Il évoque le soleil, les vacances, c'est un incontournable sur nos tables l'été : le vin rosé (dont le plus célèbre est le Côte de Provence) va-t-il disparaître ? La question se pose sérieusement avec le réchauffement climatique. Les vignes actuelles ne seront plus adaptées dans quelques décennies à la chaleur et à la sècheresse qui menacent tout le pourtour méditerranéen. Alors la filière se mobilise pour tenter de trouver des solutions pérennes.
Category
🗞
NewsTranscription
00:00Dans la famille d'Adeline de Bary, on est vigneron depuis 1740.
00:04Elle est à la tête d'une centaine d'hectares de vignes, dont une cinquantaine classée Côte de Provence.
00:10La filière pèse près d'un milliard d'euros selon les années et exporte 40% de sa production.
00:16Mais pour combien de temps encore ?
00:17Ici dans le Var, les effets du réchauffement climatique se font déjà sentir
00:21avec une augmentation de la température de plus 1,5 degré par rapport aux années 60-90.
00:27Dans le rosé, un des grands sujets c'est de ne pas avoir trop d'alcool, de ne pas avoir trop de sucre.
00:36Et donc le réchauffement climatique a un impact sur ça.
00:40Pour sauver la filière, la profession a lancé un plan climat avec plusieurs objectifs.
00:45Une meilleure gestion de la consommation de l'eau, des pratiques de culture innovantes,
00:50mais surtout une diversification des cépages.
00:53Nous sommes allés chercher dans des régions particulièrement chaudes et sèches,
00:57des variétés utilisées par nos collègues viticulteurs internationaux,
01:00et nous tentons de les acclimater ici.
01:02Nous avons notamment étudié des cépages grecs, italiens, espagnols.
01:07Ici à Vidoban, dans ce laboratoire, toutes les techniques de pointe sont mises en œuvre
01:11pour élaborer le rosé de Provence de demain.
01:14Cette adaptation au changement climatique a un coût,
01:17mais c'est le prix à payer pour que le rosé reste l'un des fleurons de la Provence.