Alors que les manifestants se rassemblent dans les rues contre Emmanuel Macron, Matthieu Hocque critique le gouvernement de gauche en déclarant : «Le NFP a envoyé des signaux antidémocratiques».
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00:00La réalité aujourd'hui par rapport à Lucie Castex, et c'est ça l'erreur qu'a fait le Nouveau Front Populaire,
00:04c'est qu'ils ont envoyé des signaux antidémocratiques, notamment plusieurs points.
00:08C'est-à-dire, le premier point, c'était qu'ils allaient gouverner par décret.
00:11Donc Lucie Castex aurait pu prendre des décrets, effectivement,
00:14notamment revoir les décrets d'application de la loi sur la réforme des retraites
00:17qu'avait fait voter le président de la République,
00:20et prendre des décrets, notamment sur la hausse du SMIC,
00:22des sujets sur lesquels le président de la République ne voulait pas aller
00:26parce qu'il considère que lorsque la France est en procédure de déficit excessif
00:30imposée par l'Union Européenne, prendre ce type de mesures ne serait pas sérieux
00:34d'un point de vue budgétaire, et entraînerait ce qu'on appelle aux Etats-Unis le « shutdown »,
00:38c'est-à-dire la perte de crédibilité des marchés financiers pour refinancer le pays,
00:43et puis justement pour qu'on puisse avoir de nouvelles recettes supplémentaires
00:46pour l'année prochaine, notamment pour le vote du budget.
00:48Ça, c'était le premier point qui était problématique par rapport au Nouveau Front Populaire.
00:51Le deuxième point, et je reviens à ce qu'il a dit, c'est un point qui est plus politique.
00:54C'est-à-dire qu'en fait, le Nouveau Front Populaire a expliqué depuis le 7 juillet
00:57qu'il fallait nommer Lucie Castex, enfin depuis le 7 juillet,
01:00depuis que Lucie Castex est la candidate du Nouveau Front Populaire,
01:02parce que c'est eux qui sont arrivés en tête.
01:04Mais quand on regarde à la fois l'histoire de la République française,
01:06que ce soit la 4e ou la 5e, mais également ce qui se passe dans les autres pays européens,
01:11ce n'est absolument pas le cas.
01:12Je prends deux exemples.
01:13On est sous la 4e République, on dit souvent,
01:16et je pense que la lecture de Benjamin Morel de la situation
01:19est plus intéressante que celle des députés de la France insoumise,
01:21on dit souvent qu'on est revenu sur un régime de la 4e République.
01:24Lorsque l'on regarde et qu'on analyse les élections de 1956,
01:27par exemple, la coalition de droite était arrivée en tête,
01:30avec un tiers des députés, suivie de la coalition de gauche,
01:34et pour autant, c'est la coalition de gauche, donc Guy Mollet,
01:37qui a continué de gérer le pays, donc Guy Mollet socialiste,
01:39parce qu'il bénéficiait de la neutralité du parti communiste à l'époque.
01:43Donc on voit bien que lorsqu'on est dans cette situation-là,
01:45il faut avoir la neutralité d'un des autres blocs.
01:47Ce qu'a aujourd'hui Michel Barnier sur le papier.
01:49Ensuite, deuxième exemple, ils disent au niveau des autres pays européens,
01:52on se moque de nous, mais la réalité, ce n'est pas ça,
01:54puisque quand on regarde la situation, par exemple, en Espagne,
01:57l'union des droites est arrivée en tête des élections législatives il y a un an,
02:00et pourtant, c'est Pedro Sanchez, Premier ministre socialiste,
02:04qui gère le pays aujourd'hui.