52voir si je ne suis pas par hasard.
17:59Ce ne sera pas long, Chrétien.
18:01Ça va tout d'autant tard, Monsieur le Marquis.
18:02Qu'on apporte le cartagène et deux verres.
18:05Je vois que Monsieur le Maire se fait obéir au doigt et à l'œil.
18:09Il n'y aurait plus que ça qui l'assaute entre moi.
18:26À votre santé, Monsieur le Marquis.
18:28À la vôtre, Lobis.
18:30C'est bon, hein ?
18:32Réseau bien mûri, cette année.
18:38Alors...
18:40Je suis aux ordres de Monsieur le Marquis.
18:45Eh bien, voilà.
18:50Un jour prochain,
18:53je vous donnerai le cartagène et deux verres.
18:56Un jour prochain,
18:59vous allez marier Chrétienne.
19:01Marier Chrétienne, marier Chrétienne, c'est huit aux dix.
19:04Enfin, cette fois, vous avez un parti sérieux.
19:08Je vois que Monsieur le Marquis est au courant.
19:12À vrai dire,
19:14nous allons seulement parler entre nous avec Maitre Navon.
19:17Mais Monsieur le Marquis n'a aucun souci à se faire.
19:20Ça ne changera en rien les accords que nous avons sur les terres que je lui ai louées.
19:23Et puis,
19:25il faut dire encore le principal.
19:27Cyprien n'a pas l'air de plaire à la petite.
19:29Et comme on dit,
19:31chacun se marie pour son compte.
19:33Alors, la question
19:35est loin d'être réglée.
19:39Et...
19:43si j'avais un gendre à vous proposer ?
19:46Monsieur le Marquis parle sérieusement ?
19:48Très sérieusement.
19:50Mon homme a...
19:52quelques années de plus que Chrétienne, c'est vrai,
19:53mais il se porte à merveille.
19:55Sans être précisément riche,
19:58il n'est pas sans bien.
20:00En outre,
20:02il n'emmènerait pas sa femme loin de son pays.
20:05Et enfin,
20:08j'ai tout lieu de croire que...
20:11Chrétienne me voit sans déplaisir.
20:14Tout à l'égalité, quoi.
20:16J'aimerais bien connaître ce merleau blanc.
20:19Eh bien...
20:21qui est devant vous ?
20:26Vous, monsieur le Marquis ?
20:29Moi.
20:32Je m'attendais à ça.
20:34J'espère que monsieur le Marquis a bien réfléchi
20:37et n'agit pas par coup de tête.
20:39La maison d'Aurel...
20:41La maison d'Aurel,
20:43elle n'est même plus l'égale de la maison Lopis.
20:45Ce n'est pas la même chose.
20:47Elles ne sont que des paysans.
20:48Et nous ne sommes que des paysans.
20:50Nous sommes tous les paysans de quelqu'un, mon cher Lopis.
20:53Et c'est là, peut-être, notre honneur.
20:56Puis moi-même, à Paris...
20:58Écoutez, monsieur le Marquis, comme je l'ai dit,
21:01c'est à Chrétienne de décider.
21:03Rien de plus juste.
21:12Chrétienne, viens ici.
21:19Ma fille, répondez-moi en toute franchise
21:22comme à Dieu même au jour du jugement.
21:24Êtes-vous toujours libre de coeur
21:26ou êtes-vous engagée d'amour à quelqu'un ?
21:30Mon père, je ne parle à personne.
21:32Alors, je réclame la préférence.
21:37Chrétienne, voulez-vous de moi pour moi ?
21:40Chrétienne, voulez-vous de moi pour moi ?
21:48Elle n'a pas dit oui, mais je crois qu'on l'a entendu quand même.
21:59Je vous laisse.
22:02À bientôt.
22:10Nous célébrons encore le mardi, 3 juin,
22:13une messe pour le repos de l'âme de Gaston Massabiau.
22:18Enfin, j'ai le grand honneur
22:20d'annoncer à nos paroissiens
22:23qu'il est à promesse de mariage
22:25entre monsieur le Marquis Palamède d'Orel,
22:27comte de Ventourez, seigneur de Saint-Trini,
22:29et mademoiselle Chrétienne Lopis,
22:33tous deux résidents dans notre paroisse.
22:35Leur union sera célébrée en cette église
22:38le 14 juin à 11 heures.
22:41Que Dieu veille sur eux jusqu'à ce beau jour
22:44et pour les temps à venir.
23:05Merci.
23:29Viens, Barbe.
23:32Tu la remettras à monsieur le Marquis.
23:34Je n'ai pas pu faire plus vite.
23:37Et pourquoi tu restes pas ?
23:39Oh, tu sais, je travaille.
23:45Ah, monsieur Joux, bonjour.
23:49Et cette montre ?
23:51La voilà.
23:52Bonjour, monsieur le Marquis.
23:53Je vous ai fait attendre, mais
23:54cette merveille
23:55méritait des soins très attentifs.
23:58À mon ami Orel,
24:00Sufrène.
24:01Elle a fait toute la campagne des Indes avec mon père.
24:04Elle est magnifique.
24:06Mais j'ai dû restaurer quelques gravures.
24:09L'instruit.
24:11Ça vous fait plaisir de tomber parmi nous.
24:13Il n'y a aujourd'hui pas de politique.
24:15Orel est une grande famille.
24:16N'est-ce pas, monsieur le Marquis ?
24:31C'est bon, c'est bon.
25:02Oh, toi !
25:04L'instruit répare les montres.
25:06Il veut vivre sans travail, c'est tout.
25:08Du cul et de la chemise.
25:10Et la chemise s'agrandit.
25:13Et où on va s'asseoir ?
25:16Eh bien, attends, on va nous le dire.
25:18On va voir.
25:20C'est le plus loin possible des mariés.
25:22Moi, avec ma vieille robe.
25:31Merci.
26:02Un peu de silence, s'il vous plaît.
26:04Un peu de silence.
26:08Monsieur le capitaine
26:10Dominique Lopis,
26:12salue toute la population d'Orel.
26:17Et lui envoie ses meilleurs voeux.
26:19Avec vous.
26:21A l'hôtel.
26:23A l'hôtel.
26:24Un peu de silence, s'il vous plaît.
26:27Un peu de silence.
26:28Un peu de silence.
26:29et lui envoie ses meilleurs voeux.
26:32Ils joignent à sa lettre...
26:44Ils joignent à sa lettre son brevet de chevalier de la Légion d'honneur
26:53accordé pour action d'éclat, suivi d'une longue citation fort élogieuse.
27:00que monsieur le maire, son père, affichera en notre mairie.
27:08Et maintenant, musique !
27:30Mon fils, je m'en fiche.
27:35Vive la République ! Une ère indivisible !
27:41Mon fils, je m'en fiche.
27:44Je m'en fiche.
27:59Je m'en fiche.
28:29Je m'en fiche.
28:59Je m'en fiche.
29:01Je m'en fiche.
29:03Je m'en fiche.
29:05Je m'en fiche.
29:07Je m'en fiche.
29:09Je m'en fiche.
29:11Je m'en fiche.
29:13Je m'en fiche.
29:15Je m'en fiche.
29:17Je m'en fiche.
29:19Je m'en fiche.
29:21Je m'en fiche.
29:23Je m'en fiche.
29:25Je m'en fiche.
29:27Je n'ai pas voulu vous brusquer jusqu'à ce jour.
29:30J'ai respecté vos usages.
29:33Certaines pratiques ne peuvent pas exister entre mari et femme.
29:40Je suis là. Si vous avez besoin de quoi...
29:43Barbie pour Wara !
29:45Je n'ai besoin que de vous auprès de moi.
29:48C'est un ordre.
29:56En ce cas, je vais y aller, M. Dumas.
30:03Chrétienne, votre mari portait un prénom un peu déjoué peut-être, mais pas tellement
30:07difficile à prononcer.
30:09Et puis, vous pouvez aussi ne pas utiliser à tout bout de champ le verbe « obéir
30:23».
30:24J'obéirai, M.
30:55J'obéirai...
31:03…
31:23Barbe, est-ce que je pourrais aller avec toi au Lavois ?
31:27Pour que je me fasse attraper par M. le Marquis ?
31:30Et puis il a raison.
31:31De quoi tu roulais l'air avec ta belle robe ?
31:34En train de laver du linge en compagnie d'une servante.
31:37Tu vois comment tu mentes ?
31:39Tu n'es pas une servante.
31:41Et qu'est-ce que je suis alors ?
31:43Tu es… tu es… tu es Barbe Terrasson.
31:47Et moi je travaillais autant que toi avant.
31:49Avant ?
31:51Mais en fait Seigneur, est-ce que tu vas te le mettre dans la tête que tu es marquise d'Aurel ?
31:56Pense à toutes les filles de ton âge qui n'ont pas de galant.
31:59Tu sais au village tout le monde t'a vu.
32:03Oui.
32:05Mais toi tu n'es pas le village.
32:07Tu pourrais me laisser, je ne sais pas moi, admettons que je ne fasse pas la lessive.
32:12Tu pourrais me laisser étendre le linge sur la prairie.
32:15Ah c'est ça. Tout le monde te verrait et ça papoterait.
32:18Mais tu imagines la mère de M. le Marquis si on l'avait vu étendre le linge ?
32:23Non, non, non, non et non.
32:30Bonne journée.
32:32Alors, alors, attention, j'ai un petit justement de beauf.
32:49Bonne journée.
32:51Bonne journée.
32:53Bonne journée.
32:55Bonne journée.
32:56Oh, Mademoiselle Barbe, je vois que vous descendez le linge au prix.
33:02Puis-je vous accompagner?
33:03Oui, mais faites vite.
33:04Excusez-moi, je n'ose pas traverser le village toute seule.
33:09Vous savez, les Eurydiens n'ont jamais mangé personne.
33:12Oh, c'est bien.
33:23Vous marchez toujours très vite.
33:25Eh, que faire? Vous voyez, je me prends d'un soleil à l'autre sans que j'en voie le goût.
33:30Depuis la présence de Madame Lamartise, vous modifiez vos habitudes.
33:34Pas assez.
33:36Chrétienne ne sera jamais de la patte de ceux qui commandent.
33:40Elle est trop douce, ma tourterelle.
33:45Et ces enfants, se tiennent tranquilles à l'école?
33:48Au mieux.
33:56Il fait doux.
33:58L'automne est très beau à Aurel.
34:09Ah, c'est le moment où nous allions gauler les amandes.
34:15Je crains que vous ne vous ennuyez au château, Chrétienne.
34:18Pas du tout. Je ne peux pas m'ennuyer.
34:22Je ne peux pas m'ennuyer dans la maison de mon mari.
34:26Vous êtes si gentil. Vous occupez toujours de moi.
34:30Justement, vous manquez de liberté.
34:32Mais non.
34:34Et puis, dans quelques mois, je n'aurai plus le temps de rêvasser.
34:37Plus le temps? Que voulez-vous dire?
34:52Il portera tout d'abord les prénoms de nos ancêtres.
34:55Véran, Simon, Jean-Hercule.
34:58Il s'agit de trouver le dernier.
35:00Et si c'est une fille?
35:03Allons, allons. Ne dites pas de bêtises.
35:14L'automne était bien doux à Aurel cette année-là.
35:17Quelques mois plus tard, en 1804,
35:20Bonaparte va devenir Napoléon et empereur.
35:24Et à Aurel, le notaire Arnavant est devenu le maire.
35:30Excusez-moi, monsieur le marquis.
35:32C'est mon premier acte d'état civil en tant que maire d'Aurel.
35:36Et je tenais à venir enregistrer moi-même l'événement.
35:40Monsieur le marquis, je vous félicite.
35:43Il n'y a pas de quoi.
35:45J'espère que Dieu nous aidera.
35:47Je l'espère aussi de toute coeur.
35:52Alors, nous l'appelons comment, cette enfant?
35:59Olympe...
36:01Claudine...
36:04Chrétienne d'Aurel.
36:08Enfin!
36:10Elle est ravissante.
36:23Monsieur le maire. Monsieur le marquis.
36:29Je vous félicite.
36:32Je vous félicite aussi.
36:37Je vous félicite aussi.
37:08Alors, félicité. Qu'est-ce qu'il dit, le petit Rastelay?
37:12Il s'est arrêté de pleurer.
37:15Mais il ne doit pas bien comprendre pourquoi sa mère continue de dormir avec tout ce monde autour d'elle.
37:28Je vous félicite.
37:31Je vous félicite aussi.
37:35Je vous félicite.
37:38Je vous félicite aussi.
37:49Pauvre Rastelay.
37:52Orphelin à cet âge.
37:55Enfin, espérons que son malheur fera son bonheur en quelque sorte.
38:00Monsieur le marquis m'a demandé de venir le chercher.
38:03On a tout fait, ma bonne félicité.
38:06Le 10 euros, le sac cifrage, le plantain pilé dans du vin,
38:10un cœur de laiteron sous l'oreiller.
38:12Rien faire.
38:14C'est ce que je te dis, c'est pour ça qu'on va prendre le petit.
38:17Un bienfait est jamais perdu.
38:19Allez, prépare-le. Monsieur le Marquis l'attend.
38:24Le malheureux.
38:26Ce qu'il portait déjà sur son dos.
38:34Le bon Dieu aurait dû la récompenser, ma chrétienne,
38:37pour cette adoption.
38:39Elle aurait dû l'avoir, cet héritier.
38:42Enfin.
38:45Les années ont passé.
38:47Le petit rastelet a grandi au château,
38:49aux côtés de notre olympe,
38:51qui l'adore.
38:54Mais aujourd'hui,
38:56allez savoir ce que pense Monsieur le Marquis de cette amitié.
39:04Tu vois comme tu m'échappes ?
39:06Je t'ai pas touché.
39:08Pourquoi tu me réveilles ?
39:13Regarde, c'est pour toi, Olympe.
39:16Mon Dieu, qu'il soit joli.
39:19Tu te plaises ?
39:21Allez, viens. Il est temps de rentrer, à présent.
39:27Je t'aime.
39:29Je t'aime.
39:31Je t'aime.
39:51Père, regardez.
39:53Rastelet m'a trouvé un nid tout en entier.
39:55Ils sont très jolis, ces oeufs.
39:57Rastelet dit que ce sont des oeufs de mes anges.
39:59C'est ce qu'il a dit.
40:01Viens, nous allons les montrer à Barbe.
40:06Rastelet, peux-tu venir un instant ?
40:12Je suis allé me promener cet après-midi jusqu'à nos bois des quatre cantons.
40:16Les dernières pluies y ont fait pousser une belle herbe fraîche.
40:18Tu y mèneras les chèvres demain.
40:20Mais les chênes du château sont incroyables.
40:22Je n'y ai gardé que deux jours.
40:24Tu y retourneras plus tard. Ils n'en seront que meilleurs.
40:27Tu pourras trouver des premiers champignons.
40:29Aux ordres, M. Lamarcky.
40:31Ce n'est pas tout à fait un ordre, Rastelet,
40:34mais une préférence.
40:52Voilà l'orge que nous allons mettre de côté pour les semailles.
40:57Nous avons choisi celui des terres d'Ambaye les plus faibles.
41:00Très bien, M. Le Régisseur.
41:03Et pour le blé ?
41:05Pour le blé...
41:07Nous n'avons rien décidé.
41:09On va le battre dans deux semaines seulement.
41:11Bien, bien, bien.
41:14Nous aurons envisagé l'installation de Rastelet, au priori.
41:18Enfin, oui.
41:20Nous avons encore un grenier au-dessus des bergeries.
41:23Il n'est pas question de loger cet enfant dans un grenier, voyons.
41:26Oui, c'est-à-dire qu'il n'y a pas de place ailleurs.
41:30Depuis le rachat des terres de Sainte-Rénie,
41:33l'équipe de laboratoire a augmenté,
41:36et c'est chaland de leur famille.
41:38Oui. Oui, bien sûr.
41:42Remarquez, ce grenier peut faire le chameau très confortable,
41:45à condition de l'aménager.
41:47Eh bien, voilà. Nous ferons venir quelques maçons de sceau.
41:50Vous mettrez le troupeau de chèvres dans la partie droite de votre bergerie,
41:53et Rastelet sera ainsi plus à l'aise pour s'en occuper.
41:57Et pour les repas ?
41:59Oui, il faut désormais le compter parmi le personnel du priori.
42:04Bien entendu, il mangera au château le dimanche le jour de fête.
42:07Au travail.
42:19Allez. Allez.
42:23Bonsoir.
42:54Hélas, de bien tristes nouvelles.
42:59Eh bien, qu'est-ce qui se passe ?
43:02Le capitaine Dominique Lopis est mort à la bataille de Montereau.
43:19La fin de l'Empire coûte cher à nos soldats.
43:23Les soldats de Montereau ne sont pas les meilleurs soldats.
43:26Les soldats de Montereau ne sont pas les meilleurs soldats.
43:29Les soldats de Montereau ne sont pas les meilleurs soldats.
43:54Eh oui.
43:58Il ne te plaît pas ce rapport, hein ?
44:01Pas plus que celui de Corse.
44:03Ah, ça fera plaisir à M. Le Marquis.
44:08Oh, il ne peut plus dire du mal de Napoléon, maintenant.
44:12C'est l'empereur qui lui a rendu les terres du château.
44:16C'est le château qui lui a rendu les terres du château.
44:19C'est l'empereur qui lui a rendu les terres du château.
44:23Avec celle du prieuré par-dessus le marché.
44:27C'est bien le Corse qui lui a fait tuer le beau-frère à Montereau, non ?
44:32C'est ça, l'histoire.
44:34Toujours les mêmes qui tirent les marrons du feu.
44:37Et les mêmes qui crèvent.
44:49C'est ça, l'histoire.
45:04Eh, ici, ça n'a pas bougé ?
45:06Pourquoi ça aurait bougé ?
45:08Dans vos montagnes, vous êtes loin de tout.
45:10Dans un sens, c'est aussi bien.
45:13Moi, la politique, ça ne m'intéresse pas.
45:15Mais quand tu te trouves dans le mouvement, tu es bien obligé de suivre.
45:19C'était si terrible que ça ?
45:22Moi, je peux te parler d'Avignon puisqu'on y était.
45:25Mais il paraît qu'à Orange, c'était pire.
45:27Ils voulaient le pan dans l'empereur.
45:31Maffe.
45:33Qu'il y reste sur son île et qu'il ne nous embête plus.
45:36Comment elle s'appelle ?
45:38L'île d'Elbe. On peut être tranquille.
45:40Je crois que c'est loin de la face.
45:48C'est ça, l'histoire.
46:08Eh, les enfants, vous avez fini de faire les ânes ?
46:11Je vais dire à ta mère. Donne ça.
46:13Viens là. Porte-le là.
46:15Non, mais...
46:17Non, non, non.
46:30Un printemps le chasse et l'autre le ramène.
46:32On a été débarrassés un an, c'est tout.
46:35En tout cas, il n'est pas repassé par ici pour monter à Paris.
46:38Il se souvenait de l'accueil de l'année dernière
46:40quand on a emmené l'île d'Elbe.
46:42Il a préféré passer au large de la région.
46:44Allez, va laver les verres au lieu de discuter comme ça.
46:47Enfin, ce n'est pas parce qu'on tient le commerce qu'il faut toujours se taire, non ?
46:50Je vous dis que cette fois, le Napoléon ne pourra pas tenir le coup sans rétablir la République.
46:55Compte là-dessus.
46:57Qu'est-ce qu'il a fait, le Corse, pour la République ?
46:59Il s'est fait sacrer à Empereur et il a fabriqué de nouveaux aristocrates.
47:03Ils sont un peu plus neufs,
47:05mais ils sont dans la même patte que les anciens.
47:08Eh oui, mais le torchon brûle entre eux.
47:11La preuve que le marquis d'Aurel a refait un mâle pour l'étranger.
47:14Comment tu le sais ?
47:16Par un domestique du baron de Saint-Christol.
47:18Il m'a dit que son patron avait filé en douce avec le marquis
47:22et qu'il devait rejoindre le roi Louis XVIII à Gagne, en Belgique.
47:27Il va revenir et reprendre le pouvoir,
47:30la main de la main avec les curés.
47:32Eh oui, et tu seras obligé de fermer boutique pendant la messe.
47:42Les gendarmes et les sergents recruteurs sont en bas du village.
47:45Il paraît qu'à ça, ils ont rappelé tous les jeunes qu'ils ont trouvés.
47:48Non, pas par là. Passez par là, vite.
48:02Elle est belle, notre maison. Il n'y a plus qu'à y mettre toi.
48:05Je travaille tous les jours pour voir entrer les bêtes.
48:08Pourquoi tu n'es pas venu me chercher ?
48:11C'est bien que je peux venir au château que les dimanches et le jour de fête.
48:14Les autres jours, on te l'a interdit ?
48:17Non, mais...
48:21Tu es bien, au priori ?
48:28Pourquoi tu ne réponds pas ?
48:31Ils ne sont pas méchants, ils se manquent de moi, c'est tout.
48:34Par exemple, ils disent que c'est la première fois qu'on voit un monsieur du château
48:37pas un gélatin des domestiques, tu comprends ?
48:42Tu sais, si tu voulais, tu pourrais construire un moulin aussi beau que celui de maître en avant.
48:47Le moulin de mes amis, il est facile à faire le plus grand.
48:54Tiens.
48:59Alors, elles sont bonnes ?
49:02Oui, elles sont très bonnes.
49:05C'est bien.
49:08Alors, elles sont bonnes, les tranches dorées de la maison, mademoiselle ?
49:12Très bonnes.
49:22Mais pourquoi vous m'appelez mademoiselle ?
49:25Parce que vous êtes une demoiselle.
49:27Les autres filles du village, ce ne sont pas des demoiselles ?
49:30Mais si, bien sûr.
49:34Alors pourquoi vous les appelez par leur petit nom et pas moi ?
49:38Parce que je les connais depuis longtemps.
49:42Moi aussi.
49:45C'est vrai.
49:47Vous aussi.
49:53Ah, j'ai oublié.
49:55Madame la marquise m'a chargé de vous inviter.
49:57Proche jeudi, au château.
49:59Nous ferons des crêpes.
50:01Vous viendrez de la suite ?
50:04Je voudrais bien.
50:06Seulement, il y a le travail.
50:09C'est drôle.
50:11Mon père dit toujours qu'il vous estime beaucoup.
50:14Mais que vous êtes dangereux.
50:18Il ne faut pas s'inquiéter, mademoiselle.
50:20Si je suis méchant, on me mettra en prison.
50:23Oh non.
50:24Mais si, mais si.
50:26Et vous m'apporterez des tranches dorées pour la chambre de verre.
50:29Promis ?
50:30Promis.
50:39Allez, on peut vigner, au nom de Dieu.
50:41Ça fait deux heures que tu cures les écuries.
50:43Si les litières étaient refaites chaque jour, comme je demande tout le temps, ça irait plus vite aujourd'hui.
50:47C'est la première fois que vous le dites.
50:49D'habitude, on cure une fois par semaine.
50:51Discutons pas, travail.
51:00Et ces harnais ?
51:01Ça brille, oui ou non ?
51:03Tu me dis de revoir et de graisser les harnais.
51:05Je graisse les harnais avec le temps qu'il faut.
51:07Change de toile, s'il te plaît.
51:10Ça me fait pas regretter de t'avoir embauché.
51:12Oh, doucement, mais...
51:14Ça te donne pas tous les droits, ça.
51:16Je travaillais pour le château avant toi, moi.
51:20Je suis toujours un allié.
51:24Alors, si mon travail te plaît pas, c'est pas difficile.
51:26Je fais mon baluchon et je vais travailler ailleurs.
51:30Il faudrait quand même pas te prendre pour l'opis.
51:32Et toi, pour Benoni.
51:36Qu'est-ce que ça veut dire, ça ?
51:38Ça veut dire que, dans ton intérêt,
51:40il vaudrait mieux que tu arrêtes de faire des réflexions aux cabarets.
51:43Surtout quand tu parles du château ou du prieuré.
51:45Dis donc, Testanira, tu deviens nerveux. Qu'est-ce qu'il y a ?
51:48Tu as peur de perdre ta place, ça ?
51:50Tu vois bien que tu es un domestique, encore moins.
51:53Oui, justement.
51:55Arrête d'embêter les gens qui sont obligés de travailler.
51:58Comme toi.
52:01Écoute, le prieuré se porte bien.
52:03Et le marquis n'est pas encore là.
52:05Mais réfléchis un peu, quand même.
52:07Si les Anglais coffrent le Napoléon,
52:09c'est pas pour nous donner la République.
52:11Et qui est du roi de France, dit Marquis d'Aurel.
52:13Pas sûr.
52:15Ces aristocrates sont capables de trouver le Louis XVIII
52:17encore trop jacobin pour eux.
52:19On dit qu'ils n'ont pas eu les récompenses qu'ils attendaient.
52:22Moi, je te dis que le marquis reviendra. Je le sens.
52:25D'ailleurs, ça me gêne beaucoup.
52:27D'ailleurs, ça ne me gêne pas, pourvu que le travail soit fait.
52:30Alors, c'est fini, c'est parlante.
52:32Oui, on vient.
52:35Réunion des Anglais
52:55Mon dieu, Palamed.
52:57La sœur Louée, vous êtes de retour.
52:59Pourquoi ne pas avoir prévenu, nous étions si inquiètes.
53:02Allons du calme, chrétienne, je suis là et Dieu nous garde tous en bonne santé.
53:06Père !
53:07Oh, eh bien, eh bien, eh bien, mademoiselle Dorel.
53:10Et les usages ?
53:12Il me semble que la révérence est un peu oubliée.
53:15On l'a fait.
53:21Alors, que chacun reprenne son rôle.
53:25Alors, que chacun reprenne sa place.
53:30Ah, ces crêpes sont les bienvenues, l'air des gorges de la nef m'a creusé l'appétit.
53:35Je n'avalerai la première bouchée que lorsque Mme Barbe Thérasson aura cessé de fleurer.
53:49Bonjour, Astelay.
53:50Bonjour, M. Martin.
53:54Bonjour, M. Martin.
53:56Je crois que tu devrais accrocher le royaliste, l'impérial et le républicain,
54:25alors tout le monde serait content et tu n'en risquerais pas de te rompre les os.
54:30Château Dorel, petit.
54:55C'est ici.
54:56Ah, mais il est bien modeste.
54:58Je veux dire que vous étiez sur cette terre. Le château, c'est là-bas.
55:01Merci, jeune homme.
55:05Comme vous êtes très chargé, il vaut mieux prendre par la petite cheminée du bas.
55:09Il est plus long, mais il grimpe moins.
55:11Ah, mais merci, tu es bien gentil.
55:24Monsieur.
55:25Oui ?
55:26C'est quoi le gros ballon que vous portez sur les épaules ?
55:28Ah, les plus beaux tissus de Paris, mon ami.
55:31Ils sont pour qui ?
55:32Pour Mlle Odorel.
55:34Eh oui, j'ai l'honneur d'être convoqué par M. Le Marquis,
55:37qui m'a chargé de tout le trousseau de Mlle.
55:40Mais, elle ne peut pas se marier, elle est trop petite.
55:44Mais non.
55:45Mlle Odorel entre en pension chez les soeurs du Saint-Sacrement, à Vignon.
55:49Allez.
55:50Salut, jeune homme.
55:52Et si tu as besoin d'un bel habit, souviens-toi de Mournat, tailleur acarpenta.