Il a créé la surprise en battant le ministre Olivier Véran en juillet dernier. Hugo Prevost est le nouveau député de Grenoble et du Grésivaudan et va siéger dans le groupe de La France Insoumise à l'Assemblée Nationale. Cet étudiant de 24 ans est l'invité du 1er QG Politique de la saison pour commenter l'actualité nationale et grenobloise de ces derniers jours.
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00:00:00Bonjour à tous, bienvenue dans le QG, le rendez-vous politique de Télé Grenoble avec
00:00:22chaque semaine un élu du territoire dont les décisions peuvent impacter directement
00:00:26notre vie quotidienne et pour démarrer cette nouvelle saison du QG politique, je reçois
00:00:31un nouvel élu Isérois, Hugo Prévost, bonjour.
00:00:34Bonjour.
00:00:35Bienvenue donc sur ce plateau, député de la première circonscription de l'Isère
00:00:40depuis le mois de juillet, membre de la France Insoumise, vous êtes le tombeur surprise
00:00:44du ministre Olivier Véran qui était implanté depuis plus de 10 ans sur cette circonscription
00:00:49qui regroupe une partie du Grésivaudan, Bernins, Saint-Imier, Mélans notamment et puis une
00:00:54partie de Grenoble aussi, notamment l'est de la ville.
00:00:58Alors j'ai employé le mot surprise car pour beaucoup d'observateurs c'en était
00:01:01une, on pensait que la notoriété d'Olivier Véran et son implantation locale lui permettrait
00:01:07de conserver son siège, ça a été une surprise pour vous aussi, Hugo Prévost, de faire
00:01:13tomber l'ancien porte-parole du gouvernement et ministre de la Santé ?
00:01:16Nous on ne s'est pas engagé dans cette campagne avec cette idée de le faire tomber
00:01:20lui, on s'est engagé dans cette campagne dans la volonté de porter un programme et
00:01:23de gouverner le pays.
00:01:24Je pense qu'on va y revenir après sur la situation politique du pays et effectivement
00:01:28pour gouverner le pays il faut être majoritaire et donc notre but c'est de battre le maximum
00:01:32de macronistes et donc c'était mon travail de battre Monsieur Véran et puis on est très
00:01:37contents toutes et tous ensemble parce qu'une campagne ce n'est pas juste un homme ou
00:01:40une femme seul, c'est toute une équipe de militants et de militantes, un travail de
00:01:43conviction, très content d'avoir réussi oui.
00:01:46Il y avait un symbole quand même de faire tomber un membre du gouvernement, on le voit
00:01:50là pendant la campagne avec Emmanuel Bompard qui était venu faire campagne pour vous dans
00:01:55les rues de Grenoble.
00:01:56Oui bien sûr qu'il y a une forme de symbole parce que Monsieur Véran était une figure
00:02:01du macronisme de tout ce que les habitants et les habitants de circonscriptions du pays,
00:02:06nos concitoyens ont rejeté durant ces dernières législatives donc effectivement il y a eu
00:02:11une forme de symbole et ça c'est parti en vue dans le second tour où les choses se
00:02:14sont tendues, qu'il y a eu un certain nombre de regards particuliers sur cette circonscription
00:02:20et on l'a vu, je veux dire, Monsieur Véran n'est pas la seule figure du macronisme à
00:02:25être tombée lors de ces dernières législatives, ce qui monte une forme de ras-le-bol général
00:02:29avec la politique d'Emmanuel Macron dans ce pays.
00:02:31Alors vous évoquez une campagne tendue, il y a quelques jours un jeune bibliothécaire
00:02:34de Fontaine a été condamné à 70 heures de travaux à l'intérêt général pour avoir
00:02:38donné justement un coup de poing à un colleur d'affiches d'Olivier Véran pendant la campagne.
00:02:41Vous allez recroiser Olivier Véran depuis ces échanges un peu tendus de fin de campagne ?
00:02:46Avant de vous répondre, j'aimerais évoquer peut-être quand même ce sujet parce que tout
00:02:51de suite les choses se sont emballées comme quoi c'était un militant, il n'en est pas
00:02:56le cas, la police a pu faire son travail, la justice également et puis on est content
00:03:00qu'il y ait eu un procès dans les règles normales de la justice qui se soit tenue et
00:03:06donc on espère que la personne agressée aille pour le mieux et que ce jeune homme
00:03:10se rende compte de ce qu'il a fait.
00:03:13Voilà, pour vous répondre, ce qui est des fois pas s'emballer.
00:03:16Nous, on n'a pas échangé avec monsieur Véran du tout depuis sa défaite, c'est
00:03:23comme ça, c'est son chose qui je crois qui n'était pas passée à la préfecture
00:03:27le soir de sa défaite, c'est comme ça.
00:03:29Même pas un petit sms de félicitation, c'est la tradition en général.
00:03:33Non, il n'y a aucun eu, mais bon en ce moment les traditions et les usages républicains
00:03:38chez les macronistes, ce n'est pas leur spécialité.
00:03:41En tout cas, depuis le 7 juillet, on peut dire que vous êtes le nouveau venu dans le
00:03:44paysage politique iséraux.
00:03:46Vous êtes très jeune, vous venez tout juste d'avoir 25 ans.
00:03:49Exactement.
00:03:50Avant le 9 septembre, est-ce que vous pouvez nous retracer les grandes lignes de votre
00:03:57parcours jusqu'à vos 25 ans ?
00:03:58Oui, bien sûr.
00:03:59Moi, j'ai commencé à m'engager très tôt.
00:04:01J'ai commencé à me syndiquer à 14 ans à l'Union nationale lycéenne, j'ai été
00:04:05secrétaire général pendant la loi travail, enfin un peu après, et puis après, je suis
00:04:08devenu porte-parole de l'Union étudiante jusqu'en mars dernier, donc le premier syndicat
00:04:17étudiant.
00:04:18J'ai arrêté mes mandats pour finir mes études, que je vais rendre à mon mémoire
00:04:22dans les prochains jours.
00:04:23Et donc là, candidat pour la France insoumise et le Nouveau Front populaire, j'ai grandi
00:04:30à Grenoble, j'ai beaucoup, beaucoup milité à Grenoble toute ma vie, je ne suis parti
00:04:32que quelques années à Paris pour y représenter les étudiants, et puis c'est très important
00:04:37pour moi d'être représentant du Dauphiné, quelque part, si on fait cet espace géographique-là,
00:04:44parce que c'est là où je suis né, et qu'il y a un certain nombre de valeurs, d'humanisme,
00:04:48de résistance, qui, je trouve, collent bien avec ce qu'on porte encore politiquement.
00:04:52Vous étiez au lycée ici ?
00:04:53Oui, au lycée des Eauclairs, voilà.
00:04:55Alors, je n'étais pas exactement dans la circonscription, mais j'étais au lycée
00:04:57des Eauclairs, l'école Chorié-Berrias, si ça vous intéresse.
00:05:00Voilà.
00:05:01Je pense que ça parle à pas mal de nos téléspectateurs.
00:05:04Est-ce que vous venez d'une famille engagée politiquement ?
00:05:07Une partie de ma famille, oui.
00:05:10Mon arrière-grand-père et ma arrière-grand-mère sont arrivés d'Espagne en fuyant franco.
00:05:15C'est des républicains espagnols.
00:05:16Ils sont arrivés en France, et à Grenoble particulièrement.
00:05:20Ensuite, il y a toujours une famille de gauche, et je pense qu'on est beaucoup, à Grenoble
00:05:25et sur le territoire, à être des descendants et des descendantes italiens, espagnols, etc.
00:05:30De gens qu'on fuit des dictatures, qu'on fuit des régimes d'extrême-droite.
00:05:34Et ce qui, d'ailleurs, se retranscrit bien encore aujourd'hui dans les votes dans ma
00:05:39circonscription, pas que celle-ci.
00:05:40Il y a un fort rejet d'extrême-droite, parce que je pense qu'on a toutes et tous
00:05:43des attaches familiales de gens qui ont subi ce que c'était l'extrême-droite au pouvoir
00:05:47et qui en a cette mémoire collective et familiale encore.
00:05:50Donc un père qui est cadre du bâtiment, une maman ingénieur au CNRS.
00:05:54Ça, c'est de la page Wikipédia qu'ils disent.
00:05:56Pourtant, d'un député, on a aussi...
00:05:58C'est ça, on a le droit à sa page Wikipédia, exactement.
00:06:01Elle est juste pour l'instant, oui ?
00:06:03Oui, oui, oui, oui, oui.
00:06:07Vous parliez d'un engagement très jeune, tout de suite vers la France insoumise.
00:06:11Comment ça s'est fait, votre parcours politique ?
00:06:13J'ai d'abord toujours été syndicaliste.
00:06:15Et quand vous commencez, durant la loi travail, que vous vous mobilisez contre une gauche
00:06:21qui trahit ses propres engagements, que vous avez des aspirations envers l'écologie,
00:06:28l'émancipation de tout un chacun avec des nouveaux droits humains,
00:06:32avec une ligne fondamentalement anticapitaliste et à vocation majoritaire
00:06:39qui parle à des millions de personnes et pas en entre soi.
00:06:43Forcément, ça correspond à la France insoumise.
00:06:45Et je pense que comme beaucoup de jeunes de mon âge, on le voit bien,
00:06:49la France insoumise et plus largement l'ANUPS puis le Nouveau Front Populaire,
00:06:52c'est vraiment là où se tourne la jeunesse en termes de vote.
00:06:56Donc je suis ravi à la fois d'être élu de la France insoumise
00:06:58et plus largement du Nouveau Front Populaire qui porte les aspirations de ma génération.
00:07:04Vous avez eu envie, plus jeune, de faire de la politique, d'être élu, de devenir député ?
00:07:09C'est quelque chose que vous aviez en tête ?
00:07:11Moi, je ne vois pas les choses comme ça.
00:07:13On se pose toujours la question de là où je suis.
00:07:16La Sarkozy, il avait envie d'être président dès qu'il avait 16 ans.
00:07:18Oui, mais j'espère pas finir pareil.
00:07:22Non, on se pose la question de concrètement, à l'instant T,
00:07:26où est-ce que je suis utile personnellement à l'intérêt général ?
00:07:30Alors, je suis lycéen, je peux aller me mobiliser avec le syndicat.
00:07:34Je suis syndicaliste étudiant pendant le Covid.
00:07:36Ah, il y a des gens confints.
00:07:37On monte une association de distribution alimentaire.
00:07:39Je crois qu'on va en reparler.
00:07:41J'ai fini mon engagement étudiant.
00:07:43J'ai une certaine connaissance des institutions et de la lutte politique au sens large.
00:07:48Tiens, est-ce que ça pourrait être intéressant qu'on candidate ?
00:07:51Je pense que tous les militants politiques se posent cette question-là.
00:07:55Et moi, c'est comme ça.
00:07:56Et puis, peut-être que demain, ce sera plus député,
00:07:58ce sera responsable associatif, je ne sais pas.
00:08:00Moi, c'est le travail qu'il faut faire au quotidien
00:08:02parce que chevillé au corps, on a l'intérêt général.
00:08:05Aujourd'hui, vous êtes député.
00:08:08C'est votre premier mandat d'élu.
00:08:10Vous jouez directement en Ligue 1 sans être passé par les divisions inférieures.
00:08:15Est-ce que ça change forcément quelque chose de devenir député,
00:08:18ne serait-ce que dans votre vie quotidienne, vos rapports avec vos amis ?
00:08:20Vous étiez étudiant jusqu'au 7 juillet.
00:08:23Vos copains, j'imagine, sont restés étudiants.
00:08:25Vous êtes devenu député.
00:08:26Vous avez une rémunération de 6 000 euros net par mois,
00:08:29une notoriété grandissante.
00:08:31Comment on gère ça ?
00:08:32Jean, on est avant tout des militants politiques avec un objectif politique.
00:08:38C'est à ça qu'on travaille au quotidien.
00:08:40Après, personnellement, forcément, on pourrait prendre la grosse tête, etc.
00:08:44Je pense que ce n'est pas ce qu'il faut faire.
00:08:46Moi, j'ai encore de bons liens.
00:08:47Vous me parlez de mes camarades de promo.
00:08:49Je discute encore avec un certain nombre parce qu'ils m'aident,
00:08:51parce que je suis en commission des finances.
00:08:53Eux, ils travaillent aussi sur pas mal de choses en économie.
00:08:56Des fois, je leur demande, c'est quoi le régument pour ça ?
00:08:58Parce que toi, tu étais assez fort là-dessus, etc.
00:09:00Il faut se rappeler qu'on est des militants politiques.
00:09:03C'est pour ça que nous sommes élus, députés.
00:09:07On est là pour prendre les coups, en donner et porter bien la parole.
00:09:13C'est ce qu'on s'échine de faire.
00:09:15Vous évoquez vos études, c'est fini ?
00:09:17C'est ce que je suis en train de vous dire.
00:09:18Il faut que je rende mon mémoire.
00:09:20Après, je commence, ça sera bon.
00:09:22Malgré vos 25 ans, vous n'êtes pas le plus jeune de l'Assemblée nationale.
00:09:28Même pas le plus jeune des députés iséraux.
00:09:30Vous êtes battu par Anan Mansoury, qui est élu à Vienne,
00:09:32qui a un an de moins que vous.
00:09:34Il y avait six députés de moins de 25 ans au moment de leur élection,
00:09:39au mois de juillet.
00:09:41Le plus jeune, il a 22 ans.
00:09:42Il s'appelle Flavien Thermé.
00:09:44Il est élu pour le Rassemblement national dans les Ardennes.
00:09:46Et comme le veut la tradition, c'est lui, en tant que Benjamin,
00:09:49qui tenait l'urne le jour de l'élection du président de l'Assemblée.
00:09:53Plusieurs députés ont refusé, ce jour-là, de lui serrer la main.
00:09:56On voit Elisa Martin, votre collègue, comme Cyrielle Chatelain.
00:10:00Cyrielle Chatelain, elle, prend la main tendue.
00:10:03C'est le cas aussi de l'insoumise Danielle Simonnet.
00:10:06Et vous, vous l'avez dit, vous avez refusé également de serrer la main à ce jeune député.
00:10:12Pourquoi ?
00:10:14Je ne suis pas le seul.
00:10:16Vous avez évoqué deux personnes qui ont serré la main.
00:10:18La réalité, c'est que l'ensemble du Nouveau Front populaire,
00:10:20à quelques exceptions près, parce que je vous avoue que ces séances sont très longues
00:10:23et des fois, on oublie, n'ont pas serré la main.
00:10:26Pourquoi ?
00:10:27Parce qu'on considère que nous sommes en radical désaccord
00:10:29avec le projet qui est en face de nous,
00:10:31qui est un projet anti-républicain, raciste, etc.
00:10:34et qui est celui du Rassemblement National
00:10:37et qu'il ne rentre pas dans ce qu'on appelle l'arc républicain.
00:10:42Je ne sais pas comment on peut en donner l'expression,
00:10:44vous voyez ce que je veux dire.
00:10:45Et donc, on ne serre pas la main parce qu'on n'a pas cette politesse
00:10:48comme on pourrait l'avoir avec d'autres dont on a le respect réciproque.
00:10:53Et ça, ce n'est pas une question d'âge, c'est une question de projet politique.
00:10:56Et j'aimerais d'ailleurs souligner que, si je ne dis pas de bêtises,
00:10:59il y a deux mandatures, M. Copé n'avait pas serré la main
00:11:03des élus au Rassemblement National quand il était monté à la tribune.
00:11:06Donc, c'est une pratique politique qui dit, d'un côté, il y a la République,
00:11:10de l'autre côté, il y a l'extrême droite.
00:11:11Et ces deux projets politiques-là sont tout à fait non miscibles.
00:11:16Je crois que Macron a besoin d'un rappel dessus.
00:11:20On va en reparler.
00:11:21Ces images qu'on a vues dans l'hémicycle,
00:11:24c'était la première fois que vous rentriez dans cet hémicycle ?
00:11:26Ou vous aviez déjà eu l'occasion ?
00:11:27Non, non, absolument.
00:11:28Moi, c'était la première fois que je rentrais dans l'hémicycle, oui.
00:11:30Même avec le lycée ?
00:11:31Non, j'étais jamais rentré dans le palais de l'Assemblée Nationale.
00:11:36J'étais déjà rentré une fois dans le bureau, pour tout vous dire.
00:11:38Parce que l'Assemblée Nationale, il y a le palais,
00:11:41puis il y a un certain nombre de bureaux à côté.
00:11:42Mais le palais, c'est la première fois.
00:11:44Alors, vous l'avez dit, vous êtes membre de la Commission des finances.
00:11:46Chaque député doit choisir une commission.
00:11:49C'est une commission importante.
00:11:50J'imagine qu'il y a beaucoup de candidats qui veulent l'intégrer.
00:11:52Comment vous avez réussi à avoir cette place ?
00:11:55Alors, il y a beaucoup de candidats.
00:11:57Chacun candidate sur les commissions où il s'en spécialisait.
00:12:00Chacun dit qu'on a fait nos ordres de préférence en interne dans notre groupe.
00:12:06Et puis, il s'est retrouvé que j'allais en commission des finances,
00:12:08que j'ai une connaissance des finances.
00:12:10Vous êtes étudiant en économie ?
00:12:11Oui, voilà, ça qui m'a aidé.
00:12:13Et puis, c'est une commission qui,
00:12:15pour celles et ceux qui ne savent pas forcément,
00:12:17c'est la commission qui étudie le projet de loi de finances.
00:12:20Le projet de loi de finances de la sécurité sociale,
00:12:22lui, est étudié par la commission des affaires sociales.
00:12:24Et donc, au mois d'octobre, on va avoir un gros travail à faire
00:12:27avec la cure austéritaire que nous prépare le futur gouvernement.
00:12:31Donc, ça va être particulièrement cette commission qui va travailler,
00:12:34je pense, jour et nuit à faire en sorte que cette cure d'austérité s'applique le moins possible.
00:12:38Alors, c'est une commission qui, traditionnellement,
00:12:40est attribuée à un député de l'opposition.
00:12:43Bien sûr.
00:12:44Et là, c'est Éric Coquerel qui en est le président.
00:12:46Éric Coquerel qui est membre de la France Insoumise.
00:12:49Ce qui prouve que vous aviez bien compris, dès le 7 juillet,
00:12:52que vous étiez dans l'opposition.
00:12:54Ça a été très spécial, en fait.
00:12:56Ça a été de longues discussions.
00:12:58Pour le résumer en quelques mots,
00:13:00pour que tout le monde puisse comprendre,
00:13:02l'Assemblée nationale a effectivement des commissions.
00:13:05Elle a également une présidence et un bureau
00:13:09qui organise la vie de l'Assemblée nationale,
00:13:11l'heure du jour, les sanctions, les commissions, etc.
00:13:16La première élection auxquelles on devait faire,
00:13:19c'était celle de la présidente, effectivement.
00:13:21Qui revient logiquement au groupe majoritaire,
00:13:24ou en tout cas à la coalition majoritaire.
00:13:26Nous avions proposé d'ailleurs une candidature,
00:13:29on va dire, d'ouverture.
00:13:31M. Chassaigne, qui est un député extrêmement respecté,
00:13:34élu depuis très longtemps,
00:13:36et qui est respecté bien au-delà des bancs de la gauche.
00:13:40Il a été battu via une alliance entre le centre
00:13:43et la droite.
00:13:45Nous, nous nous sommes mis en opposition,
00:13:48parce que l'opposition à l'Assemblée nationale,
00:13:50on pourrait penser que c'est celle du gouvernement,
00:13:52dans la tradition républicaine,
00:13:54l'opposition se fait par rapport à la présidence
00:13:56de l'Assemblée nationale.
00:13:58Nous étions dans l'opposition de Mme Yael Braun-Pivet,
00:14:01qui est macroniste.
00:14:02Et pour finir sur la question de la commission des finances,
00:14:04pour bien tout expliquer,
00:14:06constitutionnellement, cette commission va à l'opposition.
00:14:11Et il y a un usage républicain,
00:14:13qui lui n'est pas réglementaire,
00:14:15qui est que le groupe majoritaire,
00:14:17ou en tout cas celui qui se sent majoritaire
00:14:19par rapport à la présidence de l'Assemblée nationale,
00:14:21ne vote pas parce que la personne ne choisit pas son opposition.
00:14:24C'est un peu l'usage républicain.
00:14:26Cette fois-ci, les macronistes ont voté
00:14:28et ont poussé la candidature d'une candidate,
00:14:30une députée LR, tout à fait respectable comme personne,
00:14:33mais en tout cas, les LR avaient voté l'avant-veille
00:14:36avec les macronistes pour faire élire
00:14:38la présidence de l'Assemblée nationale
00:14:40et donc choisir la majorité et s'y inscrire dans la majorité.
00:14:42Et le lendemain, se disent, nous sommes dans l'opposition
00:14:44et nous voulons la commission des finances.
00:14:46Si je prends un peu le temps d'expliquer tout ça,
00:14:48c'est parce qu'aujourd'hui, les usages volent en éclats
00:14:50et que c'est très compliqué de s'y retrouver
00:14:52et de faire respecter cet usage républicain
00:14:55qui nous tient toutes et tous,
00:14:57parce que c'est ça qui permet à notre République,
00:14:59en tout cas au quotidien, de vivre.
00:15:01Et c'était tout à fait dommageable.
00:15:03Mais M. Coquerel a été élu à la fin.
00:15:05On est ravis.
00:15:07Tout ceci est un peu long à expliquer.
00:15:09J'ai compris.
00:15:10Je pense que les gens qui nous suivent ont compris également
00:15:12la petite subtilité.
00:15:14Vous êtes dans l'opposition à l'Assemblée nationale
00:15:16et vous êtes aussi maintenant dans l'opposition
00:15:18au niveau du gouvernement,
00:15:21puisqu'on a eu la nomination de Michel Barnier
00:15:23il y a quelques jours.
00:15:24Qu'est-ce que vous pensez de cet homme,
00:15:26de ce Premier ministre,
00:15:27qui a la particularité d'être né chez nous,
00:15:29en Isère, il est né à La Tronche.
00:15:31Et qui a été un jeune député comme vous aussi
00:15:33il y a quelques décennies.
00:15:36J'en dirai deux mots ensuite.
00:15:38Mais la question n'est pas sur ce personnage-là.
00:15:41La question est sur la situation politique
00:15:43que nous avons vécue.
00:15:45Le président de la République a lui-même choisi,
00:15:48le lendemain,
00:15:49il est à l'écran,
00:15:50le lendemain, le soir même, pardon,
00:15:53des européennes,
00:15:54de provoquer une dissolution.
00:15:56Donnant par là, limite, les clés du pouvoir
00:15:59à l'extrême droite.
00:16:00Les Françaises et les Français ont,
00:16:01un, fait barrage,
00:16:02particulièrement les électeurs de gauche.
00:16:04Deux, ont mis le Nouveau Front Populaire
00:16:06majoritaire, dans une majorité relative, certes,
00:16:09mais une majorité quand même,
00:16:10en disant, nous voulons que ces personnes-là,
00:16:12ce programme-là, gouverne le pays.
00:16:14Un programme qui est en opposition totale
00:16:16avec le macronisme et avec l'extrême droite.
00:16:18Il était de l'usage républicain,
00:16:20ensuite, que le président de la République
00:16:22nomme le Nouveau Front Populaire au pouvoir,
00:16:25parce que le président est garant des institutions,
00:16:27il n'a juste à nommer, pas à choisir,
00:16:29la distinction est importante,
00:16:31et charge ensuite au Nouveau Front Populaire
00:16:33des alliances au sein de l'Assemblée Nationale,
00:16:35parce que le Parlement doit parlementer,
00:16:37c'est bien son nom.
00:16:38Ce n'est pas ce qui a été choisi par le président de la République,
00:16:41il a, avons à peu près eu 56 jours,
00:16:43son Premier Ministre,
00:16:45c'est plus que la Vème République
00:16:47et la IVème République,
00:16:49c'est l'explosion des records.
00:16:52Ensuite, les ministres démissionnaires
00:16:55ont une activité de ministre au courant,
00:16:57il y a même des ministres démissionnaires
00:16:59aux affaires courantes,
00:17:00qui ont préparé un budget déficitaire,
00:17:02austéritaire de 18 milliards,
00:17:04qui en même temps ont été députés
00:17:05et qui ont permis de faire élire
00:17:07leur président à l'Assemblée Nationale,
00:17:09donc toutes nos institutions ne vaut pas,
00:17:11pourquoi ?
00:17:12Parce qu'un homme, Emmanuel Macron,
00:17:13refuse de reconnaître sa défaite,
00:17:15et il l'a lui-même reconnu dans l'humanité,
00:17:17parce qu'il ne voulait pas du SMIC à 600 euros,
00:17:19de la bourgation, de la réforme des retraites, etc.
00:17:21Bref, de notre programme politique.
00:17:22Donc nous avons un homme qui gouverne comme un autocrate,
00:17:24il n'y a pas d'autre mot aujourd'hui à poser,
00:17:26et qui est au cœur de la crise de régime
00:17:28que nous sommes en train de vivre,
00:17:30parce qu'il refuse de reconnaître sa défaite
00:17:32et la souveraineté populaire.
00:17:33Et donc il nomme un homme
00:17:35qui vient de la cinquième force politique du pays,
00:17:39LR,
00:17:40qui est la cinquième force politique du pays,
00:17:42qui est la seule force à ne pas avoir fait barrage
00:17:45contre l'extrême droite quand même,
00:17:46dans la situation que nous avons vécue,
00:17:48qui est un homme qui a voté
00:17:49contre la dépénalisation de l'homosexualité
00:17:51quand il était plus jeune,
00:17:52qui sera un allié de taille,
00:17:54je ne sais pas si on en reparlera,
00:17:55de la question des JO 2030
00:17:57qui vont être une catastrophe écologique et économique
00:18:00pour notre région.
00:18:01Donc effectivement, il y a un problème de taille
00:18:03aujourd'hui avec la nomination de cet homme,
00:18:05mais surtout de ce que nous sommes en train de vivre,
00:18:08et c'est pour ça que nous avons défilé en masse
00:18:10le 7 septembre dernier.
00:18:12– 73 ans, c'est l'âge de Michel Barnier,
00:18:14c'est un problème aussi d'avoir un Premier ministre,
00:18:17c'est le plus vieux de la Ve République ?
00:18:19– Oui, la question c'est surtout d'avoir quelqu'un qui,
00:18:24pardon, mais jusqu'à deux semaines,
00:18:26on ne le connaissait pas forcément,
00:18:28alors on pourrait nous dire oui,
00:18:29mais c'était pareil pour Mme Lucie Castex,
00:18:31mais le Nouveau Front Populaire,
00:18:32tout le monde connaît, il est majoritaire.
00:18:35Donc M. Barnier, on n'avait pas d'idée,
00:18:37il ne s'est pas présenté et il n'a pas été élu,
00:18:40pardon, mais sur un programme,
00:18:42ou alors si on rappelle le programme de LR,
00:18:45c'est le programme qui est cinquième,
00:18:47donc il y a un problème démocratique là-dedans.
00:18:49Ensuite sur la question de l'âge,
00:18:52je ne suis pas à l'aise avec cette critique,
00:18:55moi-même jeune, on me fait,
00:18:57effectivement on aurait préféré quelqu'un d'un peu plus jeune
00:18:59pour apporter du dynamisme dans ce pays,
00:19:02mais il peut y avoir des personnes âgées
00:19:05qui savent bien conduire l'État.
00:19:07– 52% des Français sont quand même satisfaits,
00:19:09si on en croit un sondage de l'IFOP paru le week-end dernier,
00:19:13satisfaits donc par cette nomination,
00:19:15ça peut paraître un peu paradoxal par rapport à ce que vous dites.
00:19:17– Oui, et je sais qu'il y a eu un autre sondage
00:19:19qui dit que 53% soutiennent notre procédure
00:19:21de destitution du Président de la République.
00:19:24Donc, moi les sondages, je suis un peu comme les horoscopes,
00:19:27je regarde les gardiens…
00:19:28– Là, n'empêche pas l'autre,
00:19:29il va falloir vite faire tomber Macron et se dire,
00:19:31finalement Barnier ce n'est pas une mauvaise idée.
00:19:33– Ecoutez, je ne vais pas prendre ces sondages-là,
00:19:35la dernière fois que le peuple s'est réellement exprimé par les yeux
00:19:39un de ces législatives-là,
00:19:41et c'est ça qui nous permet en réalité de connaître
00:19:43la vie politique du peuple français,
00:19:45parce qu'il y a eu un acte citoyen qui est, à mon sens,
00:19:47un peu plus, et sans vouloir mettre en cause la question du sérieux,
00:19:50mais le plus sérieux, démocratiquement parlant,
00:19:53ce sont les urnes.
00:19:54– Donc il y a un vrai regret de votre part
00:19:56que Macron n'ait pas nommé une première ministre venue du RFP ?
00:20:00– C'est plus qu'un regret,
00:20:01actuellement nous disons que M. Barnier n'ira pas très loin
00:20:07avec son mandat de Premier ministre,
00:20:08parce que les équilibres au sein de l'Assemblée nationale sont précaires,
00:20:11et pourquoi est-ce que ces équilibres-là sont précaires ?
00:20:13À la fois parce qu'il doit passer un budget de 18 milliards d'austérité
00:20:16et qu'il y a déjà, il faudrait un PLFR,
00:20:18donc un projet de loi de finances rectificatives sur 2024,
00:20:21mais en tout cas environ 30 milliards d'austérité
00:20:23qui ont été appliquées sur le budget de 2024,
00:20:2518 milliards qui vont arriver sur 2025,
00:20:27je ne vois pas qui va laisser passer ça à l'Assemblée nationale,
00:20:30je ne sais pas combien de CHU qui vont fermer,
00:20:32je sais qu'on parlera de la santé,
00:20:34donc ce monsieur a une tâche assez ardue,
00:20:36et surtout l'épicentre de la crise, ce n'est pas M. Barnier,
00:20:38c'est M. Macron qui ne respecte pas l'usage républicain
00:20:41et qui ne respecte pas la souveraineté populaire,
00:20:43donc on fait plus que ne pas l'apprécier,
00:20:47on appelle à la destitution du Président de la République,
00:20:49mais ce n'est pas normal qu'un parlementaire dans ce pays
00:20:51commence à rentrer en appelant à la destitution d'un Président de la République,
00:20:54c'est un moment exceptionnel.
00:20:56– Est-ce qu'il n'y a pas une erreur aussi un peu stratégique de la gauche
00:20:59après l'élection du 7 juillet,
00:21:01d'avoir peut-être une stratégie de main tendue plus claire,
00:21:06plus ouverte vers une négociation ou une coalition,
00:21:09une coalition, je vais vous faire écouter,
00:21:11tout le monde l'a entendu, pour ceux qui suivaient cette soirée du 7 juillet,
00:21:14votre leader Jean-Luc Mélenchon,
00:21:16quelques heures après les résultats de cette élection.
00:21:21– Le nouveau Front populaire appliquera son programme,
00:21:25rien que son programme, mais tout son programme.
00:21:29– Applaudissements
00:21:32– Est-ce que la messe n'était pas dite dès le 7 juillet avec cette déclaration,
00:21:36il n'y avait aucune ouverture possible
00:21:38quand on prend à la lettre ce que dit Jean-Luc Mélenchon ?
00:21:41– Je pense qu'il y a deux éléments de réponse.
00:21:43– Il fermait les portes.
00:21:44– Oui, mais le premier élément c'est que ce niveau de réflexion et de discussion
00:21:51n'est pas celui du Président de la République.
00:21:53Le Président de la République est garant des institutions et nomme le Premier ministre.
00:21:57Il ne choisit pas.
00:21:58Le Président de la République n'a pas à se mêler des jeux et des alliances du Parlement.
00:22:05C'est tout à fait différent.
00:22:06Par ailleurs, le Président de la République ne gouverne pas le pays.
00:22:09C'est le Premier ministre qui gouverne le pays
00:22:11et qui du coup s'occupe de ses histoires.
00:22:13Pardon de revenir à des choses aussi triviales,
00:22:15mais c'est bien là le sens de notre Constitution,
00:22:17même si on a un vrai problème, effectivement,
00:22:18avec la Constitution de la Ve République qui donne trop de pouvoir à ce seul homme
00:22:21et nous appelons à une sixième.
00:22:22Bon, ceci mis à part, la question, si on parle de stratégie, sans souci.
00:22:28Nous, effectivement, nous rentrons dans une période de négociation.
00:22:32J'ai été syndicaliste.
00:22:33Quand on commence une négociation, on ne commence pas par la position de repli.
00:22:37On commence par la position de force parce que c'est du rapport de force.
00:22:40Et nous avons discuté.
00:22:41On laisse des portes ouvertes.
00:22:43Mais nous avons fait des portes ouvertes.
00:22:44J'ai commencé en en parlant de la candidature de M. Chassaigne tout à l'heure.
00:22:49Quand nous proposons à la présidence de l'Assemblée nationale
00:22:53la candidature de M. Chassaigne,
00:22:55qui est pourtant issu du plus petit des quatre groupes du Nouveau Front Populaire,
00:23:00et c'est pas grave, ça n'empêche en rien que cet homme est extrêmement compétent.
00:23:04Eh bien, nous faisons une mesure d'ouverture.
00:23:06Nous disons effectivement, ce personnage est unanimement respecté.
00:23:09Tout le monde en dit du bien.
00:23:11Il est apprécié sur les bandes la gauche.
00:23:13Il est apprécié sur les bandes la droite.
00:23:14C'est quelqu'un qui est assez âgé dans cette Assemblée.
00:23:17En tout cas, c'est un des, je crois, plus vieux élus de cette Assemblée.
00:23:20Donc, c'est une mesure d'ouverture.
00:23:22Quand ils refusent la candidature de M. Chassaigne,
00:23:28c'est qu'il ne soit pas discuté.
00:23:30Je vous donne un deuxième exemple.
00:23:31Quand M. Macron dit, je n'aimerai pas Mme Castet,
00:23:34parce que sinon, elle va faire le SMIC à 1600 euros.
00:23:37Pardon, mais le SMIC à 1600 euros, c'est le cœur de notre programme.
00:23:41Ce n'est pas un à-côté, ce n'est pas un petit peu en discuter.
00:23:44On peut discuter.
00:23:45Le SMIC à 1600 euros, c'est le cœur de notre programme,
00:23:47parce que si nous avions été au pouvoir dès juillet,
00:23:49les Françaises et les Français seraient repartis en vacances
00:23:51avec une augmentation des salaires.
00:23:52Et ça aurait fait du bien.
00:23:54Oui, mais Hugo Prévost, je vous rappelle les forces et les équilibres.
00:23:58Votre programme, il a été voté par un quart seulement des Français.
00:24:02Il représente un tiers des députés à l'Assemblée nationale.
00:24:04Donc, il est loin d'être majoritaire.
00:24:06Donc, on peut comprendre le Président de la République qui se dit,
00:24:09je ne vais pas soutenir un Premier ministre
00:24:12qui va imposer aux trois quarts des Français
00:24:14qui n'ont pas décidé de ce programme, le programme du NFP.
00:24:19Mais si ce même Président de la République s'était fait,
00:24:21cette soudaine réflexion en 2022, quand il a imposé,
00:24:27parce que s'il ne voulait pas imposer le Nouveau Front Populaire,
00:24:29alors dans ce cas-là, il a imposé Mme Borne,
00:24:31puis il a imposé M. Attal,
00:24:33avec les procédures les plus antidémocratiques de notre Constitution,
00:24:37pendant deux ans.
00:24:39Donc, il n'est pas vrai que M. Macron est un grand démocrate.
00:24:42Si on est un grand démocrate, on ne passe pas par le 49-3.
00:24:46On ne passe pas la loi asile-immigration en se disant,
00:24:49de toute manière, je fais alliance avec l'extrême droite
00:24:51et le Conseil constitutionnel censura.
00:24:53Donc, ce n'est pas vrai que cet homme est un démocrate.
00:24:55Ce qui s'est passé, ce n'est pas une question de démocratie.
00:24:58Ce qui s'est passé, c'est qu'il refuse que s'applique dans ce pays
00:25:02un autre programme économique, social que le sien.
00:25:06C'est en réalité ça qui s'est passé.
00:25:08Et je dirais même plus, en choisissant M. Barnier,
00:25:10qu'est-ce qui s'est passé ?
00:25:12Quelle est la force politique qui a dit, en règle générale,
00:25:15on peut voter quand l'opposition vote contre le discours général,
00:25:19mais on verra.
00:25:21C'est Mme Le Pen.
00:25:22– Rassemblement national.
00:25:23– Donc, cette nomination de M. Barnier est une main tendue
00:25:26avec le Rassemblement national qui a été défait lors de ces élections
00:25:29et qui a été défait par les électeurs de la gauche.
00:25:3180% des électeurs du Nouveau Front populaire ont fait barrage.
00:25:3440% des électeurs macronistes ont fait barrage
00:25:37contre le Rassemblement national en votant à gauche.
00:25:39Donc, on voit bien que c'est les électeurs de gauche
00:25:42qui ont massivement fait le travail lors de ces dernières élections.
00:25:44Donc, j'ai un peu du mal avec cet argument de dire,
00:25:46oui, mais de toute manière, c'est à nous d'en discuter au sein du Parlement.
00:25:51– C'est eux qui ont les cartes en main, aujourd'hui,
00:25:53le Rassemblement national, finalement ?
00:25:55– Mais, alors, oui et non, effectivement, il leur appartient…
00:25:59– Vous avez été clair, vous avez dit qu'on censurera,
00:26:01quoi qu'il arrive, finalement, c'est eux qui vont faire la bascule
00:26:03dans un sens ou dans l'autre.
00:26:05– Oui, effectivement, il va y avoir un jeu pendant un certain nombre de temps.
00:26:08Ce que je veux dire, c'est que pendant quelques temps,
00:26:10au sein de l'Assemblée, le Rassemblement national
00:26:13va ou non pas voter, essayer de se ranger d'un côté ou de l'autre.
00:26:18Bon, déjà, c'est tout à fait à déplorer.
00:26:20Les Français ont défait le Rassemblement national.
00:26:22Je vous le disais tout à l'heure qu'il y a une antinomie
00:26:25entre nos projets politiques, que je considère
00:26:27que ce ne sont pas des républicains au sens du projet de la République.
00:26:32Bon, déjà, on va laisser les cartes en main, c'est profondément problématique.
00:26:36Le deuxième point, c'est que la crise politique
00:26:39que vient de déclencher Emmanuel Macron,
00:26:41en ne nommant pas le nouveau Front populaire,
00:26:43il ne faut pas croire que c'est un jeu politique un petit peu sympathique
00:26:46qui va se régler dans trois mois parce que c'est les bonnes affaires
00:26:49au sein du Parlement.
00:26:50C'est un séisme qui va traverser profondément
00:26:52la discussion politique dans notre pays.
00:26:55Et je pense que nous serons amenés à avoir peut-être d'autres élections.
00:27:01Est-ce que ce sera des législatives ?
00:27:02Est-ce que ce sera une démission du Président de la République, etc. ?
00:27:04Ce sera des choses à voir dans ces prochains temps.
00:27:07Et là, le Rassemblement national devra répondre de ses actes
00:27:09parce qu'ils auront été la cheville ouvrière du macronisme.
00:27:12Il y a quand même des points communs,
00:27:14des sujets sur lesquels vous êtes d'accord avec le RN.
00:27:17Il y a par exemple l'instauration de la proportionnelle.
00:27:19Il la revendique.
00:27:20Ça fait partie aussi du programme de la France insoumise.
00:27:23Il y a l'abrogation de la réforme des retraites.
00:27:26Ils vont la proposer dans leur niche parlementaire fin octobre.
00:27:29Vous aussi, au nouveau Front populaire,
00:27:31vous ne voulez pas de cette réforme des retraites.
00:27:33Ça fait déjà deux points d'accord.
00:27:35Oui, alors, oui, les forces politiques,
00:27:38je pourrais vous donner un certain nombre d'exemples.
00:27:41Si nous voulons faire la transition écologique,
00:27:44il faut massivement faire la rénovation thermique des bâtiments.
00:27:47Les macronistes ont commencé à le faire un petit peu.
00:27:50Nous voulons le faire plus.
00:27:51Ils pourraient voter avec nous.
00:27:53Deuxième point, je vous en donne un deuxième exemple.
00:27:55Si nous étions au pouvoir, nous appellerions potentiellement
00:27:59à ce que les médecins qui sont aujourd'hui avec des diplômes étrangers
00:28:02puissent exercer en France,
00:28:04modulant un certain nombre de qualifications.
00:28:06Ça, je ne suis pas sûr que le Rassemblement national soit d'accord.
00:28:08Ce que je veux vous dire, c'est qu'au sein du Parlement,
00:28:10il peut y avoir des accords.
00:28:12Mais pour aller sur le fond de votre question,
00:28:15quand même deux éléments.
00:28:16La question de la proportionnelle,
00:28:17nous ne sommes pas juste pour la proportionnelle.
00:28:19Nous sommes pour la fin de la Ve République,
00:28:21la mise en place d'un processus constituant,
00:28:25c'est-à-dire que le peuple français décide de la VIe République,
00:28:29des nouvelles règles du jeu de République
00:28:31dans lesquelles nous porterons la proportionnelle.
00:28:35Mais ce que je veux dire, c'est que nous voyons bien actuellement
00:28:37que la Ve République est arrivée à date limite
00:28:40et que toutes ces institutions aujourd'hui provoquent elles-mêmes la crise
00:28:44et qu'il faut passer à une nouvelle forme de République.
00:28:46Et sur la question de la réforme des retraites,
00:28:48nous sommes contre, nous proposerons l'abrogation.
00:28:50Et surtout, nos collègues ont voté contre lors de la dernière législature.
00:28:55Il me semble quand même que le Rassemblement national,
00:28:58pendant toute la bataille contre la réforme des retraites à l'Assemblée,
00:29:00était quand même vachement absente.
00:29:02Donc les oppositions factices nous font un petit peu rire.
00:29:05– Mais s'ils la proposent dans leur niche parlementaire, vous…
00:29:08– Moi je ne voterai pas avec le Rassemblement national.
00:29:10– Quelle que soit la proposition ?
00:29:12– Je ne voterai pas avec le Rassemblement national.
00:29:13– Vous allez avoir du mal à faire tomber Emmanuel Macron ?
00:29:15– Ça va être une discussion lourde, mais moi je ne donnerai pas ce point,
00:29:18je ne suis pas d'accord avec eux, voilà.
00:29:20– Même pour faire tomber le gouvernement, si eux sont d'accord…
00:29:23– Nous déposerons des motions de censure,
00:29:25nous déposerons une proposition de loi pour l'abrogation de la réforme des retraites, etc.
00:29:31Mais je ne rentrerai pas dans ce jeu de normalisation de l'extrême droite.
00:29:35Et par contre, jamais, nous laisserons avoir le point
00:29:40et nous proposerons nous-mêmes nos propositions de loi
00:29:43sur l'abrogation de la réforme des retraites, etc.
00:29:46Il ne s'agit pas pour nous d'abandonner un certain nombre de combats, bien entendu.
00:29:49– Si vous avez perdu, on va dire, cette première bataille à l'Assemblée nationale,
00:29:54vous espérez peut-être inverser la tendance dans la rue.
00:29:58Il y a eu une première manifestation, vous l'avez évoqué,
00:30:00le week-end dernier, il y avait entre 3 et 4 000 personnes dans les rues de Grenoble.
00:30:05– On dit 8.
00:30:06– Bon, la police a dit 3 000, les journalistes ont estimé à 4 000, je sais que les…
00:30:10– Pardon, allez-y.
00:30:11– Il y avait du monde, en tout cas, pour cette première manifestation,
00:30:15mais on ne peut pas non plus dire que c'était un grand soulèvement populaire.
00:30:18On a connu beaucoup plus à Grenoble, notamment pendant les retraites ou les Gilets jaunes.
00:30:21– Alors, je ne suis pas d'accord avec vous au sens où, pardon,
00:30:24mais quiconque a déjà manifesté dans sa vie, une manifestation le 7 septembre,
00:30:31c'est-à-dire juste après la rentrée de début de mouvement,
00:30:34les manifestations de début de mouvement,
00:30:36il y a rarement des millions de personnes directement dans les rues.
00:30:40La réforme des retraites ou la réforme…
00:30:43– Les Gilets jaunes.
00:30:44– Enfin, le mouvement des Gilets jaunes ou, pardon, j'avais…
00:30:48Ah, la réforme du travail.
00:30:50– La loi du travail.
00:30:51– La loi du travail, merci, je n'avais plus le mot.
00:30:53Ces mouvements mettent un peu de temps à monter en puissance.
00:30:55Là, quand même, 260 000 personnes en France, il me semble que nous avons communiqué,
00:31:00et même, partions dans les rues de Grenoble, ce n'est pas ridicule du tout.
00:31:04Donc, on sent une colère qui va monter, qui va monter.
00:31:06Là, il y a un nouveau appel de syndicats, des forces de jeunesse et des associations
00:31:09le 21 septembre, les syndicats professionnels qui appellent au 1er octobre.
00:31:14Le mouvement social n'en restera pas là, en tout cas,
00:31:18j'en suis sûr au vu des annonces qui nous sont faites
00:31:20et je pense que ce mouvement va grandir.
00:31:22– Vous espérez quoi, là, dans les mois qui viennent ?
00:31:25Parlier de la destitution d'Emmanuel Macron ?
00:31:28Ça voudrait qu'il ne soit plus président de la République ?
00:31:30C'est l'objectif ?
00:31:31– Je pense que cet homme doit aujourd'hui démissionner, effectivement,
00:31:33pour avoir bafoué l'ensemble des usages républicains
00:31:35et parce qu'il semble qu'il l'ait conduit, notre pays, dans un état de crise de régime
00:31:40tel que le peuple doit se réexprimer dans son ensemble
00:31:43sur une grande circonscription, etc.
00:31:46Mais avant ça, et pour être le plus pragmatique possible,
00:31:49moi ce que je souhaite, c'est que ce budget ne passe pas.
00:31:52Pardon, mais le budget 2024 a été amputé de 30 milliards.
00:31:57Là, on parle, pour parler des faits tout à fait concrets,
00:32:00en même temps qu'on parle de 30 milliards amputés sur le budget 2024,
00:32:04on parle de 2 000 enfants qui dorment dans la rue dans notre pays.
00:32:08C'est un record dans l'histoire récente de notre pays.
00:32:12Voici à quoi nous conduisent les politiques d'Emmanuel Macron.
00:32:15Qu'on soit de quelconque avis politique,
00:32:18il y a 2 000 enfants qui dorment dans la rue, ce n'est pas normal
00:32:20et vous n'allez pas me dire qu'on n'a pas les moyens dans notre pays
00:32:22pour construire des habitations pour ces enfants-là.
00:32:25Donc je le souhaite pour l'intérêt général que ces 30 milliards-là ne s'appliquent pas.
00:32:29Il y a des méthodes que les 18 milliards qui nous sont annoncés
00:32:32et potentiellement plus au vu des exigences de la Commission européenne et du FMI
00:32:35ne s'appliquent pas pour deux raisons.
00:32:38La première, c'est que ce sera un désastre social.
00:32:40La deuxième raison, c'est qu'ils sont perdus dans une logique économique
00:32:43qui consiste à amputer toutes les recettes de l'État,
00:32:45c'est-à-dire un certain nombre d'impôts sur les personnes les plus riches
00:32:47et les plus fortunées alors que leur fortune augmente
00:32:49et tout faire peser sur les plus pauvres.
00:32:52Donc moi j'appelle à ce qu'on redépense dans les services publics,
00:32:54dans l'infrastructure, dans l'économie réelle
00:32:56et que tout ceci régénère un cercle vertueux
00:32:59et qui permette à l'État de regagner des recettes.
00:33:01Ce que je veux dire par là, c'est que nous avons des solutions pour la question économique
00:33:04parce que ce budget-là va avoir des effets très concrets sur la vie de nos concitoyens.
00:33:08– Alors une destitution ou une démission d'Emmanuel Macron,
00:33:11ça impliquerait des élections présidentielles anticipées
00:33:14dans les prochains mois.
00:33:16Certains candidats se sont déjà positionnés ces derniers jours,
00:33:20c'est le cas d'Édouard Philippe qui d'ailleurs est en tête
00:33:22dans les sondages pour cette éventuelle présidentielle anticipée.
00:33:26J'imagine que si à gauche on veut qu'Emmanuel Macron parte,
00:33:30quel que soit le moyen, c'est qu'on a déjà une stratégie
00:33:34pour cette élection présidentielle anticipée,
00:33:36il faudra un candidat unique sinon ce serait incohérent ?
00:33:38– Oui, je pense déjà qu'il ne faut pas tout voir à l'aune de la stratégie et de la tactique.
00:33:47Notre principal argument, il est démocratique et républicain.
00:33:50Cet homme ne respecte pas les institutions et la souveraineté populaire,
00:33:53alors il doit partir.
00:33:55– Mais il faut quelqu'un pour le remplacer.
00:33:57– Effectivement, il y aura des élections, nous verrons.
00:33:59Nous avons vu la force de la NEPES puis du Nouveau Front Populaire
00:34:03sur la capacité à se rassembler autour d'un programme.
00:34:06Quand vous nous élisez, et c'est pour ça qu'au tout début de votre émission,
00:34:09je vous disais, spécialement moi qui suis content en tant que personne,
00:34:13et on en parlait pendant la campagne avec moi,
00:34:15vous savez à quoi vous avez affaire ?
00:34:16Vous avez affaire au programme du Nouveau Front Populaire.
00:34:18Vous savez ce que vous achetez en quelque sorte.
00:34:21Ce programme-là sera reporté lors d'une élection présidentielle
00:34:25et puis les Françaises et les Français voteront
00:34:27et puis la personne qui en sera le plus capable candidatera.
00:34:31Et je tiens à rassurer tout le monde,
00:34:33je n'ai aucune volonté personnelle d'y aller.
00:34:37– Pour l'instant, pour l'instant, soyez prudents.
00:34:39– Ou même…
00:34:40– Vous ne vous rasez pas en pensant à ça ?
00:34:42– Non, non, je vous le confirme.
00:34:44– C'est vrai que vous l'avez dit,
00:34:45le Nouveau Front Populaire était capable de se rassembler
00:34:47en quelques jours, voire quelques heures sur un programme.
00:34:49Par contre, ils ont été incapables de se rassembler
00:34:51en quelques jours ou quelques heures sur un nom à proposer à Matignon.
00:34:54Il a fallu plusieurs semaines, des négociations,
00:34:56puis on est finalement tombé sur, j'ai envie de dire,
00:34:59le petit dénominateur commun.
00:35:01On peut le voir comme ça, quand on connaît les égaux
00:35:05et les personnalités des différents partis.
00:35:07Là, pour la présidentielle, ça ne va pas être…
00:35:09Madame Casse-Tête, il faudra forcément un leader.
00:35:13Votre leader à vous, Jean-Luc Mélenchon,
00:35:16il est quasiment en campagne présidentielle.
00:35:18– Je pense qu'encore une fois, il ne faut pas voir les choses
00:35:21sur un tel personnage se prépare pour sa carrière personnelle, etc.
00:35:25– Vous ne pensez pas qu'il voit les choses comme ça, lui ?
00:35:27– Non, je pense que M. Jean-Luc Mélenchon, comme M. Faure,
00:35:30comme Mme Tondelier et comme M. Roussel,
00:35:34se voient comme des militants politiques
00:35:36qui ont à faire porter une parole de gauche.
00:35:39Et c'est ce qu'ils font, et donc il convainc, il convainc, il convainc.
00:35:41Dans une période, c'est ça qui nous importe.
00:35:44Et ensuite, le destin personnel, j'ai envie de dire,
00:35:48est tellement impromptu, suivi d'accidents, etc.
00:35:52au sens où il y a des fois la bonne personne au bon moment, etc.
00:35:56Nous sommes très heureux d'avoir Mme Castet candidate,
00:35:59plus petit dominateur commun, j'irais pas jusque-là.
00:36:02Chacun parti a fait ses grandes propositions et un peu monté dans les tours.
00:36:07Et puis tout le monde ensuite a regardé sérieusement les choses.
00:36:09Et nous avons une candidate géniale,
00:36:11qui connaît très bien les finances publiques,
00:36:13vu la situation que nous avons à gérer, nous en sommes très heureux.
00:36:17Qui connaît très bien là où il faut aller prendre les milliards
00:36:19chez les milliardaires, nous en sommes très heureux.
00:36:22Et pardon, mais face à M. Barnier,
00:36:25Mme Castet fait figure d'antipode total et nous en sommes très heureux aussi.
00:36:29– Elle pourrait être, elle, la candidate pour la gauche ?
00:36:31– Nous verrons, nous verrons.
00:36:33Moi, je ne me prononcerai pas là-dessus, on verra.
00:36:36On en est tellement loin de toutes ces questions-là.
00:36:38– Pas tant que ça.
00:36:40Vous voulez que Macron tombe très vite ?
00:36:41– Oui, bien sûr, bien sûr.
00:36:42– C'est une histoire de mort.
00:36:43Une présidentielle, ça ne s'improvise pas non plus.
00:36:45– Déjà, on a un budget à gérer et le fait que cet homme-là démissionne,
00:36:48je crois qu'il aime bien le pouvoir.
00:36:50Vous ne contesterez pas quand même que Jean-Luc Mélenchon
00:36:53a été un peu l'empêcheur de se mettre d'accord à gauche
00:36:57après ces élections ?
00:36:59En tout cas, il cristallise dans les autres partis pas mal de problèmes,
00:37:03même chez vous.
00:37:04– Pourquoi vous dites ça ?
00:37:05– Parce que que ce soit à gauche ou au PS, au PC,
00:37:08ou même chez les écologistes, on était prêt à accepter
00:37:10n'importe quel nom de Premier ministre de gauche,
00:37:13mais pas Jean-Luc Mélenchon, pas un de ses proches.
00:37:16Même chez vous, dans votre parti, il y a encore les déclarations
00:37:18de François Ruffin cette semaine.
00:37:20– Qui n'est plus dans notre parti.
00:37:21– Qui n'est plus dans votre parti,
00:37:22mais qui était un membre important de la France insoumise,
00:37:24comme Alexis Corbière, comme Clémentine Autain,
00:37:26qui sont partis à cause, clairement, de Jean-Luc Mélenchon.
00:37:30– Oui, mais alors, moi je vous dis ça en toute honnêteté.
00:37:35Pardon, mais le…
00:37:36– C'est encore trop jeune pour vous opposer au chef ?
00:37:38– Non, mais ce n'est absolument pas une question de ça.
00:37:41C'est juste que le reste peut, enfin, l'inverse peut être dit.
00:37:45Dans ce cas-là, Monsieur Faure est un empêcheur
00:37:47parce que nous n'aurions pas accepté Monsieur Faure à la primature.
00:37:50Bon, est-ce qu'on fait des émissions quotidiennes contre Monsieur Faure ?
00:37:54Non, donc moi j'appelle un petit peu…
00:37:57– Jean-Luc Mélenchon, il arrive à faire de l'unanimité
00:37:58dans les partis de gauche contre lui, quand même.
00:38:00– Oui, et pourtant, il fait 22% à la présidentielle,
00:38:03quand certains ne le font pas.
00:38:05– Il lui fait.
00:38:06– Il lui fait, et je pense qu'il a encore une grande sympathie populaire.
00:38:13Non, ce que je veux vous dire,
00:38:14c'est que l'ensemble des dirigeants de gauche font leur travail
00:38:16et font avancer des idées.
00:38:19On voit bien qu'il y a eu tout un tas de déclarations
00:38:23sur la marche solitaire de Jean-Luc Mélenchon le 7 septembre.
00:38:25On voit bien que ce n'est pas une marche solitaire,
00:38:27qu'il y a eu le grand nombre qui est venu lors de cette mobilisation
00:38:32et que par ailleurs, Monsieur Mélenchon,
00:38:36comme tous les autres dirigeants de gauche,
00:38:37ont fait le travail pendant ces législatives,
00:38:39ont particulièrement parlé du programme, du programme, du programme.
00:38:42Les autres dirigeants de la droite nous attaquaient de manière vile
00:38:46et nous avons gagné ces élections.
00:38:48Donc si c'était tant un empêcheur,
00:38:50j'aimerais bien comprendre pourquoi la France Insoumise
00:38:52a fait ces scores-là à la présidentielle,
00:38:54pourquoi est-ce que nous avons gagné,
00:38:55enfin pourquoi est-ce que le Nouveau Front Populaire
00:38:57et que collectivement nous avons gagné,
00:38:59si cette personne fait tant d'efforts.
00:39:01Non, moi ce que je crois aussi, et pour être tout à fait sincère,
00:39:04c'est que dans tous les pays du monde,
00:39:08là où la gauche radicale est forte,
00:39:09le dirigeant de la figure la plus avancée de cette gauche-là
00:39:15s'en prend toujours plein la figure.
00:39:17Si je peux le dire, si je vous en donne un seul exemple,
00:39:19le dirigeant de Podemos, des paparazzi,
00:39:22sont carrément allés dans la salle d'accouchement de sa femme
00:39:26prendre des photos pour le harceler.
00:39:28Voici le traitement qui est fait de nos figures de proue
00:39:32et donc il ne faut rien lâcher
00:39:34et je pense que cette campagne de dénigrement permanente
00:39:36n'est pas une campagne contre Monsieur Mélenchon,
00:39:38c'est une campagne contre la gauche dans son ensemble
00:39:40et donc nous ne lâcherons rien
00:39:42et nous serons solidaires de l'ensemble de nos camarades,
00:39:44comme nous le disons.
00:39:45Soutien d'Hugo Prévost à 100%, à la figure tutélaire de la France.
00:39:49Mais ce n'est pas une question de figure tutélaire que ça,
00:39:52nous sommes fiers d'avoir tous ces porte-paroles-là,
00:39:55dont Monsieur Mélenchon, et nous en sommes solidaires.
00:39:57En attendant, discuter du budget dans les prochaines semaines,
00:40:01de faire votre rentrée à l'Assemblée nationale,
00:40:03normalement c'est prévu le 1er octobre,
00:40:05on verra s'il y a une date un petit peu avancée,
00:40:07j'imagine que les premiers mois,
00:40:09vous étiez occupé par le travail de terrain ici,
00:40:12dans votre circonscription grenobloise ?
00:40:14Absolument, absolument, on attend là, pour tout vous dire,
00:40:16ce qu'on appelle les lettres de plafond,
00:40:18c'est-à-dire ce qui a été envoyé à chacune des administrations
00:40:20pour construire le budget, donc en attendant,
00:40:22on fait beaucoup, beaucoup de ce qu'on appelle de terrain,
00:40:25de circonscription, pour aller discuter avec tout le monde
00:40:27de la situation du pays et les choses sont très graves.
00:40:32Nous avons été, il n'y a pas plus tard qu'il y a deux semaines,
00:40:35à une mobilisation des agents de la PJJ,
00:40:38donc la protection juridique de la jeunesse,
00:40:40moins 500 postes, il m'explique qu'il y a aujourd'hui
00:40:44des mineurs qui sont en faute d'assistance sociale,
00:40:4823 heures sur 24, dans une jôle de prison.
00:40:53Voici ce qui se passe aujourd'hui dans le pays,
00:40:55parce que nous ne mettons pas les moyens,
00:40:57il y a une semaine, avec tous les parlementaires NFP de l'ISER,
00:41:00nous rencontrions l'ensemble des organisations syndicales
00:41:03de soignants dans le pays qui nous faisaient,
00:41:05je sais qu'on en reparlera, part d'une situation dramatique
00:41:08dans l'hôpital, donc à la fois nous montrons
00:41:12que nous sommes toujours là, que nous sommes solidaires
00:41:14de l'ensemble des combats, des luttes qui se font,
00:41:16que nous discutons avec les associations, la population, etc.
00:41:19pour comprendre bien exactement tout ce qui s'y passe
00:41:21et puis nous sommes prêts, quelque part, aux combats,
00:41:24notamment sur ces questions budgétaires.
00:41:26Alors l'hôpital, il est d'ailleurs sur votre circonscription.
00:41:29Bien sûr.
00:41:30C'est un dossier important.
00:41:32Absolument.
00:41:33Ça fait des années que le personnel se mobilise
00:41:35pour demander plus de moyens, plus de financements aussi
00:41:39pour la santé publique.
00:41:41Qu'est-ce qu'ils vous ont dit que vous ne saviez pas,
00:41:43ces syndicats, lors de votre rencontre la semaine dernière ?
00:41:46En fait, je fais le lien, mais on ne se rend pas compte
00:41:52d'à quel point l'hôpital public est sur le point de sombrer.
00:41:57Non pas à cause des personnels, non pas à cause des malades,
00:42:02je ne sais pas, il est en train de sombrer à cause
00:42:04d'une logique libérale qui, ces 20 dernières années,
00:42:06a voulu organiser l'hôpital public comme un marché.
00:42:09Donc ça, ça a été des cures austéritaires,
00:42:11c'est-à-dire qu'il n'y a pas assez de soignants,
00:42:13pas assez de moyens.
00:42:14Pour être tout à fait concret, il faut savoir qu'aujourd'hui,
00:42:17dans notre département, il n'y a plus qu'une seule urgence de nuit,
00:42:19c'est le CHU de Grenoble.
00:42:21Il y en avait 8 environ, il y a 20 ans, tout a fermé.
00:42:24Le matin, quand les soignants prennent leur garde,
00:42:26ils me disaient qu'il y a 10 ans, quand vous preniez votre garde
00:42:28à 8 heures, il n'y avait zéro patient aux urgences.
00:42:30Aujourd'hui, il y en a 100.
00:42:32Pour vous donner un dernier exemple, que cette fois-ci,
00:42:34les agents de la PSJ au niveau de la région,
00:42:36pas suffisamment un CHU m'ont donné,
00:42:39ils me disaient qu'il n'y a tellement plus assez de personnel
00:42:41en psychiatrie que parfois, les mineurs atteints de troubles
00:42:46nécessitant l'intervention de psychiatres finissent en prison
00:42:49parce que c'est là qu'ils ont un toit au-dessus de la tête
00:42:51et qu'ils peuvent être aidés.
00:42:52Pardon, mais c'est ça la situation de notre système de santé.
00:42:55Aujourd'hui, dans notre pays.
00:42:57Donc, ils nous ont donné des exemples tout à fait concrets
00:43:00et je vous passe le personnel qui aurait l'âge d'être à la retraite,
00:43:04qui sont revenus à l'hôpital, etc. pour aider.
00:43:06Bon, alors, l'urgence, c'est de remettre les moyens
00:43:10au sens où il faut plus de personnel.
00:43:12Il faut plus de personnel en amont, c'est-à-dire plus de médecins de ville.
00:43:15Alors, après, il faut adapter les modes de travail.
00:43:17C'est fini, le médecin qui fait du 8 heures, 22 heures tous les jours.
00:43:21Les médecins ont aujourd'hui le désir de voir leur famille.
00:43:24Donc, il faut plus de médecins pour faire des rondes, s'organiser.
00:43:27Donc, plus de médecins de ville,
00:43:29de faire en sorte qu'ils puissent s'installer.
00:43:31Plus de spécialistes de santé, plus de lits.
00:43:33Ils avaient résumé ça en une phrase, des bras, des lits, les syndicats.
00:43:36Donc, c'est ce qu'on essaiera de mettre en place, des bras et des lits.
00:43:40Et puis, une revalorisation de leur salaire,
00:43:43une reconnaissance de leurs conditions de travail.
00:43:47Ce qui nous permettra aussi de mener en place des réformes,
00:43:51de transformation des études de santé
00:43:53pour que ces études-là attirent plus de monde,
00:43:56que plus de monde y réussisse.
00:43:58Donc, il y a un problème de précarité étudiante.
00:44:00Je crois que nous allons en parler.
00:44:01Afin de faire en sorte qu'il y ait, au fond, plus de médecins
00:44:03qui puissent s'installer, qu'on retrouve le meilleur système de santé
00:44:06que nous avions.
00:44:07– Il faut des années, de toute façon, pour former des médecins.
00:44:10Est-ce qu'en attendant,
00:44:11on va puiser une main d'œuvre à l'étranger, par exemple ?
00:44:14– En fait, il n'y a pas besoin.
00:44:17Je crois que c'est un millier…
00:44:19J'ai peut-être me trompé sur la chiffre.
00:44:20Je crois que c'est un millier de personnes
00:44:23qui ont des formations en médecine, tout à fait reconnues,
00:44:26qui auraient des équivalences en France
00:44:29et qui voudraient exercer aujourd'hui en France.
00:44:31Mais les décrets de reconnaissance ne sont pas parus.
00:44:34Donc, il faut très rapidement signer ces décrets,
00:44:36leur permettre de réintégrer l'hôpital public.
00:44:39Et ce que nous ont dit les soignants, c'est dire,
00:44:41vous savez, nous, on peut tenir.
00:44:43Pardon, pas beaucoup, là, on va couler.
00:44:46Mais si vous nous dites, écoutez, on met les moyens.
00:44:48Dans dix ans, il y a du monde qui arrive.
00:44:50On fait en sorte de s'organiser.
00:44:51On vous augmente les salaires, etc.
00:44:53On met des équipements.
00:44:54Nous, nous ont dit, l'intérêt général des services publics,
00:44:57c'est chevillé au corps qu'on l'a.
00:44:59Et toutes les personnes qui sont parties dans le privé
00:45:01parce que les conditions matérielles d'existence
00:45:04étaient un petit peu meilleures, seraient prêtes à revenir.
00:45:06On peut tenir les quelques temps qu'il faut.
00:45:08Mais si nous disons, le pire, c'est qu'on a l'impression
00:45:11qu'à chaque fois qu'il y a un nouveau gouvernement, ça va être pire.
00:45:13Mais ça décourage tout le monde.
00:45:14Et les gens partent.
00:45:15Voici ce qui se passe.
00:45:17Et donc, nous avons un personnel soignant extraordinaire
00:45:20qui sont là pour toutes et tous.
00:45:22Ils peuvent travailler au sens de l'intérêt général,
00:45:24mais il faut que l'intérêt général soit là
00:45:26et donc l'État soit là pour leur donner des perspectives.
00:45:29– Manque cruel de médecins à Grelob comme ailleurs.
00:45:32Pendant cette visite avec les syndicalistes de l'hôpital,
00:45:35est-ce que vous avez croisé Olivier Véran
00:45:37qui avait promis en juillet, sur notre plateau d'ailleurs,
00:45:40de réintégrer l'hôpital et son poste de médecin neurologue ?
00:45:44– Nous devions les voir au sein de l'hôpital.
00:45:46Cette possibilité nous a été refusée au dernier moment.
00:45:49Nous attendons encore des explications.
00:45:51Donc on les a vues à la permanence d'un homologue sénateur,
00:45:55M. Gontard, où on les a… enfin M. Gontard nous a permis d'avoir cette salle.
00:45:59Donc on les a vues là-bas.
00:46:01Et je crois que M. Véran n'a pas réintégré l'hôpital.
00:46:03Je lui en laisserai le soin de s'expliquer et de nous donner des nouvelles.
00:46:07– Il a peut-être imaginé que le besoin n'était pas aussi crucial qu'il le disait.
00:46:11– Je vous assure que le besoin… mais bon.
00:46:14– Nous on a contacté la direction de l'hôpital pour savoir justement
00:46:18s'il avait bien réintégré comme il l'avait promis le 4 juillet son poste.
00:46:21Et on a eu un silence radio en guise de réponse qui en dit long.
00:46:24Vous parlez de la rentrée universitaire.
00:46:26Elle a eu lieu également cette semaine.
00:46:29On avait le président de l'UGA à votre place il y a quelques jours.
00:46:32Vous connaissez puisque vous avez milité,
00:46:35été militant syndical étudiant il y a quelques années à Grenoble.
00:46:39L'union étudiante, qui est un syndicat que vous connaissez bien,
00:46:45a organisé ce jeudi une distribution d'aides alimentaires aux étudiants.
00:46:50Sur le campus, on voit ces images avec une file d'attente assez imposante.
00:46:55C'est un sujet qui vous tient à cœur, Hugo Prévost ?
00:46:58– Oui parce que j'ai créé l'association…
00:47:01Alors il y a l'union étudiante et puis il y a l'association génération précarité.
00:47:04Je crois que c'est elle qui organise cette distribution.
00:47:06Cette situation est tout à fait dramatique.
00:47:13Les files d'attente que vous voyez actuellement là,
00:47:16nous les avons connus pendant le Covid et sincèrement,
00:47:19on était désespérés de ce qui se passait durant la crise du Covid,
00:47:23mais on espérait qu'après ça allait s'arrêter.
00:47:25L'union étudiante au niveau national nous a sorti des chiffres il y a très peu.
00:47:29Ils nous parlent d'une augmentation de 100% du nombre d'étudiants
00:47:33qui vont à l'aide alimentaire par rapport à 2017.
00:47:37Un chiffre parmi tant d'autres.
00:47:39Et tous les syndicats étudiants nous sortent des chiffres
00:47:41qui sont globalement tous alarmants.
00:47:43La situation de la précarité étudiante comme celle de la jeunesse,
00:47:47elle doit nous toucher à plusieurs égards.
00:47:51Le premier, c'est qu'il faut bien voir qu'aujourd'hui,
00:47:55la jeunesse est une violence sociale.
00:47:58C'est un risque d'être jeune dans nos sociétés
00:48:00parce que nous avons moins accès aux soins,
00:48:02nous avons moins de sous pour vivre, etc.
00:48:07Et deuxièmement, il s'agit là de l'avenir du pays.
00:48:11Si on prend un exemple tout à fait concret,
00:48:14si des personnes ne seraient pas touchées par l'argument moral et personnel,
00:48:18si nous voulons faire la transition écologique dans notre pays,
00:48:21nous allons avoir besoin d'une foule de personnel hautement qualifiée
00:48:25du niveau ouvrier jusqu'au niveau Bac plus 7.
00:48:29Cette génération-là, qui actuellement est en train d'être martyrisée
00:48:34par le Président de la République,
00:48:36parce que ce sont ses choix politiques qui nous amènent à cette situation-là,
00:48:39c'est ces mêmes personnes qui vont mener la transition écologique dans nos pays.
00:48:44En tout cas, on l'espère et il faut leur donner les moyens
00:48:47de se qualifier, d'étudier.
00:48:49C'est pour ça que le Nouveau Front Populaire propose une allocation d'autonomie
00:48:53et de permettre à chaque jeune de vivre au-dessus du seuil de pauvreté
00:48:58parce que c'est bien normal et nous appelons par ailleurs
00:49:00à ce que tout le monde vive au-dessus du seuil de pauvreté,
00:49:03quelle que soit sa condition d'âge.
00:49:05– Plus d'argent pour les étudiants, plus d'argent pour l'hôpital,
00:49:08l'augmentation du SMIC, vous êtes étudiant en économie,
00:49:11j'imagine qu'on vous a appris aussi quelques principes de base dans cette matière.
00:49:17On le trouve où tout ce nouvel argent à investir ?
00:49:21On a l'impression que la France est déjà énormément embêtée.
00:49:24– Bien sûr, elle l'est.
00:49:26– Ce n'est pas une impression, c'est une réalité.
00:49:28– La situation économique du pays est alarmante.
00:49:30C'est le bilan de M. Le Maire, ce n'est pas le nôtre,
00:49:33les 1 000 milliards de dettes, si je ne dis pas de bêtises.
00:49:38J'ai un doute sur le chiffre.
00:49:40– Il y en a beaucoup.
00:49:42– Pourquoi ? Alors là, je vais vous citer M. le rapporteur général
00:49:46qui est Charles de Courson.
00:49:47Pour ceux qui connaissent Charles de Courson,
00:49:49ce n'est pas un bolchevik concrètement.
00:49:52M. Charles de Courson explique très bien,
00:49:54nous avons un problème des recettes dans ce pays.
00:49:57Pourquoi ? Parce que nous avons arrêté d'imposer les plus riches dans notre pays.
00:50:04Je vous donne un seul chiffre,
00:50:05parce que sinon, vite on se perd dans ces chiffres en économie.
00:50:08Il y a 10 ans, les 500 familles les plus riches de notre pays,
00:50:12leur patrimoine représentait environ 10% du PIB.
00:50:16Aujourd'hui, elles représentent 50% du PIB.
00:50:21L'inflation, elle est due à l'augmentation des taux de marge
00:50:25des très grands groupes.
00:50:27Ce que ça veut dire ?
00:50:28C'est-à-dire qu'il y a eu une inflation des…
00:50:30Je vous donne un exemple.
00:50:31Mais il y a eu une inflation normale des matières premières.
00:50:34Les grands groupes n'ont pas voulu perdre des dividendes.
00:50:37Donc ils ont augmenté leurs prix mécaniquement.
00:50:40Au lieu de réduire un petit peu les marges,
00:50:42ils auraient été profitables quand même.
00:50:44Mais ils n'ont pas voulu, donc ils ont augmenté leurs prix.
00:50:46Résultat des courses,
00:50:47il n'y a jamais eu autant de dividendes donnés aux actionnaires
00:50:52sur ce second semestre de l'année.
00:50:55Ce n'est pas moi qui sors le chiffre, c'est les échos.
00:50:57Les échos en termes de journal insoumis, ça se pose là.
00:51:00Donc nous avions des patrimoines,
00:51:02c'est-à-dire des personnes physiquement qui s'enrichissent énormément.
00:51:05Nous avons des très grands groupes qui s'enrichissent énormément.
00:51:08Ce sont ces personnes-là qu'il faut aller imposer.
00:51:10Alors comment est-ce qu'on va faire ?
00:51:11J'en avais parlé pendant la campagne.
00:51:13Nous voulons à la fois rétablir l'ISF,
00:51:15taxer les transitions financières.
00:51:17Et le dernier point, c'est mettre en place une réforme de l'impôt,
00:51:21lisser l'impôt sur 14 tranches d'impôt,
00:51:23ce qui fait que les personnes qui gagnent moins de 4 000 euros par mois
00:51:28payeront moins d'impôts.
00:51:29Et celles et ceux qui en gagnent plus,
00:51:31payeront plus, ce qui participe à l'effort général.
00:51:34D'aucuns nous disent oui,
00:51:35mais dans ce cas-là, ils vont arrêter d'investir, etc.
00:51:38Deux éléments là-dessus.
00:51:40Le premier, c'est que dans notre pays,
00:51:4256% du PIB, c'est de la demande intérieure.
00:51:44C'est-à-dire de la consommation populaire.
00:51:46Donc si vous voulez doper l'économie française,
00:51:48il faut augmenter le SMIC.
00:51:49L'augmentation du SMIC, c'est pro-business dans notre pays.
00:51:51En Allemagne, c'est différent.
00:51:52Mais en France, c'est pro-business.
00:51:54Le deuxième point, c'est que, pardon,
00:51:56il n'y a jamais eu si peu d'investissement dans notre pays.
00:52:00L'investissement dans les services et dans l'industrie est en baisse.
00:52:03Donc des personnes se gavent et ne réinvestissent pas dans notre pays.
00:52:06C'est ça le plus grave.
00:52:07Donc voici une augmentation des recettes.
00:52:10Voici comment nous comptons financer
00:52:12un programme de hausse des dépenses,
00:52:15il faut bien le dire,
00:52:17pour permettre au bonheur collectif.
00:52:20Dans l'actualité iséraise,
00:52:22il y a malheureusement eu ce regain de violence
00:52:24depuis deux mois dans l'agglomération iséraise
00:52:27avec de nombreuses fusillades
00:52:29pour le contrôle du trafic de drogue.
00:52:32Depuis que vous êtes député, Hugo Prévost,
00:52:34il y a eu 18 blessés et 2 morts sur notre agglomération.
00:52:37La dernière victime a fait couler beaucoup d'angles
00:52:39puisqu'il s'agit d'une victime innocente.
00:52:41On en a beaucoup parlé cette semaine.
00:52:43Lilian Dejean, employé municipal au service propreté de la ville de Grenoble,
00:52:46qui a été tué à bout portant par un délinquant
00:52:48qui voulait empêcher de s'enfuir après un accident de la route
00:52:51en face de la mairie de Grenoble.
00:52:53Ce crime gratuit a suscité beaucoup d'émotions.
00:52:56On voit sur ces images ses proches, ses collègues et des habitants
00:52:59réunis sur les lieux de l'accident.
00:53:02J'imagine que ce crime vous a choqué vous aussi ?
00:53:05Comme tout un chacun,
00:53:07parce qu'on ne peut avoir que de l'émotion,
00:53:10de la compassion,
00:53:12d'exprimer nos condoléances envers ses amis, sa famille,
00:53:15ses proches, ses collègues.
00:53:18On ne sait pas trop quel mot dire,
00:53:21si ce n'est d'exprimer tout ça.
00:53:23Il s'agit en plus d'un agent qui est extrêmement respecté,
00:53:26reconnu, syndiqué à la CGT,
00:53:28qui militait au quotidien pour les autres.
00:53:31Et ce meurtre effroyable dont nous n'avons pas encore les conclusions
00:53:34de l'enquête de police.
00:53:37On a identifié clairement la personne.
00:53:40On espère les avoir le plus rapidement possible.
00:53:43Je profite de ce temps d'antenne
00:53:46pour rappeler qu'il y a à la fois une marche blanche,
00:53:49dimanche à 11h30 devant la mairie.
00:53:52Je suis sûr qu'un grand nombre de grenoblois,
00:53:55grenobloises et gens de notre agglomération seront présents
00:53:58pour témoigner leur douleur et l'affection envers la famille.
00:54:01Et il y a une cagnotte litchi pour aider la famille
00:54:04à vivre ce moment et pas avoir des coûts supplémentaires
00:54:07à la peine personnelle.
00:54:10Je pense qu'il faut toutes et tous y participer.
00:54:13– Il y a eu beaucoup d'émotions qui ont engendré aussi
00:54:16beaucoup de polémiques autour de la façon dont la sécurité
00:54:19pouvait être gérée politiquement à Grenoble.
00:54:22Au cœur de ces polémiques, il y avait Eric Piolle,
00:54:25le maire de Grenoble, qui refuse le développement
00:54:28de la vidéosurveillance ou d'armer sa police municipale.
00:54:31Qu'est-ce que vous en pensez ?
00:54:33– Je vais répondre, mais je me permets,
00:54:36tant que nous n'avons pas les éléments de l'enquête,
00:54:39je vais attendre avant de commenter sur cet élément particulier
00:54:43parce qu'encore une fois, on aurait peur d'avoir le mauvais mot
00:54:46qui blesserait les proches.
00:54:49Sans le mettre à part, je préférais parler en général de la situation.
00:54:52– Oui, de toute façon, si les politiques y reviennent assez régulièrement…
00:54:55– Bien sûr, je préfère le dire parce que facilement,
00:54:58on met tout dans tout et on ne pense pas aux personnes
00:55:01qui aujourd'hui subissent le plus personnellement ce drame.
00:55:05Ceci dit, nous avons un problème de trafic d'armes
00:55:10et de trafic de drogue dans notre pays.
00:55:13Il est indéniable de le voir et que nous sommes face à des réseaux
00:55:19qui sont bien plus grands, je ne sais pas comment le dire,
00:55:24qu'une simple ville.
00:55:25Nous sommes face à des réseaux qui sont nationaux,
00:55:27voire internationaux.
00:55:29Et la quantité d'armes qui circule, ce ne sont pas des petits malfrats,
00:55:34je ne sais pas comment le dire.
00:55:35Donc, il faut rapidement régler ce problème.
00:55:38Alors, comment est-ce que nous voyons-nous les choses ?
00:55:40C'est qu'à la fois, nous avons appelé à ça,
00:55:43et moi ce que je pense, c'est qu'il faut d'urgence
00:55:45remettre en place une police de proximité,
00:55:47qu'il soit une police nationale,
00:55:49parce que la sûreté publique est dévolue à l'État,
00:55:52une police de proximité qui soit là au quotidien,
00:55:56et permettre également de renforcer les effectifs
00:56:00de la police judiciaire, c'est-à-dire de la police d'enquête,
00:56:04parce que ce dont nous avons besoin,
00:56:06c'est à la fois de cette police de proximité,
00:56:08qui permette qu'il n'y ait pas dans l'espace public
00:56:12des points de deal, des éléments désagréments de l'ordre public
00:56:18qui peuvent aller très loin, qui peuvent agir très rapidement
00:56:22quand il y a besoin.
00:56:24Et nous avons besoin surtout de prendre les têtes de réseau,
00:56:27qui ne sont généralement pas du tout ni à Grenoble,
00:56:30ni ailleurs, et nous avons besoin de remonter
00:56:34jusqu'aux têtes de réseau pour les attraper,
00:56:37et puis les traduire devant la justice.
00:56:39Donc nous avons besoin de renforcer la police judiciaire,
00:56:42et donc de donner les moyens.
00:56:44Voici ce à quoi j'appelle,
00:56:46et après on pourra discuter du reste sans souci.
00:56:49– Plus de police, ce n'est pas un discours
00:56:51qu'on a l'habitude d'avoir du côté de la France Insoumise ?
00:56:54– Mais pardon, le programme de 2022 appelle à,
00:56:57si je ne dis pas de bêtises, plus 11 000 agents sur notre pays.
00:57:01Nous sommes d'accord, il faut de la police de proximité,
00:57:04il faut plus d'agents.
00:57:06Ce que nous dénonçons, c'est une forme de politique du chiffre.
00:57:11Aujourd'hui, l'État met en place une politique du chiffre,
00:57:15c'est-à-dire qu'il faut attraper le plus de petits délinquants,
00:57:18ce qui désorganise à la base les réseaux,
00:57:20mais qui en aucun cas n'empêche les grands réseaux de se constituer.
00:57:24Donc nous, nous appelons à être pragmatiques sur cette question-là.
00:57:27Pour être pragmatiques, il faut attraper les têtes de réseaux,
00:57:31ceux qui organisent le trafic d'armes,
00:57:33ceux qui organisent le fait que des malfrats de telle ville
00:57:36vont terroriser dans une autre ville, etc.
00:57:38parce que ces réseaux sont très bien organisés.
00:57:40Pour ça, il faut de la police judiciaire,
00:57:42et il faut de la police de proximité, ce qui a supprimé M. Sarkozy.
00:57:45C'est-à-dire, en termes de sûreté publique,
00:57:47le plus important, ce n'est pas de jouer au gros bras,
00:57:51de jouer au « vous avez vu, nous, on a fait ».
00:57:53Non, ce qui importe, c'est d'être efficace
00:57:55et de faire en sorte que la sûreté de tout un chacun soit assurée.
00:57:59C'est ce que nous appelons de nos voeux.
00:58:01– Il y avait du trafic de drogue avant Sarkozy,
00:58:03il y en a eu après, on a l'impression qu'il y avait quand même
00:58:05une forme d'impuissance de la classe politique à régler ce problème.
00:58:09Éric Piolle, cette semaine, a de nouveau stigmatisé
00:58:12les consommateurs de cannabis, notamment,
00:58:15et d'autres drogues qui sont, pour lui, à la base de ce trafic.
00:58:19Est-ce que vous êtes d'accord avec lui ?
00:58:21Il faut aussi cibler ceux qui consomment, qui achètent,
00:58:25qui entretiennent ce trafic ?
00:58:27– Il y a un double problème.
00:58:28Effectivement, la consommation entretient une partie,
00:58:31enfin, le trafic, pas une partie du trafic, le trafic.
00:58:34Et deuxième point, ça sort un petit peu des enjeux purement séculaires,
00:58:37mais c'est un problème de santé publique.
00:58:39Également, la consommation de drogue.
00:58:42Donc il faut rapidement mettre en place de grandes campagnes de prévention.
00:58:47Il ne s'agit pas de stigmatiser tel ou tel individu,
00:58:50il s'agit de faire réduire la consommation,
00:58:52parce que celle-ci doit être réduite,
00:58:54à la fois pour des enjeux de santé publique,
00:58:56à la fois pour des enjeux de sécurité.
00:58:58Pardon, je me permets le parallèle, mais dans notre…
00:59:01Je parle ici de la drogue douce,
00:59:03certaines drogues dures sont à d'autres niveaux de dangerosité,
00:59:08sur la question de la drogue douce.
00:59:10Nous avons eu aussi un autre problème avec une autre drogue douce
00:59:13dans notre pays, il y a quelques années,
00:59:15qui s'appelait l'alcoolisme.
00:59:17Nous avons mis en place, collectivement,
00:59:19des grandes campagnes de prévention, etc.
00:59:21L'alcoolisme a drastiquement baissé dans notre pays.
00:59:23L'alcoolisme des plus jeunes, enfin, l'usage, j'allais dire,
00:59:26la consommation, c'est ça le mot que je cherchais,
00:59:28de l'alcool chez les mineurs a drastiquement baissé.
00:59:32C'est ça qu'il faut faire en même temps,
00:59:34parce que, encore une fois, ça desservirait largement ces réseaux
00:59:37et nous en serions tous heureux.
00:59:39Et, en même temps, pour des questions de santé publique,
00:59:41ça aiderait tout le monde.
00:59:42– Une des options aussi proposées, notamment par Éric Pial,
00:59:44le maire de Grenoble, c'est la légalisation,
00:59:47notamment du cannabis, vous y êtes favorable ?
00:59:50– Oui, je suis favorable, parce que ça permettrait
00:59:52le contrôle de ces réseaux, tout simplement.
00:59:57Encore un exemple, la prohibition de l'alcool
01:00:00dans un certain nombre de pays, qu'est-ce que ça a fait ?
01:00:02Ça a développé le marché noir de l'alcool.
01:00:05En parlant ici du cannabis, pas d'autres drogues.
01:00:08Ça permettrait d'avoir un contrôle de l'État sur la consommation,
01:00:11sur la vente, sur ce qu'il se fait.
01:00:1330%, si je ne dis pas, je n'ai plus le chiffre, pardon,
01:00:17mais toute une partie des personnes qui sont aujourd'hui en prison,
01:00:21le sont pour vente ou achat de cannabis et une partie des amendes aussi.
01:00:27Ça déchargerait aussi le travail de la police,
01:00:29ça reviendrait sur une politique de santé publique
01:00:32et la police pourrait se concentrer sur les choses qui sont les plus dommageables,
01:00:37ces drogues dures, ce trafic d'armes, etc.
01:00:39et ces réseaux dont je vous parle.
01:00:41– Le député Isair Wayanek-Neder, un de vos collègues,
01:00:44même s'il est membre des Républicains, a réclamé cette semaine une loi
01:00:47pour appeler le futur gouvernement à sanctionner les dealers
01:00:50en matière de prestations sociales tapées au porte-monnaie,
01:00:54comme quand on s'attaque aux fraudeurs fiscaux en col blanc.
01:00:58Est-ce que c'est une bonne option, une bonne façon d'appréhender les choses ?
01:01:02– Moi, pour vous dire, c'est différent.
01:01:06Les délinquants financiers, il n'y a pas de mesure égale,
01:01:11ce sont des crimes qui sont tout à fait différents,
01:01:13il ne s'agit pas de dire qu'il y en a un…
01:01:15– Mais c'est la méthode, le porte-monnaie est souvent beaucoup plus sensible.
01:01:18– Dans les niveaux égaux.
01:01:20Non, pour plusieurs raisons, parce que les personnes
01:01:24qui se retrouvent à être ce qu'on appelle des dealers,
01:01:26c'est-à-dire on bade un immeuble, on vend de la drogue, etc.,
01:01:29le sont généralement pour des situations sociales qui sont tout à fait insupportables.
01:01:34Beaucoup sont poussés là-dedans, la petite criminalité, c'est ça.
01:01:38Donc il y a besoin, au contraire, en même temps que nous refonçons
01:01:41une politique de sûreté publique dans notre pays,
01:01:44en même temps qu'on met en place une politique de santé publique,
01:01:46on en parlait pour la consommation, il y a besoin aussi
01:01:48de mettre en place une politique sociale, permettra à tout un chacun
01:01:51d'accéder à un emploi, d'accéder à un certain nombre d'aides, etc.,
01:01:54qui ne les pousse pas dans ces extrémités-là.
01:01:57Donc je ne pense pas que ça soit la bonne solution,
01:01:59et par ailleurs c'est la porte ouverte, on connaît ce discours sécuritaire
01:02:02de la droite qui est de dire, on va attaquer cette personne
01:02:05et puis demain les parents seront responsables
01:02:07et on met en place une punition collective.
01:02:09Toute une partie de la droite en a parlé ces derniers temps,
01:02:11de punition collective, parce que les parents seraient des irresponsables.
01:02:15Bon, quand je vois le nombre de condamnés à droite,
01:02:17je me dis qu'il faudrait peut-être aller parler à leurs parents aussi.
01:02:19Mais ce que je veux dire, c'est que ce discours sécuritaire,
01:02:21il nous mène à une impasse.
01:02:23Et nous, moi ce qui m'occupe, c'est de régler ce problème
01:02:26de sûreté publique, de santé publique et ce problème social.
01:02:30Ce n'est pas d'avoir la bonne petite phrase choc
01:02:34qui fait que ça fait bien, ça fait quelques retweets,
01:02:36mais en réalité ça ne sert à rien.
01:02:38Cette semaine, pour finir sur ce chapitre, sur notre antenne,
01:02:42le président de l'UGA, Yassine Lachenèche, a expliqué
01:02:45qu'il réfléchissait à déménager l'Institut de la communication
01:02:48et des médias situé à Échirol.
01:02:50Il craignait pour la sécurité de ses étudiants.
01:02:52On voit l'école, elle touche l'immeuble du Carrard,
01:02:55qui est juste à côté, qui est un point de deal célèbre
01:02:58et incontrôlable depuis plusieurs années.
01:03:01Il a engendré plusieurs fusillades, notamment cet été.
01:03:04C'est une sage réflexion, quand on est des présidents de l'UGA,
01:03:08de se pencher sur la sécurité de ses étudiants ?
01:03:11On lui reprocherait si jamais il y a une balle perdue
01:03:14qui vient toucher un étudiant de cette école ?
01:03:17Je n'ai jamais été président d'université,
01:03:20donc je vais me garder de donner un certain nombre de leçons sur le sujet.
01:03:26Je crois qu'il y a une discussion qu'il y a avec le préfet
01:03:29sur la sûreté publique sur cet espace-là,
01:03:31donc je n'ai pas les éléments techniques permettant d'y répondre.
01:03:34Sur le principe de reculer devant les dealers, c'est le cas,
01:03:38mais pour la sécurité.
01:03:39Et de manière générale, sur le principe,
01:03:42on se pose la question pour ces étudiants-là,
01:03:45il faudrait donc se poser la question pour les immeubles alentours,
01:03:48pour les habitants aux alentours, etc.
01:03:50Non, le pouvoir public a un rôle d'assurer la sûreté publique
01:03:54pour tout un chacun,
01:03:55et donc c'est en ça que je vous dis que la police de proximité
01:03:58doit revenir pour assurer une présence d'une police du quotidien,
01:04:02du peuple, j'ai envie de dire, auprès de tout un chacun,
01:04:05que ces points de deal ne empoisonnent pas la vie
01:04:09des concitoyens et des concitoyennes,
01:04:11et encore une fois, s'en prendre à ses réseaux
01:04:13pour que ces points de deal ne puissent pas exister.
01:04:15Pardon, je fais une réponse d'ensemble,
01:04:17parce que malheureusement, ce ne sont pas des épices phénomènes.
01:04:20Si vous enlevez le point de deal à un endroit,
01:04:22il va apparaître à un autre,
01:04:24si vous ne cassez pas le réseau d'origine.
01:04:27Donc c'est comme ça qu'il faut le voir,
01:04:29et donc tout le monde a le droit à la sûreté,
01:04:31les étudiants comme les non-étudiants.
01:04:34Je précise que les habitants, eux, de cet immeuble,
01:04:37ont visiblement choisi,
01:04:38puisque plus de la moitié des appartements sont vides
01:04:40et ne trouvent plus de preneurs,
01:04:42et effectivement, les autorités ont beaucoup de mal
01:04:45à régler ce problème particulier à Échirol.
01:04:49Hugo Prévost, on arrive à la fin de cette émission.
01:04:52Le prochain QG politique, il sera dans 15 jours.
01:04:54On va attendre que Michel Barnier nomme des ministres.
01:04:58Il y a un rituel, en tout cas, dans cette émission,
01:05:01c'est de poser une question à l'invité qui va suivre.
01:05:04Vous n'avez pas eu à répondre à une question,
01:05:06puisque c'est la première de la saison,
01:05:08mais je vais vous demander de poser la question
01:05:10à notre prochain invité.
01:05:11Il s'agit de Didier Rambaud,
01:05:13qui est le dernier parlementaire iséroi-renaissance.
01:05:17Il est sénateur.
01:05:18Il y a encore deux ans, ils étaient dix,
01:05:19pour présenter le camp d'Emmanuel Macron
01:05:21entre le Sénat et l'Assemblée nationale,
01:05:23ici, en Isère.
01:05:24Je vous laisse regarder la caméra qui est en face de vous
01:05:26et lui poser la question que vous souhaitez.
01:05:29Écoutez, il me vient une question tout à fait naturelle
01:05:32que je pense que tout le monde se pose.
01:05:34Monsieur, vous êtes sénateur, donc parlementaire,
01:05:36représentant du peuple.
01:05:38Êtes-vous bien à l'aise avec le coup de force antidémocratique
01:05:42qu'a organisé Emmanuel Macron en ne reconnaissant pas
01:05:44la souveraineté populaire, du peuple,
01:05:46qui a voté pour le nouveau Front populaire
01:05:49et avec la nomination de Monsieur Barnier, tout simplement ?
01:05:54Merci, Hugo Prévost, d'avoir participé à cette première émission
01:05:57de la saison du QG politique.
01:05:59Bonne rentrée à l'Assemblée nationale.
01:06:01Didier Rambaud vous répondra le vendredi 27 septembre
01:06:05à 21h15, rediffusion 23h15, puis le samedi 9h et dimanche 17h30.
01:06:10Vous pouvez revoir toutes nos émissions en replay.
01:06:13C'est pour ça qu'il faut faire attention à ce qu'on dit sur ce plateau
01:06:15parce que la vidéo, ça reste longtemps.
01:06:19Merci en tout cas d'avoir joué le jeu.
01:06:21Et nous, on se retrouve dans 15 jours.